Introduction générale
Le contexte économique actuel est marqué par la
mondialisation des échanges et par l'évolution de plus en plus
croissante des exigences des marchés interne et externe. Aussi, les
entreprises nationales sont-elles amenées à améliorer la
qualité de leurs produits et services, en vue de renforcer leur
compétitivité.
Les entreprises se sont adaptées en ajustant des
approches qualité sophistiquées, permettant ainsi de fournir des
produits conformes aux attentes des clients. Ces approches ont
évolué en passant du contrôle final de conformité
des produits -dans les années 40-, aux méthodes statistiques
-lors des années 60-, et par l'assurance qualité -dans les
années 80-. Elles ont ainsi abouti aux méthodes de management de
la qualité actuelles, et plus précisément de la
qualité totale.
Parmi les méthodes de management de la qualité
les plus adaptées, l'approche processus constitue un maillon efficace de
travail au sein de chaque entreprise qui adopte la démarche
qualité. Ceci est du au fait qu'il s'agisse de l'approche qu'on adopte
instinctivement lorsqu'on est « libre » : On organise
l'activité de façon à atteindre les buts qu'on s'est
fixé, afin de répondre au besoin. Mentionnons à titre
d'exemple le cas d'un créateur d'entreprise, d'une équipe de foot
ou, dans notre vie personnelle, de la préparation des vacances...
Dans nos entreprises (et administrations...) complexes, la
situation est moins claire. Bien qu'en théorie tout ait
été conçu en fonction des résultats et du bon
fonctionnement, deux importants types de déviations ont
été constatés.
L'approche processus s'efforcera de les combattre. Il s'agit
du :
Management administratif, est basé
plus sur le respect des procédures et des règles que sur les
résultats. Il se traduit par le cloisonnement, l'avancement à
l'ancienneté et le carriérisme, la multiplication des formulaires
et des procédures, les logiques de blocage, etc...Les exemples dans ce
sens ne manquent pas.
En remettant à l'honneur les résultats
d'ensemble, via des indicateurs, et en jugeant les activités par rapport
à eux, l'approche processus veut remobiliser les membres de l'entreprise
(ou de l'administration) autour de l'action et des objectifs collectifs. Il
s'agit réellement d'un changement d'état d'esprit, dans lequel la
dynamique collective doit revenir prioritaire, l'objectif étant que
l'équipe « entreprise » ou
« administration » fonctionne bien et gagne...
Management loin du terrain ou du grand
« YAKAFAUTKON » : C'est la dérive
contraire. On impose des objectifs sans se soucier des moyens et sans
écouter les réalisateurs, les dirigeants ne vont pas sur le
terrain et n'ont plus assez conscience des réalités.
Dans ce cas, c'est le second volet de l'approche processus qui
intervient. En effet, cette dernière est fondamentalement une approche
de terrain, par laquelle on organise les activités avec les facteurs
eux-mêmes, en examinant les problèmes de mise en oeuvre et en
optimisant le tout, de façon « transversale ».
On peut donc caractériser l'approche processus par deux
stratégies :
- Suivre les résultats des activités collectives
et préciser leurs objectifs en fonction des besoins. Par exemple, des
délais seront fixés pour les achats, les recrutements, les
réservations de voyage...en fonction des besoins des autres services,
ces derniers seront définis en fonction des besoins du marché. On
recrée les relations clients-fournisseurs internes.
- Organiser les activités transverses en concertation,
en tenant compte des problèmes et des besoins de chacun, dans un esprit
de coopération. On recrée ainsi l'esprit d'équipe et les
managers prennent conscience du déroulement réel des
activités.
Ainsi, tout au long de ce rapport, nous allons mettre en
évidence l'intérêt de la démarche qualité
dans une approche processus afin de bien clarifier les deux notions
« qualité » et « processus ».
La place du management des processus dans une
démarche qualité
Le terme « qualité » ne laisse
personne indifférent dans le monde industriel d'aujourd'hui, car il se
réfère à de multiples concepts. Aussi, nous a-t-il paru
intéressant de montrer comment une entreprise, soucieuse de progresser
dans cette démarche, se situe, et comment elle utilise-t-elle la
qualité à travers des outils et des méthodes. En effet, la
qualité est l'affaire de tous, étant donné que chacun sera
un jour ou l'autre confronté à la qualité. Ce travail a
pour but de montrer ce qu'est la « qualité » de
manière générale, tout en ayant une vision précise
et claire des concepts « qualité » présents
dans un univers industriel.
L'organisation, de ce rapport est faite en deux parties.
Dans la première partie, premier chapitre, la
qualité et sa démarche ont été
détaillées de manière théorique, à
savoir :
· L'historique.
· Les concepts « qualité ».
· La démarche
« qualité ».
· Les systèmes de management de la
qualité.
· Les documents du système de management de la
qualité.
· Les méthodes
« qualité ».
· La qualité et le social.
· Les outils qualité.
Le deuxième chapitre, analyse les normes de la
qualité en se basant sur la norme ISO 9001 version 2000.
La deuxième partie, traite du management par processus
dans une démarche « qualité » basé sur
l'ISO 9001 version 2000. Le premier chapitre, cible alors, le management par
processus selon ISO 9001 version 2000. Quant au deuxième chapitre, il
traite de la qualité de manière pratique à travers
l'étude de cas : Autoroutes Du Maroc.
La qualité est un sujet tellement vaste et complexe
qu'il nous est impossible voir difficile de traiter l'ensemble de ses
éléments. Néanmoins, nous avons abordé les points
qui nous semblaient essentiels dans le cadre de ce travail. Nous souhaitons
à travers ce travail que toute personne consultant ce modeste travail
puisse prendre conscience de l'importance de la qualité dans
l'environnement industriel. Nous avons détaillé la bibliographie
fournie à la fin du rapport afin que chacun puisse approfondir ses
connaissances sur la qualité.
Afin de faciliter à l'entreprise la mise en place de
l'approche processus, il nous faut définir :
- Comment intégrer une approche processus dans une
démarche « qualité » basée sur l'ISO
9001 version 2000 ?
- Quels sont les processus nécessaires à notre
système de management de qualité ?
- Quelles sont les ressources nécessaires pour chaque
processus ?
Première Partie
La démarche qualité
La définition actuelle de la qualité est la
suivante : Aptitude d'un ensemble de caractéristiques à
satisfaire des exigences (ISO 9000/2000).
Note 1 : Le terme
« qualité » peut être utilisé avec des
qualificatifs tels que médiocre, bon ou excellent.
Note 2 : intrinsèque, par opposition
à attribué, signifie présent dans chaque chose, notamment
en tant que caractéristique permanente.
La définition de la qualité a
évolué selon la version des normes :
ISO 8402 (1987) : « Ensemble des
propriétés et des caractéristiques d'un produit ou d'un
service qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire les besoins de
l'utilisateur ».
ISO 8402 (1994) : « Ensemble des
caractéristiques d'une entité qui confère l'aptitude
à satisfaire des besoins exprimés et implicites ».
ISO 9000 (2000) : « Aptitude d'un
ensemble de caractéristiques à satisfaire des
exigences ».
Il est intéressant de constater, au travers de ces
différentes définitions de la qualité proposées au
cours du temps, cette évolution vers une approche plus globale de la
qualité avec :
La notation de satisfaction des clients, surtout que celle
des autres parties intéressées est désormais
intégrée dans la définition même.
Les aspects d'exigence qui couvrent les besoins et les
attentes (La définition du terme « exigence » dans
l'ISO 9000 est la suivante : « Besoin ou attente qui peut
être formulé, habituellement implicite ou
« imposée »).
Chapitre 1
La qualité et sa démarche
1- HISTORIQUE DE LA DEMARCHE QUALITE
1.1- La phase
« préhistorique »
Pour beaucoup d'auteurs, l'histoire de qualité ne
débute pas avant le 20ème siècle. Ceci n'étant pas
totalement exact, il est possible de retrouver dans l'histoire ancienne des
traces de ce qui s'appellera plus tard la démarche qualité. En
remontant jusqu'au 18ème siècle avant J.C, les prémices de
cette démarche ont été identifiés avec le code
d'Hammourabi, roi de Babylone. Il s'agissait d'un ensemble de lois concernant
la construction des bâtiments. En voici un extrait : « Si
un maçon fabrique une maison pour un homme et que cette dernière
s'écroule en tuant le propriétaire, le maçon sera mis
à mort ». Ceci témoigne des premières notions de
qualité.
Plus tard, des lois du même type seront mis en oeuvre
chez les égyptiens (ces lois ne concerneront que les monuments
pharaoniques, 15ème siècle avant J.C) et les phéniciens
(« la main de celui qui produit plusieurs fois un produit
non-conformes à la qualité attendue sera
coupée »).
Il ne faudrait pas oublier que notre connaissance imparfaite
de l'histoire antique laisse supposer que d'autres civilisations ont pu
également mettre en oeuvre de telles démarches (notamment chez
les romains et les grecs). A ces époques, l'idée de
qualité était véhiculée par l'état qui
n'hésitait pas à appliquer ce que l'on pourrait appeler
« une pratique physique de l'assurance qualité ».
En France, les premières traces de la démarche
qualité remontent au début du moyen âge. Au
13ème siècle, Saint Louis fait rédiger un
« livre des métiers » dans lequel sont inscrits les
obligations des corporations en ce qui concerne la qualité des produits
fabriqués, et les sanctions s'appliquant en cas de défauts. Cette
idée est reconduite par Colbert avec la création des manufactures
royales au milieu du 17ème siècle, où tout ceux
qui y travaillent doivent respecter des chartes de qualité. D'une
démarche primitive, l'état est alors passé à un
statut de normalisateur (encore primitif certes....). Le rôle de
l'état s'intensifie avec la structuration de l'armée. Ainsi, au
18ème siècle, Jean-Baptiste Gribeauval, inspecteur
général de l'artillerie, développe le principe de
l'interchangeabilité des pièces (impliquant la standardisation et
les vérifications lors de la fabrication). Sous la révolution, le
gouvernement crée en 1794 un atelier national de jauges et
matériel d'inspection. Il est remarquable, que de nos jours encore,
l'armée est l'origine de la plupart des améliorations et
innovations en terme de démarche qualité.
l.2 - Développement de la qualité au
20éme siècle :
La nécessité pour l'homme de résoudre des
problèmes de plus en plus complexes, l'ouverture des marchés aux
produits et aux services, la croissance foudroyante des moyens de communication
et d'échange ont contraint l'homme à intégrer une
démarche qualité au développement des produits ou services
qu'il conçoit.
L'évolution du concept de la qualité a
été principalement marquée durant le 20éme
siècle par trois périodes :
· Des années 40 aux années
60 :
Le souci essentiel des entreprises était d'augmenter
leur capacité de production pour répondre à la demande du
marché. La disponibilité du produit primait sur la performance
attendue. Les consommateurs ne revendiquaient pas ou peu leurs droits et
l'entreprise réalisait une marge de profit confortable pour assurer son
développement.
Néanmoins, la guerre a joué un rôle
accélérateur dans le développement de la qualité.
En effet, le contrôle statistique de réception ou d'inspection
finale s'est développé de façon décisive sous
l'impulsion de l'armée américaine pendant son effort de guerre
des années 40. Des procédures appelées Military Standard
formalisent une méthode qui se diffusera lentement dans le reste de
l'Industrie. Ces procédures sont basées sur l'AQL :
« Average Quality Limit », traduit en
français par le NQA, Niveau de Qualité Acceptable qui
représentent le pourcentage d'éléments
défectueux.
Grâce à ces travaux, certaines entreprises ont
introduit des méthodes plus performantes pour contrôler leurs
produits. Le contrôle statistique appliqué aux produits
remplaçait graduellement l'inspection classique. Les plans
d'échantillonnage permettaient d'estimer la qualité des lots
produits à partir d'un échantillon représentatif du
produit.
· Des années 60 aux années
80 :
Cette période peut être classée comme
celle d'une recherche pour la maîtrise de la qualité. La
croissance des capacités de production devenait supérieure
à celle de la demande des marchés intérieurs. une
réelle concurrence s'instaurait alors entre les entreprises pour
réduire les coûts de production car accroître la production
sans maîtrise des coûts devenait suicidaire. De plus, les
consommateurs devenaient plus exigeants au niveau de la performance du produit,
des délais et des prix.
Les conditions conjoncturelles de cette période
devenaient favorables au développement des approches qualité.
Dans un premier temps, les techniques statistiques appliquées aux
produits ont été transposées aux processus de fabrication.
Par la suite, la majorité des méthodes statistiques
utilisées aujourd'hui furet introduites, telles que les cartes de
contrôle pour les processus, les études de défaillance,
etc.
On peut dire enfin que cette période correspond
à celle de la recherche de la maîtrise des processus de
production.
· Des années 80 à nos
jours :
Durant cette période la concurrence ne se joue plus sur
des marchés intérieurs acquis. Les marchés se
mondialisent. De plus, des alliances se créent pour réduire les
coûts de recherche, de développement, de production et de
distribution. L'objectif est d'accroître la performance globale de
l'entreprise pour faire face à la concurrence.
D'autre part, les mouvements de consommation coordonnent leurs
forces et réclament non seulement des produits techniquement
performants, mais encore des produits sécuritaires accompagnés
d'un service. Ils sont fidèles à une marque tant qu'elle
représente une valeur. La qualité a un prix, mais plus n'importe
quel prix.
Les conditions conjoncturelles de cette période
permettent d'innover au niveau des approches qualité. En effet, les deux
concepts : assurance de la qualité et qualité totale
deviennent une base importante pour la construction et le déploiement de
la fonction qualité dans l'entreprise.
L'assurance de la qualité consiste à
établir des mesures et des règles dans un système
qualité qui englobe la majorité des activités d'une
entreprise. Il s'agit de prévenir et de détecter les
problèmes de non qualité et de démontrer
l'efficacité des mesures prises afin d'inspirer confiance au client au
sujet de ses exigences.
A cet effet, l'élaboration des normes ISO 9000 par
l'ISO en 1987 et leur révision en 1994 et 2000 a permis de
répondre aux attentes des entreprises industrielles et de service de
disposer de référentiels sur le management de la qualité
qui permettent d'améliorer leur efficacité, fonctionnement et
performance économique, ainsi que la qualité de leurs produits et
services.
Enfin, la qualité totale étend sa
préoccupation au fonctionnement global de l'entreprise, en
s'intéressant au management, à la gestion, à la
compétitivité, mettant l'homme au centre vital de la
démarche.
En conclusion, l'évolution de la qualité peut se
résumer selon trois âges :
§ L'âge du tri : les produits sont
contrôlés, les bons sont acceptés et les mauvais
rejetés.
§ L'âge du contrôle : des
contrôles sont effectués en cours de fabrication sur certaines
caractéristiques du produit afin de permettre d'adopter des actions
correctives dès que des écarts par rapport aux objectifs sont
décelés.
§ L'âge de l'amélioration : des
dispositions systématiques sont prises pour obtenir une qualité
plus régulière et plus économique.
1.3- Naissance des structures de qualité
Le développement de la qualité au
20ème siècle s'est fait en prenant appui sur des
structures naissantes au fur et à mesure. Globalement, 3 types sont
à considérer : les organismes, les institutions de formation
et les normes.
Les normes
Les normes ont commencé à apparaître sous
l'égide de l'ISO. Sous l'impulsion de l'armée, de certains
secteurs où la qualité est primordiale (aéronautique,
nucléaire) et de certaines grandes entreprises internationales (IBM
notamment), les premières normes ISO 9000 sont créées,
puis propagées par le biais d'organismes comme l'OTAN. Encore
utilisées aujourd'hui, elles n'ont cessé de s'améliorer en
tenant compte de tous les secteurs industriels et des
spécificités locales de chaque région du monde.
La certification selon les Normes marocaines
(NM) ISO 9001 version 2000 :
Le système de management de la qualité, exigence
est une norme marocaine homologuée, par arrêté du
ministère de l'industrie et du commerce, n° 1559-01 du 17
Août 2001, publié au B.O.N°4936 du 20 Septembre 2001.
4- l'entreprise marocaine face aux nouveaux défis
édités par l'association des économistes marocaines
janvier 1998.
La norme marocaine NM ISO9001V2000
entrée en vigueur le 20 Septembre 2001, a eté destinée
à annuler et remplacer les normes NM ISO 9001, NM
ISO 9002, et NM ISO 9003/1995
à compter du 1er Janvier 2004. La présente
norme reprend intégralement la norme ISO 9001-2000.
Figure 1 :
Les grandes étapes de la qualité selon
Hermel (1989)
ETAPES CARACTERISTIQUES
|
INSPECTION
|
CONTRÔLE QUALITE
|
ASSURANCE QUALITE
|
QUALITE TOTALE
|
OBJET
|
Détection des défauts
|
Contrôle (maîtrise) de la qualité du produit
final
|
Construction permanente de la qualité intermédiaire
et finale
|
Gestion globale de la qualité des actes et des produits
|
PERIODE DOMINANTE DE DEMARRAGE
|
Début du 20ème siècle
|
Années 30
|
Années 50
|
Années 70- 80
|
CONCEPTS CLES
|
Rendement et division du travail
|
Niveau de qualité acceptable
|
Fiabilité et confiance du client
|
Excellence
|
SENS DE LA DEMARCHE
|
Réaction
|
Régulation
|
Prévention
|
Pro-action
|
METHODES ET TECHNIQUES PRINCIPALES
|
Supervision
|
Statistiques, probabilités, échantillonnage,
métrologie...
|
Procédures organisationnelles et techniques
|
Formation, indicateurs, motivation des hommes
|
ACTEURS DIRECTEMENT CONCERNES
|
Département, inspection (contremaîtres)
|
Ingénieurs, qualiticiens
|
Chacun, à toutes les étapes du
procédé de fabrication
|
Tous les membres de l'organisation et de son environnement
proche
|
Les grandes étapes de la qualité selon
Gomez (1994)
Figure 2 :
A partir de
|
Mode de croissance dominant
|
Caractères du mode de croissance
|
Techniques de gestion
|
Type de qualité
|
Référentiel
|
|
Auteurs et oeuvres principaux
|
1900
|
Taylorisme
|
- Clientèle de proximité
- Organisation planifiée du travail
-Début de la mécanisation
|
- Gestion technologique
-Référence à la physique
mécanique
|
Qualité
Inspection puis
Qualité
Contrôle
|
- La science mécanique, adéquation avec le
calcul
- Normalisation
|
-La qualité, c'est la technique bien appliquée
- Analyse statistique des défauts et définition de
seuils de tolérances
|
-Taylor F.W. (1919), Shop management, Harper & Brothers
-Shewhart W.A. (1931), Economic control of quality of
manufactured product, New-York, D. Van Nostrand Company
-Dodge H.F. et Romig (1944), Sampling inspection tables, John
Wiley & Son
|
1940
|
Fordisme
|
-Consommation de masse
-Mécanisme et salariat généralisé
-Régulation par l'état - Providence
-Normalisation des tâches au travail
|
-Gestion planificatrice
-Référence à la systémique
mécanique (cybermétique)
|
Qualité
Assurance
|
-Le contrat implicite avec le Client - Roi
-Dans la firme, maintien de la référence à
des normes
|
« La qualité est l'aptitude d'un produit
à satisfaire les besoins exprimés ou potentiels des
utilisateurs » (AFNOR NF X50-109).
|
-Deming W.E. (1960), Sample design in business research
-Juran J.M. (1951), Quality control handbook, McGraw-Hill
-Feigenbaum (1951), Quality control principles, practice and
administration, McGraw-Hill
|
1970
|
Crise et néo-fordisme ou post fordisme ?
|
-Montée ou marchéisation des services
-Régulation par le marché
-Individualisme généralisé
-Affaiblissement des syndicats
|
-Gestion systémique
-Référence aux systèmes biologiques
ouverts, complexes
|
Qualité
Totale
|
- La qualité elle-même
- Le Client - Roi intra-firme
|
-Généralisation de la Qualité -Assurance.
Elle se pense comme si un client potentiel devait utiliser la production,
à n'importe quelle étape de son processus. La qualité
devient un mode de penser les relations sociales
|
-Feigenbaum (1961), Total quality control, McGraw-Hill
- Ishikawa K. (1964), Initiation à la gestion de la
qualité, document Juse.
-Halpin J.H. (1966), Zero defect - a new dintension in quality
assurance, McGraw - Hill.
Deming W.E. (1991), Hors la crise, Economia.
|
2- LE CONCEPT « QUALITE »
Dans le langage courant, le terme qualité
désigne une manière d'être. Par exemple pour un tissu, on
dira qu'il est de bonne qualité. L'emploi de ce terme peut être
ambiguë car il sous-entend souvent ce qui se fait de mieux, alors
qu'étymologiquement il traduit plus la conformité ou l'aptitude
reconnue à faire quelque chose.
En entreprise, ces aspects de conformité et d'aptitude
sont retrouvés. Dans l'histoire de l'industrialisation, le taylorisme a
permis de développer la notion de conformité (un grand nombre de
modèles identiques). Cette approche, souvent décriée, a
permis à l'entreprise FORD de fournir des modèles T très
appréciés dans le contexte économique de
l'époque.
La concurrence est devenue très vive du fait de son
internationalisation. Pour être sûrs de leur choix, les clients
potentiels que nous sommes ont besoin d'être rassurés quant aux
aptitudes de leurs fournisseurs.
Si la confiance dans les fournisseurs provient souvent de leur
renommée (image de marque, tradition, résultats en
compétition...) elle peut être également cautionnée
par une reconnaissance extérieure. Le jugement du compagnon par ses
pairs relève de cet esprit. De même les normes ISO 9000 certifient
une aptitude, destinée à rassurer le client.
Les besoins du marché évoluent très vite.
Les séries, de plus faible taille, doivent présenter un niveau de
fiabilité accru, une large palette d'options, tout en demeurant dans une
fourchette de prix attractive. Cette vision des choses fait basculer la
qualité de simple technique vers une démarche de management.
Cette approche japonaise dans ses débuts, connaît
un développement actuellement mondial.
2.1- La qualité et la gestion de
l'entreprise
Comme les entreprises en situation de monopole sont de
plus en plus rares, les prestations fournies (produits physiques et services
associés) doivent séduire le client. La séduction est
l'image du ratio qualité/coût. Mais cela n'est pas suffisant car
si les délais sont trop longs, le client risque de se retourner vers la
concurrence.
La gestion de l'entreprise se fait principalement
à l'aide d'u tableau de bord constitué d'indicateurs
agrégeant les informations :
· De disponibilité (délais et
quantité).
· De coût de fabrication (de l'étude
à la livraison).
· De qualité (conformité à l'offre
annoncée).
2 .2- La qualité du
produit
Le terme « qualité » pouvant
être ambigu, sa définition a été
précisée au niveau de l'ISO (Organisation Internationale de
Normalisation).
2.21 -Définition normalisée (ISO 9000 :
2000)
« Qualité : aptitude d'un ensemble
de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences ».
Les exigences peuvent concerner :
· Un produit (une paire de chaussures, un vélo, un
repas, une formation, un document administratif...),
· Une activité ou un processus (l'assemblage sur
une chaîne démontage, un service après-vente, la
réception dans un hôtel, la rédaction d'un acte
notarié...).
· Un organisme (compagnie, société, firme,
institution...) ou une personne.
Il s'agit des exigences des utilisateurs (ou clients). Ces
derniers peuvent être des particuliers, des entreprises, des services
publics ou privés, des services internes (notion de client
interne)...
L'aptitude a une définition très floue. Elle
peut être caractérisée par :
· Les performances (exemple : temps mis pour passer
de 0 à 100 km/h pour une automobile),
· La sûreté de fonctionnement
(exemple : avoir un véhicule qui ne tombe pas en panne et dans le
cas contraire, savoir qu'il existe une infrastructure où l'on peut le
faire réparer),
· La sécurité d'emploi (exemple :
garantie pour les appareils électriques de n'avoir aucune
électrocution en fonctionnement),
· Le respect de l'environnement (exemple : certains
constructeurs s'engagent à recycler une bonne part des matériaux
constituant leurs produits).
De plus, elle est conditionnée par :
· Son coût (le client veut un bon produit mais pas
à n'importe quel prix, seul le produit de luxe, tel qu'un parfum, semble
échapper à cette contrainte),
· Sa disponibilité (de nombreux fournisseurs sont
capables de livrer des produits sensiblement équivalents, la
rapidité de proposition peut devenir un argument
prépondérant pour conclure une vente).
2.22- La qualité recherchée par le
consommateur
Bien que le consommateur soit roi, il ne sait pas toujours
définir ce que le produit doit remplir comme fonction, aussi peut-il
avoir du mal à préciser ce qu'il attend. Pour de nombreux
produits, des normes pallient cette carence et permettent de définir la
qualité minimale requise (par exemple pour des raisons de
sécurité dans le nucléaire le matériel
électrique, les jouets...). On dira qu'un produit est de qualité
s'il est en conformité avec la norme correspondante.
Un des grands dangers de cette approche est d'oublier le
client et de se contenter d'être en accord avec la norme.
L'approche japonaise s'efforce d'être à
l'écoute du client et d'être attentif à ses remarques ou
suggestions même si ces dernières sont plus ou moins bien
formulées. Cette démarche a prouvé son efficacité
sur le plan économique. Aussi, faut-il savoir se mettre à la
place du client et accepter d'être critiqué portant sur son
produit.
Une norme ne met en oeuvre qu'une modélisation
approchant à priori les conditions extrêmes de la
réalité (par exemple un essai de traction), alors que le client
va tester le produit dans son propre environnement, sous des contraintes
parfois ignorées du fournisseur (exemple : des fils
électriques d'alimentation pour des micromoteurs serviront de
poignée de transport que un chantier alors que manifestement ils
n'étaient pas prévus pour cela). Naturellement, c'est une grosse
erreur que de penser que les produits de bonne qualité sont uniquement
ceux qui sont les plus luxueux.
En résumé, une première
définition peut être donnée par :
Le respect du cahier des
charges : Le produit ou le service correspond bien
à ce qui était écrit, la publicité étant non
mensongère. Mais une attention particulière doit être
accordée à l'effet inverse ; Des caractéristiques
fournies et non perçues par le client correspondent à de la
surqualité, le client n'en a pas conscience et par conséquent
n'en retirera aucune satisfaction. Au cahier des charges client existent les
charges implicites fournies par les exigences légales en vigueur dans le
pays du client (exemple : directives européennes sur les
produits).
Le maintien de la
conformité : Les fonctions fournies ne doivent
pas se détériorer rapidement dans le temps en utilisation
normale. La durée de vie peut être appréciée
très différemment. Ainsi un véhicule parcourant
200 000 km à la moyenne de 65 km/h va fonctionner pendant un peu
plus de 3000 heures, alors qu'un engin agricol aura une durée de vie
minimale de 10 000 heures.
La satisfaction
implicite : Ce besoin n'est pas toujours
exprimé explicitement (caractéristiques intrinsèques).
Certains objets peuvent avoir comme mission de valoriser leur
propriétaire, comme par exemple une tenue vestimentaire dans une
activité sportive. Pour les nouveaux produits, il doit y avoir une
adéquation entre les services de marketing et de conception. Par
exemple, à sa création, la télécommande d'un
téléviseur correspondait bien à un besoin non
décrit technologiquement par le futur client. Certaines exigences ne
sont pas définies par le client tout simplement par ignorance. Il pense
naturellement que ses précisions sont du domaine de l'entreprise en tant
que spécialiste (par exemple un type de conditionnement).
La satisfaction
économique : Le client doit en avoir pour son
argent. N'oublions pas qu'en dernier recours, c'est ce dernier qui
décide des produits qui vont se vendre et qu'une image de marque peut se
détruire rapidement par une seule série de mauvais produits.
2.23- L'enjeu de la qualité pour fidéliser le
client
La qualité du produit et le service associé
à ce produit sont deux aspects fondamentaux pour fidéliser le
client. Commercialement parlant, il est beaucoup plus cher d'acquérir un
nouveau client que d'en conserver un ancien, bien que le bénéfice
reste le même.
Ceci est particulièrement mis en évidence chez
les produits à valeur intrinsèque semblable. Dans de telles
situations, certains fournisseurs essayent de se distinguer en proposant des
services associés comme une maintenance rapide, un prêt de
matériel pendant la réparation, des services d'entretien
privilégiés, etc. L'entreprise cherche à faire du client
un partenaire, car c'est ce dernier qui en assure la
pérennité.
2.24 - Comparaison de la qualité de deux produits
concurrents
Certaines caractéristiques de qualité peuvent
être mesurées à l'aide de paramètres physiques. La
variation de ces derniers semble être liée au fonctionnement
correct de l'appareil (par exemple une variation de longueur, une variation de
résistance électrique...).
Par contre, d'autres paramètres ne peuvent être
saisies que par les sens : vue (couleur, aspect), ouïe (vibrations),
odorat, goût, toucher. Leur mesure, qui est alors le fruit d'une
expertise, est de ce fait critiquable. Une approche statistique, comme une
enquête client, permet d'exprimer la perception du client,
malheureusement, elle ne peut se faire qu'à posteriori.
Par exemple pour une voiture, la qualité est un
mélange de données objectives comme la mesure de
l'accélération par le temps mis pour passer de 0 à 100
km/h et de données subjectives comme le confort. Notons que cette
estimation de la qualité n'est pas une donnée intrinsèque
au produit mais varie suivant la clientèle ciblée.
En conclusion, l'entreprise cherche à :
· Evaluer l'importance des caractéristiques de les
classer.
· Se mettre d'accord sur l'évaluation des
défauts.
· Regarder les produits statistiquement lorsque cela est
possible.
· Comparer la qualité réalisée
à la qualité désirée.
2.25- Le modèle de Kano
Ce modèle est très intéressant, il permet
de distinguer trois types de qualité de produit :
La qualité implicite, celle que l'on trouve dans tous
les produits disponibles du marché. C'est un minimum, car son absence
peut provoquer un phénomène de rejet chez le client (attentes de
base).
La qualité proposée, dans « l'air du
temps ». Son choix sera surtout dicté par des critères
économiques (offre promotionnelle). Une technologie plus ou moins
sophistiquée peut nuancer son choix (attentes de performances).
Le plus, la qualité innovante, celle qui peut
décider l'acheteur (ne pas avoir le produit de Monsieur tout le monde)
(attentes de séduction).
2.3- La gestion de la qualité
Gérer, signifie : « Avoir un objectif,
se donner les moyens nécessaires pour l'atteindre, vérifier les
résultats acquis, et s'il y a écarts, programmer une action
corrective ».
Gérer la qualité consiste par exemple pour une
entreprise à définir sa stratégie futur compte tenu de son
potentiel (humain et matériel), des marchés, de la concurrence,
de son implantation géographique, etc. Ce choix stratégique
dépend évidemment de la direction, c'est la politique
Qualité.
Pour sa mise en oeuvre, il faut :
Se donner des objectifs pratiques et nommer les responsables
« qualité » (Management de la qualité).
Faire des choix de production pour atteindre la
qualité désirée tels que les embauches, les
investissements, la sous-traitance, les partenaires (planification de la
qualité).
Former et sensibiliser le personnel à cette
démarche, organiser et gérer le système de production
(maîtrise de la qualité).
S'assurer que la qualité obtenue est bien en
adéquation avec celle souhaitée par la Direction. Si besoin est,
faire des corrections et éviter que cela se reproduise (assurance de la
qualité).
Mettre en place des dispositifs et des méthodes pour
s'améliorer, être plus compétitif et plus réactif
(amélioration de la qualité).
L'ensemble des moyens mis en oeuvre pour répondre
à l'attente de la direction doit être construit suivant une
structure (ou modèle) bien définie appelée le
système de management de la qualité. Ce dernier est décrit
à l'aide du manuel qualité et de procédures.
Le Docteur DEMING a illustré cette démarche
comme une roue roulant sur un sol montant, de manière à
élever le niveau de la gestion de la qualité. Ce schéma
est si célèbre que l'on parle de faire tourner la roue DEMING.
Figure 3 : DoplanCheckact
Do
Plan
Action
Check
La gestion décrite ci-dessus peut être
perçue comme une simple gestion au quotidien, elle n'en est pas moins
nécessaire. Il est par contre possible de conduire ce mode de
raisonnement à plus long terme sur quelques projets-clés pour
l'entreprise de manière à assurer sa pérennité. On
parle alors de management par percée (ou Hoshin).
3.4- Le management par la qualité totale
De plus en plus d'entreprises développent un
modèle de gestion permettant d'augmenter la valeur d'un produit en
essayant d'optimiser simultanément la production de chaque service.
On parle alors de gestion par la « Qualité
total » ou « TQM : Total Quality
Management ».
L'entreprise, en fonction de son savoir faire technologique et
des nouvelles technologies qui lui sont accessibles (domaines connexes,
intégration complète d'un produit), a intérêt
à explorer les niches potentielles du marché. Cela lui permet
ainsi d'asseoir son image de marque, en montrant qu'elle maîtrise tout
un secteur (équipement automobile, le sport d'hiver, l'équipement
de jardin...).
Cette volonté de développement doit être
accompagnée de moyens techniques capables et maîtrisés par
le personnel. Des embauches peuvent être nécessaires si elle n'a
pas le personnel compétent. Généralement, on essaie de
privilégier les ressources existantes, normalement
maîtrisées. Tous les services sont concernés, de la
conception à la distribution.
La satisfaction du client sera plus facilement garantie avec
l'emploi d'outils comme l'Analyse fonctionnelle, l'Analyse de la Valeur ou le
QFD (Déploiement de la Fonction Qualité).
Des préséries sont nécessaires pour
valiser la conception et les techniques d'industrialisation retenues (essais
finals, validation de processus par le calcul des capabilités, etc).
A terme, l'objectif essentiel est d'éliminer toute
dispersion sur le produit. La maîtrise statistique des processus (MSP) va
permettre un pilotage fin de la production pour éviter en particulier
toute dérive. Il est souhaitable également de prévenir en
amont tout risque potentiel de dispersions. Un outil comme l'AMDEC (Analyse
des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité)
va dans ce sens.
Le bien-fondé de cette démarche sera jugé
par le client. Il peut être suicidaire de se contenter d'analyser les
retours clients (Service après-vente). Des enquêtes clients
peuvent prévenir tout risque de fuite de la clientèle et
permettre la mise en place d'actions correctives rapides et efficaces.
3.5- Principes de management de la
qualité :
Huit principes de management sur lesquels sont fondées
les normes révisées relatives au système de management de
la série ISO 9000:2000. Ces principes peuvent être utilisés
par la direction pour servir de cadre à l'amélioration des
performances de l'organisme. Ces principes ont été établis
sur la base de l'expérience et des connaissances collectives des experts
internationaux qui participent au Comité technique
ISO/TC 176,
Management
de la qualité et assurance de la qualité. Ce comité
est responsable de l'élaboration et de la mise à jour des normes
ISO 9000.
Les huit principes de management de la qualité sont
définis dans l'ISO 9000:2000, Systèmes de management de la
qualité - Principes essentiels et vocabulaire et dans l'ISO
9004:2000 Systèmes de management de la qualité - Lignes
directrices pour l'amélioration des performances.
Principe 1 - Orientation
client
|
Les organismes dépendent de leurs clients, il convient
donc qu'ils en comprennent les besoins présents et futurs, qu'ils
satisfassent leurs exigences et qu'ils s'efforcent d'aller au-devant de leurs
attentes.
|
Avantages clés:
Augmentation des recettes et des parts de marché
résultant de la souplesse et de la rapidité des réactions
face aux opportunités du marché.
Efficacité accrue dans l'utilisation des ressources de
l'organisme pour augmenter la satisfaction du client.
Plus grande loyauté des clients conduisant à un
renouvellement des relations d'affaires.
Aspects découlant de l'application du principe 1
«Orientation client»:
Cerner et comprendre les besoins et les attentes du client.
Assurer que les objectifs de l'organisme sont en phase avec
les besoins et les attentes du client.
Exposer les besoins et les attentes du client dans tout
l'organisme.
Mesurer la satisfaction du client et agir sur les
résultats.
Gérer méthodiquement les relations avec le
client.
Assurer, dans la démarche visant la satisfaction de la
clientèle, une approche équilibrée avec autres parties
intéressées (notamment les propriétaires, les
employés, les fournisseurs, les financiers, les collectivités
locales et la société dans son ensemble).
Principe 2 - Leadership
|
Les dirigeants établissent la finalité et les
orientations de l'organisme. Il convient qu'ils créent et maintiennent
un environnement interne dans lequel les personnes peuvent pleinement
s'impliquer dans la réalisation des objectifs de l'organisme.
|
Avantages clés:
Les buts et objectifs de l'organisme sont compris par le
personnel et le motive.
Les activités sont évaluées,
alignées et mises en oeuvre de façon unifiée.
Les défauts de communication entre les
différents niveaux d'un organisme sont réduits au minimum.
Aspects découlant de l'application du principe 2
«Leadership»:
Prendre en compte des besoins de toutes les parties
intéressées notamment les clients, les employés, les
fournisseurs, les financiers, les collectivités locales et la
société dans son ensemble.
Etablir une vision claire du futur de l'organisme.
Définir des objectifs et des cibles réalisables.
Créer et entretenir des valeurs communes et des
modèles de comportement fondés sur l'équité et
l'éthique à tous les niveaux de l'organisme.
Etablir la confiance et éliminer les craintes.
Fournir au personnel les ressources et la formation
nécessaires et la liberté d'agir de manière responsable.
Susciter, encourager et reconnaître les contributions
des individus.
Principe 3 - Implication du
personnel
|
Les personnes à tous niveaux sont l'essence même
d'un organisme et une totale implication de leur part permet d'utiliser leurs
aptitudes au profit de l'organisme.
|
Avantages clés:
Personnel motivé, impliqué et engagé pour
l'organisme.
Innovation et créativité pour atteindre les
objectifs de l'organisme.
Membres du personnel responsables de leurs performances
individuelles.
Personnel soucieux de participer et de contribuer à
l'amélioration continue.
Aspects découlant de l'application du principe 3
«Implication du personnel»:
Le personnel comprend l'importance de sa contribution et de
son rôle dans l'organisme.
Le personnel identifie ce qui freine ses performances.
Le personnel accepte d'être responsabilisé et
d'assumer sa part de responsabilité à résoudre les
problèmes.
Le personnel évalue sa performance par rapport aux buts
et objectifs individuels.
Le personnel recherche activement des occasions
d'accroître sa compétence, ses connaissances et son
expérience.
Le personnel partage librement le savoir-faire et
l'expérience.
Le personnel débat ouvertement des problèmes et
des questions.
Principe 4 - Approche
processus
|
Un résultat escompté est atteint de façon
plus efficiente lorsque les ressources et activités afférentes
sont gérées comme un processus.
|
Avantages clés:
Coûts et durées de cycle réduits par
l'utilisation efficace des ressources.
Résultats améliorés, cohérents et
prévisibles.
Focalisation sur les opportunités d'amélioration et
classement par ordre de priorité.
Aspects découlant de l'application du principe 4
«Approche processus»:
Définition systématique des activités
nécessaires pour obtenir un résultat désiré.
Etablissement de responsabilités claires pour la gestion
des activités clés.
Analyse et mesure du potentiel des activités clés.
Identification des interfaces des activités clés
avec et entre les différentes fonctions de l'organisme.
Focalisation sur les facteurs - notamment les ressources,
les méthodes et les matériels - qui amélioreront les
activités clés de l'organisme.
Evaluation des risques, des conséquences et des impacts
des activités sur les clients, les fournisseurs et d'autres parties
intéressées.
Principe 5 - Management par
approche système
|
Identifier, comprendre et gérer des processus
corrélés comme un système contribue à
l'efficacité et l'efficience de l'organisme à atteindre ses
objectifs.
|
Avantages clés:
Intégration et alignement des processus qui permettront
d'atteindre au mieux les résultats désirés.
Aptitude à focaliser les efforts sur les processus
clés.
Conférer aux parties intéressés la
confiance dans la cohérence, l'efficacité et l'efficience de
l'organisme.
Aspects découlant de l'application du principe 5
«Management par approche système»:
Structuration du système pour atteindre les objectifs
de l'organisme de la façon la plus efficace et efficiente.
Compréhension des interdépendances entre les
processus du système.
Approches structurées avec harmonisation et
intégration des processus.
Assurer une meilleure compréhension des rôles et
des responsabilités nécessaires pour réaliser les
objectifs communs et réduire ainsi les blocages inter fonctionnels.
Comprendre les possibilités organisationnelles et
établir avant d'agir les contraintes liées aux ressources.
Cibler et définir comment devraient s'opérer des
activités particulières au sein d'un système.
Amélioration continue du système par le biais de
mesures et d'évaluations.
Principe 6 - Amélioration
continue
|
Il convient que l'amélioration continue de la
performance globale d'un organisme soit un objectif permanent de
l'organisme.
|
Avantages clés:
Avantage concurrentiel grâce à des
capacités organisationnelles améliorées.
Alignement des activités d'amélioration à
tous les niveaux par rapport aux objectifs stratégiques de l'organisme.
Souplesse et rapidité de réaction face aux
opportunités.
Aspects découlant de l'application du principe 6
« Amélioration continue »:
Utilisation d'une approche cohérente à
l'ensemble de l'organisme en vue de l'amélioration continue des
performances de l'organisme.
Assurer la formation du personnel aux méthodes et
outils d'amélioration continue.
L'amélioration continue des produits, processus et
systèmes devient un objectif de chaque individu dans l'organisme.
Etablir des buts afin d'orienter l'amélioration
continue et des mesures pour en assurer le suivi.
Reconnaître et prendre acte des
améliorations.
Principe 7 - Approche factuelle
pour la prise de décision
|
Les décisions efficaces se fondent sur l'analyse de
données et d'informations.
|
Avantages clés:
Décisions bien informées.
Meilleure aptitude à démontrer
l'efficacité des décisions antérieures par
référence à des données factuelles
enregistrées.
Augmenter l'aptitude à examiner, mettre en cause et
changer les opinions et les décisions.
Aspects découlant de l'application du principe 7
«Approche factuelle pour la prise de décision»:
Garantir que les données et les informations sont
suffisamment exactes et fiables.
Rendre les données accessibles à ceux qui en ont
besoin.
Analyser les données et les informations à
l'aide de méthodes valides.
Prises de décisions et actions fondées sur une
analyse factuelle, équilibrée par l'expérience et
l'intuition.
Principe 8 - Relations
mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs
|
Un organisme et ses fournisseurs sont interdépendants
et des relations mutuellement bénéfiques augmentent les
capacités des deux organismes à créer de la valeur.
|
Avantages clés:
Aptitude accrue à créer de la valeur pour les
deux parties.
Souplesse et rapidité des réactions face
à l'évolution du marché ou des besoins et des attentes du
client.
Optimisation des coûts et des ressources.
Aspects découlant de l'application du principe 8
«Relations mutuellement bénéfiques avec les
fournisseurs»:
Etablir des relations qui équilibrent les gains
à court terme et des considérations à long terme.
Mise en commun des acquis et des ressources avec les
partenaires.
Identifier et choisir les fournisseurs clés.
Communication claire et ouverte.
Partage d'information et des plans futurs.
Etablir des activités communes de développement
et d'amélioration.
Inspirer, encourager et reconnaître les
améliorations et les réalisations des fournisseurs.
3- LA DEMARCHE QUALITE
Faite des produits de qualité ne se
décrète pas, la qualité résulte d'une
démarche. Non seulement il faut être capable de réaliser la
qualité exigée par le client, mais il faut mettre
également en place un système permettant de pérenniser ce
qui a été mis en place. Cette démarche concerne tous les
services de l'entreprise et non pas uniquement le service
qualité ;
3.1- Le coût de la non-qualité
Pendant des années, les entreprises ont
pensé que cela coûtait très cher de fournir des produits de
qualité. A partir de 1970 environ, la mondialisation de
l'économie a démontré que des produits de qualité
étaient un gage de retour d'investissement rapide. Citons comme
précurseur Armand Feingenbaum qui en 1950 remit à sa direction un
rapport sur les coûts de non-qualité. L'unité était
le dollar, il était alors plus facile de convaincre la direction et les
actionnaires du bien-fondé de la démarche.
3.11- Analyse des différents coûts de
non-qualité
Les moyens de conception, de fabrication et de distribution
n'étant pas parfaits, cela engendre automatiquement des défauts
sur le produit qui se traduisent par des pertes.
Ces pertes peuvent être quantifiables
directement :
En interne (Anomalies internes) :
· Absentéisme,
· Attente de pièces,
· Rebuts, retouches,
· Mauvaise gestion des stocks,
· Organisation des postes de travail,
· Temps de changement de séries,
· ...
En externe (Anomalies externes) :
· Réclamations clients,
· Pénalités de délai de
livraison,
· Coût du SAV,
· Paiement partiel des clients,
· ...
Il faut rajouter à cela des pertes indirectes en
crédibilité comme la perte d'image de marque (difficilement
chiffrables, mais souvent majeures).
Pour chercher à diminuer ces pertes, l'entreprise va
investir :
En matériel, méthode et technique de
contrôle (Détection) :
· Contrôle de réception,
· Contrôle des produits,
· Vérification des appareils de mesure,
· Contrôle des gammes,
· Contrôle des stocks,
· Suivi des délais,
· Contrôle des commandes, des factures,
En matériel, méthode et technique de
prévention (Prévention)
Vérification du cahier des charges (contrat),
Revue de conception et de production,
Amélioration des plans et dossiers de fabrication et de
contrôles,
Création d'indicateurs qualité,
Formation du personnel, *mise en place d'une démarche
qualité à parti de modèles,
Mise en place d'une démarche 5S.
Il ne faut pas, bien sûr, que vouloir diminuer les
pertes entraîne des investissements excessifs.
Une démarche d'optimisation est nécessaire.
3.12 - Relation entre pertes et coût
d'investissement
Un investissement en contrôle peut faire diminuer les
pertes car elles seront dans ce cas détectées en interne et non
chez le client. En particulier, plus vite sera détecté le
défaut, plus faible sera la perte due au remplacement du composant (par
exemple, pour un composant de boîte de vitesse, cela évite un
démonnaieyage...). Mais nous nous apercevons tout de suite de la limite
de cet investissement. C'est un traitement strictement curatif, il ne s'attaque
pas aux causes du ml. Nécessaire pour rassurer le client sur la
conformité du produit, il est peu rentable économiquement.
Un investissement en prévention (par exemple mettre en
autocontrôle un poste de production) va faire baisser le montant des
pertes de manière plus importante.
3.13 - Optimisation « pertes
investissements »
Pour l'entreprise, que ce soit des pertes ou des
investissements, cela correspond à un surcoût (perte
financière) dû à la non-qualité. L'optimisation se
fera sur la somme, sachant qu'il existe une corrélation entre les pertes
et les investissements.
L'investissement le plus porteur semble être, pour
beaucoup d'entreprises, la prévention. C'est donc un
élément-clé de la gestion de la qualité. Les
informations nécessaires pour calculer le coût de la non
qualité sont parfois difficiles à obtenir (souvent
confidentielles). On peut les obtenir dans les documents de comptabilité
(analytique et générale), les documents techniques,
administratifs ou commerciaux. Il est toujours possible de faire une estimation
à partir d'enquêtes auprès des personnes
concernées.
3.2- Le management de la qualité et la
direction
Le service responsable du management de l qualité, est
rattaché directement à la direction générale car il
ne doit pas être juge et partie. En relation directe avec la
clientèle, il représente celle-ci dans l'entreprise. En liaison
avec le service commercial et la production, il doit aider la direction
générale dans la définition de la politique qualité
(en particulier pour les investissements en ressources humaines et
matérielles).
Par exemple pour l'élaboration d'un nouveau produit,
répondre aux questions suivantes :
Est-ce que nous avons les compétences
nécessaires ?
Est-ce que nous avons les moyens de production
adéquats ?
Existe-t-il des fournisseurs compétents pour les
composants achetés ?
Serons-nous concurrentiels par rapport aux autres
fournisseurs ?
Dans le contexte économique international actuel, la
gestion qualité est largement aussi importante que les autres gestions
(financière, ressources humaines, etc). Pour certains dirigeants
d'entreprise, on peut même considérer la gestion des ressources
humaines et matérielles comme partie intégrante de la gestion de
la qualité (faire de bons produits à l'aide de machines capables,
pilotées par des employés compétents et sereins).
3.3- Le management de la qualité
Voici la définition ISO 9000 :
2000 du management de la qualité :
« Activités coordonnées
permettant d'orienter et de contrôler un organisme en matière de
qualité ».
En caricaturant, la gestion d'une entreprise peut s'apparenter
au pilotage d'un véhicule conduit simultanément par plusieurs
pilotes. Pour ce faire, ils comptent se répartir le volant,
l'accélérateur, le levier de vitesses, les freins,
l'embrayage,...
Ainsi, de même que l'équipage doit se fixer des
règles précises pour qu'il puisse arriver à bon port,
suivant l'horaire prévu et en respectant le budget fixé,
l'entreprise doit s'assurer que son fonctionnement soit cohérent
vis-à-vis de ses engagements en tenant compte de la conformité,
du délai et du coût.
Notons que les difficultés de pilotage augmentent avec
la distance à parcourir, de même tout au long du chemin
« des complications » de tout ordre risquent
d'apparaître. L'entreprise doit donc prendre en compte les moyens, la
main d'oeuvre, la matière, le milieu environnant, et les méthodes
dont elle dispose.
Pour atteindre ses objectifs, elle doit envisager les
différentes contraintes possibles, fournir aux opérateurs des
consignes définissant la marche à suivre et préciser les
responsabilités. La définition de sa politique, de sa traduction
en objectifs et en moyens sont les principales composantes du management de la
qualité.
3.4- Les principales composantes du management de la
qualité
Un système de conception, de production et de
distribution est toujours accompagné d'un management de la
qualité. Il n'est parfois pas exprimé explicitement. En effet,
tout chef d'entreprise, de la PME à la grande entreprise ne peut pas
être insensible aux réclamations de ses clients car il sait qu'il
en va de la pérennité de son entreprise. Il doit mettre en place
un système qualité (organisation, procédures, moyens et
processus) pour rendre opérationnel et efficace le management de la
qualité. Schématiquement, le management de la qualité,
peut se représenter comme un asservissement en boucle fermée.
Figure 4 :
Politique qualité
Planification
Plan qualité
+
- ù
Qualité demandée
Qualité réalisée
· Maîtrise de la qualité
· Assurance de la qualité
· Amélioration de qualité
Qualité perçue
Appréciation de client
Remarque : Si la qualité
réalisée par le fournisseur n'est pas complètement
perçue par le client, c'est vraiment une perte pour le fournisseur car
il a dépensé de l'argent pour réaliser une valeur
ajoutée dont le client n'a pas du tout conscience. A contrario, le
client peut trouver tout à fait insuffisante la qualité produite.
Il fera des comparaisons avec l'offre de la concurrence en fonction de ses
propres moyens de mesure ou d'estimation.
3.5 - La planification de la qualité :
3.51 - La planification qualité :
Définit les objectifs stratégiques de la
direction (position de leader, augmentation des bénéfices, etc)
et les exigences de qualité au niveau du produit (implication du
personnel, diminution des retours clients, situation par rapport à la
concurrence, etc),
Prépare la mise en oeuvre du système de
management de la qualité (basée sur une approche processus par
exemple),
Elabore des plans qualité (activités
spécifiques liées à un produit ou une activité
comme par exemple un plan formation, une démarche six sigma,...),
Essaie d'améliorer la qualité (démarche
d'amélioration continue, partenariat avec les fournisseurs,...).
3.52 - La maîtrise de la qualité par une
approche processus
Comme les besoins des clients progressent sans cesse, il faut
que le système qualité soit basé sur des technologies, des
savoir-faire et des moyens à la hauteur de la demande. On parle alors de
« satisfaire aux exigences pour la qualité ».
Ce sont en particulier « les
opérationnels » qui doivent décrire leur façon
de procéder.
L'entreprise doit veiller à mémoriser, en
permanence, son « vécu » de manière à
enraciner la savoir-faire et développer le professionnalisme. C'est
à cette condition qu'elle pourra affronter des challenges de plus en
plus difficiles.
Il est conseillé aux entreprises d'adopter une approche
processus (entrée, sortie, interactions) pour maîtriser la
qualité (processus technique ou administratif). Cela permet de bien
identifier pour chaque opérateur, chaque service son produit, ses
clients (internes ou externes) et ses fournisseurs.
A partir de cette analyse, il est alors possible d'associer au
processus une démarche type « roue de Deming ou Plan, Do,
Check, Act ».
Planifier : en fonction des objectifs clients
(entrée), du contexte de production et du retour client.
Faire : à l'aide de nos ressources.
Vérifier : les écarts éventuels des
produits (sortie).
Agir : rendre plus robuste le processus et si possible le
rendre plus performant.
Ecrire, dans chaque service, « les procédures
opérationnelles liées aux processus ayant une incidence sur la
qualité » est indispensable pour la pérennité du
niveau technologique atteint (citons par exemple un changement de personne sur
un poste de travail).
Ces procédures permettent d'éviter les
dérives de l'exploitation du système de management de la
qualité. Elles évitent, également, les improvisations qui
la plupart du temps se traduisent, au bout du compte, par des dépenses
qui viennent gonfler les coûts de non-qualité.
En résumé, la maîtrise de la
qualité vise :
La conformité (s'assurer que l'on a fait ce qui est
demandé sans excès de zèle),
Le professionnalisme (bien faire du premier coup),
Le souci de quantifier (faire des mesures pour se situer par
rapport aux objectifs intermédiaires et finals),
La responsabilité (de chacun, liée au plaisir de
travailler dans l'entreprise et du travail bien fait).
3.6 - L'assurance et l'amélioration de la
qualité
Le client n'a pas toujours le temps ni les moyens de se faire
sa propre opinion sur la qualité des produits fournis. Il n'est plus
dans le cadre d'une collaboration avec un artisan qu'il connaît et en qui
il a confiance. En particulier, dans le cas d'une production en série,
il doit être assuré de la qualité constante des produits.
L'assurance de la qualité vient en complément de la
maîtrise de la qualité (base du système) pour donner
confiance au client, lui garantir que la qualité qu'il est en droit
d'attendre, sera effectivement celle qui lui sera fournie.
Notons qu'elle a aussi comme fonction interne de rassurer la
direction et les actionnaires sur la démarche qualité mise en
place. Dans l'absolu, si le client a entièrement confiance sur la
qualité fournie, on devrait pouvoir fonctionner en boucle
ouverte :
Figure 5 :
Politique qualité
PLANIFICATION
Qualité demandée par le marché
Qualité réalisée
· Maîtrise de la qualité
· Assurance de la qualité (parfaite)
Qualité perçue
En réalité, en fonction des divers aléas
dus aux contextes externes et internes de l'entreprise, on garde un
fonctionnement partiel et allégé en boucle fermée. Ce
rôle est rempli par les audits.
L'audit qualité, fait par une personne
indépendante au service, est une comparaison entre ce que l'entreprise
doit faire (ce qui est écrit) et ce qu'elle fait réellement. En
cas de différence notoire, soit elle doit revoir la façon de
procéder si la qualité n'est pas présente, soit modifier
ce qui est écrit pour transcrire les modifications apparues dans le
nouveau processus.
L'audit interne est organisé par l'entreprise, l'audit
externe par le client ou par l'organisme certificateur.
Pour faciliter ces audits, il existe des modèles (ou
référentiels) afin de vérifier que l'on essaie de garantir
l'assurance de la qualité. Ils suggèrent d'être attentif
à des thèmes tels que :
· La revue de contrat,
· Le traitement des non conformités,
· L'étalonnage périodique des appareils de
mesure,
· La gestion des documents,
En résumé, le management de la qualité
peut être illustré par le schéma suivant :
Politique qualité
PLANIFICATION
Qualité demandée par le marché
+
-
Qualité réalisée
· Maîtrise de la qualité
· assurance de la qualité
· amélioration de la qualité
Audit interne
&
Outils de qualité
Audit et enquête clients
Management de qualité
3.7 - Audit des systèmes de management de la
qualité
Lorsque l'objet et l'étendue de l'audit sont
définis (par exemple la gestion des moyens de mesure) on doit
préciser qui sera l'auditeur. Par déontologie, ce dernier ne doit
pas être impliqué dans l'activité concernée. De plus
il est recommandé qu'il ait reçu une formation d'auditeur, car il
est souhaitable que l'audit ne soit pas perçu par l'audité comme
une censure.
Dans les petites structures, l'audit interne peut être
fait par une personne extérieure (ne faisant pas partie du personnel),
cela reste une volonté de l'entreprise. Pour réaliser l'audit,
l'auditeur doit être en possession des documents se
référant à l'activité auditée
(procédure, instruction, guide, etc). Il est impératif que
l'auditeur rende un rapport d'audit en précisant si nécessaire
les actions d'améliorations à entreprendre. Ce rapport sera
enregistré et sera analysé lors des revues de direction.
3.71 - Mesure de la satisfaction des clients
L'objectif est de connaître la satisfaction du
client. A chaque interface entre le client et/ou les services de l'entreprise,
il existe une perte d'information due à des non-dits ou des
incompréhensions. De même lors de l'élaboration du produit,
on peut constater des écarts par rapport à la qualité
souhaitée. On voit apparaître une notion de rendement global,
produit de tous les rendements spécifiques à chaque
poste.
La différence de qualité entre la qualité
attendue et la qualité perçue au niveau du client est
mesurée par des indicateurs de satisfaction, la perte de qualité
en interne sera mesurée par de indicateurs de qualité internes.
Si l'on veut que l'enquête soit utile, il faut bien préciser les
objectifs que l'on désire quantifier. La conception de l'enquête
et l'analyse des résultats, en particulier si l'on travaille avec des
échantillons de clients, doivent être menées par des
spécialistes (internes ou externes à l'entreprise).
Chapitre 2
ISO 9001 version 2000
En 1987, paraît la première version des normes
ISO 9000. Applicables à tout secteur économique, elles ont comme
objet de standardiser les différents modèles de management de la
qualité existants. En fait, si elles ne supplantent pas
complètement les systèmes existants, elles serviront de base (ou
de tronc commun) pour tous les modèles futurs de management de la
qualité entre fournisseurs et clients.
En 1994, ces normes ont été
révisées pour une meilleure homogénéisation.
Cette révision des normes de la série ISO 9000
vise à mettre à la disposition des utilisateurs des outils de
management simples compréhension, accessibles par leur approches et
reflétant la réalité des pratiques des organismes en
matière d management de la qualité et surtout, utiles pour les
organismes en terme d'impacts sur la satisfaction de leurs clients et sur
l'accroissement durable de leurs performances, tout en assurant une
continuité avec la version 1994 des normes de la série ISO
9000.
La révision a aussi comme objectif d'améliorer
la cohérence des textes de normes ISO 9001 et ISO 9004, de rechercher
une compatibilité accrue avec les autres normes de système de
management, de simplifier la rédaction afin de faciliter la lecture et
la compréhension des textes, d'être adapté aux quatre
catégories génériques de produits (matériels,
produits issus de processus continus, services et logiciels) ainsi qu'à
toute taille d'organisme, et d'effectuer un véritable lien entre les
processus de l'organisme et son système de management.
1 - L A VERSION DES NORMES ISO 9000
Cette nouvelle version des normes ISO 9000 comprend les normes
suivantes :
1.1 - Les normes « ISO 9000 : version
1994 »
Certains de ces normes (9000 et 9004 par exemple) sont des
guides explicatifs (non contractuels), d'autres au contraire traduisent un
engagement du fournisseur à respecter certaines clauses dans ce mode de
fonctionnement et son organisation (9001, 9002 et 9003)
ISO 9001 : 1994 Système qualité -
Modèle pour l'assurance de la qualité en conception,
développement, production, installation et prestations
associées.
ISO 9002 : 1994 Système qualité -
Modèle pour l'assurance de la qualité en production, installation
et prestations associées.
ISO 9003 : 1994 Système qualité -
Modèle pour l'assurance de la qualité en contrôle et essais
finals.
1.2 - Les normes « ISO 9000 : version
2000 »
La version 2000 n'est pas une simple amélioration, elle
correspond à une refonte complète. Si l'ancienne version
était surtout basée sur la notion de procédure, la
nouvelle vise plus à décrire les processus nécessaires
pour atteindre les objectifs de l'entreprise, particulièrement ceux
concernant le client. Elle propose également une simplification du
nombre de documents et du vocabulaire employé. Cette dernière
version est aussi bien adaptée aux entreprises manufacturières
qu'aux entreprises de services.
1.3 - Différences entre la version 2000 et les
versions précédentes :
1.31 - Première différence :
Les versions antérieures à 2000 étaient
basées sur le principe : « On définit par
écrit ce que l'on doit faire, et on fait ce que l'on a
écrit. » Cela a conduit a des systèmes qualité
très "administratifs", avec énormément de documents (
procédures,
instructions, consignes,
modes
opératoires, etc.). Avec souvent un système de
gestion
documentaire très lourd et très centralisé.
La version 2000 est dans une approche différente :
« On définit le niveau de qualification (ou de
compétence) nécessaire pour tenir un poste, et on s'assure que
les personnes tenant ce poste ont la qualification voulue. Si nécessaire
on met en oeuvre des
formations. »
Cette analyse doit être régulièrement renouvelée.
Cette approche permet de simplifier considérablement le
système documentaire. Certains sites ont ainsi supprimé des
centaines de documents de leur système de gestion documentaire. Cela
permet aussi de décentraliser plus facilement cette gestion des
documents.
Pour caricaturer et en poussant les choses à
l'extrême, avec les anciennes versions il aurait fallu rédiger un
mode opératoire pour l'électricien devant changer un fusible.
Avec la version 2000 on définira, par exemple, qu'il faut pour tenir ce
poste un diplôme professionnel d'électricité ou 5 ans
d'expérience dans un poste d'électricien. Toute personne
satisfaisant à cette exigence à donc la compétence
nécessaire pour changer le fusible, il est donc inutile d'écrire
un mode opératoire, rédiger un rappel sécurité
suffit.
Il faut néanmoins démontrer que cet
électricien à la compétence et sait la garder dans le
temps. C'est là qu'intervient la notion de réévaluation
des compétences et du contrôle des acquis.
1.32 - Deuxième différence
Les versions précédentes prenaient peu en compte
la satisfaction réelle de l'utilisateur final. Pour résumer, la
fourniture devait avoir été spécifiée avec le
client et la production devait correspondre à la spécification
prévue. Même si la norme parlait de satisfaction des besoins
"exprimés et implicites" des clients, on ne se préoccupait pas de
savoir si ce qui avait été demandé par le client
correspondait bien a son besoin réel.
La version 2000 remet le client au sommet de la pyramide. Le
fournisseur, de par la connaissance qu'il a de son métier et de son
produit, a un devoir de conseil auprès de son client. Il doit donc
l'aider à identifier son besoin réel et s'assurer que ce besoin a
été satisfait en mesurant le niveau de satisfaction de son
client. Implicitement cela conduit l'organisme à définir
précisément son rôle (quel est son "métier" ?)
pour identifier avec précision qui doivent être ses clients (et
surtout qui ne doit pas être un client car on ne pourra pas le
satisfaire) et pouvoir déterminer avec eux leurs besoins
réels.
1.4 - Les étapes de management de la
qualité
Pour une entreprise partant d'un niveau moyen en management de
la qualité, l'objectif de certification « ISO 9001 »
représente déjà un challenge important. Cela ne peut
marcher que si l'on encourage et que l'on utilise la volonté de
changement du personnel.
La certification obtenue, cette dynamique de progression
risque de s'émousser. Si l'on veut que cette démarche de
progrès persiste, l'ISO 9004 peut venir renforcer l'ISO 9001 et servir
de modèle pour continuer à s'améliorer de façon
significative. En effet, dans ce guide, on retrouvera intégralement le
texte de la norme ISO 9001 mais avec des compléments d'explications et
des propositions d'amélioration. Cette démarche de progrès
peut être fortement stimulée en concourant à un prix
qualité.
1.4.1- Architecture de l'ISO 9001 :
Avant de préciser les exigences pour un système
de management de la qualité 2, la norme plaide pour une
démarche basée sur l'étude des processus.
1.41.1 -Les étapes de management de la
qualité
Il est recommandé à l'organisme d'identifier ses
principaux processus. Bien que la modélisation « boite
noire » avec entrées et sorties soit familière à
chacun, on ne sait pas toujours par où commencer. D'autre part,
l'identification des processus est plus ou moins aisée, ils ne peuvent
pas toujours être décrits séquentiellement (chevauchement)
et peuvent avoir des interactions complexes. L'appel à un informaticien
consultant en génie industriel, habitué à ce genre
d'analyse, peut être bénéfique.
On peut par exemple commencer par les soties clients. Ce terme
est volontairement au pluriel car même pour une entreprise
manufacturière le produit est rarement unique et de plus il est toujours
accompagné de produits et services associés (comme par exemple le
conditionnement, la notice d'emploi, les brevets, les autorisations de mise sur
le marché, etc).
A partir de l'identification des processus directement
liés au client, on peut définir les entrées
(matérielles et organisationnelles) qui deviendront les sorties des
processus en amont (notion de client interne).
On peut définir différents niveaux de processus
(par exemple d'un atelier d'emboutissage à un poste de travail), mais
tous devront être gérés suivant le principe de la roue de
Der Ming. Il faut garder en mémoire qu'un processus est
mis en oeuvre pour atteindre un ou des objectifs. Pour savoir s'ils sont
atteints, il faudra analyser les mesures obtenues à l'aide d'indicateurs
associés (on parlera d'instrumenter les processus).
1.4.1.2- Démarche d'amélioration
continue
Il existe deux pistes pour une démarche
d'amélioration continue. La première consiste à
détecter et supprimer tous les dysfonctionnements. C'est
nécessaire mais non satisfaisant à long terme. En
parallèle de cette démarche d'actions correctives et
préventives à court terme, il faut envisager une démarche
plus ambitieuse, rentable à plus long terme.
La norme donne les orientations que doit prendre une
entreprise pour assurer à ses clients que des actions préventives
sont menées afin d'éviter les dysfonctionnements. Lorsqu'une
non-conformité apparaît, les actions correctives doivent
être immédiatement mises en oeuvre.
Dans la politique qualité, la direction définit
des objectifs (par exemple de rentabilité, de positon de leader, etc).
Plus particulièrement, elle va préciser des objectifs
qualité que l'on essayera de cibler, par exemple le taux de retours
client à ne pas dépasser pour l'année à venir. Pour
atteindre ces objectifs (qui peuvent être confidentiels), elle va
demander à l'ensemble de l'entreprise de mettre en oeuvre et de piloter
les processus nécessaires.
Il va falloir déployer cette politique qualité
jusqu'au niveau du processus le plus élémentaire,
c'est-à-dire définir une cible pour chaque processus.
Pour chaque processus, du plus complexe au plus
élémentaire, on peut utiliser la démarche
d'amélioration continue proposée par e Docteur Deming.
Par exemple, nous pouvons retenir pour une démarche
globale, les processus suivant :
· Planifier (Plan) :
Ø Affectation des ressources humaines et
matérielles.
Ø Processus de stratégie.
· Faire (Do) :
Ø Processus de conception.
Ø Processus de réalisation.
Ø Processus de gestion et maîtrise des moyens de
mesure.
· Vérifier (Check) :
Ø Processus de mesure de satisfaction.
Ø Processus d'audit.
Ø Processus d'enregistrement.
Ø Processus d'analyse des enregistrements.
· Agir (Act) :
Ø Processus de maîtrise du produit
non-conformes.
Ø Processus de réparation.
Ø Processus de prévention.
Ø Processus de revue de direction.
Ce raisonnement peut être appliqué du niveau
global aux niveaux plus élémentaires.
1.4.1.3.- La certification :
1.41.31 - les intervenants dans
le processus de certification :
Les différents intervenants dans le processus de
certification sont :
- Le Ministère Chargé de l'Industrie
(MCI) en tant qu'organisme certificateur.
- Le comité des systèmes de management
institué par arrêté du ministre chargé de
l'industrie, il est désigné par « le
comité ».
- Les commissions de certification :
Le SNIMA : institué auprès
de la Direction de la normalisation et de la promotion de la qualité du
MCI, il assure la gestion du système de certification NM ISO 9000
conformément au guide international ISO/CEI62 :
« Exigences relatives aux organismes procédant à
l'évaluation et à la certification des systèmes
qualité » ;
- Les auditeurs de système qualité.
1.41.32 - Obtention de
Certification :
La certification reste le moyen privilégié pour
rendre visibles les efforts en matière de qualité. La
certification ISO 9001 s'obtient au terme d'un processus rigoureux qui varie en
moyenne de 12 à 18 mois. L'obtention d'un certificat ISO 9001
nécessite la mobilisation de l'ensemble des composantes de l'entreprise.
Une personne de l'entreprise doit être désignée pour la
mise en place et le suivi du système.
Le demandeur de la certification NM ISO
90013, doit être le producteur et doit justifier de
cette qualité.
Une société ou un organisme qui souhaite introduire
un système ISO 9001 doit passer par les phases suivantes : ~
formation à tous les niveaux ~ préparation du Manuel
Qualité et des documents afférents (procédures,
instructions de travail, fiche suiveuse...) ~ rédaction et
communication d'une politique qualité ~ détermination
d'objectifs et de planification ~ réalisation d'audits internes (=
évaluation indépendante et objective du système mis en
place) ~ organisation de revues de direction (= réunions
basées sur la logique Résultats / Analyse / Actions)
Après avoir mis en place ce système, seule ou avec
l'aide d'un cabinet conseil, l'entreprise doit être auditée par
l'organisme de certification indépendant et accrédité qui
est le SNIMA. En fonction des résultats d'audit, cet
organisme délivre le certificat ISO 9001.
Après avoir mis en place ce système, seule ou avec
l'aide d'un cabinet conseil, l'entreprise doit être auditée par un
organisme de certification indépendant et accrédité. En
fonction des résultats d'audit, cet organisme délivre le
certificat ISO 9001.
1.41.33 - Droits et obligations des
titulaires :
· Les demandeurs ou titulaires ont le droit
de :
- Avoir accès à toutes les informations
complémentaires concernant leur candidature ;
- Récuser jusqu'à deux fois tout ou partie de
l'équipe d'audit qui leur est proposée. La deuxième
récusions doit être justifiée,
- Constater un rapport d'audit ou le comportement d'un
auditeur ;
- Faire appel d'une décision défavorable prise
à leur égard.
· Les demandeurs et titulaires sont tenus
de :
- Se conformer aux prescriptions et exigences de la norme
comme référentiel de certification.
- Coopérer avec les auditeurs en facilitant toute
opération de vérification du respect des règles de
certification librement acceptées, ainsi que l'accès à
tous les enregistrements (y compris les rapports d'audits internes).
Ils doivent également nommer une personne responsable
des contacts pendant l'exécution des audits ;
- Mettre à la disposition des auditeurs, sur demande,
les enregistrements de toutes les réclamations avec les mesures
correctives adoptées ;
- Avoir une procédure assurant que les informations
fournies au MCI seront tenues à jour ;
- Informer le MCI de toute modification qui touche la
portée de leur certification ;
- Ne pas faire état de leur certification d'une
façon qui pourrait nuire à la réputation du MCI ;
- Reconnaître les certificats attribués par le
MCI, aux autres titulaires ;
- Cesser d'utiliser ou de se référer à un
certificat non valable après son retrait.
1.41.34 - Utilité de la
certification :
La certification de conformité aux exigences de la
norme ISO 9000-version 2000 apporte à l'entreprise outre la
reconnaissance de la qualité par les donneurs d'ordre, une gamme
d'avantages permettant de faire progresser l'entreprise. Bien plus qu'un
changement dans les textes, c'est un nouvel état d'esprit, dynamisant
l'entreprise et apportant une meilleure efficacité.
Cette
démarche, moteur d'une amélioration continue du management de la
qualité, permet d'obtenir une plus grande implication de la Direction,
de mieux comprendre les enjeux, de bien gérer les projets et de faire
évaluer l'organisation. Incitant à mieux communiquer, cette
version de la norme ISO est un vecteur de motivation interne. Elle permet ainsi
de fédérer les équipes autour de méthodes de
travail communes et d'optimiser les ressources de l'entreprise.
Cette mise en oeuvre permet également,
· En interne :
-d'anticiper et d'éviter les dysfonctionnements, -de
réduire les coûts de non qualité et supprimer les
coûts cachés (stock inutile, gaspillage, erreurs, --
-réclamations clients, retouches, délais, etc....) -de
réduire les coûts de contrôle -d'innover -de mettre
en oeuvre des processus d'amélioration -d'entretenir les relations
avec les partenaires -d'améliorer la profitabilité -de
développer une culture orientée clients
· En externe : -de revoir les
exigences du marché -de répondre aux exigences du client et
de le fidéliser -de rester compétitif -de
développer de nouvelles parts de marché -d'avoir une image
forte et une reconnaissance internationale de la qualité de ses produits
et de ses services.
1.41.35 - L'après
certification :
Les entreprises qui saisissent l'opportunité que leur
donne le référentiel ISO 9001-version 2000 de progresser
et d'évoluer mettent en oeuvre un système de management
de la qualité efficace.
L'application du principe d'amélioration continue
contribue à une amélioration durable des résultats
notamment dans l'organisation du travail, la satisfaction du client, la
relation avec les fournisseurs.
A long terme,
cette évolution des méthodes de management exigées par la
nouvelle norme devrait permettre aux entreprises d'être mieux
armées pour faire face à l'évolution et à la
complexité du marché.
L'intégration du facteur humain dans la nouvelle version de la
norme favorise la cohésion. Le maintien de la motivation et la prise en
compte du facteur compétences devient indispensable pour la bonne
marche de l'entreprise. Il est donc nécessaire d'instaurer une gestion
des compétences à long terme.
La nouvelle
norme ISO 9000 - version 2000 devrait donc aider les entreprises
à mieux fonctionner et à anticiper l'avenir dans le sens
où elle oblige à une réflexion stratégique
permanente.
1.42 Les prix
« qualité » :
Pour progresser vers l'excellence en qualité, se
présenter à un prix qualité peut être une bonne
opportunité. Etre confronté à d'autres entreprises permet
d'insuffler une dynamique de progrès.
En débutant par un prix local (le plus souvent
départemental), on peut concourir ensuite à un prix
régional. Les entreprises lauréates se présenteront
ensuite au prix national, voire international.
Le plus souvent la démarche consiste d'abord en un
autoévaluation suivant des critères définis par un
questionnaire. La présélection des entreprises, à l'aide
de l'autoévaluation, est suivie d'audits permettant d'affiner le
classement. Un jury élit ensuite les lauréats. Nous
décrivons sommairement deux prix qualité.
2 - LES DOCUMENTS DU SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
QUALITE :
Concevoir, produire et distribuer engendrent une masse
d'informations importante. La gestion de ce flux d'informations entraîne
une création de documents qui peut rapidement
dégénérer et échapper à tout
contrôle.
Si l'on veut prouver que la qualité est bien
présente, il va falloir fournir des enregistrements témoins. La
preuve « qualité » va bien évidemment porter
sur les contrôles et essais réalisés mais également
être fournie par l'enregistrement du savoir-faire de l'entreprise. Tout
cela va donner naissance à une suite de documents (manuel,
procédures, instructions, fiches...) qui devront impérativement
être structurés.
Le système de documentation doit :
- Etre efficace (prouver que la qualité est
gérée), complet mais sans excès,
- Normaliser le fonctionnement de l'entreprise,
- Rendre autonomes les employés et les
responsabiliser,
- Faciliter la rotation des tâches en accroissant leur
polyvalence,
- Favoriser la communication en permettant un dialogue
transversal entre services.
2.1 Structure des documents qualité :
La solution la plus couramment rencontrée, consiste
à repartir les documents qualité, en quatre niveaux :
- Manuel de la qualité,
- Procédures générales ;
- Instructions, modes opératoires, méthodes de
mesure,
- Enregistrements, indicateurs, documents de
références.
La structure classique retenue est du type arborescent bien
que parfois une structure de type référence croisée soit
sous-jacente. Cette structure est souvent représentée sous forme
de pyramide, où chaque strate matérialise un niveau. Cette
représentation imaginée correspond au chapitre 4.2 de la norme
ISO 9001, « Exigences relatives à la
documentation ». Ci-dessous la pyramide documentaire :
1-Manuel
qualité
2- Procédure
générale
3-
Instruction
(Mode
opératoire)
(Méthode de mesure)
4-
Enregistrements
Indicateurs
Documents de
références
Décrivons brièvement le contenu de chacune des
strates de la pyramide :
Niveau 1 : Manuel qualité.
Le chapitre 4.2.2 du modèle ISO 9001
constitue la trame de ce niveau. C'est un document précisant le domaine
d'application et décrivant le système de management de la
qualité mis en place. Ce niveau peut aussi constituer une
« vitrine qualité » pour le client potentiel.
Niveau 2 : Procédures organisationnelles (ou
générales).
Les chapitres 4 à 8, du modèle ISO 9001, sont
universellement développés en fonction du contexte de
l'entreprise en mettant l'accent sur les exigences documentaires de la norme.
Le niveau d'abstraction est assez élevé, pour les informations
complémentaires et détaillées, on est renvoyé au
niveau trois grâce à une codification des documents.
Niveau : 3 : Procédures
opérationnelles, instructions, modes opératoires.
A ce niveau, il s'agit de formalises le savoir faire de
l'entreprise de manière à la rendre moins vulnérable face
aux divers aléas qui peuvent surgir. Cela permet également,
dé définir une rigueur de travail qui assurera la
pérennité de la qualité proposée au client. Par
exemple, on peut citer le traitement d'une non-conformité d'un produit,
les fiches de postes, etc.
Niveau 4 : Documents spécifiques :
Enregistrements, imprimés, indicateurs, ...
Les documents appartenant à c niveau, sont
utilisés au quotidien. Ils vont en particulier permettre de saisir le
niveau de qualité réalisée. Il faudra bien faire la
distinction entre un document vierge (utilisé comme un masque de saisie)
et un document renseigné (enregistrement qui véhicule de
l'information sur la qualité produite). Il dit exister un (ou des)
procédure (s) pour indiquer l gestion des enregistrements. Par exemple,
on peut citer les feuilles d'enregistrement de pilotage par la maîtrise
statistique des processus.
2.2 Plan qualité :
Pour certains produits, par exemple ceux concernant la
sécurité de la population, le client peut demander qu'on lui
fournisse la preuve que son produit sera conforme aux exigences retenues.
Le plan qualité, en plus de fournir la
démonstration de l'efficacité du système qualité,
va compléter par des spécificités propres au produit,
chaque point de la norme.
Par exemple pour une pièce de sécurité
d'un avion risquant de mettre en péril les passagers, le client peut
demander en plus des documents classiques de qualité, la gamme de
fabrication, les plans de contrôle avec leur protocole de mesure, la
liste des différents essais, etc.
2.3 Les procédures :
Une procédure est un ensemble de règles, de
descriptions décrivant un processus. Les procédures sont propres
à l'entreprise (procédures générales ou
organisationnelles), à un atelier, un service, une action, une
technique,... (Procédure opérationnelle ou instruction ou mode
opératoire).
Elles peuvent faire l'objet d'un document (souvent
normalisé pour être clair et explicite), on parlera alors de
procédures documentées. Elles seront enregistrées sur
support papier ou informatique. Un des rôles de la gestion documentaire
est que : « Toute procédure documentée (nouvelle
ou modifiée) doit parvenir à son destinataire, tout destinataire
potentiel doit avoir les moyens de savoir si son activité est
concernée par une procédure documentée ».
2.31 - Exigences de la norme ISO 9001 :
Au minimum, il faut prévoir une procédure
documentée pour :
- La politique qualité et les objectifs
qualité,
- La maîtrise des documents,
- L'identification, le stockage, la protection,
l'accessibilité et la suppression des enregistrements,
- La responsabilité, la conduite et la restitution des
audits internes,
- Le traitement des produits non-conformes,
- La mise en oeuvre des actions correctives,
- La mise en place d'une démarche d'actions
préventives.
Pour les autres exigences, le terme procédure
documentée n'est pas mentionné. Par contre l'organisme peut juger
utile (voire nécessaire) de créer d'autres procédures
documentées (instructions de travail, instructions de
vérifications, méthodes d'essais, méthodes
d'enquêtes, ...).
2.32 - Procédures/ processus :
Une procédure « documente » un
processus de façon plus ou moins détaillée suivant la
compétence des opérateurs. Elle doit toujours
comporter :
- Le quoi, c'est-à-dire ce qui doit être fait,
- Le qui, précisant les différentes
responsabilités (exécutant, vérificateur, responsable),
- Le comment, qui précise les documents, les
imprimés ou les outils de référence pour l'action
concernée
- Si nécessaire le quand, le ou, le combien.
Elle prouve que le processus est répertorié et
maîtrisé. Cette preuve va rassurer la direction en interne et le
client en externe, en particulier toute décision de modification sera
validée et enregistrée.
3. LES METHODES QUALITE :
Afin d'être complet sur le système
qualité, nous avons souhaité détailler les principales
méthodes qualité qui interviennent dan la recherche
d'amélioration de la qualité.
3.1 - L'analyse de processus
Un processus est un ensemble d'activité
corrélés ou interactives qui transforme des
éléments d'entrée en éléments de sortie dans
le but d'apporter une valeur ajoutée.
Dans le domaine de la qualité, la priorité est
donnée aux processus client, sachant que ceux-ci sont transversaux donc
concernent plusieurs directions fonctionnelles. L'approche processus consiste
donc à abandonner l'approche hiérarchique au profit d'une logique
transversale.
Mais la tache s'annonce difficile car les processus
interagissent les uns sur les autres, il faut donc dresser la cartographie des
processus avec les inter relations qui les unissent, ce qui constitue
aujourd'hui une exigence de la norme ISO 9001. Signalons aussi que le
degré d'importance d'un processus dépend de chaque entreprise.
Voici la liste des processus que pilote un groupe industriel
international :
· Identifier les cibles marchés
· Développer les technologies
· Développer les produits et services
· Satisfaire les demandes des clients
· Gérer la qualité
Ces processus s'appuient sur 4 supports
· Gérer les hommes et les connaissances
· Gérer l'information
· Gérer les finances
· Gérer la logistique
3.11 - Procédé de l'analyse des processus
Il s'agit ici d'améliorer l'existant et non pas de tout
casser et de repartir à zéro.
Pour améliorer un processus, partons tout simplement
des questions suivantes :
Ø Quels sont mes clients ?
Ø Quels sont mes fournisseurs ?
Ø Que veulent ils ?
Ø Qu'est ce que j'en attend ?
Il faudra donc se faire une opinion à partir des
informations internes ou d'informations beaucoup plus difficiles à
utiliser venant de l'extérieur.
Il est possible d'aborder l'analyse de processus selon les
éléments suivant :
Ø Les étapes
Ø Les acteurs
Ø Les moyens utilisés
Ø Les risques
Ø Les performances
Ø Les indicateurs
A partir de tous ces éléments découleront
les modes de pilotage appropriés.
3.12 - L'analyse de la valeur
Nous utilisons inconsciemment l'analyse de la valeur dans la
quasi-totalité des actes raisonnés de notre vie ; elle se
concrétise dans la réponse à la
question : « est ce que ça vaut le
coup ? » ou plutôt « est ce que ça vaut
le « coût » ? ». Cette technique s'est
développée aux états unis pendant la dernière
guerre. Il fallait gérer la pénurie, c a d produire plus avec
moins de matière.
Professionnellement l'analyse de la valeur peut s'appliquer
sur des produits ou des services à concevoir ou existant à
améliorer, et ce dans le but de réaliser au moindre coût un
produit ou un service qui donne satisfaction au client. Ce n'est pas une
méthode scientifique, c'est une technique qui permet de libérer
l'imagination en :
ü Posant les bonnes questions
ü Eliminant les fausses contraintes
On distingue quatre grands domaines d'application, mais il n'
y a qu'une seule et même méthode :
Ø L'analyse de la valeur en conception
Ø L'analyse de la valeur sur un produit existant
Ø L'analyse de la valeur sur un processus de
fabrication
Ø L'analyse de la valeur administrative ou tertiaire
L'analyse de la valeur est avant tout une méthode de
remise en cause et de questionnement.
On se posera tjrs la question : « à
quoi ça sert ? ».C'est aussi une
« méthode de compétitivité »
organisée et créative, visant la satisfaction du besoin de
l'utilisateur par une démarche spécifique de conception à
la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire.
3.3 - Kaizen
C'est une démarche qualité qui a vu le jour au
japon et qui consiste en l'amélioration portée au statu quo. Le
kaizen commence par la reconnaissance d'un fait : une action
qualité est nécessaire même quand il n'y a pas de
problèmes. Il englobe l'ensemble des moyens pour améliorer la
productivité ; qu'il s'agisse d'approche qualité totale, de
mise en place de cercles de qualité, de management par projets, de
gestion des processus transversaux, d'utilisation des nouveaux outils de
qualité...etc.
Le kaizen traite donc de :
· L'assurance qualité
· La productivité
· La sécurité
· Le développement de nouveaux produits
· La gestion des fournisseurs.
Il débouche sur des efforts dans les domaines de la
formation et du décloisonnement de l'entreprise. Le kaizen
s'intéresse en priorité aux processus, considérant que
lé résultats seront bons si les processus le sont, il
privilégie la qualité par rapport au profit, lequel
résulte de l'augmentation des ventes due à une qualité
appréciée par les clients.
Pour le kaizen, la gestion de la qualité traite en
premier de la qualité des gens et agit sur les trois piliers des
entreprises qui sont le hardware, le software et l'humanware. Ainsi, pour
aboutir à une amélioration continue de la qualité il faut
avoir de la considération pour les hommes : les efforts de
l'entreprise seront dirigés vers « l'élévation
de la satisfaction des travailleurs sur leur lieu de travail ».
3.4- Certification d'entreprise
3.41 - Définitions
Normalisation, qualification, labellisation,
certification, peuvent sembler des mots synonymes au profane. Aussi convient il
de lé définir :
Normalisation : ensemble de
règles techniques résultant de l'accord entre les fournisseurs
afin de spécifier, simplifier, unifier le produit ou le service
fourni.
Qualification : elle atteste la
compétence des professionnels pour réaliser des travaux ou des
prestations. Elle est décernée par les offices professionnels de
qualification - (OPQ)
Labellisation : le label
reconnaît à un produit des caractéristiques qui donnent
confiance.
Certification : il y a plusieurs
types de certification, ici on s'intéresse à la certification de
système de management de la qualité ou de l'entreprise
(ISO 9000).
Lorsqu'une direction envisage de se lancer dans une
opération de certification, il est judicieux qu'elle aille voir les
entreprises qui ont déjà affronté l'épreuve.
Ensuite il faut s'astreindre à une tache fastidieuse : lire les
normes. C'est long et indigeste pour qui n'est pas habitué. Une fois que
la décision de faire certifier une activité est prise,
l'entreprise doit s'attendre a un délai d'un an et demi pour y
parvenir.
A signaler que cette opération doit être
menée comme un projet, c'est à dire :
· Fixer les objectifs
· Définir le périmètre
· Etablir un planning et des indicateurs de suivi
· Définir et mettre en oeuvre les moyens humains
et financiers adéquats.
3.42 - Coût d'une certification :
On distingue deux types de coûts :
· Les coûts externes qui recouvrent les frais de
dossier auprès de l'organisme certificateur, les frais d'audit de
certification et éventuellement les frais de consultants externes.
· Les coûts internes qui comptabilisent les temps
passés par le personnel et l'encadrement à rédiger les
procédures et documents écrits du système qualité,
à les tester et à les améliorer.
3.5- Totale qualité management (TQM) :
Plus connu en France sous le nom de Qualité totale et
plus récemment de qualité Globale, le TQM est un mode de
management qui recherche le meilleur compromis entre les différents
acteurs de l'entreprise, sachant que le client est au centre du dispositif. Le
TQM recherche a concilié les intérêts du client, du
personnel, des managers, de l'actionnaire, des sous traitants ou fournisseurs
et de la collectivité. Le style de management qui en découle
encourage l'implication de chacun, le travail en groupes et le
décloisonnement. Tout cela induit de profonds changements dans une
entreprise et la communication doit être à la hauteur des
ambitions. Le leadership devra être exemplaire et visible par tous pour
créer l'effet d'entraînement indispensable.
3.5.1- Comment procéder
L'entreprise va s'auto évaluer à partir des prix
Qualité. L'autoévaluation est un examen complet des
activités et des résultats de l'entreprise par comparaison
à un model afin d'identifier les points forts faibles.
Cette procédure de l'autoévaluation peut
revêtir plusieurs aspects :
· Soit il s'agit d'une opération ponctuelle
menée avec l'aide d'un consultant qui va faire réfléchir
les membres du comité de direction sur le management et les
méthodes qualité.
· Soit il s'agit d'une opération
régulièrement menée et intégrée dans le
pilotage de l'entreprise.
L'autoévaluation devient alors l'instrument de
reporting de l'activité et la source à partir de laquelle sont
définis les objectifs et les plans d'action.
- 3.5.2. Les avantages de l'autoévaluation
- Un outil de diagnostic puissant
- Une approche rigoureuse et structurée de
l'amélioration de l'entreprise ;
- Une évaluation basée sur des faits et non sur
une perception individuelle ;
- Un moyen de parvenir à une orientation
cohérente et à un consensus sur les actions à
entreprendre ;
- Un moyen de mesurer les progrès accomplis au fil du
temps par le biais d'une autoévaluation périodique ;
- Des mesures d'amélioration induites par le processus
et axées sur les domaines qui en ont le plein besoin ;
- Un moyen de redynamiser la recherche de la
qualité.
4. LA QUALITE ET LE SOCIAL
L'introduction de la démarche qualité dans les
entreprises s'est accompagnée d'une profonde réorganisation des
méthodes de travail et même une redéfinition du rôle
et de la fonction de l'ouvrier. Ce dernier a vu son statut de complexifier et
il a vu apparaître des notions strictes comme des niveaux d'exigence et
de performance.
Dans cette partie, nous allons voir justement comment la
démarche qualité a modifié la vie des salariés, de
leur recrutement à leur travail dans l'entreprise en passant par les
rapports sociaux avec les patrons.
4.1- Influence sur l'organisation du travail
4.11 - Evincement des Salariés
Tout d'abord, il faut préciser que les salariés
sont les grands absents des procédures de normalisation et de
certifications. Ces dernières sont principalement définies par
les organisations internationales qui prennent uniquement en compte les besoins
et demandes des consommateurs et des producteurs (donc des patrons). Tout cela
est en grande partie une question économique et les ouvriers n'ont
guère d'avis à donner dessus bien qu'ils pourraient être
concertés sur certains principes très proche du
« terrain ».
On pourrait reprocher à cette démarche de
contredire le principe d'application de la Qualité, dans lequel
l'implication de l'ouvrier doit être déterminante. Ainsi, les
normes parlent de façon extrêmement détaillée du
travail sans parler des travailleurs, sauf dans le cas de la formation, comme
nous le verrons dans la partie suivante.
Revenons à notre point : si les salariés
sont absents des phases d'établissement des normes, ils sont en revanche
énormément présent dans la phase de mise en oeuvre.
Produire la qualité a une foule de conséquences pratiques sur
leur quotidien, qui se voit complexifier. Les salariés doivent donc
adapter leur comportement en tenant compte constamment des facteurs
économiques en jeu lors des phases de production. Le but d'une
entreprise performante étant d'éviter la spécialisation
des employés pour qu'un maillon de la chaîne ne soit
irremplaçable. Cela induit une pression supplémentaire qui est
difficilement supportable et pénalisant pour les salariés peu
performants. Globalement, on voit apparaître un phénomène
qui conduit à plus de formalisation de contrôles et de contraintes
de rythme mais aussi davantage d'autonomie dans le travail et une plus grande
implication des employés vis-à-vis de leur entreprise. Ces
derniers sont directement concentrés lors de l'élaboration des
procédures opératoires et peuvent les discuter, voir les amender.
Il arrive même qu'ils rédigent eux-mêmes. Ils doivent alors
s'y conforter scrupuleusement en vue de respecter les exigences des normes.
Cela est certes un facteur contraignant mais peut aussi être perçu
comme un élément facilitateur, permettant entre autre
d'intégrer plus rapidement les nouveaux arrivants. Le rythme de travail
peut alors être surveillé et contrôlé de façon
précise, pour respecter la cadence qu'imposent les demandes des clients.
Il faut en outre constamment vérifier si la chaîne de production
respecte bien les exigences spécifiées. Cela constitue une
fonction très importante dans le monde industriel moderne. Ainsi sont
apparus des contrôleurs qualité, qui vérifient non
seulement le matériel et les produits, mais également les
ouvriers en leur faisant régulièrement passer des
évaluations de performances et de compétences. Ces derniers
doivent aussi se contrôler eux-mêmes : c'est le facteur
autonomie préconisé dans les normes ISO. Le but de cette
démarche est de détecter plus rapidement les défaillances
dans la chaîne (humaine et matérielle) et permettre aux
employés d'éventuellement faire preuve d'initiative pour corriger
un problème. La motivation apparaît ici alors comme un facteur
essentiel, l'ouvrier individuel devant pouvoir reconnaître un
éventuel défaut de sa part pour permettre à l'ensemble de
garder une qualité constante.
L'autonomie définie dans les normes est pour ainsi dire
limitée mais non négligeable.
4.12- Influence sur l'emploi :
De la même façon que l'organisation du travail,
tout ce qui concerne l'emploi a été soumis à l'influence
de la démarche qualité. Ainsi, que ce soit au niveau du
recrutement, de la formation ou bien des emplois directement liés
à la qualité, de nouveaux critères sont apparus.
Le profil type du salarié à recruter est
fonction des aptitudes nouvelles qui lui sont demandées. Ainsi, il est
particulièrement fait attention aux facultés écrites et
orales des postulants, ce qui n'est pas toujours évident dans certains
corps de métiers. Les cotés physiques et psychologiques sont
également étudiés, pour permettre de déceler les
éventuelles faiblesses de candidats. Tout cela se fait naturellement en
plus de l'analyse des capacités professionnelles, mais il arrive que
parfois cela soit relégué au second plan. Au niveau des contrats
de travail, on voit de plus en plus fréquemment apparaître des
clauses garantissant à l'employeur un certain niveau de
productivité et de qualité de la part de son salarié. Cela
n'est pas toujours très flagrant mais les contrats sont
rédigés de tel façon à inclure ce genre de
« détails » presque anodins. Tout cela réduit
le nombre de salariés recru tables et rend les recrutements plus
difficiles. On peut rajouter que la reconnaissance de l'acquisition du savoir
par l'expérience professionnelle est de moins en moins importante et que
les diplômes font figure de passage obligatoire.
Un point positif est que l'instauration de plus en plus
systématique de la démarche qualité même dans les
petites et moyennes entreprises a conduit à l'apparition d'un nouveau
type de métier. En effet, outre le fait que les salariés doivent
s'autocontrôler systématiquement, les entreprises
préfèrent de plus en plus embaucher des spécialistes de la
qualité (comme des ingénieurs qualité par exemple). Ils
ont une fonction plus polyvalente et sont habilités à effectuer
un contrôle tout le long de la chaîne de production. On peut
chiffrer le nombre de ces employés à un maximum de trois à
quatre personnes suivant la taille de l'entreprise.
4.2- Les relations sociales dans l'entreprise
Les relations sociales dans l'entreprise s'organisent autour
de différentes règles et institution, encadrées par la
loi. On y retrouve d'une part les syndicats et d'autre part les
représentants du personnel.
La démarche qualité étant la plupart du
temps perçu comme un outil de management, les directions des relations
humaines des entreprises sont obligées de faire participer les
représentants du personnel dans ce processus. Leur rôle est de
rassembler les avis des employés pour permettre une intégration
facilité de leurs souhaits et remarques dans toutes les questions
intéressant l'organisation, la gestion et la marche
générale de l'entreprise. La réglementation du
comité d'entreprise est parfaitement définie dans le Code du
travail. Il a même le pouvoir de faire appel à des experts s'il
juge qu'il lui manque des informations.
Principalement, il va adapter la mise en oeuvre de la
démarche qualité selon les intérêts des
employés.
Quand au syndicat, son rôle est de négocier.
Annuellement, une réunion est organisée avec les patrons pour
parler de tous les sujets liés à l'entreprise, que ce soit
l'emploi, la formation ou bien encore la démarche qualité. Cela
peut par exemple porter sur une redéfinition du temps de travail des
employés qui permettrait de garder un même niveau de
qualité le long de la chaîne de production. Des accords sont alors
signés et parfaitement valides aux yeux de la loi.
Les syndicats peuvent également permettre aux patrons
d'avoir un interlocuteur capable de comprendre les décisions
stratégiques, pas toujours bien accueillies, nécessaire pour le
bien-être de l'entreprise.
5. LES OUTILS QUALITE
Comme nous avons pu le constater dans les parties
précédentes, la qualité en production demande une
organisation rigoureuse basée sur un modèle. Cependant, le
système qualité n'est pas suffisant pour obtenir seul des
produits de bonne qualité. Il faut également des outils, souvent
très simples, connus de tous, qui permettent la résolution des
problèmes quotidiens de l'entreprise. Nous présentons ici les
outils de base de la résolution de problèmes qui facilitent le
travail de groupe et qui sont indispensables à tous les cercles de
qualité, groupes de progrès ou autres. Ces outils doivent
naturellement être complétés par d'autres plus
sophistiqués ; tels que les plans d'expériences, l'AMDEC ou
le QFD pour donner toute leur efficacité.
5.1- Objectif des sept outils
L'emploi de ces sept outils nous vient du Japon. L'objectif
principal était de donner un nombre limité d'outils de
résolution de problèmes à l'ensemble du personnel. Ces
sept outils sont à la base du travail de groupe. Connus de tous dans
l'entreprise, ils forment les fondations d'une culture d'entreprise pour
l'approche formelle d'une solution. On les a longtemps appelés
« les sept outils des cercles de qualité ».
Bien que largement diffusés dans toutes les entreprises
qui pratiquent le travail de groupe, les sept outils de base de la
qualité ne sont pas encore assez utilisés.
Pourtant, ce sont tous des outils graphiques, simples,
applicables par l'ensemble du personnel d'une entreprise. Leur objectif est de
résoudre facilement la plupart des petits problèmes de
production. Ces outils sont souvent anciens. L'originalité de la
présentation en sept outils est d'en montrer l'unité et de
solliciter leur utilisation dans un cadre de production. Il existe plusieurs
variantes dans l'identification de ces sept outils de base,
généralement on trouve :
· La feuille de relevés ;
· Le diagramme de concentration de
défauts ;
· L'histogramme ;
· Le diagramme en arête de poisson ;
· Le diagramme de Pareto ;
· La carte de contrôle.
Le principe de base est simple, pour comprendre, il faut voir.
C'est pour cela que tous les outils sont dés outils graphiques.
Ces outils ont pour but :
· Donner des moyens simples à tous les membres de
l'entreprise pour résoudre les problèmes ;
· Pouvoir être utilisés par l'ensemble du
personnel ;
· Etre adaptés au travail de groupe, car ils sont
visuels et consensuels.
Bien sur, il ne faut pas avoir la religion des sept outils et
ne pas hésiter à en utilisée d'autres.
Cependant l'utilisation intensive de ces
représentations graphiques permet aux entreprises de progresser
très rapidement vers des produits de qualité. Chaque outil a une
fonction bien définie qu'on peut résumer de la façon
suivante :
Fonctions
|
Outils
|
Collecter les données
|
La feuille de relevé
|
Faire apparaître les faiblesses
|
Le diagramme de concentration des défauts
|
Illustrer les variations
|
L'histogramme
|
Identifier l'origine du problème
|
Le diagramme en arrête de poisson
|
Montrer les corrélations
|
Le diagramme de corrélation
|
Hiérarchiser les faits
|
Le diagramme de Pareto
|
Maîtriser le procédé
|
La carte de contrôle
|
5.11- La feuille de relevés
Toute action d'amélioration doit être
engagée sur des données - si possible- chiffrées. Cela
permet de raisonner sur des faits objectifs et non des impressions. La feuille
de relevés permet de faciliter et de formaliser la saisie des
informations sur le poste de travail. Ainsi, elle permet de voir rapidement et
de manière chiffrée les points clés. Plusieurs
modèles de feuilles de relevés peuvent être conçus
à partir des critères de conception suivants :
- La facilité du relevé pour
l'opérateur ;
- La facilité de lecture des relevés ;
- La facilité d'archivage.
5 .12- Le diagramme de concentration des
défauts
Ce diagramme joue le rôle d'une feuille de
relevés. Il permet de visualiser rapidement les points faibles d'un
produit. Chaque fois qu'une défaillance apparaît sur un produit,
on marque l'endroit sur un dessin, représentant le produit, par un point
qui correspond à la défaillance détectée. Ainsi le
schéma illustre tout de suite les points faibles du produit.
5.13- L'histogramme
L'histogramme permet de représenter les données
sous forme graphique. Chaque barre est proportionnelle à la
fréquence d'apparition d'une valeur à l'intérieur d'une
classe. Il permet d'identifier l'existence d'un modèle applicable (loi
normale, loi de défaut de forme ...à. Il illustre
également les relations entre les valeurs relevées et les valeurs
de référence (cote nominale, mini, maxi).
La construction d'un histogramme demande un minimum
d'attention si on ne veut pas conclure à tort sur une distribution. Pour
construire un histogramme correctement, il faut :
- Choisir un nombre de classes en fonction du nombre de
mesure. On prend généralement comme nombre de classes la racine
carrée du nombre de valeur Nc = n
Figure 7 :
Choisir une largeur de classe égale à un multiple
de la résolution des valeurs.
Classe
5.14- Le diagramme de Pareto
Le diagramme de Pareto permet de classer les données de
la plus importante à la moins importante. Il permet de
hiérarchiser les informations, afin de se consacrer à
l'essentiel.
La construction d'un diagramme de Pareto est simple :
- On ordonne les causes de la plus importante à la
moins importante ;
- On trace la courbe du cumul des effets.
5.15- Le diagramme en arrête de poisson
L'analyse de Pareto a permis de connaître les
problèmes les plus importants. Il faut maintenant identifier les causes.
Le diagramme en arrête de Poisson s'appelle aussi diagramme causes effets
ou diagramme d'Ichikawa.
Le diagramme en arête de Poisson se construit - en
règle générale- après un «
déballe ment d'idées » (brainstorming) qui permet de
collecter un maximum d'idées. On regroupe sur une figure en forme
d'arête de poisson l'ensemble des familles de causes possibles de l'effet
étudié. Sur chaque ramification, on note les causes, les sous
causes,...
Ce schéma permet au groupe de se construire une
représentation collective des relations entre les causes et l'effet
engendré. Il permet d'en faire une classification. Cet outil doit
être largement utilisé après un déballage
d'idées pendant laquelle on a nécessairement quelques
redondances. Ce type de schéma permet de classer le idées du
groupe, de faire disparaître les redondances et de faire apparaître
les éventuels oublis.
5.16- La carte de contrôle
La carte de contrôle est l'élément de base
de la Maîtrise Statistique des Procédés
(MSP).
Le principe de base est de considérer que tut
système est soumis à des variations aléatoires qui
génèrent une répartition de la caractéristique qui
suit une loi normale. Tant que les variations de la sortie peuvent être
admises comme des variations statistiques, il n'est pas nécessaire
d'intervenir. Dès que ces variations sont supérieures à la
limite admissible, on considère que le système n'est plus sous
contrôle, il faut intervenir.
5.1.7- Diagramme de corrélation
Le diagramme de corrélation est également un
outil connu mais trop peu utilisé. Il permet de savoir si deux variables
évoluent de façon commune. Le principe du diagramme est le
suivant :
- On représente les mesures sur un diagramme dont les
axes représentent les deux variables ;
- Chaque mesure représente un point, le relevé
de plusieurs mesures forme un nuage de points ;
- La corrélation apparaîtra si le nuage est
orienté suivant une droite.
On peut classer les diagrammes de corrélation en cinq
types selon le nuage de points :
- Absence de corrélation
- Corrélation positive
- Corrélation positive forte
- Corrélation négative forte
- Corrélation négative
5.17.1 - Les cinq types de
corrélation :
· absence de corrélation.
· Corrélation positive.
· Corrélation positive forte.
· Corrélation négative.
· Corrélation négative forte.
5.2- Des outils plus complexes
Il existe beaucoup d`autres outils qualité qui sont
à associer aux sept outils de bases vu précédemment. Pour
améliorer la qualité des produits et des processus. Il existe en
particulier les principes du QFD (Quality Function
Deployment), outil qui permet de mieux tenir compte de la
volonté des clients. Les plans d'expérience aident les
entreprises à progresser dans la maîtrise de la conception de
produits nouveaux et dans la maîtrise des procédés de
fabrication. De plus, l'AMDEC est un outil très intéressant, qui
a pour but de prévenir les défaillances potentielles d'un
produit, d'un processus de fabrication ou encore d'une organisation. Un aspect
fondamental de la qualité est la mesure, il existe un certain nombre
d'outil associé à cette notion. Ajoutons enfin, pour conclure sur
ce tour d'horizon des méthodes et outils de la qualité, que
l'approche « six sigma » permet une approche globale de
l'amélioration de la qualité du pt par utilisation de l'ensemble
des outils de la qualité, mais aussi par un management par projet.
Partie II :
Le management par processus
dans une démarche qualité
basé sur ISO 9001 version 2000
L'approche processus :
L'approche processus donne une vision dynamique de
l'organisation, elle recadre les actions individuelles dans le bon
fonctionnement d'ensemble, par rapport aux objectifs collectifs à
atteindre. Elle rompt avec le cloisonnement.
L'approche processus a donc pour objectif de fonctionner mieux
et en équipe, plus rapidement et plus souplement. Il faut en particulier
éviter les complications formelles, qui se traduisent à des
systèmes documentaires 2 lourds, ensuite difficiles à tenir
à jour et à faire approprier.
L'approche par les processus a les intérêts
immédiats majeurs suivants, qui se traduisent directement par des
actions concrètes (il faut se centrer sur les processus qui fonctionnent
mal) :
· Remobiliser les personnels autour des objectifs
collectifs, les faire se rencontrer et travailler en équipe.
· Structurer mieux l'activité en dépassant
les cloisonnements et les chapelles, regrouper et clarifier les modes de
travail (toujours en cas de problèmes).
· Mettre en place une régularisation, par le biais
d'indicateurs et d'un responsable de processus qui a un rôle d'expert ou
de faciliter, surtout pour continuer à veiller au travail en
équipe « interservices » et traiter les
problèmes.
Chapitre 1 :
le management par processus selon
ISO 9001 version 2000
1. DEFINITIONS :
· Un processus est un enchaînement d'actions ou
d'activités devant atteindre un résultat donné.
Ce peut être par exemple au niveau
élémentaire la frappe d'une lettre comme l'organisation d'une
réunion, ou au niveau de l'entreprise, le processus global de
réalisation d'une commande, depuis l'offre jusqu'à la livraison
et l'après-vente.
Figure 11 :
Sortie ?
Entrée ?
Ajouter de la valeur
· L'ISO 9001 version 2000 la gestion des processus au
centre du dispositif qualité, cette évolution est essentielle.
Pour cela les entreprises trouvent que ce changement d'esprit est un virage
difficile à prendre.
La notion de processus reste souvent floue et la
démarche peu compatible avec les types d'organisations
traditionnelles.
Ø les enjeux du management par les
processus
ü L'intensification de la compétitivité
ü La complexification de la technique
ü Les exigences du corps social
Ø Le management basé sur les
processus
Les organisations traditionnelles sont pyramidales, en leur
sein les flux d'information et de décision sont pour une 1(*)large part verticaux bien que les
flux de produits soient, par nature, horizontaux.
L'organisation en « râteau» est
construite autour de l'idée de la division du travail dans laquelle la
hiérarchie et le contrôle restent les caractéristiques
principales.
Figure 12 :
Client
Processus de réalisation
Client
Produit fournis au client
Exigence de client
2. ORGANISATION PAR PROCESSUS :
Dans le contexte d'une organisation par processus, le pilotage
par processus est une méthode continue d'analyse, d'évaluation et
d'amélioration de la performance des processus, centrée sur les
besoins et les attentes des clients.
Cette démarche interne poursuit des objectifs
clairs : améliorer de façon durable, la
performance et l'efficacité de l'entreprise
en :
ü Se concentrant sur la satisfaction du besoin des
clients
ü Ne mettant en oeuvre que les moyens juste
nécessaire
Les résultats obtenus visent :
ü La réduction, voire la suppression du
cloisonnement des services,
ü La réduction des cycles,
ü L'élimination des dysfonctionnements,
ü La diminution des coûts internes,
ü L'amélioration de la qualité,
ü La simplification.
Au-delà de l'amélioration des performances
opérationnelles, la démarche processus provoque des changements
culturels importants :
· Esprit d'équipe, sens de l'entreprise,
· Décentralisation des décisions,
· Réduction des barrières,
· Responsabilisation, clarification des rôles,
· Développement du professionnalisme,
· Valorisation des acteurs.
La mise en place d'une telle démarche est un changement
important pour une entreprise, en ce sens la démarche processus provoque
des résistances de la part :
Ø Des individus : refus du
changement, habitudes, peur de l'avenir...
Ø Des organisations : histoire,
inertie, projets n'ayant jamais vu le jour, pouvoirs de certains groupes...
La réussite d'un tel projet implique une nette
affirmation de volonté au plus haut niveau de l'entreprise, une
méthodologie et un déroulement adapté à l'histoire
des hommes et de l'entreprise.
Dans cet esprit, Directive s'appuie sur sa
position de conseil extérieur, ses méthodes et outils et ses
expériences pour faciliter et accompagner la démarche processus,
véritable démarche de progrès.
3. VALIDATION DES ACQUIS DE L'EXPERIENCE (V.A.E)
3.1- Intégrez la v.a.e dans le management de la
qualité
L'ISO version 2000 intègre le client
au cour du système qualité. A condition de démontrer la
possession par les opérateurs des processus les qualifications et
compétences requises, l'ISO version 2000 permet d'éviter un
travail laborieux d'écriture de procédures. Elle nécessite
de construire une matrice d'appréciation qui relie :
· Compétences acquises,
· Compétences nécessaires (par exemple au
regard d'un référentiel qualité),
· Plan et méthode de formation
En ce sens, la validation des acquis de l'expérience
peut donc être considéré comme un outil pertinent dans le
cadre d'une démarche qualité.
3.2- Accompagner chacun dans sa démarche
(V.A.E) :
La V.A.E permet d'obtenir une certification
professionnelle, un diplôme sans passer nécessairement les
examens, en faisant reconnaître officiellement l'expérience les
connaissance, aptitudes et compétences acquises par le travail.
3.2.1- Analyse de la demande
o Présentation de la démarche, étude et
reformulation de la demande, détermination de l'état d'avancement
du projet, vérification de conditions d'accès.
o Identifier les principales compétences et
définir le diplôme ou le titre validateur.
3.2.2- Analyse du passe professionnel
Etude des différentes étapes de la vie
professionnelle du salarié, analyse de la fonction, étude des
différents diplômes envisageables par la présentation et la
valorisation des compétences et connaissances acquises, en relation
directe avec le diplôme visé.
3.2.3- Constitution du portefeuille de preuves
Etudes du référentiel du diplôme,
recherche et formalisation des compétences acquises en adéquation
avec le diplôme visé par l'identification des besoins en formation
nécessaires à une validation totale du diplôme, rechercher
les prestataires.
3.2.4- Définition des besoins en formation
Analyse des écarts entre compétences et
connaissances requises et celles qui sont réellement
possédées par la préparation des épreuves de
validation nécessaires.
3.2.5- Préparation à la validation et
accompagnement
Simulation d'épreuves de validation, accompagnement
tout au long de la démarche.
4. LA MISE AU POINT DES PROCESSUS
Pour ce que me concerne, je suggère de créer des
groupes de projets par processus, avec le passage suivant :
4.1- Désigner le responsable du processus
(RP)
Son rôle est de devenir ensuite le coordonnateur
méthode du processus, avec pour mission d'optimiser toujours d'avantage
l'organisation de celui-ci. Ce peut être le responsable de
l'activité lui-même (dans le cas ou le processus est sous la
maîtrise d'oeuvre d'un service) ou la personne la mieux apte à
assurer ensuite une coordination. Il est déconseillé de donner au
responsable une autorité hiérarchique, afin qu'il n'ait pas une
double l'entreprise.
4.2- Le responsable de processus prépare un
premier avant-projet de déroulement amélioré du
processus
Pour cela il confirme le diagnostic, rencontre les
différents acteurs, consulte de la direction sur la les solutions
envisageables et étudie déjà la faisabilité de
celles-ci.
Avant de réunir le groupe de travail, il est en effet
utile d'avoir un premier projet concret qui pourra servir de base de
discussion. Il faut aussi que ce projet ait reçu au préalable
l'accord de la Direction de façon à ne pas être
désavoué par la suite.
Attention, il ne s'agit pas d'imposer directement les
conclusions, mais simplement d'avoir des bases de travail valables, permettant
de ne pas disperser dans tous les sens.
4.3- Le responsable de processus
Le responsable de processus réunit un groupe de travail
associant les différentes personnes participant au processus, en
associant aussi bien les responsables que les exécutants, dans trois
buts essentiels :
· Clarifier les objectifs et les enjeux globaux,
· Faire mieux comprendre à chacun les travaux et
les difficultés des autres,
· Prendre en compte les contraintes et les suggestions de
chacun.
Cette concentration est essentielle, car c'est elle (et non
documents...) qui permettent de décloisonner et de recréer un
esprit d'équipe. Elle constituât souvent le bénéfice
le plus important de la démarche. Il fait y consacrer le temps et des
efforts suffisants.
La forme de ce groupe de travail est libre. Il est
conseillé de limiter le nombre de réunions et de résoudre
les problèmes par des contacts directs avec ou entre les
intéressés.
L'objectif est d'aller vite et bien, en restant attentif aux
personnes de façon à éviter les blocages et à
trouver les meilleurs compromis. On n'atteindra pas toujours les objectifs
d'amélioration, on devra se limiter au possible.
4.4- Expérimenter la mise en oeuvre
L'organisation est en effets une science complexe et on ne
peut jamais être sur des résultats. De très bonnes
idées peuvent achopper sur des détails ou sur des
résistances lorsqu'elles passent de la théorie au terrain. Il
faut donc suivre attentivement et résoudre les problèmes de mise
en place.
Il est conseillé de mettre bien en évidence les
améliorations apportées et de communiquer en interne. Il est en
effet important de montrer l'efficacité de ces actions, voire de
recomposer les meilleurs.
L'action est terminée lorsque le processus fonctionne
bien (ou du moins de façon améliorée, conformément
aux objectifs fixés).
5. LA RESTRUCTURATION DOCUMENTAIRE
Le principal danger à éviter est de s'axer sur
les documents et de multiplier ceux-ci. N'oublions pas que le plus difficile
dans un document n'est pas de le créer mais de le tenir ensuite à
jour, sachant que s'il n'est pas à jour en permanence, il devient
inutile, voire dangereux... La tenue à jour est en outre fastidieuse et,
si le document n'est pas vraiment indispensable, c'est une perte de temps, dons
une non qualité (ce temps aurait pu être utilisé plus
utilement).
Il faut donc se limiter aux documents indispensables. Pour
cela, il est bon de commencer par définir une architecture documentaire,
permettant ensuite d'intégrer les différents documents, puis de
se limiter aux consignes nécessaires pour que les travaux se
déroulent bien.
Certaine entreprise ont mis en place des bases documentaires
séparées pour les formulaires, procédures, instructions,
réglementations..., quand le tout n'est pas structuré par rapport
aux rubriques de la norme. Cette méthode est peu propice à
l'appropriation des différents documents par les services, à
cause de leur dispersion. La gestion de la documentation qualité doit
alors être assurée par le responsable qualité, ce qui est
aussi peu favorable à l'appropriation et ne permet pas des mises
à jour rapides.
On doit profiter de l'approche processus pour regrouper tous
les documents par processus. Par exemple, toutes les méthodes relatives
aux achats seront incluses dans la liais achats.
L'objectif est d'y retrouver toutes les consignes utiles pour
les acteurs et d'en donner la gestion au responsable hiérarchique
concerné (ici le responsable des achats). Il est en effet logique que ce
responsable soit aussi responsable de son organisation et de ses
méthodes.
C'est une des seules solutions pour que la documentation soit
réellement intégrée dans le fonctionnement des
services.
Une bonne méthode est de rédiger pour chaque
processus une « note chapeau » (ou note de processus) qui
reprend l'enchaînement global des activités et regroupe ou se
réfère à l'ensemble des consignes. La « liasse
de processus »8 est alors composée de cette note et des
instruments et formulaires associées.
Les règles d'or
La <<liasse processus>> doit
contenir tous les documents utiles pour réaliser le
processus.
Chaque document doit contenir toutes les
informations sur le sujet traité
Chaque information ne doit être que
dans un seul document
|
Cette architecture documentaire a de nombreux
avantages :
· Elle rassemble des documents jusqu'ici
généralement épars et dont les opérateurs ont un
besoin courant. Le tout est plus facile à utiliser mais aussi à
gérer en cas de modification.
· L'ensemble est facilement évolutif car il colle
bien aux travaux et il n'y a pas de redondances d'informations, un seul
document est à modifier la fois.
6. CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS
6.1- Définition :
C'est une représentation graphique des interactions
existant entre les différents processus de l'organisme quelque soit leur
type.
La représentation visuelle est une méthode
efficace de mémorisation pour le management et les opérateurs.
Figure 14 :
Processus 2
Processus 1
Processus 6
Processus 1
Processus 4
Processus 2
Efficacité d'un processus implique de bonnes
interactions aux interfaces
6.2- Avantages
ü Donner une vue commune et partagée à
l'ensemble du personnel de l'organisme
ü Servir de base pour améliorer
l'efficacité des processus
ü Faciliter la préparation des audits, et le
travail de l'auditeur
6.3-Déscription des processus
6.3.1- Caractéristiques de processus
[Intitulé] : Nom du
processus
[Débat] : Effet
déclencheur du processus
[Sortie] : Le produit du
processus
[Activité] :
Enumérer les opérations descriptives des activités du
processus
[Acteurs] : Réponse
à la question Qui
[Ressources] : Les ressources
humaines, matérielles et financières
6.3.2- Pilotage du processus
La norme ISO 9001 Version 2000 vise la maîtrise et
l'amélioration des processus. Pour cela le pilote du processus :
Ø est chargé de la surveillance du processus,
Ø S'assure qu'il produit les résultats attendus
par rapport aux objectifs fixés par la direction,
Ø Veille à ce que les ressources allouées
soient utilisées de manière optimale.
v Le pilotage du processus peut :
· Intègrer l'évolution des exigences
spécifiées (les exigences du client, les exigences
réglementaires et les propres exigences de l'organisme) qui peuvent
avoir un impact sur le processus dont il est chargé ;
· Mesurer l'attente des objectifs du processus au travers
du suivi d'indicateurs associés
· s'assurer du traitement des dysfonctionnements du
processus
· Engager les actions correctement associées
· Identifier les opportunités
d'amélioration et propose toute action préventive
associée
· Mettre en oeuvre les plans d'améliorations
· Rendre compte des résultats à
l'équipe dirigeante.
v Le pilotage s'assure aussi de l'efficience du processus
par :
· L'évaluation des ressources allouées au
processus (par exemple durée de réalisation, coût),
· De l'enchaînement des activités et la
maîtrise des interfaces (circuits de l'information et de prises de
décisions)
· Des résultats obtenus avec une comparaison à
ceux issus de similaires (réalisation d'actions de benchmarking).
v Le pilotage s'assure de l'adaptation du processus aux
évolutions de son environnement,
· Des évolutions des exigences
spécifiées,
· Des résultats issus des études
d'écoute client ; des évolutions des processus en
interface.
Pour les processus de réalisation, le pilote du
processus, garant de la satisfaction du client externe est, de fait, le
représentant du client.
v Le pilotage du processus organise
périodiquement dés revus de processus :
La fréquence de ces revues est déterminée
en fonction de la rapidité d'évolution du processus et de son
environnement. Les participants aux revues sont représentatifs des
acteurs du processus concernés et des processus qui sont en
interface avec, en particulier, les clients et fournisseurs
internes.
7- CARACTERISTIQUE D'UN INDICATEUR QUALITE
Un indicateur qualité doit fournir une
information :
Sensible pour refléter les
variations significatives
Quantifiable pour un but de
consolidation
Il doit être :
Pertinent : c'est à dire
approprié exactement au phénomène observé
Opérationnel : facile
à établir, pratique à utilisé
Economique : l'investissement de sa
mise en place doit être rentable.
7.1- Choix des indicateurs qualité :
Ø Rechercher les indicateurs qualité en
des objectifs qualité
Ø Veiller à leur acceptation et à leur
compréhension par tous (en procédant à
l'élaboration de manière participative).
Ø L'indicateur aide à piloter au niveau qui a le
pouvoir de décision.
7.2 - Tableau de bord qualité :
Visualisation systématique qui caractérise
la situation et l'évolution des indicateurs qualité.
7.2.1 -Tableau de bord qualité et
« objectif »
Informer les responsables sur la situation et
l'évolution de la qualité :
Visualiser les écarts et les tendances par rapport
aux objectifs
Montrer l'impact des décisions mises en
oeuvre
Faire prendre des décisions.
7.2.2- Tableau de bord qualité et
« constitution »
Relevé périodiquement des indicateurs
qualité sélectionnés pour présentation
synthétique de l'activité considérée.
Doit être fidèle : informations
conformes à la situation
Doit être précis en donnant des informations
pertinentes nécessaires à la surveillance du système
qualité.
7.2.3- Tableau de bord qualité et
« représentation »
· Support de communication sur la situation
· Aide au recentrage de la politique qualité
· Doit être convivial et d'une lecture rapide.
Pour cela, il faut :
o Un choix adéquat des indicateurs,
o Des informations significatifs et précises
o Une structure simple et relativement stable.
8. CLIENT D'UN PROCESSUS
Selon l'ISO 9001 version 2000 :
organisme ou personne qui reçoit un produit (ex : consommateur,
utilisateur final, détaillant, bénéficiaire ou
acheteur).
Client d'un processus : destinataire et/ou
utilisateur du produit du processus.
8.1- Analyse fonctionnelle
Ø L'analyse fonctionnelle s'attache à
décomposer le processus en fonctions en les exprimant de façon
ordonnée.
Ø Pour identifier la liste des fonctions du processus
afin d'apprécier leur pertinence.
Ø Indiquer pour chaque fonction son importance relative
dans ls processus :
- Indispensable
- Utile
- Facultative
Tableau 2 :
Tableau d'analyse fonctionnelle : (mise en service pour
un nouveau client) :
Elément d'environnement
|
Besoin à satisfaire
|
Fonction à assurer
|
Client
|
- Enregistrement de la demande
- Obtention d'un (RDV)
- Mémorisation de la date de RDV
- Réponse aux questions
|
- Accueillir le client à l'agence
- Proposer un RDV d'après la grille
- Créer la carte de RDV
- Accueillir à l'agence
|
Département production
|
- Informations sur le travail à réaliser, heure,
adresse
- Vérification de l'installation
|
- Emettre un bon de travaux
- Réaliser un essai
|
Administration commerciale
|
Connaissance des mises en service
|
Editer un listing des mises en service
|
8.2- Analyse logique
Cette analyse se fait à travers l'enchaînement
logique des opérations du processus moyennant :
Organisme logique ou logigramme
Représentation graphique du déroulement du
processus
Ce qui permet de :
Comprendre le pourquoi de chaque opération
Déceler les erreurs de logique
8.3- Analyse quantitative
§ Mesure des différentes grandeurs qui
caractérisent le processus
§ Sondages, échantillonnages
§ Carte de contrôle
8.4- Analyse économique
Efficacité d'un processus s'apprécie en fonction
des dépenses à consentir pour l'obtenir
o Coût d'obtention de la qualité
o Dépenses d'investissement
o Dépenses de fonctionnement
o Evolution des coûts
8.5- Analyse de compétence
A travers une grille afin d'identifier les compétences
disponibles chez les acteurs du processus
Grille de questions :
· Ne connaît pas
· Est informé, sensibilisé
· Utilise, pratique
· Maîtrise, peut faire face aux problèmes
habituels, à des variations imprévues
· Est expert, peut faire face à un problème
totalement nouveau :
Figure 11 :
Schéma sur
l'analyse de compétence :
Compétences
requises
Compétences
disponibles
Besoin en
formation
Evaluation du
niveau de compétences
Valorisation des ressources
humaines
8.6- Analyse du risque
Repérage du risque de fait à partir de
l'observation passé et présent du processus.
Le dysfonctionnement répétitif renseigne
sur l'ensemble des risques pour l'avenir.
Déterminer les sources et les hiérarchiser
selon deux facteurs :
- Gravité du risque vu les conséquences
possibles
- La probabilité d'occurrence
Ensuite traiter les plus importants (qui sont graves et
probables).
9. REVUE DES PROCESSUS
v La revue des processus cible évidement deux aspects
principales qui facilite la réalisation et la présentation du
travail par processus et cela par :
- La présentation des objectifs du processus
(fixés en revue de direction)
- Suivi de la réalisation des actions
décidées lors des précédentes revues
v L'analyse de l'ensemble de ces donnés, prenant en
compte les objectifs du processus et des critères d'acceptation du
produit, ainsi que l'efficacité des actions en cours
La détermination, si nécessaire, des actions
correctives ou d'amélioration à entreprendre.
v La revue des processus abouti à :
Ø Une évolution de l'efficacité et de
l'efficience du processus
Ø Si nécessaire, un plan d'actions correctives
et d`amélioration relatives au fonctionnement du processus
Ø La proposition éventuelle à la
direction d'évolution des objectifs du processus
Ø Eventuellement, l'identification et la proposition
d'actions d'amélioration du système (concernant plusieurs
processus de l'organisme ou son système de management).
v La revue des processus permet de :
Ø Garantir en permanence la satisfaction des besoins et
attentes du client du processus
Ø Identifier toute dérive du processus et de
définir d'éventuelles actions correctives
Ø Identifier les opportunités
d'amélioration de l'efficacité et de l'efficience du processus
Ø Comparer le niveau mesuré du processus avec le
niveau préalablement fixé.
10. LA CARTE CONTROLE
La carte contrôle : outil qui
constate la régularité et la variabilité d'un processus.
Elle permet de situer la production par rapport à des tolérances
définies au préalable.
Le dépassement des limites de surveillance donne
l'alerte et donne lieu à des actions correctives.
La capacité d'un processus est
son aptitude à réaliser des produits ou services à
l'intérieur de l'intervalle de tolérance demandé par le
client.
L'amélioration continue appliquée à
l'aide de l'une des méthodes identifiées implique les aspects
suivants :
a) Motif de l'amélioration : identification du
problème sur le processus et sélection d'un domaine
d'amélioration et motifs de ce choix
b) Situation actuelle : évolution de
l'efficacité et de l'efficience du processus existant. Recueil et
analyse des données pour découvrir quels sont les
problèmes qui surviennent le plus souvent. Sélection d'un
problème spécifique et détermination d'un objectif
d'amélioration
c) Analyse : identification et vérification des
causes profondes du problème
d) Identification de solutions possibles : exploration
des différentes possibilités. Sélection et mise en oeuvre
de la meilleur solution, c'est à dire celle qui permettra
d'éliminer les causes profondes du problème et d'empêcher
sa réalisation
e) Evaluation des effets : confirmation de
l'élimination ou de l'atténuation des effets du problème
et de ses causes profondes, du succès de la solution et de la
réalisation de l'objectif d'amélioration
f) Mise en oeuvre et normalisation de la nouvelle
solution : remplacement du processus précédent par le
nouveau pour empêcher toute récurrence du problème et de
ses causes profondes
g) Evaluation de l'efficacité et de l'efficience du
processus à l'issue des actions d'amélioration :
évaluation de l'efficacité et de l'efficience du projet
d'amélioration et étude de l'application de cette solution dans
d'autres domaines de l'organisme.
L'approche processus a simplement pour but d'aider les
différentes activités à se dérouler le mieux
possible. Elle permet une démarche simple, bien axée sur
l'amélioration.
l ne faut toutefois pas tomber dans le formalisme en
consacrant l'essentiel de son temps à rédiger cartographie,
formulaires et autres notes. L'essentiel est de recréer d'équipe
entre les partenaires des différents processus et de résoudre les
problèmes de terrain.
Le service qualité retrouve alors une valeur
ajoutée qui le valorise et en fait un partenaire
apprécié
Chapitre 2
Etude de cas et analyse
Introduction :
Dans cette seconde partie du rapport nous nous sommes
intéressés a l'étude du système qualité de
l'ADM Autoroute Du Maroc, dans le cadre d'une partie pratique et montrer
explicitement la mise en place du système qualité
étudié théoriquement dans la première partie du
rapport. Ainsi une grande partie des thèmes concernant la qualité
sont retrouvés dans cette étude de cas. En particulier, les
normes ISO, les organismes certificateurs, la politique qualité, le
management, la qualité totale, le manuel qualité, les
procédures, la roue de deming, la satisfaction des clients,...
Par l'étude pratique du système de management de
qualité mis en place par l'ADM nous avons voulu montrer que la politique
qualité est une notion très vaste. En effet le système
qualité n'est pas un modèle fait sur mesure, c'est plutôt
une notion dynamique qui s'adapte à l'entreprise elle-même, mais
également a ses clients et ses fournisseurs et tous ceux qui gravitent
autour de l'entreprise.
Nous seront concernés par les démarches qui ont
été nécessaire à l'ADM pour être
certifié ISO 9001V2000, et par son système qualité...
Pour cela la partie étude de cas sera traité en
2 partie la première concernant la démarche de certification et
la 2eme concernant le système qualité et l'après
certification.
De la théorie a la pratique il y a un pas a franchir,
nous espérons que cette seconde partie du rapport éclaircira le
lecteur sur le monde de la qualité en l'entreprise. En effet, la
qualité aujourd'hui est l'affaire de tous, notre travail nous l'a
parfaitement montré, nul doute que chacun de nous y sera
confronté dans un avenir proche. Ainsi et afin d'être le plus
explicite possible, de nombreux documents sont référencés
dans la suite du rapport.
1. PRESENTATION DE L'ADM :
Créée en 1989, la Société
Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) est une société anonyme
de droit privé, au capital 5 087 628 500 Dhs , et dont l'Etat est
le principal actionnaire. L'objet social de la société
est :
· La construction, l'entretien et l'exploitation
d'autoroutes concédées par voie de concessions ou contrats.
· La gestion, protection et conservation du domaine
public mis à sa disposition.
· La création et l'exploitation de services
touristiques, d'hôtellerie et de tout autre service dans la
proximité géographique de l'autoroute.
· L'exploitation et la gestion des biens immobiliers et
mobiliers.
Dénomination sociale :
Société Nationale des Autoroutes du Maroc Registre du
commerce : 29175 Durée de vie : 99 ans
Capital social : Le capital social d'ADM est de 5 087 628
500 dirhams répartis entre :
- Fonds Hassan II : 50,70%
- Trésor public : 41,35 %
- Etablissements publics : 3,06 %
- Banques et institutions financières : 1,04 %
- Kuwait Investment Authority : 2,55%
- Autres : 1,30 %
Siège social : Hay Riad, Rabat
Exercice social : 1er janvier au 31 décembre
Tribunaux compétents : Tribunaux de Rabat
Régime fiscal : Impôts sur les
sociétés 35% TVA sur les recettes de péage 7%.
2. DEMARCHE DE LA CERTIFICATION (SNIMA) :
L'ADM comme n'importe qu'elle organisation doit suivre le
processus de la certification qui se déroule selon les étapes
suivantes :
v Une soumission de la demande :
La demande est adressée au SNIMA. Elle est
établie sur papier à en-tête de demandeur selon le
modèle donné par SNIMA et elle est accompagnée d'un
questionnaire d'identification ainsi que des documents suivants :
Ø Le manuel qualité du demandeur ;
Ø Les procédures obligatoires ;
Ø Le descriptif de l'ensemble des processus
nécessaires au système de management de la qualité (pour
le référentiel NM ISO 9001-2000)
Ø v Un examen de la recevabilité de la
demande :
Le SNIMA procède à l'étude de
recevabilité en examinant les documents que lui a adressés Le
demandeur pour juger de l'opportunité de poursuivre le processus de
certification. Si le besoin se fait sentir, le SNIMA peut procéder
à une visite d'appréciation préalable.
La demande est jugée recevable si le système
qualité est adéquat, au référentiel choisi et si
l'ensemble de ses éléments ont fait l'objet, au moins une fois,
d'un audit et d'une revue de direction. De plus, si le demandeur le souhaite,
un pré-audit peut être organisé.
v La désignation de l'équipe
d'audit :
Si la demande est recevable, le SNIMA désigne une
équipe d'audit (responsable d'audit accompagné si
nécessaire d'auditeur (s) et/ou d'experts techniques) compétente
dans le secteur d'activité concerné. La durée de l'audit,
ainsi que les références de l'équipe d'audit sont
transmises au demandeur qui fixe la date de la visite préparatoire, s'il
y a lieu, ainsi que celle de l'audit en concertation avec le responsable
d'audit.
v La visite préparatoire et analyse des
documents :
La visite préparatoire de l'audit est une
activité dont le but est d'établir le premier contact avec le
demandeur et d'effectuer la visite des lieux afin de se prononcer sur
l'audibilité du système, de convenir d'un plan d'audit et de
valider la durée fixée par le SNIMA.
v La réalisation de l'audit :
L'équipe d'audit réalise l'audit
conformément aux exigences de la norme NM ISO 10011-1 :
« Ligne directrices pour l'audit des systèmes qualité
partie 1 : Audit » le demandeur doit ensuite définir les
réponses qu'il compte apporter aux écarts détectés,
ainsi que le délai de leur mise en oeuvre, le responsable d'audit
prépare ensuite le rapport d'audit définitif et l'envoie au
SNIMA.
Les résultats de l'audit sont examinés par la
commission de certification concernée.
v La décision de certification
La durée de validité des certificats est de
trois (3) ans , l'ADM a été certifié le 15 juillet
2004 et sera valide jusqu'au 14 juillet 2007.
- MANAGEMENT DE QUALITE DE L'ADM:
v Principaux axes de développement
Les principaux axes de développement1(*) de ADM sont comme suit :
· Améliorer continuellement la performance de la
société et son organisation, à travers la
généralisation du SMQ et la gestion des risques dans tous les
domaines d'activité de l'entreprise.
· Enraciner les valeurs communes au personnel de ADM,
objet de la charte d'entreprise, reposant sur l'engagement, l'éthique,
l'esprit d'équipe et la recherche permanente de la qualité.
· Promouvoir des principes de management basés sur
la valorisation des ressources humaines, l'adaptation de l'organisation
instaurée, le développement de la communication interne,
l'application du management par projet dans les opérations
d'investissement et l'optimisation des processus.
· Répondre à l'évolution des besoins
et attentes des clients, à travers notamment leur écoute active,
l'amélioration continue de l'offre de service et la maintenance de
l'infrastructure autoroutière.
Le SMQ instauré au sein de ADM a été
établi en parfaite conformité avec les dispositions et exigences
de la norme ISO 9001V 2000, SMQ- Exigences. La normes ISO 9000 : 2005,SMQ-
Principes essentiels et vocabulaire, a été utilisée par
ailleurs pour la terminologie employée.
En outre, ce système s'appuie, lorsqu'il s'avère
opportun et sans aucune obligation de conformité, sur les recommandation
et suggestion contenues dans : le systéme de management de
qualité.
v Périmètre d'application du
système de management de la qualité
Un manuel qualité décrit les principales
dispositions adoptées par ADM pour la mise en place du SMQ dans les
domaines de la construction des infrastructures autoroutières et de
l'exploitation des autoroutes en service. Sa mise en place répond aux
objectifs suivants :
· Auprès des clients et des organismes externes de
contrôle et d'audit : l sert de moyen de communication concernant
les mesures prises par ADM pour satisfaire toutes les exigences du SMQ, dont
celles des clients, celles relatives à la qualité des produits
fournis et celles réglementaires et légales.
· Auprès des Agents de la
Société : Il indique les dispositions à mettre en
oeuvre ou renvoie vers les documents définissant les règles
à appliquer. Il permet également une intégration plus
rapide des nouveaux embauchés et du personnel intérimaire par la
connaissance globale du mode de fonctionnement et de l'organisation des
différentes Entités.
v management par processus au sein de
l'ADM:
Le SMQ établi conformément aux exigences de la
norme ISO 9001V2000, en vue de satisfaire les exigences des clients est
organisé en 20 processus qui sont régies par des dispositions
communes consistant en l'adoption du cycle PDCA ( plan, do , check, act),
le déploiement sur la base d'un système documentaire
étoffé et un reporting périodique des réalisations
et des performances. En outre ils sont classés, selon leurs
contributions, en trois catégories :
ü processus de management : ils
servent à la définition de la stratégie, de la politique
et des objectifs dont ceux inhérents à la qualité,
à la planification de la réalisation et du SMQ, à la
surveillance,mesure et analyse des données, ainsi qu'a
l'amélioration continue.
ü Processus de réalisation :
ils assurent la réalisation des produits concernés par le champ
du SMQ et regroupent, de ce fait, l'ensemble des activités liées
à leur cycle de vie.
ü Processus de support : ils
contribuent au bon déroulement des processus de réalisation en
leur apportant les ressources nécessaires. Bien que ne créant pas
de valeur directement perceptible pour le client, ils sont nécessaires
au fonctionnement de l'entreprise et à sa pérennité.
Processus et sous processus et leur
numérotation chez l'ADM :
N° processus
|
Intitulé
|
Processus de Direction
|
M01
|
Ecoute des clients
|
M03
|
Planification et revue du SMQ.
|
M04
|
Amélioration continue
|
M05
|
Communication (interne & externe)
|
M06
|
Surveillance, mesure et analyse des données
|
Processus de Réalisation
|
Macro processus de construction des l'infrastructures
Autoroutières
|
RD1
|
Management des opérations
|
RD2
|
Conception des infrastructures
|
RD3
|
Réalisation des infrastructures
|
Macro processus d'exploitation des autoroutes en
service
|
RE1
|
Gestion de l'infrastructure autoroutière
|
RE2
|
Conception et développement des produits
|
RE3
|
Gestion de la perception et des recettes de péage
|
RE4
|
Pérennité et sécurité de la
circulation et assistance aux usagers
|
RE5
|
Prestations assurées sur les aires de service
|
RE6
|
Traitement des réclamations
|
Processus de support
|
S01
|
Gestion des ressources humaines
|
S02
|
Gestion des systèmes d'information
|
S03
|
Gestion des moyens généraux, de la logistique et
de l'environnement du travail
|
S04
|
Fiance et comptabilité
|
S05
|
Achats
|
S06
|
Maîtrise des activités externalisées
|
v Planification du SMQ .
La planification du SMQ au sein de ADM, s'opère
à deux niveaux : stratégique et opérationnel.
La planification stratégique, a pour
rôle d'arrêter ou bien de confirmer les orientations et objectifs
stratégiques à moyen terme et les leviers de leur
réalisation, en s'assurant de leur compatibilité avec la
préoccupation de satisfaction durable des parties
intéressées (les clients, les actionnaires, les ressources
humaines de la société, les partenaires...) puis de les
décliner en objectifs globaux annuels.
La planification opérationnelle, quant
à elle, a pour finalité de décliner les objectifs annuels
à l'échelle des activités et des Entités, de
planifier le SMQ pour y intégrer les exigences de la norme ISO
9001 : 2000, de garantir sa cohérence globale et l'améliorer
en continu, puis d'arrêter les plans d'action et de définir les
moyens à allouer. Cette planification, suit l'enchaînement
suivant :
· La planification globale de la réalisation et du
SMQ.
· L'élaboration des plans d'actions par processus
et/ou Entité.
· La validation des plans d'actions.
· La préparation du budget annuel de ADM.
v Objectifs qualité
Les objectifs qualité chez ADM sont
matérialisés par des indicateurs qui sont définis dans
l'état des objectifs et indicateurs associés et, si requis, sont
étayés par des fiches de caractérisation.
Les objectifs qualité sont suivis à
différents niveaux pour constater le progrès
réalisé :
· Par les pilotes des processus selon la fréquence
d'élaboration prédéfinie.
· Dans le cadre du processus de surveillance, mesure et
analyse des données.
· Lors des réunions de revue de direction
v La maîtrise des activités
externalités
Pour la maîtrise des activités
externalités, les principales dispositions adoptées font l'objet
d'un processus dédié à ce volet. Ce processus
prévoit en particulier :
· des choix d'externalisation des activités
intégrant les préoccupations de la qualité, d'optimisation
des dépenses et le délai de réalisation. ainsi, avant
toute prise de décision à ce propos, toutes les données
disponibles sont examinées.
· Des cahiers de charge d'externalisation
prévoyant, au besoin et selon les spécifiés des
activités concernées, des exigences détaillées sur
les conditions de mise en oeuvre, les procédures et équipements
associés, la qualification du personnel, le SMQ et les objectifs
à atteindre.
· Le suivi du traitement des non conformités et de
la mise en oeuvre des actions correctives et préventives et ce dans
l'objectif d'amélioration continue des activités
externalisées.
· Un système de surveillance et de mesure des
résultats de mise en oeuvre comportant notamment la détermination
des indicateurs qualité et le traitement des réclamations des
clients.
v Cartographie des processus de ADM :
La cartographie est utilisée pour comprendre le
fonctionnement de l'entreprise
v Maîtrise des documents :
Les documents de ADM sont maîtrisés
conformément aux exigences de la norme ISO9001V2000. la
procédures définit ainsi la structure du système
documentaire de ADM, les règles d'identification, de diffusion, de mise
à disposition des utilisateurs et de maîtrise des documents
périmés, ainsi que les dispositions complémentaires
liées aux documents internes : la rédaction ou bien
l'actualisation, la vérification et l'approbation.
En outre, le repérage des nouveaux documents d'origine
externe applicables à ADM est réalisé par la mise en place
d'un système de veille destiné à suivre l'évolution
de la carde légale, réglementaire et technique. Ce système
alimente un site intranet par l'ensemble des nouveaux documents externes
repérés qui sont aussitôt communiqués aux
responsables concernés pour statuer sur leur applicabilité et
évaluer leur impact sur les activités et le système
documentaire en vigueur.
Tous les documents utilisés dans la
société sont recensés au niveau de la liste de la
documentation de ADM.
v Maîtrise de
non-conformités :
La maîtrise de non conformités, composante du
processus, porte sur les produits, les processus et le SMQ, ainsi, les non
conformités sont détectés à la suite des
activités suivante :
· Les contrôles de conformité
effectuée par le personnel en charge de l'exécution ou bien du
suivi de la réalisation et par l'encadrement.
· Le traitement des réclamations justifiées
des usagers à l'échelle des chefs des centres d'exploitation ou
bien du chef de service commercial et de suivi de la qualité de
service.
· Les missions d'audit réalisées en interne
ou par des auditeurs externes.
· Le suivi des performances des produits, des processus
du SMQ mené au niveau des chefs d'entités, des pilotes des
processus, des directeurs et du service qualité selon les dispositifs
prévus par le système documentaire en vigueur.
Les non conformités donnent lieu, au niveau des
entités concernées, à l'enregistrement, à l'analyse
et au traitement selon les dispositions arrêtées, puis au
contrôle quat à l'efficacité des traitements
apportés.
En outre, convaincus que les non conformités
constituent une source d'amélioration, celle-ci font l'objet d'un
reporting qui est alors exploité pour l'engagement des actions
correctives destinées à éliminer leur causes et
d'éviter qu'elles ne se produisent ultérieurement.
v Amélioration continue :
L'amélioration continue de la performance du SMQ se
base sur la politique et les objectif qualité, les résultat de
l'audit, l'analyse des données, les actions correctives et
préventives et la revu de direction et porte entre autre sur la gestion
des risques globaux et sur la conduite des actions correctives et
préventives,
Les risques globaux identifiés et qualifiés
d'inadmissibles, font systématiquement l'objet d'un traitement, par
ailleurs, les actions correctives découlent des observations et points
sensibles contenus dans les rapports des audits, des réclamations des
clients et des autres parties intéressées ;...
Conclusion :
Après la description et la caractérisation des
différents processus, et l'évaluation de la
conformité du SMQ, ce travail parait une expérience
enrichissante pour nous, dans la mesure ou elle permet de voir en pratique nos
connaissance théoriques et mettre a l'épreuve notre esprit
critique et nos capacités d'analyse et de décision.
Conclusion générale
Mettre en oeuvre une démarche qualité et la
faire vivre est une tache qui requiert beaucoup d'énergie. Nous avons vu
dans ce dossier que cela nécessite une implication totale de tous les
secteurs de l'entreprise qui subissent alors de profonds changements, aussi
bien dans les méthodes de travail que cette démarche
reçoive l'adhésion de tout le personnel pour éviter de
perdre une certaine dynamique de progrès qui pourrait, à terme,
constituer un frein dans l'évolution de l'entreprise.
Les patrons ont dans cela un rôle très important
à jouer. Ils doivent savoir choisir avec exactitude les méthodes
à employer pour satisfaire au niveau de qualité recherché
et les moyens alloués pour leur mise en place. Si on retrouve dans les
normes ISO 9000 l'engagement de la direction en tête, ce n'est pas un
hasard. Le chef d'entreprise doit être vu comme vecteur de la
démarche qualité sous peine de voir l'adhésion au projet
se détériorer rapidement.
Mais cela n'est pas suffisant, tous les postes de l'entreprise
étant touchés. Une formation technique et économique, voir
humaine est nécessaire pour que chacun comprenne que la qualité,
c'est d'abord son propre travail et qu'une défaillance d'un maillon de
la chaîne peut conduire à des conséquences graves pour
toute la production. Les différentes méthodes et outils de
travail développés au fil des années par les 3 pôles
économiques principaux (Etats-Unis, Europe, Japon) ont bien mis en
valeur cet aspect de contrôle continu de chaque élément de
l'entreprise par mesure préventive.
Mais il ne faut pas oublier que ce que le client achète
le produit et non la démarche qualité. Il arrive malheureusement
trop souvent que les entreprises oublient cette évidence. En effet, une
certification demande un gros investissement mais ne suffit pas pour garantir
une bonne qualité des produits. Il doit y avoir une parfaite
intégration des méthodes de la qualité et des outils
utilisés dans la stratégie globale de l'entreprise.
Tout cela à un prix aussi bien économique
qu'humain mais il est nécessaire pour atteindre le but de chaque
démarche qualité : la réussite de l'entreprise.
BIBLIOGRAPHIE
Rapports :
· la certification ISO
9000 : un moteur pour la qualité par : Gay Laudoyer
et Jerome LOMANCO, édition d'organisation paris 2000.
· Qualité en production de l'iso 9000 aux outils
de la qualité par : Daniel DURET et Maurice PILLET, édition
d'organisation- paris 1998.
· L'entreprise marocaine face aux nouveaux défis
édités par l'association des économistes marocaines
janvier 1998.
· L'amélioration de la qualité pour les PME
-PMI maîtrise d'organisation édition ; réseau CTI
« centre technique industriel ».
Thèses :
· Qualité et management des processus ; cas
d'entreprise marocaine, thèse présentée pour l'obtention
du diplôme (Bac+4) EGICO SUP Rabat 2005.
· « Préparation à la
certification de la CMCP » pour l'obtention du diplôme
d'ingénieur d'état (EMI).2004
Livres :
· « qualité : les grands courants
et les hommes »- Louis E. schultz- AFNOR.
· « certifier la qualité »-
Francis MEYER - presse universitaire de Strasbourg 1998.
· « qualité en production » -
Daniel DURET / Maurice PILLET - éditions d'organisation.
· « guide des méthodes de la
qualité »- J.P. Hubérac -Maxima 1998.
Sites internet :
· www.qualité.fr
·
www.qualiteenligne.com
· www.iso.org
· www.afnor.fr
· www.adm.co.ma
· www.orcade.com
· www.wikipedia.fr
Entreprise :
Autoroute du Maroc.
* 1 - manuel de
qualité n : MMQ-03.0906 -ADM-
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