I.2.4. La capacité de gestion des structures
associatives et institutionnelles
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Comme défini dans le plan d'aménagement de la
forêt, chaque village riverain se reconnaissait dans la gestion à
travers un comité. Au moins un groupement de gestion forestière
était issu de chaque village. Pour la réussite des
activités, chaque acteur devrait faire valoir son savoir faire. Pour ce
faire, le renforcement des compétences est une activité continue
qui s'intègre dans la dynamique globale de toute activité qui se
veut durable.
Durant la première phase de la mise en place de la
gestion participative, les membres des différents groupements de gestion
ont bénéficié de formations entrant dans le cadre de leurs
activités. Mais ces formations ont été de très
courtes durées, en témoigne la réaction de certains
membres des GGF lors des focus group.
A cela s'ajoute la mauvaise utilisation du matériel
octroyé aux différentes structures de gestion. Le constat actuel
sur le terrain est la vétusté du matériel de travail et
l'inactivité des différentes structures mises en place pour
servir de relais dans la continuité de la gestion de la forêt.
Trois personnes sur quatre enquêtées affirment avoir reçu
de la part des autorités du ministère en charge de
l'environnement l'arrêt de toute activité dans la forêt
depuis 2007.
Durant dix ans de fonctionnement, le Projet Gestion
Forestière Intégrée, a laissé sur le terrain des
mécontents et surtout un programme de gestion non achevé. Les
membres des différentes structures locales peinent à se
rencontrer faute de moyens tant structurels que matériels. La
consolidation du tissu social (entre les différents acteurs de gestion)
qui est un gage de réussite de la gestion participative est
restée inachevée. Cela a occasionné l'installation d'une
méfiance entre les différents utilisateurs des produits
forestiers. Néanmoins, la gestion phase projet a eu des retombées
positives que la population apprécie.
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