II.1.3. Les paramètres climatiques
L'analyse des paramètres climatiques permet de
caractériser leurs variabilités dans le temps.
II.1.3.1. La pluviométrie
La pluviométrie, mesure de la pluie, représente
les hauteurs d'eau tombées dans un intervalle de temps. C'est l'une des
données climatiques les plus essentielles dans l'appréciation de
l'évolution des ressources forestières principalement au Burkina
Faso. « Pour la plus grande partie du monde, les précipitations
représentent la source principale d'eau pour la production agricole; ce
sont également des données climatiques très variables dans
le temps et dans l'espace » (GUYOT G., 1999).
Pour le Burkina, pays essentiellement agricole, la
maîtrise de cette donnée climatique est très capitale. En
effet, marquée par une variabilité spatiale et temporelle
très forte, l'installation de la pluie est tributaire de la position du
FIT (MEF, 2006). Pendant sa remontée vers le nord, les régions
traversées par le front sont arrosées par la pluie. Le centre du
pays reçoit ainsi ses premières pluies au mois de mai.
Graphique n° 1: Le diagramme ombro-thermique de
Ouagadougou ( 1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve32.png)
220,00
200,00 180,00 160,00
140,00 120,00 100,00
80,00 60,00 40,00
20,00
Mois
Pluviométrie (Pmm) Température (
T°c)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve33.png)
pluviometrie(pmm)
50,00 45,00 40,00 35,00 30,00 25,00 20,00
Temperatures(°c)
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve34.png)
Le site d'étude, situé dans la zone
soudano-sahélienne, est couvert par la station
météorologique de Ouagadougou. Le diagramme ombro-thermique
laisse percevoir 4 mois humides (juin, juillet, août et septembre). Le
cumul des moyennes pluviométriques diffère d'un mois à
l'autre. Le mois d'avril enregistre les faibles quantités (en moyenne 30
mm de pluie), par contre le mois d'août enregistre près de 210 mm
soit une différence de 190 mm.
L'analyse du graphique confirme l'appartenance de cette
localité à la zone climatique soudanosahélienne où
l'installation de la saison pluvieuse est effective entre mai et septembre. La
variabilité pluviométrique est ainsi perceptible et susceptible
d'influencer l'évolution des ressources naturelles.
Graphique n° 2: L'évolution interannuelle
des précipitations moyennes de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve35.png)
1000
900
800
700
600
500
400
Evolution des quantités annuelles des pluies
Moyenne pluviométrique
Droite de tendance
Pluviometrie(pmm)
Années
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
Le graphique n°3 montre l'évolution interannuelle
des précipitations durant les trente dernières années.
L'observation permet de distinguer plusieurs séquences. Les
périodes 1980- 1985, 1995-2002 sont considérées comme
sèches car les totaux pluviométriques sont largement
inférieurs à la moyenne de la série établie
à 716,33 mm. Dans la séquence 1995-2002, on constate une hausse
des valeurs au cours de l'année 1999 avec 800 mm de
précipitation. En outre, des périodes humides sont
constatées entre 1986-1994 et 2003-2009.
30
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve36.png)
Les moyennes pluviométriques de ces deux
séquences sont supérieures à la moyenne de la
série, variant entre 900,70 et 923,60 mm, mais souvent interrompues par
des années déficitaires, 1990 (675,90 mm), 1992 (698,70 mm) et,
2006 (596,80 mm.).
Le constat général de la série 1980-1989
montre un déficit accru de la pluviométrie. Ces poches de
sécheresse ne favorisent pas la régénération
naturelle des plantes. Selon BANDRE E. et al., (2002) les espèces
hygrophiles et semi-hygrophiles ont tendance à disparaître
(Mimosa pigra, Mitragyna intermis) avec telle situation. Cela engendre
un apprivoisement de la flore entrainant une dégradation des formations
végétales.
Cependant la légère reprise de la
pluviométrie qui succède aux périodes sèches des
années 70 permet une régénération des ressources
végétales.
`Graphique n° 3: Les variations interannuelles des
précipitations de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve37.png)
Pluviometrie (Pmm)
1000
800
400
600
200
0
Précipitation(mm) Droite de tendance Moyenne
mobile
Années
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
Les graphiques n°4 et n°5 montrent également
une irrégularité des précipitations. La combinaison de la
moyenne mobile de la série à la droite de tendance montre une
évolution pluviométrique en deux cycles (graphique n°4).
Le premier cycle correspondant à la période des
années 1980-1985 marque la période des pluies qui sont en dessous
du seuil (graphique n°5). Cette période qui marque le prolongement
et la fin des sécheresses des années 70 sur la bande
sahélienne.
Le second cycle commence en 1986 avec une légère
reprise de la pluviométrie qui atteint son maximum en 1991 et se
stabilise en 1994. Cette tendance va se poursuivre avec une évolution en
dents de scie de la pluviométrie entre 1995 à 2003 et une nette
hausse de 2004 à 2009.
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve38.png)
L'observation des graphiques 4 et 5 fait ressortir une
légère évolution de la pluviométrie juste
après les années 80 jusqu'en 2009 avec des poches de
sécheresse en 1980-1985, 1995-1997, et 2000-2002. L'analyse confirme la
variabilité pluviométrique de la localité.
Les écarts des moyennes pluviométriques de la
série 1980-2009 (graphique 5) permettent d'évaluer la dispersion
pluviométrique autour de la moyenne en fonction des seuils. Le calcul de
l'écart à la moyenne se fait à partir de cette formule :
((Qa-Mp)/Mp)* 100. Les seuils sont également obtenus
par : (Ep / Mp)*100
Qa : total de pluie de l'année
Mp : la moyenne des quantités de pluie de
la série (1980-2009) Ep : écartype des
quantités de pluie de la série (1980-2009)
Graphique n° 4: L'écart à la moyenne
de la pluviométrie annuelle de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve39.png)
-
4cart moyenne (%)
-20
-30
30
20
40
10
10
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
ecartype moyenne
seuil positif
seuil négatif
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
Au regard de ces deux graphiques, l'évolution de la
pluviométrie de ces trente dernières années est effective.
La période déficitaire des pluies (1980-1986) coïncide avec
celle marquant la dégradation significative de la forêt. La
reprise des précipitations dans les années 90 a eu un impact
positif sur la régénération de la végétation
de Gonsé.
II.1.3.2. La température
Graphique n° 5: L'évolution des moyennes
mensuelles de températures de Ouagadougou (1980 -2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve40.png)
Temperature(°c)
Mois
34,00
32,00
30,00
28,00
26,00
24,00
22,00
20,00
Moyenne mensuelle de température Droite de
tendance
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
Le graphique n°6 présente la variation des
températures de la station de Ouagadougou qui correspond à quatre
périodes. Les fortes températures sont observées en saison
sèche et les faibles valeurs thermiques en saison hivernale. On
enregistre également des températures à faible valeur
entre les deux périodes de transition.
Les variations maximales sont enregistrées dans les
mois de mars, avril, mai et juin avec un maximum de 33,33°c en moyenne en
avril. Ce sont par conséquent les mois les plus chauds de
l'année. La moyenne mensuelle se situe autour de 28,69°c. Les mois
de janvier (24,9°c), février (27,92°c), juillet
(27,65°c), août (26,67°c), septembre (27,51°c), novembre
(28,08°c) et décembre (25,41°c) enregistrent les faibles
températures.
32
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve41.png)
A partir de juin, les températures diminuent
progressivement pour atteindre une valeur faible en août (26,67°c),
mois le plus pluvieux. Le mois d'octobre marque une nouvelle hausse des
températures maximales qui atteint 29,34°c. Cette hausse se
justifie par l'arrêt des pluies. Une autre baisse de la
température s'observe à partir du mois de novembre pour atteindre
24,9°c en janvier, le mois le plus frais de l'année. Cette
période coïncide avec l'action de l'harmattan sur la zone
occidentale de l'Afrique. L'observation du graphique n°6 permet de
conclure que les températures au cours de l'année varient
continuellement entre périodes de forte chaleur et faible chaleur. Les
fortes températures sont observables en saison sèche. L'amplitude
de la série 1980 à 2009 se situe à 8,43°c. On
remarque également une variation considérable des
températures
maximales et minimales au cours de l'année. Les
maxima oscillent entre 31°c et 33°c. Par contre les minima
sont entre 24°c et 26°c. La variation de ce paramètre
climatique caractérise la zone climatique soudano-
sahélienne.
Le graphique n°7 permet de déterminer les
années les plus chaudes et les années les plus
froides des trente dernières années de la station de
Ouagadougou. Les températures au Burkina Faso se
particularisent par leur forte variabilité . L'amplitude
thermique de la série de 1980 à 2009 est de 3,49°c.
La juxtaposition de la droite de tendance et la courbe
d'évolution de la série traduit -2005, enregistrent
une augmentation significative (0,40°c). Mais pendant
celle allant de 1987 à 2005, les valeurs thermiques ont
connu une variation de 0,055°c.
une augmentation générale de
|
la température de 1980 à 2006. La période
2002
|
A travers l'analyse du graphique 7, on remarque que les
variations interannuelles des
n°
températures se stabilisent autour de 28°c
qui traduit une lég ère hausse. Cette variation de la
température plus remarquable pour les extrêmes s'inscrit
dans la tendance générale des différentes opinions
soutenant le réchauffement de la planète ces dernières
décennies. Ce changement anormal pourrait être
imputable aux activités humaines qui libèrent
des gaz à effet de serre (GES).
Graphique n° 6:
L'évolution interannuelle des températures
moyennes de Ouagadougou (1980 à 2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve42.png)
Temperature(°c)
30,00
29,50
29,00
28,50
28,00
27,50
27,00
26,50
26,00
25,50
Evolution annuelle des températures Droite de
tendance
Années
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
II.1.3.3.
L'évapotranspiration
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve43.png)
Les graphiques n°8 et n°9 présentent
l'évapotranspiration qui constitue la quantité d'eau
totale transférée du sol vers l'atmosphère. Ce
processus se fait par évaporation au niveau du sol et
34
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve44.png)
par la transpiration des plantes. Il permet, en combinaison
avec la pluviométrie, de déterminer la période
végétative favorable.
Dans la station de Ouagadougou, la moyenne annuelle de
l'évapotranspiration de la série 1980- 2009 est de 1858,1667 mm.
L'ETP varie au cours de l'année suivant l'évolution de la
pluviométrie (graphique 8) et de la température (graphique
n°9). Ainsi, les valeurs extrêmes de cet élément sont
observées pendant la saison de transition (sèche et humide) avec
un record mensuel élevé dans le mois de mars (197,85 mm). Du mois
de janvier à juin, on enregistre une forte évapotranspiration.
Elle diminue à partir du mois de juillet et se maintient faiblement en
août (136,33 mm) et septembre (143,52 mm).
A partir du mois d'octobre, on remarque à nouveau une
augmentation progressive de l'évapotranspiration. La hausse de l'ETP
observée à travers la courbe coïncide avec les mois de
l'année enregistrant de faibles précipitations (graphique
n°8) et les mois de fortes chaleurs (graphique n°9). Le début
du mois de juillet jusqu'en fin septembre marque la période de forte
pluviométrie et de faible température.
En conséquence, l'ETP varie par rapport aux moyennes
mensuelles des pluviométries et des températures.
Les variations des maxima et des minima de
l'évapotranspiration de la station indiquent de façon
générale que les valeurs peuvent passer du simple (en saison
pluvieuse) au double (en saison sèche). La forte variabilité de
ce paramètre est très perceptible au cours de l'année.
L'analyse s'appuie sur les travaux de certains auteurs. Le modèle de
Franquin du bilan hydrique prend en compte la pluviométrie et
l'évapotranspiration (ETP). Ce modèle détermine 4 saisons
; une saison sèche (P< ETP/2) ; une saison pré-humide
(ETP/2< P< ETP) ; une saison humide (P> ETP) et la période
post-humide (P< ETP).
Le graphique n°8 permet de voir véritablement 3
saisons avec une courte période posthumide. L'on considère les
deux périodes et celle humide comme les périodes favorables
à la croissance végétative. Les fortes variabilités
des moyennes mensuelles et saisonnières de l'ETP de la série
(1980-2009) influencées par la température et l'harmattan dans
cette zone ont eu des conséquences sur la disponibilité des
quantités d'eau et la mise en place effective des activités
agricoles surtout maraîchères.
Graphique n° 7: Les moyennes mensuelles d'ETP- ETP/2
et la pluviométrie de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve45.png)
ETP-ETP/2(mm)
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
Moyenne mensuelle de ETP ETP/2 Pmm( moyenne mensuelle
)
Mois
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
Graphique n° 8: Les moyennes mensuelles d'ETP-ETP/2
et la température de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve46.png)
ETP-EP/2(mm)
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
Moyenne mensuelle de ETP ETP/2 Moyenne mensuelle des
températures
Mois
34,00
32,00
30,00
28,00
26,00
24,00
22,00
20,00
Temperature(°c)
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
II.1.3.4. L'insolation et
l'humidité
II.1.3.4.1. L'insolation
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve47.png)
La durée moyenne de l'ensoleillement (insolation) a
connu beaucoup de variation au cours des trente dernières années.
Cela est perceptible à travers le graphique qui indique un
ensoleillement moyen de près de 256 heures par an. La moyenne mensuelle
d'insolation de la série (1980-2009) est de 8 heures par jour. La
tendance générale montre une légère baisse de
l'insolation durant les trente dernières années. De près
de 271,45 heures comme ensoleillement
moyen en 1980, il est passé à 241,94 heures soit
une baisse de 0,39%. L'observation du graphique montre une discordance avec la
tendance générale à une hausse de la température
due à l'ensoleillement. D'autres paramètres pourraient mieux
expliquer cette situation.
Graphique n° 9: Les variations interannuelles de
l'insolation moyenne de Ouagadougou (1980 -2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve48.png)
Insolation(bJj)
280,00
270,00
260,00
250,00
240,00
230,00
220,00
Insolation moyenne Droite de tendance
Années
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
II1342 L'hidié
Les trente dernières années ont
enregistré une variation interannuelle en dents de scie de
l'humidité, en donnant une tendance générale à la
hausse (graphique n°11). La moyenne annuelle de la valeur de
l'humidité se situe à 50,43 %. Entre 1980 et 2008, des valeurs
sensiblement en hausse ont été enregistrées mais sont en
deçà de la moyenne. L'année 2003 est celle qui a
enregistré la forte valeur d'humidité (52 %) et la plus faible
valeur a été enregistrée en 1985 (46,25 %).
Graphique n° 10: Les variations interannuelles de
l'humidité moyenne relative de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve49.png)
Années
53,00
Humidite(%)
52,00
51,00
50,00
49,00
48,00
47,00
46,00
45,00
44,00
43,00
Moyenne annuelle de l'humidité Droite de
tendance
36
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve50.png)
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
37
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve51.png)
II.1.3.5. Le vent
La vitesse du vent au cours des trente dernières
années a connu une variation à la hausse. L'observation de la
droite de tendance sur la période traduit cette augmentation de la
vitesse du vent. Mais dans le détail, l'analyse de la courbe
révèle deux principales phases.
De 1982 à 1998, on constate une légère
hausse de la vitesse du vent avec des valeurs en deçà de la
moyenne annuelle. Elle se situe à 2,26 m / s. La plus faible valeur
enregistrée en cette période est de 1, 48 m / s (1993). Entre
1999 à 2009, la tendance évolutive est nettement
supérieure à la période précédente. La
faible valeur de cette période s'établit à 1,84 m / s et
la plus grande valeur enregistrée en 2008 est de 2,69 m / s.
L'observation du graphique n°12 montre une vitesse
moyenne de vent très élevée. Cependant les vents de fortes
pressions ont des impacts sur les ressources naturelles et influent sur les
activités agricoles. L'influence de l'harmattan sur l'évaporation
est significative. L'évaporation est en hausse pendant les mois
enregistrant le passage de l'harmattan (janvier, février et mi-mars).
Graphique n° 11: Les moyennes annuelles de la
vitesse du vent de Ouagadougou (1980-2009)
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve52.png)
Vitesse(m/s)
2,80
2,60
2,40
2,20
2,00
1,80
1,60
1,40
1,20
1,00
Moyenne annuelle de la vitesse du vent Droite de
tendance
Années
Source : D'après les données de la
Direction de la Météorologie Nationale du Burkina
Faso
II.1.3.6. La synthèse de l'évolution des
paramètres climatiques
L'analyse a révélé une légère
évolution des différents paramètres climatiques qui
certainement a eu des impacts sur l'évolution de la biodiversité
de la forêt et sur les activités agricoles.
Tableau n° 1: La synthèse de l'analyse des
paramètres climatiques de Ouagadougou (1980 à 2009)
Paramètres climatiques
|
Synthèse des paramètres
(1980-2009)
|
Observations
|
Baisse
|
Stable
|
Hausse
|
L'analyse des paramètres selon la série des trente
(30) ans montre une légère hausse de la pluviométrie, de
la température et du vent. L'insolation par contre est en baisse.
L'humidité et l'ETP sont constamment stables. La variation
de ces paramètres a fortement conditionné l'évolution des
ressources forestières de Gonsé.
|
Précipitations
|
|
|
+
|
Températures
|
|
|
+
|
ETP
|
|
+
|
|
Insolation
|
-
|
|
|
Humidité
|
|
+
|
|
Vent
|
|
|
+
|
LEGENDE
- : Paramètres climatiques en baisse ;
+ : Paramètres climatiques en
stabilité ; + : Paramètres climatiques en
hausse.
![](Variabilite-climatique-et-gestion-des-ressources-naturelles-Cas-de-la-fort-classee-et-reserve53.png)
|