Variabilité climatique et gestion des ressources naturelles. Cas de la forêt classée et réserve partielle de faune de Gonse au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par T. Bakari SANKARA Université de Ouagadougou - Maà®trise en géographie (master ) 2010 |
I.1.2. Les variations de l'activité solaireLes variations de l'activité solaire contribuent au réchauffement actuel du climat. La circulation de l'atmosphère et les temps qui en découlent sont la conséquence du rayonnement solaire, LEROUX M. (1996). De ce fait, les causes originelles de la variabilité climatique résident dans les modifications de l'activité solaire. L'augmentation sans cesse de la température et des effets collatéraux (sécheresses accentuées, phénomènes météorologiques extrêmes) qui s'y rattachent sont également imputables aux variations de l'activité solaire. Cependant, certains éléments beaucoup plus précis dans cette variation de l'activité solaire sont à observer. Selon l'analyse des scientifiques, la quantité d'énergie fournie par le soleil a longtemps été considérée comme invariable. Cette hypothèse est soutenue par ce qu'on qualifie de constante solaire. Elle exprime la quantité d'énergie solaire que recevrait une surface de 1 m2 située à une distance d'une unité astronomique (1ua.) exposée perpendiculairement aux rayons du soleil si l'atmosphère terrestre n'existait pas. Les travaux des différents scientifiques ont montré qu'il est difficile de se fier à cette notion de constante solaire car en fonction du temps, l'énergie diffusée par le soleil est en changement perpétuel. Ainsi, il est admis que depuis la formation du système solaire il ya 4,7 milliards d'années, l'intensité du rayonnement solaire a augmenté ( www.technoscience.net). Et le mouvement de notre système solaire autour de la galaxie en serait la cause principale. En oscillant, le système solaire tourne dans le plan de la galaxie en 250 millions d'années. Aussi tous les 33 millions d'années, nous traversons le plan de la galaxie. Cette phase provoquerait les changements climatiques importants et est à l'origine de la disparition des espèces vivantes. Selon les études scientifiques, les irrégularités dans l'activité solaire se traduisent par l'apparition de taches sur la photosphère (partie lumineuse du soleil) liées au champ magnétique solaire. Ces éléments appelés taches solaires conditionnent la constante solaire. L'observation de ces taches depuis le XVIIe siècle (soit 385 ans) montre que leur nombre varie entre une valeur minimale et une valeur maximale qui suit un cycle moyen de 11 ans, variant autour de cette valeur en moyenne entre 9, 9 et 11, 2 ans (LEROUX M.,1992). Du point de vue du même auteur, il existe bien une relation étroite entre le nombre de taches et l'intensité solaire. Ainsi, le maximum de rayonnement (soleil actif) se produit en même temps que le maximum de taches (les zones libres de taches étant alors plus brillantes et rayonnantes davantage). 20 De ce fait, on peut observer des cycles enregistrant de fortes valeurs d'intensité solaire (cycles sans taches) et d'autres de faibles valeurs d'intensités (cycles avec taches). Cependant la variation de l'intensité du rayonnement n'est pas très grande au cours d'un cycle FOUKAL P. (1994). Elle n'est que de 0,1 % au cours d'un cycle de 11 ans. Mais il est également admis que lorsque le cycle est court, l'activité solaire est forte et elle est faible quand celui-ci est long. Pour LEROUX M.(1992), les cycles longs (supérieurs à 11 ans) à la fin du siècle dernier et au début de ce siècle (associés à de bases températures), sont devenus plus courts (de l'ordre de 10 ans) jusque vers 1940-1960 (période de l'optimum climatique), puis ils se sont rallongés faiblement jusqu'en 1970 (et alors accompagnés d'un léger refroidissement ) pour raccourcir ensuite à nouveau ( inférieur à 10 ans) avec une hausse récente de la température. Cela traduit une corrélation entre l'amplitude thermique et la longueur des cycles solaires. Il est aussi difficile selon cet auteur de trancher sur une étroite relation entre activité solaire et température d'autant plus que l'ozone est un modulateur de l'énergie solaire. Pour celui-ci, le facteur soleil ne peut à lui seul expliquer les variations interannuelles, ni les tendances observées depuis 30 ans, ni les fluctuations décennales. D'autres paramètres pourront mieux expliquer ce réchauffement. A court terme (une année) une éruption volcanique comme celle de 1991 (le Pinatubo) ou un évènement ENSO (El Nino/ la Nina) peut contribuer en grande partie à un éventuel réchauffement de la planète. |
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