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Etude et analyse stratégique de crédits bancaires à  la banque islamique de Guinée

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par Alhassane Konaté
Uinversité d'Angers  - Master 2 IESC - finance 2011
  

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b) la relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit:

La relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit à travers le Benchmarking utilisé par les banques constitue une méthodologie de l'IE par ces 5 domaines interdépendants ; mais hiérarchisés13:

1. la veille sous toutes ses formes

2. le traitement de l'information et l'analyses prospectives

3. l'action : les politiques stratégiques de gestion des opportunités et les menaces

4. l'accompagnement de l'action : la protection économique, les réseaux, l'influence et le lobbying

5. le retour d'expérience.

Aujourd'hui, la Banque Islamique doit s'appuyer sur ses savoir-faire, son potentiel de recherche et sa capacité de gestion des risques de crédit pour pouvoir résister dans un environnement bancaire en pleine mutation. Mais cela ne suffira pas ; la multiplication des banques commerciales accélèrent quotidiennement les échanges et les services bancaires. Il faut alors savoir détecter les menaces et les opportunités avant ses concurrents, pour se maintenir dans son environnement et assurer sa réussite.

En effet, l'intelligence Economique permet d'anticiper sur les marchés à venir, appréhender les stratégies de leurs concurrents, diffuser correctement les informations en interne et être ainsi à même de préserver leurs avantages compétitifs. Intelligence Economique en pratique, François
Jakobiak, Page 81, 1998

12 Association Française pour le Développement de l'Intelligence Economique

13 Cours Madame Baulant Camille Chap 1 : les grandes étapes et définition de l'IE, 2012

Par exemple, l'intelligence économique, cherche à analyser des risques de crédit bancaire et les opportunités qui se dégagent pour faire un véritable outil des avantages concurrentiels pour la Banque Islamique. Il faut rappeler que l'IE permet d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les risques encourus par la banque, mais propose aussi des stratégies et les moyens nécessaires pour limiter les conséquences de ces risques pour la banque.

L'IE permet aussi à la Banque Islamique, de faire une analyse approfondie sur tous les risques encourus (risques financiers, risques de crédits, risques de non remboursement et risques opérationnels etc.), mais aussi des stratégies à suivre pour les contenir.

Nous allons utiliser la méthodologie de l'Intelligence Economiques pour définir ces 6 outils :

> La veille : « la veille constitue une démarche systématique de recherche, de recueil, de

traitement (analyse et mise en perspective) et de diffusion de l'information » Eric Delbecque- Gérard Pardini, Vieille et l'IE 2008, Page 44. En bref, faire de la veille ne consiste pas à rester derrière son ordinateur toute la journée, mais c'est savoir détecter la bonne information au bon moment pour en faire un usage stratégique.

> Lobbying : est «comme une activité qui consiste à procéder à des interventions destinées

à influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application, ou d'interprétation de mesures législatives, normes, règlements et, plus généralement, de toute intervention ou décision des pouvoir publics » Frank J. FARNEL, 1994, Page 21

> la communication de crise : On peut définir celle-ci, comme un événement brusque et non

prévisible qui peut engendrer avec des conséquences durables et importantes pour une banque ou un établissement financier. La gestion de la crise est un enjeu majeur, il s'agit de bien cibler, identifier et hiérarchiser le public prioritaire en délivrant un discours argumenté14.

La gestion de la crise est importante, le silence face à une crise ne sert à personne, une banque qui est en crise doit communiquer obligatoirement. Toujours selon M. Deletang, on peut modifier le système de gestion de la banque, sa stratégie voire changer l'équipe dirigeante, s'il n'y a pas une bonne communication, la crise risque d'emporter la banque, car elle profite le plus souvent d'une défaillance du système.

14 Cours : M. Gérard Deletang, université d'Angers, la gestion des crises informationnelles, 2011-2012

> Benchmarking : la définition du Benchmarking donnée par David T. Kearns, ex-

Président et ex- Directeur de Xeros Corporation est comme « un processus continu et systématique d'évaluation des produits, des services et des méthodes, par rapport à ceux des concurrents ou des partenaires des plus sérieux ou des organisations reconnues comme leaders ou chef de file »Veille et Benchmarking de Nathalie Costa, 2008, Page12.

Dans cette définition nous pouvons retenir que l'information joue un rôle clé dans la stratégie d'une banque, il faut la collecter, la traiter et l'analyser pour une bonne prise de décision stratégique. Le Benchmarking dans sa partie analytique permet, à la banque de comparer sa méthode de travail, son expérience bancaire et son savoir-faire par rapport aux banques concurrentes.

> Le cycle de renseignement : Consiste à gérer l'information en amont et en aval pour

mieux maîtriser les risques potentiels susceptibles de perturber la stratégie à court terme d'une banque ou d'une entreprise. Comme on le voit, le cycle de renseignement, est un bon instrument pour repérer les informations dangereuses et offrir une opportunité pour réduire l'incertitude. Le cycle de renseignement doit couvrir tous les départements de la banque ; pour transformer l'information utile en connaissance pour une meilleure prise de décision stratégique des dirigeants.

> la méthode des scénarios :

Cette méthode consiste à anticiper les événements futurs qui peuvent avoir des répercutions sur la stratégie de la banque. Cette méthode permet à la banque de mesurer son potentiel de résistance en cas de crise majeur, mais également ses faiblesses, ses moyens et les scénarios qu'elle peut mettre en place pour anticiper ses crises.

Selon Schoemaker dans Sloan Management Review (1995), il détermine plusieurs barrières à la réalisation de la méthode des scénarios:

· Cerner les scénarios tendanciels et construire des scénarios inverses à ceux les plus escomptés;

· Cerner les références fondamentales et prendre le contre-pied;

· Cerner les acteurs clefs et penser à une perte brutale de leur légitimité ou à l'arrivée d'acteurs bizarres, périphériques, inconnus;

· Faire le relevé des évidences et renverser ces évidences;

? Faire le relevé des impossibilités et les considérer subitement comme possible.

Cependant, les domaines de l'Intelligence économique, permettent aussi à la Banque Islamique, de faire de la veille permanente pour surveiller l'information fournie par ces concurrents internes et externes pour une meilleure prise de décision.

Le fait que les risques bancaires sont très volatiles, l'Intelligence économique à travers ces 6 outils (veille, lobbying, Benchmarking, le cycle de renseignement, la méthode des scénarios, la communication de crise), peut aider les banques à recouper les informations à court, moyen et long terme envie d'identifier les risques avenir et les moyens pour les contre carrer.

Xavier de Bayser (Intelligence Economique et Gestion des risques en 2007, Page 75), selon lui, « L'IE est un outil clé d'information et d'analyse pour une appréciation pertinente des risques et les banques peuvent développer des stratégies efficaces fondées sur une meilleure connaissance de leur environnement concurrentiel».

L'IE ne constitue plus un outil de veille, mais ces domaines représentent une démarche intelligente pour la prise de décision stratégique qui constitue une arme offensive. De nos jours, la maîtrise de l'information (celle-ci est largement diffusée par les TIC) est une pierre angulaire et sert de stratégie et de contre influence pour mieux gérer les risques bancaires.

L'Intelligence Economique constitue une démarche mésoéconomique dans la gestion des risques bancaires, pour la collecte, le traitement, la diffusion et l'utilisation des informations dans la prise de décision stratégique. Ainsi l'IE est une démarche complexe qui cherche à réduire les risques bancaires voire les anticiper en mobilisant tous ces outils pour une parfaite maîtrise de ceux-ci.

D'une part, la Banque Islamique reste exposée à des risques lors de l'octroi d'un prêt bancaire à un particulier ou à une entreprise (une erreur humaine peut apparaître lors de la mise en place d'un concours bancaires) et d'autre part, à un risque informationnel qui peut survenir lors de la programmation d'un logiciel de crédit par exemple.

Pour (Perrequin, en 2004), « le secteur bancaire est plus exposé au risque, plus une activité est intense en capital humain et en connaissance et plus les salariés représentent un facteur de risque important ».

En bref, les différents domaines de l'IE concourent au développement de la banque, par l'anticipation, la maîtrise et la gestion des risques bancaires pour la prise de décision stratégique.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard