Analyse pragmatique du discours de Barack H. Obama à Accra. Approche énonciative( Télécharger le fichier original )par Rigobert MUKENDI Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication Kinshasa RDC - Licence 2010 |
2. 6. 5. Prix Nobel de la paix 2009Le 9 octobre 2009, Barack Obama reçoit le prix Nobel de la paix, suscitant la surprise et une certaine incrédulité dans le monde, alors qu'il n'entame que son dixième mois de mandat présidentiel. Le comité du Nobel justifie sa décision en évoquant « les efforts extraordinaires du président américain en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples ». Cette décision est souvent qualifiée de politique et de partisane, récompensant plus des paroles et de bonnes intentions que des actes concrets. Obama devient ainsi le quatrième président américain et le troisième en fonction à recevoir le prix après, dans l'ordre chronologique, Théodore Roosevelt, Woodrow Wilson et Jimmy Carter. 2. 6. 6. De l' Administration ObamaL'élection présidentielle américaine indirecte fait que le président élu ne prend ses fonctions que onze semaines après le suffrage populaire. Cette période entre l' élection du 4 novembre et l' inauguration, jour de la prise de fonction présidentielle, le 20 janvier, est une phase de nomination de la nouvelle administration présidentielle et de transition avec l'administration sortante. La première nomination de la nouvelle administration est celle de Rahm Emmanuel au poste de Chef de cabinet de la Maison Blanche. De nombreux noms circulent quant aux différents secrétaires et le 1er décembre, il est annoncé que son ancienne rivale à l'investiture Hillary Clinton sera proposée par l'administration Obama comme secrétaire d'État . Les principaux postes sont pourvus dès début décembre (voir Administration Obama). Bien qu'Obama ait axé sa campagne présidentielle sur le slogan du changement, on note la prépondérance de vétérans de l' administration Clinton dans la nouvelle équipe, par souci revendiqué de bénéficier de leur expérience face à la crise. Après sa rencontre avec le président en exercice, George W. Bush dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 10 novembre 2008, le président élu Barack Obama, conformément à ses promesses de dépasser le clivage bipartite, maintient à la Défense son titulaire nommé par George W. Bush en 2006, Robert Gates, un proche des républicains95(*) et de la famille Bush en particulier. Il rencontre à deux reprises son adversaire malheureux John McCain à la mi-novembre 2008 et le 19 janvier 2009, lors d'un bal rendu en l'honneur de l'ancien vétéran du Viêtnam. Il nomme également deux autres hommes proches des républicains dans son gouvernement, Ray Lahood (ancien représentant républicain) comme secrétaire au transport et le général James L. Jones, proche de John McCain, comme conseiller à la sécurité nationale. Le président Bush ayant souhaité que cette transition se passe au mieux, Obama bénéficie rapidement d'un accès aux informations classées secret défense et reçoit les mêmes rapports de sécurité que le président en exercice par la CIA et le FBI. Avançant qu'il ne peut y avoir qu'un président américain en exercice à la fois, Barack Obama fait le choix discuté de rester globalement silencieux en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Celle-ci cesse significativement quelques jours avant son investiture. Obama bénéficie d'une sécurité renforcée, très proche de celle du président en exercice. Elle est assurée par le Secret Service, l'agence fédérale en charge de la protection du président, du vice-président et de diverses personnalités. Il circule ainsi en convoi blindé et sa maison de Hyde Park ainsi que le bâtiment fédéral de Chicago lui servant de quartier général pendant cette période de transition sont étroitement surveillés. Le président élu ne déménage à Washington que début janvier 2009. Lors des campagnes électorales, les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine bénéficient d'une protection du Secret Service. Le candidat Obama fut le premier, en mai 2007, à en bénéficier du fait du risque d'attentats par des suprématistes blancs. Cette protection fut, comme pour le candidat républicain, renforcée après leur désignation respective comme candidat de leurs partis respectifs. * 95 Le fait de nommer un membre du parti adverse dans son gouvernement est courant aux Etats-Unis. Ainsi, par exemple, en 1971, le républicain Richard Nixon avait nommé l'ancien gouverneur démocrate du Texas, John Bowden Connally, comme secrétaire au trésor. En 1997, le démocrate Bill Clinton avait nommé le sénateur républicain du Maine, William Cohen, à la Défense et en 2001, le républicain Bush avait maintenu le démocrate Norman Mineta dans son gouvernement. |
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