0. INTRODUCTION GENERALE
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu'au
début des années 70, la demande mondiale des produits
pétroliers a connu une forte croissance. La croissance économique
des pays industrialisés, comme celle des pays en voie de
développement, a augmenté sensiblement leur consommation
énergétique. On pourrait donc, sans risque de se compromettre,
lier le degré de développement au niveau de la consommation
énergétique.
En effet, l'existence de cette source d'énergie a
permis à la plupart des pays producteurs d'accélérer le
développement des industries et si le pétrole est raffiné
sur place, ces pays ont la possibilité d'augmenter
considérablement leurs recettes en exportant les produits finis dont les
prix sont automatiquement élevés. Certains pays producteurs et
exportateurs de pétrole ont noué une alliance, l'OPEP, afin de
mener une politique commune des prix et de se servir de ce produit comme arme
de pression en limitant les quantités exportées vers leurs
adversaires. Depuis 1973, ces pays producteurs et exportateurs du
pétrole ont décidé d'augmenter le prix du pétrole
brut. Les conséquences de ces hausses des prix du pétrole ont
été nombreuses : ralentissement de la croissance dans le
monde, accélération de l'inflation, bouleversement des balances
de paiements, développements des énergies nouvelles et
renouvelables.
Pour le Burundi, il n'a aucune activité de production
ou de raffinage du pétrole. Il importe toute la totalité des
produits pétroliers dont il a besoin. Le Burundi est aussi
éloigné d'environ 1500 Km du port de l'Océan le plus
proche (Dar-Es -Salaam) et 2200 Km de Mombassa. De ce fait, il subit un double
contre coup de la hausse du pétrole, ce qui lui est une entrave majeure
pour la fixation des prix de ces produits pétroliers. Les diverses taxes
de transit et les coûts de transport gravent considérablement les
prix des produits pétroliers, lesquels sont déjà
élevés à la sortie des raffineries. De surcroît, le
Burundi connaît également des irrégularités
d'approvisionnement pouvant parfois compromettre sa croissance
économique.
Malgré toutes ces entraves, les produits
pétroliers demeurent de grande importance dans l'économie du pays
et dans la détermination de la consommation des autres produits. Les
questions y relatives sont donc d'actualité et leur étude
s'avère trop pertinente.
0.1. Objectif du travail.
La place importante qu'occupe le secteur pétrolier dans
la vie socio-économique des nations en général et le
Burundi en particulier a motivé le choix de notre sujet. Le
présent sujet intervient donc à un moment propice pour
l'économie burundaise. Tout burundais, du petit au grand, est
actuellement sensible du fait qu'une moindre hausse du prix de pétrole
entraîne souvent des perturbations dans l'économie nationale.
En effet, la variation du niveau des prix qui ne tient pas
compte de l'évolution du revenu de la population ne fait que
réduire son pouvoir d'achat. Ainsi, la consommation des ménages
est fonction positive de leur revenu réel. Il est évident que les
consommateurs augmentent souvent leur consommation quand leur revenu augmente
et vice-versa. Les produits pétroliers qui nous concernent dans notre
travail doivent connaître une attention particulière quant
à la fixation de leurs prix. Ainsi, au Burundi comme dans la plupart des
pays non producteurs de pétrole, la commercialisation des produits
pétroliers constitue une des principales préoccupations aussi
bien chez les décideurs politiques que chez les consommateurs. Comme les
produits pétroliers revêtent un caractère
stratégique pour la vie socio-économique d'un pays, le
renchérissement de leurs prix oblige le Burundi à diminuer la
consommation. Or, la baisse de la consommation dans les industries s'accompagne
d'une réduction des activités industrielles et par
conséquent celle des investissements, de la production et des revenus,
ce qui parfois même occasionne le chômage dans certains cas.
Notre travail a donc pour objectif :
· d'analyser l'évolution des prix des produits
pétroliers au Burundi durant la période de 1980 à 2009.
· de tenter de dégager l'impact des fluctuations
des prix des produits pétroliers sur quelques variables
macroéconomiques choisies.
· d'essayer de proposer des approches de solutions quant
à la fixation des prix des carburants.
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