CHAP I : GROUPES ARMES DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS
LACS
Ce chapitre est consacré à
définir quelques concepts clés du travail, il classifie les
groupes armés en revenant sur leur typologie. Le second point de ce
chapitre détermine l'origine de ces groupes armés dans la
perspective. L'historique des pays de la sous région des Grands Lacs
ensuite les causes immédiates qui ont concouru à la
prolifération et au flux de mouvement des groupes armés seront
invoquées. Enfin il s'attèle sur les moyens d'action et les
ressources stratégiques des groupes armés.
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
§1 DEFINITION DES CONCEPTS
Au-delà des acteurs géopolitiques «
traditionnels » (les Etats, les Eglises, l'armé, etc.) des nouveaux
acteurs se sont manifestés, de naturels variées. Ce sont aussi
bien les partis politiques que les groupes armés qu'on appelle encore
guérillas, les entreprises et les médias.
Groupe arméLes groupes
armés, acteurs « insurrectionnels » souvent
appelés
guérillas (terme de la guerre en Espagne,
durant laquelle il désignait une ligne de tirailleurs) ou «
partisan » durant la seconde Guerre mondiale sont de nature très
diverse. Ce sont souvent des structures politiques estimant que l'action
armée est la seule qui leur permettre d'atteindre leurs objectifs, ils
visent souvent le renversement du régime. Ce genre de raisonnement est
généralement tenu dans les Etats non démocratique, ou par
des partis politiques interdits (parti communiste et Kurde en Turquie, ainsi
que le PKK, qui est à fois communiste et nationaliste Kurde). Ce sont
parfois des organisations apparues dans un milieu démocratique estimant
que le contexte démocratique ne permet pas de voir aboutir leur projet
s'ils ne sont pas majoritaires dans une population. Ce sont enfin des groupes
armés qui mettent en place dans le contexte de l'occupation
militaire d'un territoire (guérillas espagnol
contre les armées
napoléonienne).1
Philipe Hugo avance que les nouveaux acteurs sont
liés à la nature nouvelle de forme de violence. Les conflits
internes (guerres civiles, rébellions) se différencient
traditionnellement des conflits externes.
Les conflits armés africains internes aux pays
s'articulent avec des réseaux internes et externes. Cependant,
l'émergence de ces nouveaux acteurs est liée ou trouve leur base
dans de rapports de pouvoir, des structures sociales2
Le groupe armé est un acteur non
étatique qui poursuit généralement (ou prétend
poursuivre) des objectifs politiques contre un gouvernement ou pouvoir en
recourant à la violence. La plupart des groupes armés combattent
les pouvoirs en place mais il arrive aussi qu'ils se battent entre eux.
Certains groupes armés sont affilés à des mouvements
politiques tandis que d'autres opèrent indépendamment des partis
politiques3
Ces différentes représentations des
groupes armés renvoient à l'idée
d'extranéité selon Philipe Hugo et à l'individu entant que
combattant.
De ce fait, on parle de groupe armé
étranger qui est un groupe qui réalise ses actions dans un Etat
outre que son Etat d'origine. Et le combattant est un individu portant des
armes pour le compte d'un groupe armé. Les combattants peuvent soit
adhérer aux idéaux politiques ou servir au sein des groupes
armés entant que mercenaire4.
Dans le cadre de notre étude, nous utilisons
les concepts tels que, milices ; rébellion ; bande armée comme
synonyme du groupe armé malgré quelques différences qui
existerais dans leurs définitions.
Démantèlement : consiste à
anéantir une Organisation, à
l'anéantissement d'un réseau
1 Banque Mondiale, spirale de conflit
2 Philip Hugo, Géopolitique de
l'Afrique, Paris, éd. SEDES, 2007, p. 130
3 Romme Hans, Opportunité et contrainte
relatives ou désarmement et au rapatriement des groupes armés
étrangers en RDC cas de FDLR, FNL et ADF/MALU, Washington, MDRA,
2007, p 4
4 Idem p5
Dans le cadre d'analyse plusieurs auteurs ont
intervenu dont : Cheuzeville H. dans son récit « Kadogo enfants
soldats de l'Afrique centrale »présente les atrocités, les
massacres de masse, les enlèvements qui se déroulent au Rwanda,
en RD-Congo, en Ouganda mais aussi au Soudan. Il présente les
prétextes qui sont de rébellion, de contre rébellion ou
les luttes tribales. Mais en vérité, pour lui ce sont des
conséquences d'un combat féroce entre chefs pour s'approprier le
pouvoir exclusif sur les ressources locales.
L'auteur démontre les initiatives prises par
différentes personnalités des concessions religieuses et de la
communauté internationale dans le cadre d'apporter une paix dans la
région.
Selon A. Shyaka et F. Rutembeza, l'Afrique des Grands
Lacs est constamment confrontée à des conflits identitaires mise
à part la vision intra étatique et transnationaliste ; ces
conflits sont aussi internationalisés et cette complexité
complique d'avantage la problématique de leur
résolution.
Shyaka analyse ainsi le système international
et la construction d'une paix durable en Afrique des Grands Lacs. Il fonde son
analyse sur une double approche, quantitative et qualitative, à deux
variables : la variable politico-diplomatique et la variable
politico-économique.
Dans la première il met en évidence la
contribution du système onusien à partir des résolutions
du conseil de sécurité et les opérations de maintien de
paix. Sur le plan quantitatif, l'ONU et le conseil de sécurité
ont été généreux mais sur le plan qualitatif aucune
efficacité ne s'en est dégagée1
1 A. Shyaka & F. Rutembesa, Afrique des grands
lacs, sécurité et paix durable, Butare, UNR, p12
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