2. HYPOTHESE
En guise d'hypothèse, disons que la
portée de l'action de l'ONU s'inscrit dans la dynamique internationale
de paix et de sécurité en dépit des limites
interventionnistes et stratégiques liées à une certaine
léthargie temporelle dans la prise de décision mais aussi dans le
déploiement sur le terrain avec une certaine standardisation des options
et actions n'intégrant pas les spécificités locales et
catégorielles.
De ce point de vue, le déficit stratégique,
la multiplicité d'enjeux et
acteurs, les visées hégémoniques
fascinées par la violence et le jeu de puissance mais aussi
l'incapacité des systèmes politiques pourraient expliquer la
persistance des groupes armés dans cette sous-région.
3. CHOIX ET INTERET DU CHERCHEUR
Le choix de ce sujet découle de notre
curiosité entant que chercheur et cela pour des raisons que les
populations se préoccupent de savoir pourquoi les groupes armés
persistent.
Notre intérêt apparaît dès
lors, dans le souci d'élucider les causes de la persistance de groupes
armés ;les défaillances de l'ONU en termes de maintien de la paix
et la sécurité durable au sein de la région, et les
facteurs à la base de crises et violences.
Aussi, notre intérêt apparaît dans
le souci d'apporter un élément de plus dans le monde scientifique
sur les critiques portant sur les interventions de l'ONU.
4. METHODOLOGIE
Dans le cadre de notre analyse nous avons recouru
à la méthode structuro-fonctionnaliste. Celle-ci s'articule
autour des concepts « fonction » et « structure ». Elle
tire ces origines de l'école anthropologique anglaise, plus
précisément des recherches de Radcliffe-Brown qui donne la
définition suivante «la fonction sociale d'un usage
particulier, c'est la contribution qu'il apporte à
la vie considérée comme l'ensemble du fonctionnement du
système sociale.
Talcolt Parsons classe quatre fonctions liées
à cette méthode dont2 - la fonction de
stabilité normative ;
- la fonction d'intégration ;
- la fonction de poursuite de but ;
- la fonction d'adaptation.
1. la fonction de stabiité normative :
elle consiste à s'assurer que les valeurs de la
société soient connues des membres et que ces derniers soient
motivés à accepter.
Cette fonction nous permet de voir si les acteurs
internationaux en l'occurrence les Etats, les groupes et organisations
intègrent et se réfèrent à celles-ci dans le
processus de prise des mesures, des résolutions édictées
par l'ONU en vue de maintenir la paix et la sécurité
internationale.
2. la fonction d'intégration : elle
consiste à assurer la coordination nécessaire entre les
unités ou les parties du système. A cela, nous voudrions montrer
les liens existant entre le conseil de sécurité et
l'assemblée générale avec les unités sur le
terrain, les institutions spécialisées, etc. La relation entre
les organes délibérant, exécutant et les jeux de puissance
et d'acteurs sur le terrain permettant de voir si la coordination se fait de
manière efficace et efficiente afin de jauger, hors de
déclarations l'intégration inter structurelle et entre les forces
et combattants mobilisés.
3. la fonction de poursuite de but : elle
consiste à la définition des objectifs du système tout
entier.
Elle nous permet d'analyser les objectifs dont l'ONU
s'est fixée et qu'elle cherche à atteindre avec la participation
de tous les membres ainsi que de tous les acteurs impliqués.
4. la fonction d'adaptation : elle porte sur
l'ensemble des moyens dont dispose le système pour éteindre ses
objectifs.
2 MULUMBATI NGASHA, Introduction à la
science politique, Kinshasa, Ed. Africa 1997, p 36
Ainsi, elle nous permet d'analyser si les
stratégies et les moyens mis en oeuvre répondent aux
visées afin d'examiner si les interventions permettent de
résoudre réellement les problèmes qui se posent sur le
terrain et tirer les conséquences.
Nous avons recouru à:
- la technique documentaire
- l'entretien
- l'analyse de contenu
De ce fait, sur le plan théorique, notre
analyse se situe dans le courant fonctionnaliste se situant au niveau macro des
relations internationales car, elle intègre non seulement les actions
des Etats membres de l'ONU, mais aussi les organisations internationales et les
structures permanentes et temporaires du système onusien. Le
démantèlement, certes, doit se faire en respectant les principes
de l ONU relative à la gestion de conflits et à
l'établissement de la paix mais aussi en tenant compte des
réalités et de conjonctures sur le terrain. N'empêche
qu'une certaine dose réaliste intervienne dans nos analyses étant
donné qu'il s'agit de la question de paix et de guerre.
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