INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La région des Grands Lacs offre aujourd'hui le
visage d'un paysage tourmenté et désolé, les conflits au
sein des Etats de la région, les violations des droits humains par les
groupes armés et même par les troupes régulières ont
perturbé la situation sécuritaire dans cette région. Une
certaine dégradation dans le secteur sécuritaire, de Droits
Humains et sur le plan de développement se fait sentir en dépit
des interventions de la communauté internationale dans de processus de
consolidation de la paix (cas du Rwanda en 1994)1.
Notons aussi que l'instrumentalisation de certaines
ethnies dans le but d'asseoir le pouvoir colonial a nourri et favorisé
les exclusions et conflits ethniques qui ont déstabilisé la
région.
La région des Grands Lacs étant la
partie du continent qui a produit le plus de violence et d'exclusion, pendant
de longues années durant, des systèmes politiques oppressifs ont
déstabilisé des société encore fragiles, par
l'exercice du pouvoir et la confiscation de ses bénéfices aux
dépens du plus grand nombre. A leur tour, les exclusion ont nourri les
frustrations et enfanté oppositions tribales et renforcé les
replis identitaires qui sont aujourd'hui parmi les conséquences de
formation des groupes armés et milices.
Devant la résurgence de
l'insécurité, l'escalade des conflits, la recrudescence de la
violence, l'ONU ne pouvait pas rester indifférente. C'est dans ce cadre
qu'intervient le concept de sécurité collective avancé par
l'ONU pour accomplir sa mission traditionnelle de maintenir la paix et la
sécurité internationale2 .
De ce fait, les interventions permanentes de cette
organisation pour assurer et remplir sa mission dans la région des
Grands lacs qui a connu des crises et l'instabilité depuis plusieurs
décennies trouvent bien leur légitimité.
1 Afrique des Grands Lacs, comprendre la crise,
MFI(Radio France Internationale) / Institut Panos Paris
2 Charte de l'ONU art.1
Partant des crises, conflits et guerres vécues
dans cette région, on a connu la prolifération des groupes
armés avec comme conséquence la recrudescence de la violence
amplifiée par les conflits, les violations massives de droits humains
bref, une menace à la paix internationale.
En effet, cette région a connu
différentes guerres sous diverses formes, aux enjeux et acteurs
multiples.
Les richesses naturelles, les tensions ethniques, la
délimitation des frontières post-coloniales, les flux de
réfugiés, les ingérences étrangères sont
autant de facteurs au coeur de ces conflits, sans omettre les régimes
dictatoriaux qui ont nourri la dissidence et en l'occurrence les groupes
armés1.
Il y a eu émergence de plusieurs groupes
armés, de flux importants de circulation d'armes légères
dont leur mode d'acquisition et leur présence dans la communauté
menace la paix et la sécurité collective.
Par ces mouvements, le conseil de
sécurité au travers nombreuses résolutions a pris acte de
mettre fin aux groupes armés oeuvrant dans la région des Grands
lacs.
Néanmoins, malgré la mise en place de
techniques apportées par la communauté internationale
représentée par l'ONU, que celles de la politique interne des
Etats, l'on note la persistance de groupes armés ;de violation des
Droits ;etc.
La problématique liée à la
prolifération d'armes, la persistance des groupes armés et la
circulation illicite d'armes justifie, de toute évidence
l'intérêt de porter un regard perspicace sur cet état des
choses dans la recherche d'une paix durable. Cette question justifie la
présence de l'ONU et celle de tant d'autres organisations non
gouvernementales qui interviennent dans le processus de consolidation de la
paix et de stabilisation de la région.
C'est donc dans ce cadre des actions de l'ONU pour le
démantèlement de groupes armés que nous nous sommes
préoccupés de comprendre quelle est la portée et quelles
sont les limites de l'action de
l'ONU dans le démantèlement, la
démobilisation des groupes armés dans la sous-région des
grands-lacs. ?
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