CHAP III : LES DEFIS DE L'ONU DANS LE
DEMANTELEMENT DES GROUPES ARMES
La problématique de dégager la
portée et/ou les limites de l'ONU dans ses actions de restaurer la paix
et la stabilité dans une partie du monde diverge de tout un chacun selon
sa position, selon que l'on se trouve au siège de l'ONU à New
York au siège de la mission déployée, selon que l'on est
membre d'une ONG, autorité nationale du pays dans lequel la mission
intervient ou d'une population qui serait victime de
l'instabilité.
C'est dans ce sens que Clifford Bernath et Anne Edger
ont avancé que la difficulté d'apprécier les performances
de la MONUC en terme de ce qui marche et de ce qui ne marche pas, est que les
définitions que l'on donne aux « succès » et aux «
échecs » de la mission dépend de qui l'on est et d'où
on est placé1.
De notre part, l'appréciation des actions de
l'ONU dans la sousrégion de Grands Lacs parait ambivalent d'autant plus
que les groupes armés, milices sont toujours en activité dans
certaines parties de la région. Cette persistance est due à
plusieurs causes : le non respecté des accords par les parties ;
l'absence de la neutralité de la mission ; les visés et
intérêts des intervenants et acteurs ; le déficit des
options, l'absence de la cohésion, la non fermeté des
décisions du conseil de sécurité ;l affaiblissements des
pays affectés ;etc.
SECTION I. L'INCOHERENCE ENTRE LE JURIDIQUE ET LA
REALITE
§ 1.La notion de la sécurité
collective
Dans la logique et l'esprit de la charte, l'ONU
devrait entreprendre une action contre un groupe rebelle sur le territoire d'un
membre de l'organisation en se rangeant du côté de l'Etat membre
menacé. Mais
1 MONUC : Flamed mandate limite success,
réfugies international, may 2003
alors, la pratique que nous constatons serait
erronée avec cette idée d'intervenir tous contre un agresseur
mais plutôt des mécanismes de négociation sont mis sur pied
par l'ONU (Communauté internationale). Cette pratique ne semble pas
souvent résoudre le vrai problème car dans nombreux cas, surtout
dans le cas d'une guerre ne se terminant pas par la victoire d'une partie, le
partage du pouvoir pose problème, l'intégration des combattants,
armés et maintien reste problématique et l'engagement réel
des belligérants confère souvent aux processus un
caractère sibyllin surtout lorsqu'il y a une multitude d'acteurs et en
jeux.
Dans la pratique, nombreux sont les groupes qui
mobilise l'argumentaire du « droit de peuples à disposer
d'eux-mêmes » devant la défaillance de l'Etat et pour
légitimer leurs actions devant la communauté
internationale.
A part au Rwanda où les groupes armés ne
se sont pas visiblement apaisantes à l'intérieur de l'Etat, au
Burundi, en Ouganda et en RDC, on a connu l'intensification des combats entre
groupes eux-mêmes mais aussi contre le pouvoir établi devant la
présence des troupes onusiennes, des observateurs internationaux et
autres acteurs. Les raisons de mobilisation internes et externes auxquels
s'ajoute le facteur ethnique servent fréquemment de prétexte pour
masquer d'autres motifs1.
Dans ce sens, le droit international qui consacre le
« droit de peuple » de revendication, de soulèvement contre un
régime prétendu irresponsable limite cette notion de
sécurité collective. L'ONU a souvent difficile de maîtriser
les problèmes liés à des guerres civiles et du mal
à appliquer dans le fond le chapitre VII. Cette problématique
parait complexe de la manière que l'on ne saurait déroger
à cette disposition du droit de peuple.
En analysant les revendications de plusieurs groupes
armés dans la sous-région des Grands Lacs, la tendance est pour
la majorité de revendication au non d'une ethnie, d'un groupe bien
déterminé et dans le
1 Human Rigths Watch, crimes de guerre à
Bukavu (RDC), Document d'information. Juin 2004
cas où les négociations sont
entamées et abouties à des accords il y en a
régulièrement une partie des radicaux qui s'oppose aux accords.
Et plus souvent, la branche politique qui intègre le pouvoir issu des
accords continu à entretenir la branche armée avec comme
conséquence la parcellisation identitaire de l'armée et ses
composantes.
Au vu de la réalité sur les actions
menées dans la région, nous pouvons comparer les résultats
obtenus au Burundi et ceux obtenus en RDC, précisément en Ituri.
En effet, plusieurs critiques ont approuvé que la mission de l'ONU au
Burundi menée par l'ONUB est une réussite d'autant plus qu'elle
est parvenue à maîtriser toute la période de transition et
à organiser les élections démocratiques. Toutefois, un
groupe armé, le FNL palipehutu, a boycotté le processus de paix
malgré la pression et les menaces que le conseil de
sécurité et l'ONUB émettaient. Fin 2009, ils ont
signé des accords et intégré dans l'administration du pays
en vue d'organiser les élections en 2010.
Comme il est difficile de diluer l'huile avec de l'eau,
les élections
municipales de 2010 ont prouvé combien de fois
ces anciens chefs rebelles ne pouvaient cohabiter. Certains ont crié la
fraude et à cet effet retirant leur candidature à la
présidence d'où le président Peter NKURUNZIZA se trouva
comme candidat unique. Les conséquences sont qu'on est entrain de vivre
un cycle infernal de conflit dans le pays avec plusieurs attaques jusque
là non revendiquées.
En RD-Congo les événements de la ville
de Kinshasa qui ont opposé les éléments de la garde
spéciale présidentielle à ceux de la garde
rapprochée du vice président Bemba ont prouvé la difficile
coexistence entre parties.
En fait, dans la province orientale district de
l'Ituri, l'application du Chapitre VII de la charte de l'ONU fut
appliquée avec la notion de coercition.
Les différents groupes armés rebelles
ont violé les droits humains et menacé les casques bleus de la
MONUC dans cette partie. La conséquence fut le déploiement de
troupe de la mission ARTEMIS qui est parvenu à
dissuader les groupes et sans que la violence ne soit pas
d'actualité entre les groupes armés locaux.
A cet effet, Marc-Antoine
Pérouse1critique les actions de l'ONU dans les solutions
apportées aux conflits civils africains. En s'interposant entre les
belligérants et en les amenant à négocier, on
épargnera des vies humaines et on évitera la poursuite de combats
en s'assurant qu'un accord de partage du pouvoir garantira les droits des
parties en présence. Le problème est que les interventions
militaires de la communauté internationale présente le risque de
figer la situation d'empêcher la résolution du conflit par les
armes (...). Ainsi, les guerres conclues sur la base de négociations
avaient alors 67% de chances de reprendre dans le cinq années suivantes
contre 21% dans le cas d'une victoire militaire.
Pérouse avance toujours que les victoires
militaires continuent à mieux prémunir contre les risques de
reconduction d'une guerre d'où la chute de « vielles »
dictatures et la prise de pouvoir par des groupes rebelles en particulier
seraient les plus susceptibles de stabiliser une situation
politique.
Ainsi, au vu de sa théorie, il serait probable
que l'application du chapitre VII de la charte de l'ONU et l'application
à fond de la notion de sécurité collective serait
adaptée à l'insécurité qui règne dans la
sous-région de Grands Lacs avec la duplication et la naissance des
groupes armés.
Le mandat
Outre, l'ambiguïté qui existe dans la
notion d'une sécurité collective, parfois l'ONU émet de
mandat qui de part plusieurs raisons s'avèrent irréalisables, ou
ne pouvant pas apporter de résultats escomptés par l'organisation
lui-même ainsi que pour la région où s'effectue la mission.
Un mandat doit à juste mesure répondre aux
spécificités de l'entendue et de conjoncture sur le
terrain2
1 M-A. Pérouse de Mont Clos, les
occidentaux peuvent-ils sauver l'Afrique ? 1 In Politique
étrangère, l'Afrique de Grand lacs,, Paris, Arman Colin, p551.
2 Rapport Brahim
D'une manière général nous
pouvons rappeler que l'action de la communauté international s'inscrit
dans les limites de la réalité d'un système onusien avec
ses acteurs administratives, ses contraintes financières, ses compromis
politiques ainsi que l'illustrent l'échec de la tentative
française d'imposer le recours au chapitre VII (lors des
événements du Rwanda) et son absence d'armée
permanente1.
M. Koffi Annan l'avait affirmé en
réponse à une question sur la MINUAR que « Les
opérations de maintien de la paix peuvent réussir lorsque le
conseil de sécurité fixe des objectifs concrets, lorsque
l'Assemblée général y affecte les ressources
nécessaires, lorsque les pays fournissant des contingents envoient en
temps voulu des effectifs suffisants bien formés et bien
équipés, lorsque les parties en cause font preuve d'un minimum de
bonne foi »2 et que la cohésion entre combattants et
troupes puisse être rassurée pour matérialisation l'esprit
de corps et les valeurs de l'ethos militaire surtout dans de contextes non
sensibles et non pacifiés.
Dans ce sens, Arnaud Blin et Gustano Marin
relèvent les limites de l'ONU en soulevant la question
financière. Ils présentent l'0NU entant qu'un micro Etat
étant donné ces moyens dont elle dispose. Avec un budget (de
fonctionnement annuel inférieur à 2 milliards US et des
dépenses totales en deçà de 15 milliards US si l'on inclut
toutes les agences et programmes du système onusien (FAO, OMS, UNESCO,
UMMEF etc.). l'ONU dispose de moyens financiers 40 fois inférieur
à ceux dont bénéficie le seul pentagone (plus de 500
milliards) sans compter « la guerre contre la terreur » environ 2000
milliards.
Le budget annuel des opérations de maintien de
paix pour l'année 2009- 2010 est évalué à 7,8
milliards USD3.
En d'autres termes, l'ONU dispose d'un budget
infiniment petit qu'un pays de taille modeste. Pourtant les tâches que le
conseil de sécurité confère, aux OMP telles que la MINUAR,
la MONUC, sont énormes mais avec peu de moyen à manoeuvrer sur
une grande étendue (région des
1 Assemblée Nationale, Op Cit, P373
2 Ibidem
3 Mission permanente de la France auprès des
l'ONU, les OMP de l'ONU, mise à jour 24 mai 2010, p 2
Grands Lacs) qui comporte une complexité des
réalités nécessitant de moyens colossaux.
Cette insuffisance en termes de finances a toujours de
répercussions sur l'effectivité de la mission.
En effet, la carence en moyen explique que la MINUAR
soit devenue non le garant et le soutien des accords d'Arusha, mais le greffier
de leur non application. Son attitude a été davantage celle d'un
simple spectateur que d'un acteur résolu à promouvoir et faire
respecter des engagements que chaque partie s'était engagée
à respecter1.
Cette insuffisance se manifeste dans le chef de la
MONUC sur le territoire congolais, malgré le budget annuel alloué
à cette mission (environ 1 milliards US) on ne peut pas affirmer qu'il
répond ou qu'il est à la hauteur de supporter et de subvenir aux
complicités que ce territoire présente.
Départ sa grandeur et son état
d'infrastructure, les forces de la MONUC ne sont pas présentes dans
plusieurs endroits d'où des attaques de groupes armés dans
certains villages inaccessibles par les forces de la MONUC.
Le colonel Bonzi Tamoussi, l'explique en termes du
mandat de la MONUC et la modicité relative de ses moyens2. Si
d'un côté, la multiplication des résolutions du conseil de
sécurité qui portaient souvent sur l'élargissement du
mandat de la MONUC témoigne de son intérêt pour la
situation de la RD-Congo, de l'autre au peut se demander si cela n'a pas eu
pour effet de déstabiliser les responsables de la mission qui devaient
s'adapter en permanence aux tâches additionnelles ainsi qu'aux
réalités du terrain. En effet, face à la
déconfiture totale de l'Etat congolais, le conseil de
sécurité a été amené à étendre
au fur et à mesure le champ d'action de la MONUC. Elle s'est
retrouvée en train de suppléer l'Etat dans les domaines de la
défense, la sécurité, la justice, les droits de l'homme,
l'humanitaire, l'organisation des élections dans un vaste pays
dépourvu d'infrastructure désenclavement. Le budget annuel d'un
milliard de dollars américain qui peut paraître colossal en valeur
absolue, est en réalité très modeste
1 Assemblée National, Op Cit, p 376
2 Col. Tamoussi Bonzi, Op Cit, p 84
lorsqu'il s'agit d'assurer la présence de la
MONUC dans les domaines sécuritaire et de la gouvernance sur un
territoire aussi vaste que celui du Congo.
La configuration de RD-Congo nécessiterait donc
des moyens un peu plus spécifiques et stratégiques de
persuasion.
Le problème que présente de l'ONU en
matière de décision est que le conseil de sécurité
décide toute en ignorant certains facteurs que seule la présence
sur le terrain pourrait bien décrypter. Cela conduit au conseil de
sécurité d'encaisser parfois les erreurs sur les analyses faites.
Ainsi par exemple la situation au Rwanda est considérée comme une
simple guerre civile et le rôle principal de l'ONU conçu comme un
rôle de médiation entre les parties. Les conflits politiques au
sein de la classe politique rwandaise, les stratégies à moyen
terme des parties en présence, les réactions de peur et de haine
entretenues dans la population sont délibérément
ignorées par le conseil de sécurité. L'efficacité
de l'action de l'ONU exigeait une coopération des parties en
présence. Cette condition préalable et nécessaire n'ayant
de fait jamais existé, l'ONU s'est retrouvée bien seule pour
promouvoir un processus de paix face à des parties qui continuaient
à privilégier une logique de guerre1.
Outre ces facteurs financiers, et de la notion sur la
sécurité
collective, l'ONU souffre de problèmes de
contingents. En effet, lorsqu'un le conseil de sécurité
décide du déploiement de contingent, il doit tenir compte de
longues utilisées par ces contingents déployés.
L'efficacité ou l'inefficacité dans la réalisation de
leurs objectifs serait animé par le niveau de compréhension entre
les contingents et civils dans l'Etat hôte. Mais allons nous venons de
voir que la majorité de troupes provient de pays anglophones ce qui
fausserait même les informations qui seraient livrée que ça
soit sur les positions des groupes armés ou sur les
activités2. A ces problèmes linguistiques s'ajoute
l'effectif pour couvrir toute l'étendue. Ces carences se montrent lors
de l'appel de la résolution 872 de diminuer les effectifs de la MINUAR
sans que cette réduction
1 Assemblée Nationale, Op Cit, p75.
2H. Cheuzeville, Op. Cit, p 184
l'empêche, cependant d'assurer son mandat. A cet
effet, malgré quelques efforts de prévention et d'information sur
la situation au Rwanda, les exigences du général Roméo
Dallaire même si elles seraient répondues favorablement au niveau
du siège de l'ONU, il ne serait pas à mesure d'appliquer le
chapitre VII départ l'effectif qu'il possédait.
La MINUAR avait dans ses attributions la mission de
protéger les civils. Cependant appliquant la règle de trois
simples sur la population à protéger et le nombre de forces de la
MINUAR en présence le jour du début du génocide, on trouve
qu'il serait un pari difficile étant donné que les estimations de
tutsi en avril 1994 seraient entre 700 000 et 930 0001.
C'est cas est également en RDC où sur
2345 millions de kilomètre carré et d'environs 60 000 millions
d'habitants sera déployé 20 573 personnels en uniforme dont 18
645 soldats.
L'ONU a rencontré plusieurs défis dans
le rétablissement de la paix et le démantèlement des
groupes armés dans la sous-région. Malgré sa
présence comme nous avions démontré, les violations de
droits humains et les attaques contre la population civile sont toujours
d'actualité. Les limites qu'elle présente ne se remarquent pas
seulement dans la notion de la sécurité collective, de certaines
contradictions et la légèreté de mandats dues soit
à cause de moyens ou d'autres facteurs mais aussi dans l'application de
mesures non militaires en l'en contre des ces groupes armés et aussi
dans l'applicabilité du DRR.
Primo, étant donné que l'exploitation
illégale des minerais a favorisé le formation des milices,
surtout en RD Congo, qui tirent du contrôle des mines les moyens
financiers nécessaires à leur survie économique et
à l'achat d'armes2. L'ONU est parvenue à imposer un
embargo sur les armes et le contrôle sur les minerais provenant de zones
de conflits. D'après le rapport de l'ONG International Alert, il est
évident d'affirmer que ces groupes contrôlent, malgré
diverses dynamiques de leurs positions, des zones ou se basent dans des milieux
où il y a présence de minerais ; selon
1 Assemblée Nationale, Op. Cit. p
289
2 International Alerte, Etude dans le rôle
de l'exploitation des ressources naturelles dans l'alimentation et la
perpétuation des crises de l'Est de la RDC, Octobre 2009, p 31
le rapport du groupe d'expert de l'ONU, le FDLR
réalisent plusieurs millions de dollars grâce au contrôle
direct sur nombreux sites de production.
En 2007 et 2008, lorsque le CNDP fort de ses victoires
militaires, il organisa a son profit une fiscalité parallèle aux
postes frontières d'Ishasha et Bunagana mais aussi, le CNDP a
été présent sur quelques sites de coltans ; et
d'après les Nation unies 15% de ses recettes proviendraient de
l'activité minière1.
Comme ces activités apportent les
nécessaires aux groupes armés, suite au recommandations des
groupes d'experts, le conseil de sécurité a donné pour
mandat à la MONUC d'empêcher la fourniture d'appui aux groupes
armés illégaux y compris par des moyens tirés
d'activités économiques illicites et d'utiliser ses moyens de
surveillance et d'inspection pour empêcher les groupes armés
illégaux de bénéficier d'un appui provenant du trafic des
ressources naturelles. Le conseil de sécurité a étendue
l'interdiction de voyager et le gel des avoirs pour y inclure les personnes ou
entités appuyant les groupes armés illégaux dans l'Est de
la RD-Congo aux moyens du commerce illicite de ressources naturelles. Il
encourage les Etats membres de l'ONU à s'assurer que les importateurs,
les industries de transformation et les consommateurs « exercent toute la
précaution voulue à l'égard de leurs fournisseurs et de
l'origine des minéraux qu'ils achètent » cependant, le
groupe d'expert a indiqué que nombreux Etats membres n'appliquaient pas
entièrement les sanctions existant à l'encontre des
récalcitrants. Et aucune de ces tentatives de régulation ou de
remise en ordre n'a porté ses fruits2.
Secundo, la notion de DDR présente un
problème dans son application de manière que c'est un processus
bilatéral ou multilatéral qui exige la volonté de toutes
les parties. C'est dans ce sens que, Kofi Annan affirme que « les
opérations de maintien de paix peuvent réussir lorsque le parties
en cause font preuve d'un minimum de bonne foi », donc il faut qu'il y ait
l'élément fondamental « la volonté politique des
parties et du
1 Ibidem
2 International Alert, Op. Cit, p 60
conseil de sécurité » fautes de quoi
les missions des OMP ont les plus fortes chances
d'échouer1
Dans le processus DDR plusieurs variables qui
influencent son cours sont de différentes natures et leur carence ou
dysfonctionnement donne de résultats mitigés : la volonté
politique, l'engagement international et les moyens de financement, ainsi que
l'adaptation des solutions de réintégration au contexte
local2.
L'ONU a essayé de mettre à la
portée de toutes les parties les préalables au DDR,
préalables souvent non satisfaisant dans la sousrégion des Grands
Lacs3.
- la signature d'un accord de paix
négocié offrant un cadre juridique au DDR. Dans la
sous-région, certains groupes armés n'ont pas fait partie des
processus de paix, comme c'est le cas au Burundi en RDC et en Ouganda où
les combats continuent entre la LRA et le gouvernement en place ; la
prolifération des diverses types des milices et de groupes armés
ont aggravé l'identification de toutes les parties au conflit
;
- la confiance dans le processus de paix ;
- la volonté des parties au conflit de participer
au DDR ;
- Garanties minimales de sécurité :
compte tenu de certains facteurs tels que l'inexistence des infrastructures, la
vaste superficie de pays (cas de la RDC), la fourniture de garanties minimales
de sécurité s'est avérée difficile et
entravée même aux efforts de DDR.
De même, les Nations unies se trouvent face
à un problème des groupes armés des anciens
génocidaires qui circulent dans la région de part de
frontières. Le recours au programme DDRRR de la MONUC se heurte à
de problème car la MONUC n'a pas mandat de désarmés
directement par la force, même si le mandant lui serait accordé il
se poserait problème des
1 Assemblée Nationale, Op Cit, p
374
2 Camille FOULQUIE, les programmes de DDR,
Repenser la Réintégration dans une perspective de
développement, Master 2, Quinventé , Paris I Panthéon
Sorbonne, p 22
3 Rapport, le département des OMP, les
pratiques des DDR de « deuxième génération »
dans les opération de paix, une contribution au discussion,New
York, ONU, 2010, p 12-15
moyens. L'utilisation de DDRRR volontaire ne sera pas
aussi efficace car la plus part de chefs de ces groupes sont recherchés
par les justices de leurs pays ou la justice internationale par
conséquent il y hésitation de se présenter au centre
d'application du processus et aussi il faut la volonté de leurs pays
pour accueillir les anciens rebelles que de la communauté
internationale.1
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