La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC( Télécharger le fichier original )par Eric KALONZO KALUBI Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007 |
§4. Le Développement socio-économiqueComme nous l'avons évoqué tout haut, que sans la paix et la sécurité, il est impossible de mettre en oeuvre le programme de reconstruction et de redressement économique et social. De même, le mieux être social des populations dépend de la stabilisation et de la relance économique. En outre, l'amélioration des conditions sociales des populations est le gage de la pérennité de la paix et de la sécurité, par la réduction des foyers de tension et des prédispositions à la délinquance, à la violence et aux conflits armés. Sans stabilité économique forte et soutenue, génératrice des richesses et de ressources financières accrues pour le trésor public, la RDC ne pourra atteindre le développement économique au vrai sens du terme. C'est dans ce but que la Gouvernement s'engage à assurer une croissance économique robuste par le maintien d'un cadre et des politiques macroéconomiques stables et la poursuite des réformes économiques et structurelles. En terme quantitatifs, les objectifs se traduisent pour la période 2006-2008 comme suit77(*) : - Une croissance soutenue de la production qui se situera en moyenne à 7,7% grâce à un afflux de financement extérieur pour les projets ; - Un taux d'inflation moyen de 6,5% grâce à des politiques budgétaires et monétaire prudente. La RDC sort d'un conflit des grands lacs dans lequel ont été impliqués 7 pays étrangers. Depuis le retour de la paix et la fin de la transition, l'intégration régionale est désormais définie comme une priorité Gouvernementale. C'est ainsi donc, dans le cadre de la diplomatie, la RDC s'en sert comme une nécessité en vue de faciliter l'investissement étranger et la gestion durable des ressources naturelles pour un retour de la croissance à travers l'influence que peut avoir le RDC en Afrique. A cet effet la RDC s'est inscrit dans le dispositif de coopération et d'intégration régionale de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et attend bénéficier de grands projets facilitant le désenclavement du pays. Depuis 2005, la Commission Forêt d'Afrique Centrale (COMIFAC) oeuvre pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers des forêts du bassin du Congo, la RDC qui représente 50% du deuxième bloc forestier tropical mondial est au coeur du plan de convergence adopté par les pays membres. Sur le plan économique, l'intensification des échanges entre la RDC et la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) ne peut être que globalement bénéfique. L'ancrage de la RDC à la CEMAC dans les négociations APE impose une politique plus active pour encourager le dialogue entre le secrétariat de la CEMAC et la RDC, notamment sur la mise en place d'une zone de libre-échange. Depuis 2003, la volonté politique de la RDC d'adhérer à l'Organisation pour Harmonisation en Afrique du droit des Afriques (OHADA) a été manifesté au plus haut niveau de l'Etat. Pour la RDC l'enjeu du processus qui devrait aboutir en 2007 réside dans la reconquête de la confiance des investisseurs et, plus généralement, des milieux d'Affaires78(*). Pays charnière à la frontière de l'Afrique australe ; au niveau de la SADEC (Southern African Development Community), la RDC entend explorer d'autre voies d'intégration, comme la politique régionale d'exploitation du barrage d'Inga. Dans les années à venir, la RDC devrait, également, se déterminer par rapport au Common Market for Estern and Southern Africa (COMESA)79(*). * 77 Programme du gouvernement (2007-2011), op. Cit., p.43 * 78 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., pp.5-6 * 79 Idem, p.6 |
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