La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC( Télécharger le fichier original )par Eric KALONZO KALUBI Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007 |
§2. La SécuritéDans un rapport de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, il est d'ailleurs rappelé « qu'il n'y a pas de développement sans sécurité, il n'y a pas de sécurité sans développement... ». Cela signifie notamment que le mouvement entrepris dès les années 1950 pour relier paix, sécurité et développement devient une préoccupation majeure dans le monde. C'est aussi l'élément central des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés pour 201566(*). Suite à ce constat, il est important est opportun pour la RDC qui a longtemps vécu des périodes d'insécurité et qui s'emble aujourd'hui pouvoir entrer dans une phase de stabilité et de reconstruction post-conflit, de promouvoir l'axe prioritaire de la Sécurité dans les actions de sa diplomatie. Car s'il est important que la RDC ait une diplomatie dynamique pour la défense de ses intérêts, il est plus qu'important de disposer d'une armée dissuasive pour mettre notre pays à l'abri de l'insécurité récurrente et des attaques répétées. Face aux différents problèmes identifiés dans le domaine de la sécurité et qui menacent l'unité nationale, le Gouvernement s'engage à renforcer la stabilité politique, la sécurité et les institutions en vue de consolider les acquis des élections, la paix et l'unité Nationale67(*). Ayant conscience de l'enjeu important que revêt la RDC, c'est-à-dire celui d'être un pays à vocation de locomotive en Afrique, le Gouvernement Congolais cherche à accélérer les réformes des forces armées et développer leurs capacités défensives et offensives. De plus la situation d'insécurité qui secoue les régions de l'Est Congolais constitue une menace pour le progrès de la démocratie et pourrait entraver les efforts de la communauté internationale dans l'amélioration des conditions de vie quotidienne des Congolais. C'est dans cette optique que l'on peut distinguer sur le plan diplomatique, l'apport des différents partenaires bi et multilatéraux dans la réalisation du plan de réforme du secteur de sécurité en RDC. Il est notamment du cas du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui après les élections de 2006 a eu comme tâche principales de soutenir le Gouvernement dans le processus de réforme de la sécurité et prendre des initiatives pour la mise en oeuvre du programme de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pou les milices encore présent en Ituri (Nord-est) avec un budget de 4 millions de dollars us68(*). Dans ce cadre, la MONUC devra contribuer à assurer une formation de base à court terme, y compris dans le domaine des droits de l'homme, du droit international humanitaire, de la protection de l'enfant et de la prévention des violences sexuelles, à divers membres et à des unités des brigades intégrées des FARDC69(*). L'union européenne (UE) participe quant à elle depuis 2005 aux projets de réforme de la police et de l'armée en RDC, à travers ses missions d'appui et de conseil Eupol et Eusec70(*). La France a repris ses actions de coopération militaire avec la RDC depuis 2003, dans le cadre du DCP, elle envisage de poursuivre ses efforts dans ce domaine afin de participer de façon significative au processus en cours de restructuration des FARDC. Il convient de souligner que ce volet important de la réforme de sécurité est particulièrement déterminant pour la stabilité future et par conséquent pour le développement durable de la RDC71(*). La RDC sort d'une guerre régionale de près de cinq ans (1998-2003). L'armée et la police, constituées des éléments issu de différentes factions ex-belligérantes, sont en cours de restauration depuis 2004. Mettre en place une armée de l'excellence en privilégiant la qualité dans le recrutement, un contrôle rigoureux des effectifs à travers un recensement biométrique, la mise sur pied d'une force de réaction rapide capable d'assurer la relève de la MONUC, de sécuriser l'Est du pays et de réaliser des missions constitutionnelles dévolues à l'armée, ainsi qu'une force de couverture pour appuyer le reconstruction des infrastructures civiles et militaires. C'est ce qui ressort du condensé des recommandations faites à l'issu des assises de la table ronde sur la réforme de la sécurité organisée avec la participation des représentants de la Communauté internationale notamment de la MONUC, de la Belgique et de l'Afrique du sud, ainsi que plus d'une centaine d'expert de l'état-major général des FARDC, et de la police Nationale. Cela dans l'objectif d'avoir d'ici 2020 une armée efficace capable de défendre à tout moment l'intégrité du territoire Congolais. * 66 Mohamed Ibrahim, colloque international sur « la paix et développement dans le centre Est Africain : leçons perspectives », in appui aux objectifs du millénaire pour le développement fixé pour 2015, université de Djibouti, 23-25 février 2008, p.3 * 67 Programme du Gouvernement (2007-2011), février 2007, pp.37-38 * 68 http://www.un.int /drcongo/afp-news.htm, p.5 * 69 Agence Congolaise de Presse, bulletin n° BQ 1337, http://www.un.int /drcongo/archive/BQ-1337 htm * 70 http://www.africamission-mafr.org /journal/pac79.htm, p.2 * 71 Document Cadre de partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011), op. Cit., pp.12-13 |
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