CADRE EMPIRIQUE
Chapitre IV : SPÉCIFICATION DU MODÈLE
Comme nous l'avons annoncé précédemment,
nous spécifions un modèle qui se prête mieux à une
analyse VAR « structurel » dans le contexte de nos
économies et surtout dans des délais souhaitables. Il est
question ici de décrire ses éléments constitutifs, son
mode de fonctionnement et ses hypothèses sous jacentes.
IV.1. Choix du
système de variables et représentation de leur persistance
Il s'agit de déterminer quelles séries doivent
être observées pour identifier les impulsions structurelles
d'origine monétaire responsables de la dynamique de l'activité
réelle. Une question importante à ce stade porte sur le
degré de persistance de cette dynamique : quelles séries
sont intégrées, éventuellement cointégrées,
ou au contraire stationnaires autour d'une tendance déterministe.
IV.1.1. Spécification
théorique
Dans son ouvrage sur la politique monétaire, Artus
(2001) souligne qu'une modélisation réaliste, en temps continu,
correspondant au fonctionnement effectif de la politique monétaire
serait la suivante :
où Log(PIBréel) ; Log(PIBpotentiel) ; taux d'intérêt nominal ; Log(niveau général des prix) ; taux d'inflation ; accélération du niveau général des
prix ou encore déflateur de la consommation des
ménages; des paramètres positifs.
Le modèle s'interprète sommairement comme
suit :
ü la demande de biens (y) décroît
avec le taux d'intérêt réel (), il s'agit d'une courbe IS ou d'une courbe de demande globale
(AD) ;
ü l'inflation varie avec l'excès de demande de
biens () (en vertu de la loi d'Okun, cette équation
s'interprèterait comme une courbe de Phillips) ;
ü le taux d'intérêt nominal suit une
règle de formation qui le fait dépendre de l'inflation (ceci vise
à éviter des taux d'intérêt négatifs et
éventuellement des trappes à liquidité).
Pour que la dynamique de l'inflation soit stable dans ce
modèle, ou plus précisément pour éviter des cas
d'hyperinflation dans ce modèle, comme c'est d'ailleurs le cas au
Cameroun où l'inflation n'a pas une dynamique explosive, il faudrait
qu'il y ait surindexation du taux d'intérêt sur l'inflation,
c'est-à-dire.
Cette spécification permet, de répondre à
la question du lien entre le taux d'intérêt et l'activité
économique réelle représentée ici par le PIB et le
niveau des prix.
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