III.2.2 Les radios privées
Les radios privées offrent de
nombreuses alternatives à la radio nationale RTNC. Le
premier avantage de ces radios est qu'elles offrent la possibilité
à de simples citoyens de s'exprimer sur des faits d'actualité. Le
paysage radiophonique congolais privé se compose donc : - des radios
communautaires, associatives, académiques et scolaires (non
commerciales) ; - des radios confessionnelles (dont la plupart sont des radios
dites « évangéliques » ou « messianiques »
liées à des Églises du Réveil) ;
· des radios privées commerciales ;
· d'une radio de la Mission de l'Organisation des
Nations Unies au Congo (MONUC), appelée Radio Okapi. S'y ajoutent les
radios internationales implantées en FM : Radio France Internationale
(RFI, présente dans six villes), Africa n°1, British Broadcasting
Corporation (BBC) et la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF)
- disponibles en FM à Kinshasa uniquement. Nous proposerons en annexe un
répertoire des radios fait en 2008 par Marie soleil.
Cette réalité nous amène à
remarque que la plus part des radios privées commerciales se trouvent
à Kinshasa et dans certains chefs lieux de provinces comme : Lubumbashi,
Mbuji-Mayi, et Kananga nous le trouvons de fois dans certaines villes dans des
provinces que nous venons de citer.
Les radios confessionnelle sont
majoritaires à Kinshasa où on un nombre
exagéré.
Elles sont essentiellement liées aux Églises du
Réveil et appartiennent généralement à des pasteurs
et des prédicateurs. Cependant, , « certaines chaînes de
radio protestantes, kimbanguistes, islamiques et des Églises du
Réveil sont bien équipées et ont une force d'influence
très significative sur les opinions et divers milieux de la RDC
»(1) Deux radios confessionnelles ont joué un rôle pionnier
dans le paysage radiophonique kinois : Radio Elikya (catholique :
créée en 1995, elle appartient à l'archidiocèse de
Kinshasa) et Radio Sango Malamu (protestante, mise sur pied en 2000).
Toutes deux dépassent le cadre de
l'évangélisation et jouent un rôle d'éducation et
d'informations citoyennes. « Certaines stations catholiques de province
(comme Radio Télévision Amani opérant depuis 1995 à
Kisangani, ou Radio Maria, créée en 2001 à Bukavu)
adoptent également
(1) Marie Soleil FRERE Op-cit, pg 21
cette approche »(1) Dans le réseau des
médias catholiques, et parfois dans certains réseaux protestants
et kimbanguistes, les radios sont encouragées A dépasser le
registre de la foi pour apporter un message de promotion de la
citoyenneté et du développement.
C'est une ouverture essentielle, parce que, lA où elles
sont seules dans leur localité, elles constituent une
référence incontournable pour les auditeurs. Parmi les radios
confessionnelles qui jouent ce rôle citoyen, on peut citer :
- Radio Tomisa (catholique) et Radio
Sango Malamu (protestante) A Kikwit
;
- RTDI (Radio Télévision du Diocèse
d'Idiofa) et Radio Embam (Frères Joséphites) A Idiofa Radio
Boboto (catholique) « A Isiro ; -Radio Moto A Butembo, Béni et
Oïcha (catholique) - Radio Sauti Ya Injili (protestante) A Goma ; - Radio
Sauti Ya Rehema
(protestante) et Radio Neno la Uzima (pentecôtiste)
à Bukavu ; - Radio Mwinda (du Diocèse de Mbandaka) ;
- Radio Canal de Vie, Radio Hosanna et RTIV (Radio
Télé Inter Viens et Vois) à Lubumbashi ; - RTIV (Radio
Télé Inter Viens et Vois), RTK (Radio Tangazeni Kristu), RTEDI
(Radio Télévision d'Evangélisation et de
Développement Intégral), RTPH (Radio Télévision
Pêcheur
d'Hommes) à Kisangani. La plupart de ces radios emploient
des bénévoles, recrutés parmi les fidèles des
Églises. Les radios confessionnelles sont censées être
apolitiques, mais plusieurs d'entre elles n'ont pas hésité
à se lancer dans la campagne électorale en 2006 pour soutenir
certains candidats » (1).
Constitue une avancée significative, car ces
dernières offrent une alternative aux médias nationaux en
fournissant une information de proximité
utile à la population dans son quotidien. Comme le
souligne un rapport du ministère français des Affaires
étrangères, le principal mérite de ces radios de province
« est d'avoir désenclavé des coins très
reculés du pays et de se poser en acteurs et partenaires du
développement économique et social.» (1)
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