II.3.3. Tableau comparatif
Reportage traditionnel
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Reportage proactif
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Cet `article écrit de manière
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Dans ce contre exemple qui est
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traditionnelle met en
exergue la violence, mettant en avant plan l'ethnicité.
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qualifié d'un reportage proactif ;
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On cite premièrement les
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Il répète à plusieurs fois les
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appartenances ethniques ;
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noms des ethnies et fonde
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malgré cela l'article ne le met
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toute la violence sur la
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pas autant en évidence par le
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distinction qu'il établie entre
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fait qu'il ne s'agit pas d'un conflit
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Yoho et Atu.
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purement ethnique mais plutôt d'une guerre des gangs
« des
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Malgré, qu'il décrit avec
détail le fait, nulle part
ailleurs il donne une
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narcotrafiquants ».
Et même si l'article parle des
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explication à toute cette
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identités ethniques, ne décrit
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violence.
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pas au moins les jeunes Atu et
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Yoho comme victime de dealer
|
Cet article traditionnel
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et d'une mauvaise condition
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commet une erreur de rendre compte de l'opinion du policier
comme s'il s'agissait d'un fait sans pour autant citer ne fut ce que le nom de
ce témoin
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sociale.
L'article reste focalisé dans la dénonciation
des causes, la recontextualisation dans un contexte plus général
des risques gangs trafiquants de drogue.
Il donne par ailleurs la parole au porte parole d'une
association du quartier en le nommant.
comme on peu le constater, la distinction s'avère nette
entre l'opinion de Mme Brown et le compte-rendu objectif des faits. Ici le
journaliste a fait un effort pour trouver un témoin
proposant des solutions constructive (1).
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A la lumière de ces données, nous devons le
comprendre que le journaliste pour la paix n'est pas facile. Ce dans cette
vision que « le rôle des médias doit être mené
dans le but de consolidation de
la paix » (1) En soit, il ne s'agit guère ici de
cacher les informations qui pourraient avoir des conséquences
négatives au vue du journaliste, mais bien plutôt de
procéder à une présentation différente de la
réalité. Le journaliste proactif dans l'exemple ci-haut
présenté n'a pas caché l'identité ethnique de
dealers, moins encore leurs crimes. Il ne peut s'agir là que d'un
journaliste scolaire prêtant son attention à établir une
distinction des faits et des opinions et à la recontextualisation.
Rien nous parait hors norme, dans une première vue et
pourtant l'impression générale diffère à la lecture
de ces deux articles et la réaction du vecteur sera différente
aussi selon qu'il aura à lire l'une ou l'autre version.
A la lecture du premier compte-rendu des vêtements, un
lecteur non averti de l'une des
(1) Ross HOWARD : Les médias et
consolidation de la paix : une table ronde, Institut pour les
médias, la politique et la société civile Londres,
Vancouver, 199 9, p33.
tribus pourrait se croire en présence d'un embryon de
guerre ethnique, au risque même d'attiser des tensions ethniques à
plus grande échelle, et qui pourraient par la suite se répercuter
dans la ville entière. Alors que, comme on peut le remarquer dans
l'article proactif. Même si le lecteur est lui-même de l'une des
ethnies, il va toute fois comprendre que cette guerre de gangs ne le concerne
pas étant donné qu'il ne s'agit autre que d'une guerre
narcotrafiquants, luttant pour le contrôle d'un quartier, il faut
également noter l'effort déployé par le journaliste
proactif de trouver dans la mesure du possible des voies de sortie de crises
qu'elles viennent de son propre chef ou de celui d'un des acteurs du
conflit.
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