§2-L'orientation actuelle des relations
internationales
La vie internationale de nos jours est marquée par
l'émancipation de la société civile. Les États et
les OIG ne sont plus les seuls à se presser sur la scène
internationale. De nombreux autres acteurs s'y expriment avec une
autorité parfois considérable. À coté des relations
interétatiques se développent des relations transnationales qui
échappent au contrôle des États. Le concept de
30 Selon J.J. ROCHE, la société
interétatique primitive est conséquence du
Traité de Westphalie
gouvernance mondiale, favorisée par une mondialisation
économique et soutenue par une opinion publique très active
militant pour la démocratie parlementaire, est en construction. L'essor
des flux et des réseaux transnationaux, le nouveau rôle des ONG et
des autres acteurs non étatiques rendent poreuses les
souverainetés et les frontières des États. On assiste donc
à une nouvelle approche des relations internationales, dominée
par le dogmatique de l'État de droit, plaçant l'Homme au centre
de ses préoccupations et qui se propose de saisir l'humanité dans
sa globalité. La gouvernance globale ne s'attache donc pas aux
solidarités politiques établies entre les États, mais aux
solidarités transnationales établies entre les individus. La
souveraineté étatique est fortement malmenée au point de
réduire la force juridique du sacro-saint principe de l' «
intégrité du territoire » au profit
désormais d'un « droit d'ingérence », voire
d'un « devoir d'assistance » aux populations en
difficulté. C'est ainsi qu'en cas de crise humanitaire ou
écologique, la communauté internationales s'arroge le droit, ou
se fait l'obligation de porter secours aux victimes, même face à
l'indifférence ou la réticence de l'État concerné.
Aussi l'État fait de plus en plus l'objet de sanctions ou se voit «
imposer » des comportements particuliers par le reste de la
communauté internationale. Et avec la survenue du DIE, les
solidarités de la société internationale s'en trouveront
renforcées.
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