REPUBLIQEU DU BENIN
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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE INTERNATIONAL DE
DUNKERQUE
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UNIVERSITE DU LITTORAL - CÔTE D'OPALE
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION D'INFORMATIQUE ET DES
SCIENCES
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CYCLE II
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MASTER II Option TRANSPORT ET LOGISTIQUE
Implication du Guichet Unique Portuaire dans la
facilitation des opérations d'enlèvement des marchandises :
cas de CAT-LOGISTICS BENIN
THEME
REALISE ET SOUTENU PAR :
Mariano GBEHA
SOUS LA DIRECTION DE :
Hadi-Laï LANDOU
Administrateur et Gestionnaire Maritimes
Directeur Général de la
Année académique : 2010-2011
COBENAM
La faculté n'entend donner aucune
approbation,
ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire.
Ces opinions doivent être
considérées comme propres
à leurs auteurs.
DEDICACE
Je dédie du fond du coeur ce travail
A
- l'Eternel qui m'a assisté dans tous mes
combats ;
- mon père Richard GBEHA et ma
mère Théodora GBEHA SOGLO pour les
prières que vous n'avez cessées d'adresser au Tout-Puissant en
vue du bonheur de vos enfants ;
- mon frère Angelo H. GBEHA, ceci est le
fruit des sacrifices et des efforts que tu n'as cessé de consentir pour
mon avenir ;
- Adonis M. GBEHA pour avoir donné une
nouvelle orientation à ma vie ;
qu'ils trouvent ici à travers ce modeste travail
l'expression de mes remerciements.
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements à :
- mon directeur de mémoire, monsieur
Hadi-laï LANDOU pour sa rigueur dans le suivi du travail
et ses précieux conseils prodigués;
- monsieur Hospice Angelo GBEHA PDG de
BECI-BTP, vous sans qui cette oeuvre ne pouvait être
réalisée ;
- Monsieur Frank ABALO, Directeur
Général de la société CAT-LOGISTICS BENIN.
- Monsieur Hilaire AZANDEGBE, Directeur
d'Exploitation de la société CAT-LOGISTICS BENIN
- Monsieur Paulin ATINMADJEGANGNI, Chef
Comptable de la société CAT-LOGISTICS BENIN
- Tous le personnel de la Société CAT-LOGISTICS
BENIN notamment M. Ludovic LODONOU, M. Etienne
KPATENON, Mme Félicité AGUEGUE,
M. Evariste K M KUNAKEY, Mme Carine COUAO
ZOTTI, M. ARNAUD ANIAMBOSSOU, M. ODULPHE PLACIDE
AVOCE, M. Antoine GUEDESSOU et tous ceux que j'ai
oublié
- mon cher ami, Auguste. DARBOUX, toi qui
m'avait apporté un soutien non négligeable pour la
réalisation de cette oeuvre ;
- tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué
à l'aboutissement de ce travail ;
Que cette occasion nous permette d'exprimer toute notre
reconnaissance à l'endroit de tous nos professeurs qui n'ont
aménagé aucun effort pour nous assurer une formation
complète.
Aux honorables présidents et membres de jury, vous avez
accepté sacrifier une partie de votre précieux temps pour nous
écouter et apprécier nos travaux, veuillez recevoir nos
remerciements
A tous ceux qui de près ou de loin ont consacré
une partie de leur temps à l'aboutissement de ce travail, nous disons
sincèrement merci.
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU N°1 : Fiche
signalétique (annexe 2)
TABLEAU N°2 : Force et
faiblesse des systèmes d'enlèvement
TABLEAU N°3 :
Répartition des données d'enquête par rapport à la
lenteur du GUPSeulement le debut et GPU en majuscules
TABLEAU N°4 :
Répartition des données d'enquête par rapport à
l'encombrement au port
TABLEAU N°5 :
Répartition des données d'enquête par rapport au frais
portuaire.
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES
ET ABREVIATIONS
CNCB : Conseil National des Chargeurs du
Bénin.
ACAD : Association des Commissionnaires
Agréés en Douane du Bénin.
ACAM : Association des Consignataires et
Agents Maritime du Bénin.
BAD : Bon A Enlever
BAE : Bon A Enlever.
BFU : Bordereau de Frais Unique
BSC : Bordereau de Suivi de la
Cargaison.
CAD : Commissionnaires
Agréés en Douane.
CCIB : Chambre de Commerce et
d'Industrie du Bénin
CNERTP : Centre National d'Essais et de
Recherche des Travaux Publics
COMAN : Compagnie de Manutention
DGDDI : Direction Générale
des Douanes et Droits Indirects,
GUP : Guichet Unique Portuaire
MAD : Magasin Aire de
Dédouanement.
PAC : Port Autonome de Cotonou.
RO-RO : Roll on - Roll off.
SEGUB: Société d'Exploitation
du Guichet Unique au Bénin
SMTC : Société de Manutention
de Terminal à Conteneurs de Cotonou.
SOBEMAP : Société
Béninoise des Manutentions Portuaires.
C.N.U.C.E.D :
Conférence des Nations-Unies pour le Commerce Et le
Développement.
OMI : Organisation Maritime
Internationale
UEMOA : Union Économique
Monétaire Ouest Africaine
SYDONIA : Système de
Données Informatisées en Afrique.
TRIE : Transit Inter-État.
CEDEAO : Communauté
Économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
DDU : Déclaration en Douane
Unique.
EDI : Échange des Données
Informatisées.
N° :
Numéro
% : Pourcentage
GLOSSAIRE
Acconage : Manutention
navire quai entrepôt.
Abordage : Manoeuvre
consistant à s'amarrer bord à bord avec un navire ou Collision
d'un navire.
Amarrage : Action de
s'amarrer ou Opération consistant à maintenir ou à retenir
un navire à Quai avec des amarres.
Amarres : Câbles
ou Cordages qui servent à retenir un navire à Quai ou à le
maintenir à un point fixe.
Appontement :
Plate-forme le long de laquelle un navire peut s'amarrer.
Arrimage : Chargement et
arrangement des marchandises dans les cales d'un navire.
Armateur : Celui qui
équipe et exploite un navire pour la navigation commerciale ; il
peut être propriétaire ou locataire
Armement : Ensemble du
matériel et du personnel nécessaire à la navigation d'un
bâtiment de mer
Armement tiers :
Transporteur, exploitant de navire dans ses opérations entre deux pays
dont il n'est pas compagnies maritimes nationales.
Barre : C'est une succession
de fortes lames de fond de mer qui déferlent à quelques distances
du rivage.
Cabotage : Navigation
à faible distance des côtes dans les limites fixées par les
règlements nationaux.
Cale : Espace d'un navire
destiné à recevoir la cargaison.
CAF (Incoterms):
Coût Assurance Fret (appelé CIF en anglais) Le vendeur choisit le
navire et paie le fret jusqu'au port convenu. Le chargement sur le navire lui
incombe ainsi que les formalités d'expédition. Il fournit une
assurance maritime contre le risque de perte ou de dommages aux marchandises.
C'est une assurance FAP (franc d'avarie particulière) sur 110 % de la
valeur. Le transfert des frais et risques se fait au moment où la
marchandise passe le bastingage du navire
Cargaison : Ensemble des
marchandises transportées par un navire, un camion ou un avion
Chargeur : Toute
personne qui apporte une marchandise en vue de son transport par mer ;
ça peut être le propriétaire de la marchandise ou son
représentant.
Cargaison : Ensemble de
marchandises et de produits transportés par un navire.
Cargo : Navire à vaste
cale destiné au transport de grandes quantités de
marchandises.
Communauté portuaire :
C'est en règle générale, l'association formelle de toutes
les organisations intervenant dans le transfert des marchandises et des
passagers par la zone portuaire.
Connaissement : Document qui
matérialise le contrat de transport maritime, appelé encore Bill
Of Landing, qui donne les caractéristiques et la
description détaillée des marchandises et qui sert de titre de
propriété des marchandises indiquées pour le
bénéficiaire. C'est aussi un reçu justificatif de
l'expédition, par mer, de marchandises données et
destinées à un propriétaire.
Conteneur : C'est un
pavé droit métallique dans lequel on charge les marchandises pour
des raisons de sécurité et d'économie d'espace.
Dépotage : Manutention
consistant à sortir des marchandises d'un conteneur.
Empotage : Manutention
consistant à mettre des marchandises dans un conteneur.
Entrepôt :
Bâtiment, emplacement servant d'abri, de lieu de dépôt pour
les marchandises pour lesquelles les droits de douane ne se sont pas encore
acquittés.
Fret : Prix de
rémunération payable pour le transport de marchandises par mer.
Il désigne aussi le prix de location ou d'utilisation d'un navire et la
cargaison elle-même.
Fret : Prix de
transport d'une marchandise ou marchandise transportée ou encore prix de
location du navire affrété.
Globalisation ou
mondialisation (de l'économie) : Fait
référence à un phénomène et processus sans
précédent dans l'histoire qui se traduit par une
interdépendance économique rapide et croissante des pays à
l'échelle planétaire, du fait du développement
considérable des échanges de biens et services et des mouvements
de capitaux, ainsi qu'en raison de la diffusion accélérée
de la technologie, en particulier dans le domaine des communications des
transports, de l'information et de l'automatisation. (Tiré du
« séminaire sur la Diplomatie béninoise face au
défi de la mondialisation » de Kerfalla Yansane, Cotonou 17 au
2à septembre 1998).
Manifeste : C'est un
récapitulatif de tous les connaissements de toutes les marchandises
embarquées de tous les ports d'escale.
Manutention :
Opération et moyens de déplacement de marchandises par des engins
appropriés, d'un navire vers un magasin en réception ou vice
versa.
Navire : Bâtiment
flottant de forme allongée destinée aux transports sur mer.
Pétrolier : C'est un
tanker spécialisé pour transporter des produits
pétroliers.
Pilotage : Opération
qui consiste pour les ports concernés à conduire les
opérations de manoeuvre à l'entrée et à la sortie
du port.
Plate-forme : Support plat de
dimension très variable, destiné à recevoir certains
matériels ou équipements.
Quai : Ouvrage composé
d'un ou de plusieurs face d'accostage de navire ainsi que d'un espace
d'opérations pour le transbordement ou le chargement et le
déchargement de marchandises.
Rade : C'est un espace
géographique aménagé en mer, où mouillent les
navires.
Remorquage : C'est le fait de
traîner les navires avec des engins de tirage pour un accostage dans de
meilleures conditions.
Soutage : Approvisionnement
d'un navire en combustible.
Superstructure :
Ensemble des parties d'une construction au-dessus du sol ou de manière
technique, c'est l'ensemble des édifices d'un Port, visibles en
surface.
Tanker : C'est un navire
citerne.
Terminal : Ensemble des
installations de port localisées sur un site excluant les eaux
navigables.
Tirant d'eau : C'est la
distance comprise entre le dessous de la quille au point le plus bas d'un
navire et le niveau de l'eau.
Transbordement : C`est le
changement des moyens de transport d'une cargaison ou d'un chargement.
Taux de fret : Montant
du prix de transport de la marchandise.
Tramping : Forme
d'armement mettant en jeu des tramps : l'activité du tramp
reflète en général la situation économique
mondiale.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
SECTION I : Cadre théorique
PARAGRAPHE I : Problématique, objectif et
hypothèses de recherche
PARAGRAPHE II : Revue de littérature
SECTION II :
Méthodologie de l'étude
PARAGRAPHE I : Méthodes empiriques
PARAGRAPHE II : Approches théoriques
retenues
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ET
DESCRIPTION DES PROCEDURES D'ENLEVEMENT
SECTION I : Cadre contextuel de
l'étude
PARAGRAPHE I : Présentation
Générale de la CAT-LOGISTICS BENIN
PARAGRAPHE II : Organisation et mécanisme de
fonctionnement de CAT-LOGISTICS BENIN
SECTION II : De la définition
et objectifs du GUP aux descriptions des procédures d'enlèvement
des marchandises selon l'ancien système et avec le Guichet Unique
portuaire.
PARAGRAPHE I : Définition et objectifs du
GUP
PARAGRAPHE II : Description des procédures
d'enlèvement des marchandises selon l'ancien système et
avec le Guichet Unique portuaire
CHAPITRE III : COLLECTE,
ANALYSE DES DONNEES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS POUR LA
FACILITATION DES OPERATIONS D'ENLEVEMENT
SECTION I : COLLECTE, ANALYSE DES
DONNEES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
PARAGRAPHE I : Collecte et analyse
des données
PARAGRAPHE II : Vérification
des hypothèses
SECTION II : L'application des
dispositions générales en matière de la facilitation et
du commerce et recommandations
PARAGRAPHE I : L'application des
dispositions générales en matière de la facilitation et
du commerce
PARAGRAPHE II : Recommandations et
conditions de mise en oeuvre
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION
La multiplication des déplacements de personnes et des
échanges de marchandises met en lumière l'importance du transport
dans la construction d'une économie nationale.
Les ports sont essentiellement des pourvoyeurs de services,
notamment pour les navires, les marchandises et les transports
intérieurs. Le degré de satisfaction obtenue en fonction des
normes préétablies donne la mesure du rendement du port. On peut
en déduire que le rendement diffère selon que les services sont
fournis pour les navires, les marchandises ou pour le transport
intérieur.
En raison de sa position géographique, le Bénin,
pays à façade maritime joue un rôle de transit grâce
à son port maritime : le Port de Cotonou.
Le Port de Cotonou constitue un précieux instrument de
développement économique. Pour continuer à jouer ce
rôle, il doit s'intégrer et s'adapter à la nouvelle
évolution de l'économie mondiale au risque de compromettre sa
survie et son développement. Face à cette réalité,
le Bénin se doit d'adapter ses structures portuaires aux
réalités technologiques et aux exigences du commerce
international afin de rendre plus performante sa chaîne des transports.
Cette performance ne sera atteinte que grâce à la
célérité des opérations à la
sécurité des marchandises et à la maîtrise des
coûts de passage portuaire...
Au Bénin, conscientes de ces réalités et
prenant la juste mesure des défis et des opportunités
liées à la globalisation et sous la pression de la concurrence
régionale, les autorités ont déployé des efforts
importants d'investissements en infrastructures et en équipements afin
que le Port de Cotonou puisse s'adapter aux nouvelles exigences du commerce
international.
Malheureusement, l'on constate que malgré les efforts
consentis pour garantir la compétitivité des opérations
d'enlèvement des marchandises, la maîtrise des coûts de
passage portuaire, le Port de Cotonou ne répond toujours pas aux
exigences logistiques et aux attentes des utilisateurs qui y interviennent.
C'est ainsi que le 11 octobre 2011, le souhait de l'Etat
Béninois de réorganiser structurellement le Port de Cotonou et de
le doter d'un Guichet Unique est devenu une réalité. En effet,
après les phases successives, à savoir: analyse du contexte
économique et douanier béninois et de la sous-région,
consultation des acteurs portuaires, développement des fonctions
spécifiques au système béninois, mise en oeuvre
associée à une phase pilote, plan de communication et
formation intensive des utilisateurs, les Autorités et la
société d'Economie Mixte SEGUB lancent officiellement ce nouvel
outil dédié à la facilitation du commerce extérieur
béninois : LE GUICHET UNIQUE PORTUAIRE (GUP).
Cette plateforme unique, dématérialisée
et interactive, est entièrement dédiée à la
facilitation du commerce et a pour particularité de proposer un service
de « sécurisation des recettes » des acteurs portuaires
majeurs du Bénin, publics aussi bien que du secteur parapublics.
Mais néanmoins, beaucoup d'obstacles ont
été constaté depuis la phase de se mise en application.
Par ailleurs, pour mieux apprécier les obstacles
liés à la facilitation des opérations portuaires au Port
de Cotonou, il convient d'identifier les points de blocage à la
fluidité du transport, la conduite efficiente des opérations
portuaires et proposer si possible, des solutions concrètes et
suffisamment opérationnelles pour améliorer significativement les
transactions portuaires.
Il nous paraît alors intéressant de nous
demander, en quoi consiste la performance du Guichet Unique Portuaire et
quelles en sont les variables explicatives, Sur quel facteur agir le plus
efficacement pour améliorer le rendement du Guichet Unique Portuaire?
Telles sont les questions auxquelles nous allons apporter des
réponses dans ce travail.
Nous nous attacherons dans un premier temps à
décrire et analyser le nouveau système d'enlèvement des
marchandises, en observer l'évolution ainsi que les causes des
problèmes que ce système laisse apparaitre. Dans une seconde
partie, nous nous concentrerons sur l'approche d'une nouvelle politique de
transport maritime, en cherchant à définir les solutions
plausibles pour la facilitation de l'enlèvement des marchandises au Port
de Cotonou.
CHAPITRE I :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Ce chapitre sera consacré dans un premier temps au
ciblage de la problématique et dans un second temps à la
méthodologie adoptée.
SECTION I : CADRE
THEORIQUE
Ici, il sera question de cibler la problématique et les
objectifs et ensuite d'élaborer les hypothèses de la
recherche.
PARAGRAPHE I :
Problématique, objectifs et hypothèses de la recherche
1-1-1-1PROBLEMATIQUE
Le mouvement physique des marchandises succède à
un mouvement d'informations et de formalités relatives à ces
marchandises et aux navires qui les transportent. Si l'une des parties
prenantes à savoir : le consignataire, le port, le CNCB, et la CCIB
ne reçoit pas au moment voulu l'information requise, les marchandises
sont bloquées ; les aires de stationnement et de stockage se
trouvent encombrées. Cet inconvénient est d'autant plus sensible
que le mouvement physique des marchandises s'accélère de plus en
plus avec les progrès et l'évolution des NTIC, alors que souvent
les procédures et les méthodes de transfert de l'information
restent désuètes et les matériels de traitement restent
vétustes et inchangé, avec un personnel vieillissant dont les
connaissances ne sont nullement actualisées.
En effet, aussi bien à l'entrée, à
l'intérieur qu'à la sortie du PAC, la non-maitrise des
procédures liées au PVI (Programme de Vérification des
Importation nouvelle génération) et au GUP fait obstacle à
la fluidité des opérations et des procédures portuaires.
Conséquence directe, on assiste à un renchérissement des
coûts et à l'augmentation des surcoûts liés à
tous les maillons de la chaîne.
La logistique informatique n'est pas encore au point aussi
bien au plan des procédures douanières (SYDONIA) appelé
à disparaitre au profit de l'interface du GUP. Elle ne réussit
pas encore à faire convenablement la transition, ce qui réduit
les avantages liés l'automaticité des procédures
liées à l'établissement de la déclaration. À
cela s'ajoute les difficultés de connexion avec le serveur de la douane
par les commissionnaires agréés en douane en vue de la validation
de leur déclaration. Cette difficulté de gestion de l'information
des flux physiques des marchandises par SYDONIA sert d'alibi à la douane
et à d'autres services pour imbriquer des contrôles dans les
magasins au débarquement, au chargement des camions et à la
sortie du Port dans la plupart des cas même après
délivrance du BAE.
Le Guichet Unique Portuaire censé simplifier les
formalités et les procédures et réduire significativement
les délais n'est unique que dans sa configuration théorique
géographique. Plusieurs blocages subsistent : lenteur dans
l'établissement et l'acheminement des factures par les diverses
Autorités et structures officielles concernées, la non maitrise
de l'opération par les usagers, manques d'informations et de
formations.
L'accès des camions au Port est conditionné
par l'achèvement complet des formalités par les
transitaires. Une fois les formalités achevées, l'accès se
trouve encore plus entravé car la capitainerie met du temps à
sortir la liste des camions destinés à rentrer pour charger ces
différents frets. Pire l'entrée au port est encombrée
en permanence et les parkings d'attente de camions qui sont trop
éloignés du Port ne sont pas fonctionnels. L'enceinte du port est
également encombrée par les camions chargés en attente de
passer au scanner.
La recherche des solutions à tous ces problèmes
constitue les champs d'application de la facilitation, qui a pour objet de
rationaliser la présentation et de coordonner la circulation des
informations de façon à ne pas retarder la circulation des
marchandises et à réduire les coûts accessoires qui
grèvent celles-ci.
Ces problèmes identifiés nous paraissent
très importants car ils mettent en évidence les insuffisances
dont souffre la chaîne logistique portuaire béninoise par les
entreprises portuaires en général, et par CAT-LOGISTICS BENIN en
particulier. Par conséquent, nous nous posons la question de savoir
comment on peut contribuer à une amélioration des
opérations logistique portuaire en vue d'obtenir une chaine logistique
plus compétitive.
En effet, avec la mondialisation du commerce international,
les besoins en solutions logistiques ont fait prendre conscience aux
décideurs de l'enjeu stratégique d'une logistique performante
comme moteur de compétitivité pour l'entreprise. La logistique
portuaire est devenue un vecteur essentiel de développement
économique. Du coup les ports, symboles des échanges
intercontinentaux et lieux de rupture de charge, s'imposent en tant que sites
incontournables dans les échanges.
Mais il est aisé de constater que, malgré les
multiples reformes intervenues dans le secteur portuaire, CAT-LOGISTICS BENIN,
comme bon nombre de sociétés de transit, se trouve toujours
confrontée à des difficultés relatives au passage des
marchandises.
Cette situation devient alors très préoccupante.
N'est-il pas impérieux de chercher des solutions rationnelles à
ces divers obstacles ? Quelles sont alors les perspectives pour la
facilitation des opérations d'enlèvement des marchandises par le
système de Guichet Unique ?
Ces diverses questions expliquent le choix de notre
thème intitulé : « IMPLICATION DU GUICHET
UNIQUE PORTUAIRE DANS LA FACILITATION DES OPERATIONS D'ENLEVEMENT DES
MARCHANDISES AU PORT DE COTONOU : CAS DE CAT-LOGISTICS
BENIN »
1-1-1-2 Objectifs
L'objectif général de notre étude sera
donc de rationaliser la présentation et de coordonner la circulation
des informations de façon à ne pas retarder la circulation des
marchandises et à réduire les coûts accessoires qui
grèvent celles-ci. De façon spécifique, il
s'agira :
· d'étudier le nouveau système
d'enlèvement des marchandises, le Guichet Unique Portuaire pour parvenir
à une simplification des opérations d'enlèvement et une
intégration des différents intérêts en jeu.
· d'identifier les points de blocage à la
fluidité et à la conduite efficiente des opérations
portuaires.
1-1-1-3 Hypothèses
De ce qui précède les hypothèses
suivantes peuvent être posées :
H1 : Lenteur dans l'établissement
des factures par les diverses structures officielles concernées explique
la lenteur de l'opération d'enlèvement par le Guichet Unique
Portuaire
H2 : l'insuffisance de parcs de
stationnement et la gestion inadéquate des mouvements des camions gros
porteurs expliquent l'encombrement du domaine portuaire.
H3 : Le coût élevé
des transactions est dû à la pratique des faux frais et des
nombreuses taxes à payer.
PARAGRAPHE II : Revue de
littérature
La revue de littérature permet dans le cadre de toute
recherche, de s'assurer au préalable de l'état des connaissances
acquises sur les problèmes identifiés.
En
fonction des différents points de la problématique choisie, nous
présenterons la revue de littérature afférente ; ce qui
nous permettra par la suite de retenir une approche théorique
adaptée à la situation mise en cause.
Le but
est de présenter les apports antérieurs de la résolution
du problème général et des problèmes
spécifiques évoqués à savoir :
- La
lourdeur dans les formalités de passage des marchandises ;
- La
congestion du domaine portuaire ;
- Le
coût élevé des transactions.
Notre
revue s'articulera autour de deux principaux thèmes : la
compétitivité portuaire et la qualité de
service.
1-1-2-1- La compétitivité portuaire
Selon
L. BAUDEZ, le port est le point d'arrivée et de départ du
transport maritime ; équipé et organisé pour assurer
le transbordement des voyageurs et des marchandises puis pour remplir les
fonctions commerciales qui en résultent.
Alors,
une place portuaire est une entité géographique et
économique portant un nom spécifique, situé en bordure de
mer, d'un fleuve ou d'un lac, accueillant les navires et où s'effectue
le transfert des marchandises et des passagers, du mode de transport aquatique
à un mode terrestre.
Compte
tenu de son importance dans l'économie des pays, il s'avère
nécessaire qu'il soit compétitif.
Pour R. WHITLEY et D. HESSAN, être toujours
compétitif, c'est se consacrer à ce que l'on fait de mieux,
trouver comment faire partie des meilleurs. Il appartient aux dirigeants de
découvrir quels sont exactement les produits ou les services qui ont le
plus de valeur pour les clients et ceux qu'ils peuvent leur fournir aussi bien
ou mieux que les meilleures entreprises du monde. Cette connaissance est
susceptible de tout révolutionner dans une entreprise. Elle peut
être le point de départ d'un redressement et d'une croissance
accélérée.
Quand
on compare les pays africains aux autres pays en développement
d'Amérique Latine et d'Asie, on constate que nombreux sont les facteurs
qui limitent la compétitivité des économies africaines sur
le marché international et que le secteur des transports est
certainement un des problèmes majeurs lors de l'acheminement des
marchandises.
Les
importateurs et les exportateurs africains font, en effet, face à des
coûts de transport maritime les plus élevés. Selon une
étude réalisée dans la revue d'information de
l'Association Panafricaine de Coopération Portuaire (APCP) de
décembre 2005, le taux de fret moyen est de 47% plus élevé
que celui des autres pays en développement et plus de deux fois
supérieur au taux des pays développés qui est
estimé à 5,21%. Les plus touchés par les coûts
exorbitants de transport sont les pays enclavés que compte le continent.
Ces surcoûts pèsent lourdement sur la compétitivité
des pays et sont le résultat de l'existence d'une longue attente, d'une
faible productivité ainsi que de l'inadéquation et de
l'inefficacité des services rendus.
Face
à ce problème de la faible compétitivité,
l'amélioration de la qualité de services portuaires est souvent
citée comme axe prioritaire d'actions dans les plans de
développement portuaire. La raison essentielle est de rapprocher le port
de ses clients qui sont les importateurs et exportateurs, pour les
fidéliser et ainsi les empêcher de se tourner vers les places
portuaires concurrentes.
1-1-2-2- La qualité
de service
Différents auteurs ont abordé le sujet relatif
à la qualité de service. Les plus généralement
cités sont D. TIXIER, H. MARTHE, et J. COLIN. Ils l'abordent comme un
facteur de compétitivité. Ils affirment que la notion de
« service offert au consommateur » apparaît dans
certains cas comme l'élément qui structure véritablement
la politique logistique. L'option qui consiste à rechercher un niveau
très élevé de performance, voire le niveau le plus
élevé possible dans la définition de l'offre, peut
représenter l'objectif même de la stratégie logistique.
La qualité de service rime avec la satisfaction du
client et c'est de la satisfaction que découle la fidélisation.
La survie, la croissance et la rentabilité d'une entreprise
dépendent non seulement de son aptitude à conquérir de
nouveaux clients mais aussi de son aptitude à les conserver
c'est-à-dire à les fidéliser. Elle est également
une réelle opportunité en termes de profit futur car il existe
des liens étroits entre la satisfaction des clients et la
rentabilité de l'entreprise.
En effet, d'après COYNE (1989), la satisfaction a des
rendements croissants sur la part de marché d'une entreprise donc une
source de croissance durable pour les entreprises. Au demeurant, la non
qualité fait fuir la clientèle et concourt à la perte des
parts de marché. Selon Frederick REICHELD, un des meilleurs
spécialistes de la fidélisation, la fidélité des
clients, des employés et des actionnaires de l'entreprise est la cause
principale de leur succès ou de leur échec, et cette
thèse, tout au moins en ce qui concerne les clients de l'entreprise, est
désormais largement répandue parmi les gens de marketing.
Les clients fidèles d'une entreprise sont pour elle un
gage de stabilité. En effet, du fait de leur attachement à
l'entreprise (ou à la marque), les clients fidèles sont
relativement peu sensibles aux sollicitations et aux offres promotionnelles des
concurrents. Ils sont également moins enclins que les clients
récents ou occasionnels à abandonner leur marque en cas de
crises. Ils sont la source d'un « bouche à oreille »
positif et deviennent ainsi pour l'entreprise des recruteurs très
efficaces parce que désintéressés et crédibles.
1-1-2-3 L'enjeu de la facilitation
Il consiste à :
- inscrire dans le même circuit les phases de la
transaction commerciale et les interventions (contrôles, visas) des
administrations afin d'éviter d'interrompre le processus ;
- réutiliser les informations commerciales, comme
telles, c'est-à-dire le type et la représentation des
données dans les formulaires administratifs.
La normalisation documentaire est le point de passage
obligé de la facilitation. Les principes de la normalisation
documentaire sont :
- tenir compte du fait que les documents et formulaires
s'enchaînent
(Tant dans la conception que dans l'exploitation) ;
- rendre compatibles l'affichage et la communication des
données quel que soit le support de transmission (Cd-rom, DVD, Message
EDI) ;
- permettre de passer sans difficulté de
l'environnement numérique à celui des supports physiques (dont le
papier) et vice versa.
Pour Bernard STOVEN, Expert en facilitations des
procédures du commerce et du transport, la facilitation :
- vise à réduire les coûts et les
délais relatifs à l'exécution des transactions
commerciales et des opérations logistiques qui s'y rapportent ;
- s'exprime au travers de recommandations en direction des
Autorités et des Opérateurs, par exemple « la
Convention FAL sur la Facilitation du trafic maritime international »
de l'OMI ;
- fait l'objet d'une concertation à l'échelle
universelle au sein des Nations Unies.
Les méthodes préconisées par la
facilitation reposent essentiellement sur une :
- rationalisation des procédures et pratiques ;
- harmonisation des facilités ;
- normalisation du traitement et des échanges
d'informations.
Ces méthodes reposent aussi sur une utilisation
massive, mais intelligente et coordonnée des technologies de
l'information et de la communication.
Bernard STOVEN distingue deux démarches à
savoir :
La démarche participative qui concerne les
administrations et les services publics (souvent peu préparés et
mal payés). Elle implique aussi les opérateurs privés,
quel que soit leur rôle respectif et leur taille.
Quant à la démarche englobant, elle couvre
toutes les étapes de la transaction commerciale, logistique, et
financière et s'inscrit dans le cadre de la mondialisation.
Michel WEIZMANN, a mis l'accent sur les avantages des
modèles normalisés de l'OMI.
A l'arrivée et au départ, il y aura un
système rapide et normalisé des formalités
douanières ; des documents faciles à remplir avant
l'arrivée permettent d'éliminer les retards et
d'accélérer la rotation. Une réduction importante des
formalités pour les passagers entraînerait une réduction de
l'affluence sur les quais. La reproduction facile engendre la réduction
des besoins de classement.
De façon générale, indépendamment
du facteur humain qui intervient de manière transversale presqu'à
toutes les étapes du circuit de la chaîne, les problèmes
majeurs de la facilitation des opérations portuaires portent sur trois
facteurs principaux à savoir les procédures qui sont
imposées par les différents services ou administrations et
caractérisées par un manque de transparence et de
visibilité, les obstacles relatifs aux infrastructures et enfin ceux
liés à l'organisation.
1-1-2-4 Problèmes liés à
l'encombrement du port
Michael Daunt a abordé le sujet de
l'exiguïté du parc à conteneurs dans « Manuel de
gestion portuaire ».
Les terminaux à conteneurs sont équipés
d'un centre de groupage-dégroupage de marchandises mais les dimensions
dépendent de la part du trafic qui se fait quai à quai. Ce centre
est constitué par un hangar souvent équipé de quais hauts
permettant de recevoir d'un côté une voie ferrée et de
l'autre des camions ou des châssis porte-conteneurs. Les longueurs de
postes à quai sont, en général, fonction des
caractéristiques des navires, des méthodes de manutention et
d'exploitation portuaire.
Les valeurs suivantes peuvent fournir des indications ou des
chiffres comparatifs concernant les longueurs des postes à
quai :
a) Navires pour marchandises diverses : longueur de
navire, 160m ; longueur correspondante du poste à quai,
180m ;
b) Navires porte-conteneurs : longueur de navire, 240 ou
280m ; longueur correspondante du poste à quai, 260 et
300m ;
c) Navires pour marchandises en vrac : longueur de
navire, 160 et 210m ; longueur du poste à quai ; 180 et
230m
d) Navires pour bois en grume : longueur de navire,
160m ; longueur de poste à quai, 180m ;
e) Pétroliers : longueurs du navire, 180m ;
longueur du poste à quai, 200m ;
f) La distance de sécurité entre deux navires
à quai est normalement de 20mètres.
Les grands terminaux pour navires porte-conteneurs doivent
pouvoir opérer le navire le plus vite possible c'est-à-dire qu'il
faut :
a) faire en sorte que les navires n'aient pas à
attendre un poste à quai et puissent y accéder
rapidement ;
b) pouvoir assurer la manutention des navires porte-conteneurs
en continu jour et nuit tout au long de l'année ;
c) disposer de vastes zones de stockage dotées d'une
excellente desserte routière et ferroviaire.
Le choix de l'implantation d'un terminal à
conteneurs est fonction de plusieurs éléments
a) le plus grand navire susceptible d'être reçu
détermine le tirant d'eau dont il faut disposer dans le chenal
d'accès et à poste ;
b) le volume de trafic envisagé intervient pour
définir les longueurs de quai nécessaires et les besoins en
terre-plein. L'importance des superficies de stockage pour les conteneurs
empêche souvent la reconversion des postes classiques trop exigus en
postes à conteneurs ;
c) les possibilités d'acheminement terrestre et le
trafic conditionnent l'importance des accès routier et ferroviaire
d) les conditions physiques influent également sur le
choix de l'implantation. On recherchera une bonne protection vis-à-vis
des vents dominants, car les navires présentent un fardage important, et
vis-à-vis de l'agitation, car la manutention des conteneurs
nécessitent un positionnement précis. La qualité du sol
intervient également car les charges verticales sont plus importantes
que pour un quai classique.
Il est souhaitable de rechercher une implantation qui ne
conduise pas à un trop long trajet pour le navire entre l'entrée
du port et le terminal.
Il est important de toujours rechercher un site qui permette
de réserver l'avenir tant en ce qui concerne l'accroissement de la
taille des navires que l'augmentation des superficies de terre-pleins et du
trafic conteneur
La contribution sur le problème relatif à
l'exiguïté et l'étroitesse du parc à conteneurs peut
être aussi de réduire ou d'éviter l'encombrement, de ce
fait il faut porter une attention particulière aux installations pour
assurer le trafic dans de bonnes conditions. Nous pouvons citer :
- Créer un comité d'administrateurs et
d'usagers qui détermine les mesures nécessaires et veiller
à leur exécution ;
- Désigner un ou deux fonctionnaires portuaires
pour rechercher en permanence des améliorations ;
- Adopter des mesures pour augmenter la
productivité du poste d'accostage, notamment heures de travail plus
nombreuses et emploi d'allège ;
- Consulter les armateurs ou leurs agents sur les
mesures d'adaptation de leurs services à une meilleure efficacité
portuaire,
- Adopter des mesures qui obligent à enlever
promptement les marchandises entreposées ;
- Encourager la rationalisation du trafic ;
- Elaborer un plan directeur de suivi ;
- Etablir des contacts avec d'autres ports,
doublés de consultations aux divers échelons du personnel ;
- Intégrer les plans de développement
portuaire dans la prévision commerciale et l'aménagement des
transports intérieurs ;
- Donner priorité aux ports dans l'affectation
d'investissements et de bons administrateurs ;
Le volume du trafic envisagé intervient pour
définir les besoins en terre-pleins. L'importance des superficies de
stockage pour les conteneurs empêche souvent la reconversion des postes
classiques trop exigus en poste à conteneurs. Les conditions physiques
influent également sur le choix de l'implantation. On recherchera une
bonne protection vis-à-vis des vents dominants et vis-à-vis de
l'agitation car la manutention des conteneurs nécessite un
positionnement précis.
SECTION II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
La méthode de recherche que nous avons adoptée
est subdivisée en deux (02) parties : les méthodes
empiriques et les approches théoriques.
PARAGRAPHE 1 :
Méthodes empiriques
Dans ce volet, nous présenterons par étape la
méthode d'enquête envisagée.
Ainsi, nous avons:
· fixé les objectifs de l'enquête ;
· identifié le cadre de l'enquête et la
population mère ;
· repéré les données à
mobiliser ;
· élaborer une technique d'enquête;
· retenu les méthodes de dépouillement et
de présentation ;
· présenté les conditions de
réalisation de l'enquête.
1-2-1-1 Objectifs et hypothèses
Ce serait mieux, mais c'est relatif...
de la collecte des données
Notre enquête a pour objectif la mobilisation des
données nécessaires à la vérification des
hypothèses précédemment formulées. Ainsi, nous
allons essayer de vérifier de manière spécifique si:
· la lenteur dans l'établissement des factures par
les diverses Autorités et structures officielles concernées
explique la lenteur de l'opération d'enlèvement par le
Guichet Unique Portuaire.
· l'insuffisance de parcs de stationnement et la gestion
inadéquate des mouvements des camions gros porteurs expliquent
l'encombrement du domaine portuaire.
· Le coût élevé des transactions est
dû à la pratique des faux frais et des nombreuses taxes à
payer.
1-2-1-2 Cadre de l'enquête
Nous avons choisi comme cadre de la réalisation de nos
enquêtes, la ville de Cotonou. Cette ville est choisie compte
tenue :
- de l'implantation du siège de la
société ;
- du fait qu'elle abrite le Port et que toutes les
activités afférentes s'y déroulent ;
- de la forte concentration de la population ;
- du temps et des moyens limités dont nous disposons.
1-2-1-3 Nature de l'enquête
La vérification des hypothèses que nous avons
formulées nous a obligés à effectuer deux (02) types
d'enquêtes : une enquête interne à caractère
qualitatif réalisée à l'endroit du personnel de
CAT-LOGISTICS BENIN à partir d'un guide d'entretien (cf. annexe
n°1) et une autre externe à caractère
La fiche d'enquète utilisée est aussi à
caractère qualitatif puisqu'il sagit de réponses
cochées..pas de chiffres relevés auprès de chaque
enquèté
qualitatif réalisée auprès des
intervenants de la chaîne portuaire.
Compte tenu des caractéristiques de la population
mère, cette deuxième enquête est faite par sondage,
à partir d'un questionnaire à l'attention des utilisateurs du
secteur portuaire.
1-2-1-4 De l'échantillonnage aux outils de
présentation des données.
- Echantillonnage
L'échantillon de notre étude a été
choisi compte tenu des objectifs que nous nous sommes fixés et surtout
compte tenu des contraintes auxquelles nous sommes soumis (temps, moyens
financiers et matériels limités). A cet effet nous avons choisi
de limiter la taille de notre échantillon à cent (100) personnels
opérant dans ce secteur. Cet échantillon est réparti comme
suit :
§ Cinquante (50) agents de transit ;
§ Trente (20) agents de consignation ;
§ Trois (03) manutentionnaires ;
§ Vingt-sept (27) transporteurs routiers.
- centre d'intérêt du questionnaire
Pour vérifier que le questionnaire d'enquête est
facilement accessible à tous les enquêtés et que son
administration ne posera pas d'importants problèmes de
compréhension, il a été testé auprès de
quelques dirigeants ou responsables de CAT-LOGISTICS BENIN.
Les remarques, les conseils suggérés par ces
responsables de CAT-LOGISTICS BENIN sont pris en considération pour
l'élaboration de la version finale de l'instrument qui a
été envoyé à l'échantillon.
Les différentes questions qui ont fait l'objet de
l'enquête interne et externe permettront de collecter des informations
susceptibles de nous aider à :
- identifier les véritables causes de la lourdeur dans
les formalités de passage des marchandises ;
- cerner les raisons qui sous-tendent la congestion du domaine
portuaire ;
- identifier les réelles causes qui se trouvent
à la base des coûts élevés des transactions.
- identifier les causes de la lenteur des opérations
d'enlèvement avec le système du Guichet Unique
§ Technique de dépouillement
Les données recueillies à l'aide d'une
enquête par questionnaire n'ont pas de signification en
elles-mêmes. Elles ne peuvent servir qu'après un traitement qui
permet de faire une bonne analyse des données en vue de répondre
de façon précise aux différentes questions
soulevées par ce travail.
Le traitement des données consiste à mettre sous
forme exploitable les données recueillies au cours de l'enquête
afin de faciliter l'analyse des résultats et la vérification des
hypothèses de recherche.
Plusieurs étapes ont été
nécessaires pour aboutir aux données exploitables :
Après avoir recueilli les 100 questionnaires
régulièrement remplis, nous avons procédé à
un contrôle systématique des informations collectées et
à la numérotation des questionnaires. Cette étape nous a
permis d'éliminer les questionnaires incohérents.
Seize questionnaires se révèlent
incohérents et ont été éliminés à un
taux de 16%. Finalement, 84 questionnaires sont retenus pour l'analyse.
§ Outils statistiques de présentation des
données
Les données des 84 questionnaires retenus sont saisies
sur micro-ordinateur à partir du logiciel SPSS (Statistical
Package for Social Sciences). Il faut souligner que c'est l'un des
plus connus et des plus disponibles dans le milieu des chercheurs.
Nous signalons que les réponses aux questions pour
lesquelles nous avons utilisé la méthode par analyse de variance
(ANOVA) ont été recodées pour des analyses statistiques.
PARAGRAPHE 2 : Approches
théoriques retenues
La dimension théorique vise à déterminer
les outils de vérification des hypothèses afin de
déterminer les causes réelles se trouvant à la base de ces
problèmes.
1-2-2-1 Choix théorique lié au
problème de la lenteur des opérations des marchandises
§ Présentation de la théorie
retenue
Pour la réflexion sur ce problème, nous allons
retenir la théorie de L. BAUDEZ, selon laquelle le port est le point
d'arrivée et de départ du transport maritime équipé
et organisé pour assurer le transbordement des voyageurs et des
marchandises puis pour remplir les fonctions commerciales qui en
résultent.
§ Seuil de décision pour la vérification
liée au problème de lenteur des opérations
d'enlèvement
La question concernée par ce problème est
libellée comme suit :
Pensez-vous que le système Guichet Unique
Portuaire d'enlèvement des marchandises instauré par le SEGUB est
plus lent que l'ancien système ?
Oui Non
Si oui, quelle sont selon vous les causes
réelles ?
- Lenteur dans l'établissement des factures par les
diverses Autorités et structures officielles concernées ;
- l'augmentation du trafic des marchandises ;
- parce que le Guichet Unique Portuaire est récemment
instauré
- Autres raisons à préciser
Vu l'importance de ce problème, nous pensons le
résoudre par une analyse statistique (comparaison de moyennes) au seuil
de 5%
1-2-2-2 Choix théorique lié aux opinions
des personnels sur l'encombrement de l'espace portuaire
§ Présentation de la théorie
retenue
Pour la réflexion sur ce problème, nous
retiendrons la théorie de Michael Daunt dans « Manuel
de gestion portuaire » selon laquelle les terminaux à
conteneurs doivent être équipés d'un centre de
groupage-dégroupage de marchandises mais les dimensions dépendent
de la part du trafic qui se fait quai à quai. Ce centre est
constitué par un hangar souvent équipé de quais hauts
permettant de recevoir d'un côté une voie ferrée et de
l'autre des camions ou des châssis porte-conteneurs. Les longueurs de
postes à quai sont, en général, fonction des
caractéristiques des navires, des méthodes de manutention et
d'exploitation portuaire.
§ Seuil de décision pour la vérification
liée au problème d'encombrement du Port.
La question concernée par ce problème est
libellée comme suit :
Malgré les réformes intervenues au
niveau de la chaîne portuaire,, constatez-vous toujours un encombrement
dans l'enceinte portuaire ?
Oui
Non
Qu'est- ce qui peut être
à l'origine de cet encombrement ?
- Insuffisance de parc de stationnement pour les camions
- Gestion inadéquate des mouvements des camions gros
porteurs
- Manque d'espace dans l'enceinte portuaire
- Autres raisons à préciser
Le caractère crucial de ce problème sera
résolu par une analyse statistique (comparaison de moyennes) au seuil de
5%.
1-2-2-3 Choix théorique lié aux opinions
des personnels sur le coût élevé des transactions
§ Seuil de décision pour la vérification
liée au problème sur le coût élevé de
transactions
Pensez-vous que les coûts pratiqués par
le Port de Cotonou sont conformes aux prix officiels ?
Oui
Non
Qu'est-ce qui, selon vous peut être
également à l'origine de ce surcoût ?
- Usage de faux frais
- Multiplicités de taxes à payer
- Autres
Vu l'importance du problème, nous pensons le
résoudre en nous basant sur une analyse statistique (comparaison de
moyennes) au seuil de 5%.
CHAPITRE II
CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ET NECESSITE DE FACILITER
L'OPERATION D'ENLEVEMENT PAR LE GUP
SECTION I : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE
Dans cette section, nous analyserons l'organisation
générale de la société et son fonctionnement.
PARAGRAPHE 1 : Présentation Générale
de CAT-LOGISTCS BENIN
Il s'agit de faire une présentation
générale de la société et de l'environnement dans
lequel elle évolue.
2-1-1-1 HISTORIQUE
Créée le 07 Septembre 2007 avec un capital
exclusivement béninois d'un montant de 50.000.000 de francs CFA, qui a
connu une augmentation et fût porté à 100.000.000 F CFA
à la suite de sa transformation en SARL, la compagnie
d'Affrètement et de Transit (CAT-LOGISTICS BENIN) est une
société anonyme inscrite au registre de commerce B sous le
numéro : 3200800496215. A ses débuts, ne détenant pas
encore l'agrément, la compagnie passait par d'autres commissionnaires
agréées en douane pour l'établissement de ces
déclarations jusqu'en Avril 2009 ou elle a été
agréée.
CAT-LOGISTICS BENIN intervient dans les domaines
d'activités ci-après :
- Commissionnaire agréé en douane ;
- Affrètement.
CAT-LOGISTICS BENIN est une société
privée dont le siège se trouve à Cotonou plus
précisément dans le quartier Avlékété. C'est
dans ce cadre que se déroulent la plupart des activités de la
société. (Voir fiche signalétique en annexe N°2)
2-1-1-2 L'ENVIRONNEMENT DE CAT-LOGISTICS BENIN
Grâce à la libéralisation des
échanges soutenue par la mondialisation, CAT-LOGISTICS BENIN
évolue et se professionnalise dans le domaine du transit. Elle s'est
faite remarqué depuis quelques années grâce à son
savoir-faire et son professionnalisme et se positionne tant dans son
environnement national qu'international.
Elle diversifie ses activités, conciliant service et
qualité dans la sous-région notamment au Niger ou elle a
été certifiée NORME ISO 9001 version 2008, au Togo et au
Ghana.
Pour mener à toutes ces activités, CAT-LOGISTICS
BENIN s'appuie sur les prestations d'un personnel
expérimenté et des équipements appropriés.
CAT-LOGISTICS BENIN évolue aujourd'hui dans le même domaine avec
des sociétés nationales et multinationales, offrant les
mêmes services aussi diversifiés que ceux de CAT-LOGISTICS BENIN.
Elle se trouve ainsi fortement concurrencée.
Aujourd'hui, au même titre que d'autres
sociétés de transit, CAT-LOGISTICS BENIN se trouve
confrontée à d'épineux problèmes afférents
aux procédures d'enlèvement des marchandises au Port de Cotonou.
Une situation qui ne l'arrange guère et qui constitue une menace aussi
bien à CAT-LOGISTICS BENIN qu'aux autres sociétés de
transit.
Quel est donc le type d'organisation pour une entreprise de
cette envergure ?
PARAGRPHE 2 : Organisation et Mécanisme de
fonctionnement de CAT-LOGISTICS BENIN
2-1-2-1 ORGANISATION
La Compagnie d'Affrètement et de Transit CAT-LOGISTICS
BENIN est gérée conformément à son manuel de
procédure et à ses statuts.
Pour mener à bien ses différentes
activités, CAT-LOGISTICS BENIN possède une structure dont la
composition pourra être mieux appréciée à travers
son organigramme (cf. annexe n°3). Les différentes directions
sont :
- La Direction Générale ;
- La Direction Administrative et Financière ;
- La Direction d'Exploitation.
2-1-2-2 MECANISME DE FONCTIONNEMENT
A.
La Direction Générale
Elle est chargée du contrôle et de la
coordination de toutes les activités de la société. Sous
la supervision du Directeur Général, elle s'occupe de :
- L'exécution et de la coordination des
activités de la société ;
- L'harmonisation des relations internes et externes de la
société ;
- L'exécution des objectifs généraux
fixés par le Conseil d'Administration.
B.
La Direction Administrative et Financière
Elle est le centre de régulation de la Direction
d'Exploitation. La Direction Administrative et Financière a pour
tâche la gestion financière et comptable de toutes les
activités de l'entreprise. Sa principale attribution est la tenue des
comptes, l'établissement des états financiers et fiscaux et le
maintien des fonds et valeurs de l'entreprise. Elle a également pour
attribution :
- d'apprécier le montant des débours et
vacations, et de veiller à leur bonne imputation
- d'apprécier les marges réalisées et
d'apporter les correctifs nécessaires.
C.
La Direction d'Exploitation
Centre d'intérêt de notre stage, la Direction
d'Exploitation est l'une des directions techniques de CAT-LOGISTICS BENIN. Elle
est le centre de toutes les activités lucratives de la
société. Elle a pour objectif de bâtir la meilleure
entreprise dans le domaine du transit au Bénin.
Cette direction comporte cinq (03) cellules :
- La Cellule Commerciale et Facturation ;
- La Cellule Transit Export ;
- la Cellule Transit Import.
1. La Cellule
Commerciale et Facturation
Cette cellule se charge de mener des actions commerciales en
vue de la recherche de nouveaux clients, le suivi du portefeuille
« clients » et la fidélisation des anciens
clients.
Elle est également chargée de l'émission
des cotations, de la facturation des dossiers traités par toutes les
autres cellules et du recouvrement des créances de l'entreprise.
2.
La Cellule Transit Export
La cellule Transit Export s'occupe essentiellement des
opérations et formalités à remplir pour l'embarquement des
marchandises confiées à CAT-LOGISTICS BENIN par ses clients dont
PAM BENIN, AREVA, TRANSACIER ...
3.
La Cellule Transit Import
Précisons que c'est la Cellule Transit Import qui nous
a servi de cadre de travail lors de notre stage académique.
Placée sous l'autorité de la Direction d'Exploitation, cette
cellule s'occupe de l'accomplissement des formalités douanières
nécessaires pour l'enlèvement des marchandises, au paiement des
taxes de port et d'aéroport et à la livraison de la marchandise
au donneur d'ordre.
Pour effectuer efficacement les tâches qui lui sont
confiées, cette cellule s'est fixée les objectifs
ci-après :
- Offrir un service de qualité exceptionnelle à
un coût compétitif ;
- Livrer le client en 24 heures si toutes les conditions
sont réunies;
- Informer le client de l'évolution de son dossier par
des relances.
CAT-LOGISTICS BENIN dispose d'un planning rigoureux de
suivi et de réalisation des prestations à l'endroit de sa
clientèle.
La cellule Transit Import est divisée en deux (02)
branches : l'une se consacre au transit maritime et l'autre au transit
aérien. Notons que la majorité des activités de la cellule
se déroulent en dehors des bureaux de CAT-LOGISTICS BENIN.
A la cellule Transit Import, il nous a été
permis de suivre les opérations de transit de la réception
des dossiers jusqu'à la remise de la marchandise au destinataire. Nous
avons plus été occupées par le transit maritime où
le volume des dossiers était plus important qu'en transit
aérien.
Les tâches découlant de ses activités
s'exécutent par quatre (04) sections que sont :
- La section des échangeurs ;
- La section des déclarants ;
- La section des passeurs en douane ;
- La section des enleveurs.
a.
La Section des Echangeurs
Le commis échangeur est un agent de transit
chargé de remplir les formalités d'échange de
connaissement. Pour ce faire, il transmet les connaissements originaux aux
consignataires pour obtenir le numéro ATP (Annonce Physique de
Transport) qu'il transmet au déclarant import maritime pour exploitation
lors du transfert de la déclaration sur SYDONIA++.
Il arrive parfois que certains connaissements
délivrés par le chargeur soient entachés d'erreurs.
L'irrégularité constatée sur ces connaissements
nécessite des rectifications. Ce qui porte un coup au processus
rapide d'échange de connaissement.
b.
La section des déclarants
Après avoir reçu l'ordre de transit du client
accompagné des documents originaux nécessaires suivants :
- Ordre de transit signé du client ;
- Deux (voire trois selon le cas) copies originales de
connaissement ;
- Une copie originale de la facture commerciale ;
- Une copie originale de la facture fret ;
- Une copie originale du certificat d'assurance ;
- Une copie originale du Certificat de Renseignement des
Prix ;
- Une copie originale du Bordereau de Suivi de
Cargaison ;
- Divers autres documents selon le type de
marchandises ;
le déclarant prépare la minute de la
déclaration grâce au logiciel SYDONIA++.
Après réception du numéro ATP, il
effectue le transfert de la déclaration par courrier électronique
dans le logiciel SYDONIA++ et l'édite sur l'imprimé de
déclaration. Il constitue ensuite la liasse documentaire à
annexer à la déclaration et la remet au passeur en douane.
c.
La Section des passeurs en douane
Le passeur en douane est un agent chargé d'effectuer
les différentes formalités au niveau de la douane.
La première tâche du passeur en douane selon
l'ancien système, consiste à effectuer les formalités au
niveau du Centre des Impôts du Ports et des Autres Frontières
(CIPAF) afin d'obtenir la quittance. Le CIPAF est une structure chargée
de prélever l'AIB sur toutes les déclarations.
Avec la quittance du CIPAF, le passeur en douane transmet la
déclaration à l'inspecteur des douanes côté par
SYDONIA++ qui la vérifie et la liquide. Il suit l'évolution de la
déclaration jusqu'à la caisse, procède au paiement et
obtient la quittance et le bon à enlever. Il
dépose ensuite une copie de la déclaration et du connaissement au
CNCB pour le paiement de la redevance du CNCB et/ou du BSC au cas où
celui-ci ne lui aurait pas été envoyé par le client.
Nous avons constaté au niveau du CIPAF une mauvaise
organisation lors de la délivrance des quittances. Ce qui
allonge le délai de traitement des déclarations
par l'inspecteur.
Mais avec le nouveau système de Guichet Unique
Portuaire, toutes ces tâches sont résumées en une
seule : payer le BFU OK (Bordereau de Frais Unique) à la banque
d.
La section des enleveurs
A l'arrivée du navire, la première tâche
confiée à l'enleveur consiste à la reconnaissance des
marchandises après le déchargement du navire.
Ainsi, après avoir reçu le BFU payé (voir
annexe N°4) et le reçu de la banque, l'enleveur se charge de faire
calculer le montant du dépôt en douane si la marchandise est
frappée de dépôt ou obtient la mention
«exemption» sur le bon à enlever dans le cas contraire.
Lorsque les marchandises destinées au Bénin
séjournent dans le port (suite à un retard constaté dans
le processus précédant l'enlèvement) au-delà du
délai réglementaire de franchise fixé à 15 jours
après le départ du navire, l'enleveur est tenu de payer pour le
compte du client des pénalités de stationnement prolongé
quand bien même l'allongement ne proviendrait pas de lui. Ces
pénalités de stationnement élèvent sensiblement les
coûts de passage portuaire.
Auprès du chef section douane, l'enleveur prend le visa
qui atteste le dépotage du conteneur et fait enregistrer le dossier
auprès de l'acconier du consignataire en demandant le positionnement du
conteneur. Il suit ensuite le conteneur jusqu'à son positionnement en
faisant appel à l'équipe compétente pour
vérification (brigade de la douane, sécurité
présidentielle).
Les sociétés de manutention ne disposent pas
assez d'équipements pour effectuer les opérations de manutention.
Ce qui ralentit le processus normal d'enlèvement des
marchandises et entraîne un encombrement portuaire.
L'enleveur avertit ensuite le transporteur en l'introduisant
sur le parc pour le chargement. Après chargement, il établit le
bon de sortie de toutes les structures installées à la sortie du
port.
Notons que le Port de Cotonou ne dispose pas assez de parcs de
stationnement. De plus, il n'existe pas un système de gestion et de
planification des camions entrant et sortant de l'enceinte portuaire. On
observe alors une mauvaise occupation des espaces ; ce qui entraîne
une congestion dans l'enceinte portuaire.
Après l'autorisation de sortie et sur l'instruction de
l'enleveur, le transporteur fait sortir le camion du port et l'achemine au lieu
de déchargement pour livraison au propriétaire.
SECTION II : De la
définition et objectifs du GUP aux descriptions des procédures
d'enlèvement des marchandises selon l'ancien système et avec
le Guichet Unique portuaire
Dans cette section, il s'agira de décrire les deux
systèmes d'enlèvement des marchandises c'est-à-dire
l'ancien système et le nouveau qu'est le GUP
PARAGRAPHE I :
Définition et objectifs du GUP
2-2-1-1 DEFINITION
Un guichet unique est défini comme une facilité
permettant aux parties impliquées dans le commerce et le transport de
déposer des informations et des documents normalisés
auprès d'un point d'entrée unique afin de remplir toutes les
formalités officielles liées à l'importation, à
l'exportation et au transit. Le guichet unique est une mesure qui facilitera
évidemment le commerce. Il permet à l'opérateur
économique ou au transporteur de présenter toutes les
données nécessaires à la détermination de
l'admissibilité des marchandises sous forme normalisée, en une
seule fois aux autorités chargées des contrôles aux
frontières et à un portail unique. Dans le cadre du principe du
guichet unique, ces autorités sont chargées de gérer le
guichet unique et de veiller à ce que les autorités ou les
services participants aient accès aux informations ou que ces
dernières leur soient fournies par l'autorité de gestion. Il
supprime la nécessité pour l'opérateur économique
ou le transporteur de présenter les mêmes données à
plusieurs autorités ou services différents chargés des
contrôles aux frontières.
Le Guichet Unique Portuaire est un outil informatisé
qui permet à chacun des acteurs du port et au responsable de
gérer tout le processus administratif du passage sans se
déplacer, depuis l'annonce du navire jusqu'à la sortie de la
marchandise du port. Le paiement des frais, y compris les droits de douane, est
également géré dans le Guichet Unique et se fait en une
seule fois, au guichet d'une banque désignée.
Il propose l'automatisation et l'optimisation des
procédures électroniques pour la gestion du trafic des navires,
la gestion des marchandises et le management du transport intermodal 24h/24 et
7j/7. L'accord de concession comprend la gestion du projet, la formation des
acteurs, la gestion du changement et un plan de communication nationale.
La mise en oeuvre d'un guichet unique n'implique pas
nécessairement la mise en oeuvre et l'utilisation d'une technologie de
l'information et de la communication très sophistiquée. Le
principe du guichet unique peut être mis en oeuvre dans un environnement
manuel, avec la coopération de toutes les autorités
chargées des contrôles aux frontières. Toutefois, les pays
peuvent bénéficier plus pleinement des avantages du guichet
unique s'ils utilisent la TI et les jeux de données normalisés
communément acceptés par les partenaires publics et privés
concernés. Il importe notamment d'utiliser les normes acceptées
à l'échelon international comme le Système
harmonisé de désignation et de codification des marchandises,
le
Modèle de données et la Référence
unique de l'envoi de l'OMD. Les services qui participent à la gestion
intégrée des frontières devraient déterminer la
quantité réelle de données qui leur sont
nécessaires aux fins des contrôles.
La coordination de l'inspection matérielle des
marchandises, lorsqu'elle s'avère nécessaire, entre les services
concernés accroît considérablement l'utilité du
guichet unique.
2-2-1-2 Objectifs du
GUP
Pendant plusieurs années, les opérateurs du
Commerce International se plaignent de plus en plus vivement de la
complexité des procédures et de la documentation liées aux
mouvements des marchandises. Le fait est désormais admis que les
procédures inadaptées contribuent à l'encombrement des
ports. Certes, les administrations portuaires sont parfois responsables de la
prolifération des documents et formalités ; mais le port
constitue un point obligé de convergence où ces formalités
sont accomplies à l'occasion du transfert physique des marchandises d'un
mode de transport à un autre et du transfert de la responsabilité
d'un opérateur à un autre.
Ce transfert est forcément complexe en raison du nombre
et de la diversité des intérêts qui gravitent autour de la
marchandise en mouvement.
En dehors de l'enceinte du port, d'autres parties prenantes,
ont également un intérêt direct, bien que
décalé dans le temps, au mouvement de la marchandise.
Le mouvement physique des marchandises s'accompagne donc
obligatoirement d'un mouvement parallèle d'informations relatives
à ces marchandises et aux navires qui les transportent.
Si l'une des parties prenantes ne reçoit pas au moment
voulu l'information requise, les marchandises sont bloquées, les aires
de stationnement et de stockage se trouvent encombrées, le chargement ou
le déchargement des navires sont compromis et leurs mouvements
retardés.
Cet inconvénient est d'autant plus sensible que le
mouvement physique des marchandises s'accélère de plus en plus
avec les progrès de la technique, alors que souvent les
procédures et les méthodes de transfert de l'information restent
inchangées.
D'autres part, même si on est pas toujours conscient de
ce fait en raison de la dilution de ses conséquences,
l'établissement, la transmission, le traitement de tous les documents
requis pour une opération d'importation ou d'exportation sont
coûteux : faute de rationalisation, chaque document a
généralement été conçu par chaque
utilisateur en fonction de ses besoins propres ; le format, la disposition, la
nature des renseignements à fournir varient et les
« Fournisseurs » de données comme d'ailleurs les
utilisateurs, sont obligés de remplir séparément ou de
recopier de multiples fois les divers formulaires requis dans la
procédure.
Comme on le voit, le problème de l'encombrement d'un
port est une préoccupation pour la nation et même au-delà,
car n'épargnant personne sur son passage.
Le Port de Cotonou est stratégiquement situé.
C'est l'un des principaux hubs logistique pour l'Afrique de l'ouest. Il
enregistre une forte croissance du trafic intérieur de marchandises
aussi bien pour les importations que pour le transit depuis ou à
destination des pays enclavés. Le port de Cotonou souhaite
améliorer la sécurité et l'efficacité des
procédures et renforcer les liens de la communauté portuaire
nationale et de la sous-région, tout en apportant des solutions
innovantes pour sécuriser, automatiser et optimiser les
procédures de la communauté portuaire.
Le Gouvernement Béninois a compris l'enjeu en initiant
le Guichet Unique Portuaire qui aura pour objectif de :
- Simplifier les procédures et formalité pour
l'entrée, la sortie ou le transit des marchandises ;
- Instaurer un environnement favorable à la
compétitivité des opérateurs économiques des places
portuaires ;
- Réduire les coûts et délais de
réalisation des opérations commerciales et logistique ;
- Améliorer l'efficacité de la chaine logistique
portuaire ;
- Accélérer les formalités de passage de
la marchandise grâce à l'automatisation des
procédures ;
- Améliorer la transparence dans les relations
Entreprises-Administrations
Cette mission est réalisée avec le concours du
Port Autonome de Cotonou, de la Direction Générale des Douanes et
Droits Indirects, du Conseil National des Chargeurs du Bénin, de la
Société Béninoise des Manutentions Portuaires, de la
Chambre de Commerce et industrie du Bénin et du Centre National d'Essais
et de Recherche des Travaux Publics.
PARAGRAPHE II :
Description des procédures d'enlèvement des
marchandises selon ancien système et avec le Guichet Unique
portuaire.
2-2-1-1 ANCIEN SYSTEME
.1- LIAISONS FONCTIONNELLES
La Recette des Douanes de Cotonou-Port opère dans un
environnement où interviennent de nombreux acteurs dont les plus
importants sont:
- le Port Autonome de Cotonou (PAC) ;
- les Sociétés de Manutentions Portuaires ;
- le Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) ;
- les Forces de Sécurité Publique (Police,
Gendarmerie, Forêts et
Ressources Naturelles);
- la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB)
;
- les Transporteurs;
- les Groupements Professionnels notamment les consignataires
et les commissionnaires agréés en douane. La Recette des douanes
de Cotonou-Port entretient des relations fonctionnelles avec chacun de ces
acteurs portuaires dans la limite de leur domaine de compétence.
Par ailleurs, elle entretient des relations fonctionnelles
avec les autres unités douanières du Bénin.
2.- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Conformément à l'Arrêté n°
217/MF/DC/CC du 09 Juillet 1993 portant attributions, organisation et
fonctionnement de la Direction Générale des Douanes et
Droits Indirects (DGDDI), la Recette des douanes de Cotonou - Port est une
unité de base comprenant un bureau et une brigade.
a- le Bureau
Le bureau est chargé du contrôle des
opérations commerciales et de la perception des droits et taxes.
b- la Brigade
La brigade s'occupe de la surveillance du rayon des douanes et
plus particulièrement de la zone portuaire.
Le bureau et la brigade sont organisés en divisions
et en sections auxquelles sont confiées des tâches
spécifiques.
3.- PROCEDURE DE DEDOUANEMENT A LA RECETTE DES DOUANES DE
COTONOU-PORT
a- Les opérations de contrôle à
priori
Les opérations de contrôle a priori regroupent :
- la conduite et la mise en douane des marchandises ;
- le dépôt et le traitement des manifestes
des cargaisons et des déclarations en détail
- la perception des droits et taxes ;
- les opérations d'enlèvement des marchandises.
· -Opérations de conduite et de mise en
douane des marchandises
Ces opérations prévues aux articles 38 à
60 du code des douanes de l'UEMOA et 57 à 91 du code des douanes de la
République du Bénin, sont assurées par la division de
l'arraisonnement et de l'écor de la brigade mixte de Cotonou-Port.
- A l'importation
Les marchandises arrivant par mer doivent être inscrites
sur le manifeste ou l'état général du chargement du
navire.
Ce document signé par le capitaine du navire doit
être présenté à la première
réquisition des agents de la section arraisonnement, dans la
zone maritime du rayon des douanes. Les agents de cette section montent
à bord du navire et font soumettre l'original du manifeste à
leur visa « NE VARIETUR » et se font remettre une copie.
Ces agents font soumettre à leur visa le journal de
bord et procèdent au scellement des écoutilles, des cales et
d'autres ouvertures du navire.
Dans les vingt-quatre heures qui suivent l'arrivée du
navire dans le port, le capitaine doit déposer au bureau des douanes
:
- à titre de déclaration sommaire, le
manifeste de la cargaison, sa traduction authentique en français
lorsque cela s'avère nécessaire pour permettre le traitement de
la déclaration en détail des marchandises ;
- les manifestes spéciaux de provisions de bord et des
marchandises de pacotille appartenant aux membres de l'équipage ;
- les chartes parties ou connaissements, acte de
nationalité et tous autres documents qui pourront être
exigés par l'administration des douanes en vue de l'application des
mesures douanières.
Le délai de vingt-quatre heures ne court pas les dimanches
et jours fériés.
Après le dépôt et l'enregistrement du
manifeste à la recette, le navire est autorisé à
décharger les marchandises dans les Magasins et Aires de
Dédouanement (MAD) sous la surveillance des agents des
douanes, dans les conditions fixées par les textes en vigueur.
Les agents des douanes de la section écor qui assistent
au déchargement des marchandises, doivent procéder à leur
dénombrement soit à quai, soit dans les Magasins et Aires de
Dédouanement (MAD), aussitôt le déchargement
terminé.
A cet effet, l'agent écoreur rapproche les
résultats du dénombrement des éléments du manifeste
et dégage les excédents ou les déficits qu'il consigne
dans un carnet d'écor. Il en rend compte au chef de brigade qui
transmet le manifeste et les résultats de l'écor au receveur pour
exploitation par la section du contrôle des manifestes.
Pour le dépotage des conteneurs de groupage, l'agent
écoreur assiste au dénombrement et à l'acheminement
des marchandises dans les magasins concernés.
Les marchandises débarquées restent sous la
surveillance des exploitants des M A D.
- A l'exportation
L'expédition de marchandises du territoire douanier
national à destination de l'étranger doit faire l'objet d'une
déclaration douanière d'exportation, seul titre justificatif de
la sortie desdites marchandises.
Sauf à être placées en magasin ou sur aire
d'exportation, les marchandises destinées à être
exportées par voie maritime doivent être directement mises
à bord.
Qu'il s'agisse d'un embarquement direct ou d'un embarquement
après admission en magasin ou sur aire d'exportation, l'usager
présente le « Bon A Embarquer » à la section
écor. Les agents de ladite section autorisent l'empotage en endossant la
déclaration.
En cas de besoin exprimé par l'inspecteur
vérificateur, les agents de l'écor assistent à
l'empotage et endossent la déclaration.
Aussitôt après l'empotage, les marchandises
doivent être immédiatement mises à bord des navires sous la
surveillance de la section de l'arraisonnement. Les agents de cette section
assistent à l'embarquement, ferment les écoutilles, les cales
et autres cavités et y apposent les plombs, cachets ou autres
scellements.
Avant la sortie du navire du port, le chef de la section de
l'arraisonnement reçoit du consignataire le manifeste qu'il soumet au
visa du chef de brigade.
· Dépôt et traitement des manifestes
de cargaison et des déclarations en détail
L'enregistrement des manifestes et des déclarations en
détail ainsi que la sélection de ces dernières sont
réalisés dans SYDONIA.
En ce qui concerne les manifestes, la procédure
commence chez le consignataire qui procède au transfert de sa
déclaration de cargaison dans le serveur de la Recette à partir
de ses propres installations informatiques, grâce au logiciel mis
à sa disposition par l'administration des douanes ou par l'Unité
Banalisée de Dédouanement (UBD). S'il réussit son
opération, le consignataire reçoit un message indiquant le
numéro d'enregistrement. Sa déclaration se trouve ainsi
enregistrée dans le serveur.
Cependant, les manifestes enregistrés peuvent subir des
rectifications ou faire l'objet de complément sur autorisation du
receveur des douanes.
Au fur et à mesure de l'enregistrement dans SYDONIA
des déclarations en détail envoyées par les personnes
habilitées, les manifestes sont automatiquement apurés.
Ces déclarations reçoivent dans SYDONIA les
traitements ci-après :
- contrôle de conformité de la déclaration
;
- enregistrement dans une série chronologique
ininterrompue depuis le premier jour ouvrable jusqu'au dernier jour de
l'année comptable ;
- sélection selon les critères préalablement
définis permettant leur orientation en circuits vert, bleu, jaune ou
rouge ;
- affectation des déclarations aux inspecteurs
vérificateurs ;
- liquidation des droits et taxes.
- Cas des déclarations des circuits vert et
bleu
Les déclarations papier des circuits vert et bleu
sont éditées par les personnes habilitées et
déposées à la caisse pour paiement. La caisse
perçoit les droits et taxes liquidés dans SYDONIA. Elle
délivre la quittance, le BAE et ou le BAC qu'elle remet à
l'usager après leur authentification. Elle annote les
déclarations du numéro de quittance et transmet aux archives
celles du circuit vert et à la division du contrôle
différé celles du circuit bleu.
- Cas des déclarations des circuits jaune et
rouge
Les personnes habilitées transmettent la
déclaration papier enregistrée des circuits jaune et rouge
à l'inspecteur vérificateur automatiquement
désigné. Ce dernier visualise sur son terminal l'image de la
déclaration et l'édite au besoin.
Dans le cas du circuit jaune, il procède au
contrôle documentaire, éventuellement au contrôle physique
et à la liquidation des droits et taxes.
Dans le cas du circuit rouge, il procède au
contrôle documentaire, au contrôle physique systématique et
à la liquidation des droits et taxes.
Après le contrôle physique, l'inspecteur de
visite rédige la reconnaissance de service sur la pièce
comptable. L'inspecteur liquidateur est tenu de remplir le certificat de visite
dans le système puis prescrit le cas échéant l'escorte en
mettant sur la déclaration la mention « Escorte Obligatoire
».
Il envoie les déclarations liquidées à la
caisse qui délivre tous les bons (BAE, BAC etc).
· Perception et encaissement des droits et
taxes
- Perception des droits et taxes
La perception des droits et taxes est
réalisée au niveau des caisses intermédiaires selon la
procédure suivante:
1- Déclarations en circuits vert et
bleu
L'usager se rend à la caisse avec sa déclaration et
procède au paiement du montant liquidé.
Le caissier perçoit le montant des droits et taxes et
délivre la quittance, le BAE et ou le BAC.
2- Déclarations en circuits jaune et rouge
:
L'inspecteur transmet les déclarations liquidées
à la caisse. L'usager se rend à la caisse pour le paiement des
droits et taxes.
Le caissier perçoit le montant des droits et taxes et
délivre la quittance, le BAE et ou le BAC.
Dans tous les cas, les paiements peuvent être
effectués par chèques, en numéraires à
concurrence du montant prescrit par les textes, par crédit
d'impôt (MP3) ou par certificat de détaxe (CD2).
- Encaissement des droits et taxes
Tous les droits et taxes perçus par les caissiers
intermédiaires sont versés en fin de journée au caissier
central qui les encaisse sur la base des journaux partiels.
· Enlèvement des marchandises
L'enlèvement des marchandises constitue la phase finale
des opérations de dédouanement où l'usager prend
possession de sa marchandise.
Au-delà du délai de franchise, les droits de
magasinage sont liquidés et payés au même titre que les
autres droits et taxes.
Deux cas d'enlèvement peuvent se présenter,
à savoir :
- l'enlèvement immédiat ;
- l'enlèvement en MAD.
- Cas d'enlèvement immédiat
Si l'escorte n'est pas prescrite, l'usager se rend à la
section du contrôle avec les copies BAE, BAC, la quittance et autres
documents autorisés qu'il soumet à un contrôle
d'authenticité et de conformité.
Si le contrôle est satisfaisant, le chef de section
délivre le BS, ordonne le chargement à quai et la sortie de la
marchandise.
En cas d'irrégularité sur les documents, le chef
de section rend compte au chef de brigade qui constate l'infraction.
Si l'escorte est prescrite, l'usager se présente
à la division escorte pour les vérifications et les
formalités appropriées. Il se présente ensuite à la
section du contrôle où il obtient l'autorisation de sortie si le
contrôle d'authenticité et de conformité est
satisfaisant.
- Cas des enlèvements en Magasins et Aires de
Dédouanement (MAD)
Si l'escorte n'est pas prescrite, l'usager se présente
à l'exploitant des MAD pour les formalités
d'enlèvement.
Par contre si l'escorte est prescrite, l'usager se
présente à l'exploitant du MAD en vue de l'enlèvement des
marchandises en présence du service des douanes qui procède aux
formalités d'escorte.
Les formalités d'escorte consistent à
prendre en charge la marchandise en transit, les pièces du
conducteur et du véhicule, à remplir le carnet d'escorte et
à apposer les plombs et le macaron en vue du convoyage du chargement
à destination.
Dans les deux cas d'enlèvement, les frais de plombage
et d'escorte sont liquidés et perçus au même titre que les
autres droits et taxes.
Schéma : circuit des différentes
opérations d'enlèvement des marchandises par l'ancien
système
DIFFERENTS ETAPES D'ENLEVEMENT D'UNE MARCHANDE SELON
L'ANCIEN SYSTEME
Source : Réaliser par nous
même
2-2-1-2 NOUVEAU SYSTEME (GUICHET
UNIQUE)
A- Spécificité du nouveau système
Les sociétés d'armement, les agents maritimes et
les manutentionnaires fournissent tout d'abord au système les
données détaillées des escales des navires, des manifestes
et des déchargements, généralement par interface
automatisée depuis leur propre système.
Une fois la déclaration en douane effectuée par
l'usager (transitaire), les diverses Autorités et structures officielles
concernées prennent connaissance dans le Guichet Unique de tous les
éléments les concernant et transmettent directement au
système le montant des factures liées à la marchandise, ou
valident simplement un montant pré calculé par l'outil.
L'usager est ensuite notifié automatiquement par e-mail
et se connecte au Guichet Unique depuis son ordinateur relié à
Internet afin de prendre connaissance des montants dus, incluant les droits de
douane et taxes à l'importation payables immédiatement.
Une fois le paiement effectué en une seule fois
auprès d'un guichet bancaire dédié (BOA ou ECOBANK), les
autorisations permettant la sortie du port sont retransmises automatiquement
via le système au responsable de la marchandise.
Ce système est entièrement
sécurisé : pour permettre à chaque acteur concerné
de se connecter au site web protégé du Guichet Unique, SEGUB
fournit des mots de passe personnalisés, et chacun n'a accès
qu'aux données qui le concernent directement.
B- Les principales étapes du traitement d'une
importation dans le Guichet Unique
- la prévision d'escale et l'annonce de la
marchandise
Le consignataire du navire se connecte au Guichet Unique et y
crée l'escale du navire attendu au port de Cotonou, autrement
appelée « Annonce de Transport physique » Il indique
les caractéristiques du navire, les données
générales, le manutentionnaire, les agents maritimes
concernés, les ports d'escale touchés directement et les dates de
desserte, les postes à quai.
Chaque agent maritime se connecte à son tour au Guichet
Unique et transmet par interface ou saisit dans le système son
« annonce prévisionnelle de Déchargement ».
Il s'agit de la prévision de débarquement des conteneurs et/ou
marchandises conventionnelles, par lieu de Réception/Livraison, par port
de chargement et par connaissement.
- L'autorisation de
déchargement
Chaque agent maritime effectue auprès de la
douane une « Demande d' Autorisation de
Déchargement » de ses marchandises par une Annonce de
Transport Physique donnée ce qui déclenche la transmission du
manifeste vers SYDONIA L'acquittement de ce message autorise le
déchargement.
- le déchargement
Le manutentionnaire constate les `vu à quai »
des marchandises débarquées d'un navire.
C'est le premier statut physique donné à la
marchandise à l'import dans le Guichet Unique, donnant ainsi à
l'outil une fonction de tracking.
Le manutentionnaire renseigne le Guichet Unique sur le constat
de vu à quai de la marchandise par interface via son système
privatif qui émet directement les mouvements de déchargement vers
le guichet Unique. Il peut également saisir manuellement ces
informations.
Les manutentionnaires signalent la fin de déchargement
des marchandises dans le Guichet Unique.
La fin de déchargement est émise via une
notification du Guichet Unique vers les acteurs concernés.
Un état des différences est automatiquement
généré et mis à disposition de la Douane et de
chaque agent fret.
L'agent maritime confirme la liste réelle des
marchandises déchargées, qui correspond à l'annonce
prévisionnelle corrigée par les différences. Chaque
amendement génère une demande d'autorisation vers la Douane.
- Le bon à délivrer
commercial
Le commissionnaire de transport échange les
connaissements avec l'agent maritime et acquitte les frais. L'agent maritime
lui accorde son Bon A Délivrer commercial, pour un connaissement.
Le commissionnaire de transport peut alors agir sur cette
marchandise (prise en charge, organisation du post acheminement, suivi
détaillé)
- la Déclaration en douane
La déclaration est saisie dans SYDONIA ++ par le
commissionnaire agréé en douane (représentant du
client).
Une seule déclaration en douane est permise par
connaissement.
La déclaration en douane est transmise au Guichet
Unique au moment de sa liquidation dans SYDONIA, ainsi qu'au moment de son
paiement.
- la validation des factures
Les factures des structures émettrices
représentées dans le Guichet Unique (SOBEMAP, PAC, CNCB, CNERTP,
CCIB) et de la Douane, sont générées automatiquement dans
le Bordereau de Frais Unique (BFU) à l'intégration de la
déclaration. Elles sont vérifiées et émises par
chacune de ces structures.
Une fois toutes les factures validées, le BFU est
émis vers le transitaire, qui reçoit une notification par
e-mail.
- le paiement de BFU
Le transitaire va payer son BFU à l'une des caisses
mises en place à cet effet par BOA et ECOBANK.
La banque notifie au Guichet Unique le paiement du BFU
- L'autorisation de sortie
Si les 3 conditions (BAD, BAE et BFU) sont réunies, le
Guichet Unique transmet l'autorisation de sortie aux manutentionnaires qui
signaleront l'enlèvement effectif de leur parc.
Le Guichet Unique notifie au transitaire que le BFU est
payé : BFU OK (voir annexe 4) et la marchandise est alors
autorisée à sortir du port par la douane, qui dispose de la
même information en temps réel.
Schéma : circuit des différentes
opérations d'enlèvement des marchandises par le GUP
Source : Réaliser dans Microsoft VISIO
par nous même
Tableau N°1 : Force et
faiblesse des systèmes d'enlèvement
|
ANCIEN SYSTEME
|
NOUVEAU SYSTEME (Guichet Unique)
|
FORCES
|
- Emploi beaucoup de personnel
- La maitrise de l'opération par les usagers
(transitaires) vu le nombre année d'expérience passée dans
ce système
|
- Simplifie les procédures et formalités pour
l'entrée, la sortie ou le transit des marchandises
- Instaure un environnement favorable à la
compétitivité des opérateurs économique des places
portuaires ;
- Réduit les coûts et délais de
réalisation des opérations commerciales et logistiques ;
- Améliore l'efficacité de la chaine logistique
portuaire ;
- Améliore la transparence dans les relations
Entreprises-Administration ;
- Réduction de la corruption au niveau du PAC
|
FAIBLESSES
|
- Extension de la chaîne de courtiers (corruption)
- Trop de tracasserie dans l'opération
d'enlèvement
- Longue durée des opérations
d'enlèvement
|
- Lenteur dans l'établissement des factures par les
diverses Autorités et structures officielles concernées
- La non maitrise de l'opération par les usagés
- Manques d'informations et de formations
- Réduction du personnel (augmentation de taux de
chômage)
|
Tableau comparatif du nouveau et ancien
système d'enlèvement des marchandises
Source : Réaliser par nous
même
A la première lecture du tableau l'on pourrait penser
que le nouveau système est le mieux adapté et parait infaillible.
Mais il se trouve que durant les opérations, les usagers sont des fois
confronté à des frais de gardiennage dus au retard de
l'émission de facture BFU OK. Cette situation les oblige donc à
négocier auprès de chaque structure, l'établissement
rapide de sa facture pour éviter les frais de gardiennages
supplémentaires ou les surestaries ; ainsi donc la corruption que
l'on voulait éviter reprend vie au sein de ce système. Il urge
que le gouvernement prenne rapidement des mesures adéquates pour
corriger à cet état de chose.
CHAPITRE III
COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES, VERIFICATION DES
HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS POUR LA FACILITATION DES OPERATIONS
D'ENLEVEMENT
SECTION I : COLLECTE,
ANALYSE DES DONNEES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
PARAGRAPHE I : collecte
et analyse de données
Nous avons présenté la réalisation des
enquêtes, analysé les résultats obtenus afin de
vérifier les hypothèses de travail émises plus haut.
3-1-1-1 Mobilisation et traitement de
données
Nous avons émis dans le cadre théorique de notre
étude des hypothèses qu'il convient de vérifier. Ainsi,
nous présenterons d'abord nos enquêtes, ensuite l'analyse des
données avant de vérifier nos hypothèses.
3-1-1-1-1 Présentation et réalisation
des enquêtes
L'obtention des données complètes dans une
recherche exige l'utilisation d'outils aussi fiables que possibles pour la
collecte des informations recherchées. C'est pour cela que nos
enquêtes ont été réalisées sur la base de
questionnaires adressés au personnel de CAT-LOGISTICS BENIN, aux agents
consignataires et manutentionnaires, aux transporteurs routiers et d'un guide
d'entretien à l'endroit des experts. Pour l'élaboration des
questionnaires et du guide d'entretien, nous avons veillé à ce
que les questions posées soient limitées aux informations
recherchées.
En vue de permettre une bonne compréhension des
questions, le questionnaire, support de notre enquête, a fait l'objet
d'un test et a été corrigé par la suite en tenant compte
des observations faites par les enquêtés et des avis des personnes
ressources consultées.
3-1-1-1-2 Présentation et analyses de
données relatives à la lenteur du GUP
Les résultats obtenus sont présentés dans
un tableau et font l'objet d'une analyse.
TABLEAU N°2 : Répartition
des données d'enquête par rapport à la lenteur du
GUP
Seulement le debut et GPU en majuscules
Modalité
|
Probabilité obtenue
|
Signification (f)
|
Lenteur dans l'établissement des factures
|
8,015
|
0,000
|
Augmentation du trafic des marchandises
|
4,351
|
0,064
|
Le GUP est récemment instauré
|
4,266
|
0.000
|
Les statistiques présentées dans le
tableau ont été calculées au seuil de 5%
L'analyse de ce tableau révèle que seuls la
lenteur dans l'établissement des factures et le fait que le GUP soit
nouvellement instauré sont significatifs au seuil de 5% % (p<0.05).
A partir de ces résultats, nous pouvons dire que
la lenteur dans l'établissement des factures et le fait que le GUP soit
nouvellement instauré expliquent pourquoi le GUP est plus lent que
l'ancien système. L'hypothèse 1 est donc
vérifiée.
C'est bon. Juste faire de mem pour les autres
3-1-1-1-3 Présentation et analyses de
données relatives à l'encombrement de l'enceinte portuaire
Les résultats obtenus sont présentés dans
un tableau et font objet d'une analyse.
TABLEAU N° 3 :
Répartition des données d'enquête par rapport à
l'encombrement au port
Modalités
|
Probabilité obtenue
|
Signification (f)
|
Insuffisance du parc de stationnement
|
6,332
|
0,000
|
Gestion inadéquate des mouvements des camions
|
6,633
|
0,000
|
Manque d'espace dans l'enceinte portuaire
|
2,610
|
0,073
|
Les statistiques présentées dans le
tableau ont été calculées au seuil de 5%
L'analyse de ce tableau révèle que seuls
l'insuffisance du parc de stationnement et la gestion inadéquate des
mouvements des camions sont significatives au seuil de 5 % (p<0.05).
A partir de ces résultats, nous pouvons dire
que l'insuffisance du parc de stationnement et la gestion
inadéquate des mouvements des camions sont les causes de l'encombrement
de l'enceinte portuaire. L'hypothèse 2 est donc
vérifiée.
3-1-1-1-4 Présentation et analyses de
données relatives aux problèmes liés aux coûts
pratiqués au port
Les résultats obtenus sont présentés dans
un tableau et font objet d'une analyse.
TABLEAU N°4 : Répartition
des données d'enquête par rapport au frais
portuaire
Modalités
|
Probabilité obtenue
|
Signification (f)
|
Usage de Faux frais
|
29,343
|
0,000
|
Ici il faut laisser la ligne taxes parcqu'il sagit d'une variable
importante
Les statistiques présentées dans le
tableau ont été calculées au
seuil de 5 %
L'analyse de ce tableau révèle que seul l'usage
de faux frais est significatif au seuil de 5% (p<0.05).
A partir de ces résultats, nous pouvons dire
que l'usage de faux frais par les usagers du port et les douaniers
explique pourquoi le coût de l'enlèvement des marchandises est
élevé. L'hypothèse 3 est donc vérifiée.
Si u ve dire ici que les
hypothèses sont vérifiées alors tu supprime les
conclusions d'hypothèses vérifiées plus haut.
PARAGRAPHE II : vérification des
hypothèses
- L'hypothèse 1 est vérifiée ; mais
il faut la compléter par le fait que le GUP est nouvellement
instauré.
- L'hypothèse 2 est vérifiée ; mais
il faut la compléter par la gestion inadéquate des mouvements des
camions.
- L'hypothèse 2 est vérifiée
SECTIONII :
L'application des dispositions générales en matière de la
facilitation et du commerce et recommandations
PARAGRAPHE I :
L'application des dispositions générales en matière de la
facilitation et du commerce
3-2-1-1 Dispositions générales en
matière de la facilitation et du commerce
En matière de facilitation et du commerce nous pouvons
citer comme application des dispositions générales :
- la ratification des conventions internationales
régissant la facilitation des procédures liées au commerce
et au transport ;
- la mise en place de comités nationaux de
facilitation.
La commission s'assurera que les comités nationaux de
facilitation fonctionnent, de façon convenable, là où ils
sont déjà installés. Les missions de comités
nationaux de facilitation consistent à :
- identifier les difficultés et goulots
d'étranglement dans toutes les activités liées au trafic
maritime ;
- organiser la concertation permanente entre les
opérateurs économiques d'une part et les administrations et
services publics d'autre part ;
- expliquer les réformes intervenues dans le
système des transports maritimes ;
- assurer le lien avec les instances maritimes
régionales et internationales.
3-2-1-2 Les dispositions douanières proprement
dites :
a) Les administrations des Douanes doivent privilégier
le traitement des opérations annoncées à l'avance sur la
base du manifeste ;
b) Saisie et transmission du manifeste ;
- la saisie partielle des manifestes doit être
autorisée pour les opérations de transbordement dans les Ports,
en vue d'une optimisation des temps d'escale ;
- le manifeste, en tant que support logistique, doit
être transmis à la fois aux Autorités douanières et
aux Autorités portuaires ;
- après le pointage à quai, le manifeste peut
être consolidé et les données issues de cette
opération peuvent être communiquées à la Douane pour
lui permettre de procéder à l'imputation des
déclarations ;
- réorientation des missions douanières sur un
axe économique d'appui aux opérateurs en parallèle
à l'impact du rôle fiscal dépendant de la conjoncture
mondiale à la baisse des perceptions et maintenir l'aspect protection du
territoire, des consommateurs et de l'économie ;
- création des bureaux de contrôle nationaux
juxtaposés là où la collaboration avec le pays voisin est
rendue nécessaire pour le volume des opérations et
développer l'échange de renseignements (base de données
accessibles au niveau UEMOA par exemple) ;
- gestion des résistances au changement :
formations internes et externes à la Douane ;
- développement d'une politique de gestion des
ressources humaines avec des leviers d'encouragement
(rémunération aux mérites et carrières,
récompenses morales et honorifiques) et de sanctions ;
- rééquilibre des moyens de ce service par
rapport aux enjeux budgétaires et économiques (personnel,
fonctionnement et équipement) ;
- ciblage des opérateurs en fonction des risques
encourus (enquête de moralité fiscale, financière et
sociale) pour les positionner dans un système allégé de
dédouanement (procédures simplifiées,
accélérées) ;
- le contrôle à posteriori des documents
d'accompagnement non nécessaires à la rédaction de la
déclaration doit être accepté par les Douanes ;
- les opérations de dédouanement des
marchandises en transit vers les pays de l'hinterland peuvent, le cas
échéant, être reportées sur les Ports secs
intérieurs ;
- les investigations par sondage suite à une analyse
des risques doivent être privilégiées et se substituer aux
contrôles systématiques, surtout en ce qui concerne le trafic de
conteneurs.
c) La procédure de dépôt anticipé
des déclarations des marchandises :
Les Ports doivent accepter la procédure de
dépôt anticipé des déclarations des marchandises, en
lui enlevant son caractère encore exceptionnel ou dérogatoire, et
l'entrevoir comme une procédure normale visant la facilitation et
l'accélération du passage portuaire.
d) Les scellements douaniers :
Les scellements douaniers étrangers, lorsque leur
intégrité est constatée, devraient être
acceptés et permettre de supprimer toute inspection de la marchandise,
notamment pour les transferts et le transit inter-Etats. Ainsi :
- le contrôle minimum à l'inspection avant
expédition doit être institué comme une règle au
niveau des administrations douanières ;
- la déclaration de la marchandise avant son
arrivée doit être reçue par les administrations
douanières ;
- l'inspection des marchandises dans le cas du transbordement
est à éviter.
e) Les régimes douaniers :
Ils doivent obéir au principe de l'acceptation des
scellements douaniers apposés sur les conteneurs. Une telle
procédure devrait induire la suppression des escortes à
l'intérieur des Ports.
- La mise à la consommation des marchandises
conteneurisées :
Dans la mesure où les garanties suffisantes sont
fournies à l'administration des Douanes (par exemple déclaration
introduite par un commissionnaire agréé en Douane), les
marchandises conteneurisées ne devraient pas faire l'objet de visites
sur les terre-pleins portuaires, mais plutôt, de visites à
domicile.
- Le Transit :
La rationalisation des procédures de transit
inter-Etats de marchandises à partir des Ports, suppose l'application
des dispositions de la Convention TRIE. A ce titre :
* un document unique (le carnet TRIE) doit être
levé pour suivre la marchandise d'un bout à l'autre du
trafic ;
* la chaîne de garantie passant par l'institution de
cautions nationales et d'un fonds régional de garantie doit être
fonctionnelle ;
* le transbordement doit être institué dans tous
les Ports, le principe d'une déclaration sommaire pour l'entrée
et la sortie, en ce qui concerne les cargaisons à transborder ;
* les dépôts de Douane.
Le fonctionnement des dépôts de Douane
appelle :
- l'harmonisation des dispositions réglementaires et
des procédures de mise en dépôt et de dépôt
d'office ;
- l'harmonisation des délais devant courir
avant la vente aux enchères.
* installation d'un scanner pour le trafic de transit et d'un
autre pour le trafic destiné a la mise à la consommation ;
* la réduction du temps de séjour en
dépôt des marchandises à un maximum de 120 jours, dans un
souci d'optimisation de l'utilisation de l'espace portuaire
actif.
PARAGRAPHE II :
RECOMMANDATIONS ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Dans la recherche d'une maitrise de la chaine logistique
portuaire par CAT-LOGISTICS BENIN, nous nous sommes fixés des objectifs
par rapport aux problèmes et des hypothèses ont été
formulées. Par suite de l'analyse de l'enquête menée
à ce sujet, ces hypothèses ont été
vérifiées et partant, nous voulons proposer les solutions
ci-après et les conditions de leur mise en oeuvre.
3-2-2-1 APPROCHES DE SOLUTIONS
Dans cette section nous aurons à proposer des
conditions d'éradication des causes se trouvant à la base des
problèmes identifiés tout en tenant compte des objectifs. Ainsi,
nous proposerons des solutions pour l'éradication des différentes
causes se trouvant à la base de nos problèmes
spécifiques.
3-2-2-.1.1
Approches de solutions au problème de la lourdeur dans les
formalités de passage des marchandises
Pour résoudre ce problème, nous suggérons
pour :
Ø La lenteur administrative allongeant le
transit time :
- De faire une mise à plat des procédures et
formalités actuelles au Port de Cotonou en vue de l'identification des
véritables acteurs qui interviennent dans la chaîne logistique
portuaire ;
- De construire un centre unique en vue d'une facturation
unique pour les formalités portuaires plus adaptées.
Ø Lenteur dans les opérations de
manutention
- D'étudier selon les tendances actuelles
l'évolution technique, le marché d'équipements de
manutention afin de se procurer des matériels de pointe pour faire face
à l'affluence actuelle du trafic de marchandises ;
- De procéder à de nouveaux recrutements pour
rajeunir les équipes bord et terre et assurer le recyclage des
actifs.
3-2-2-.1.2
Approches de solutions au problème d'encombrement du domaine
portuaire
Il est à mentionner que gérer un domaine
portuaire où transitent chaque année des millions de tonnes de
marchandises et de conteneurs n'est pas chose facile. A cet égard, nous
suggérons pour:
Ø Manque d'espace dans l'enceinte portuaire
de :
- Accélérer la création d'un port sec
à Parakou ;
- Procéder à la création d'un port sec
dans une zone non moins distante du port destiné au dépotage des
conteneurs de groupage et à l'empotage des conteneurs à
l'export ;
- Redistribuer les terrains dans l'enceinte portuaire et
utiliser les terrains non occupés ;
- Mettre en ligne un plan de zoning et de circulation au Port
de Cotonou.
Le programme MCA a prévu un remembrement des espaces du
Port de Cotonou dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de zoning.
Ø Insuffisance de parc de stationnement pour
les camions :
Augmenter la capacité des parkings
périphériques des camions gros porteurs, permettant ainsi une
sortie rapide des camions chargés du port.
3-2-2-.1.3
Approches de solutions au problème de coûts élevés
des transactions
Pour trouver des solutions à ce problème, nous
allons proposer les conditions pour une réduction des coûts des
transactions. Nous suggérons au Port de Cotonou de :
- Revoir les bases de tarification des pénalités
au niveau des différents intervenants portuaires ;
- Réduire les faux frais normaux
(pénalités, surestaries, pourboires...) dans le cadre d'une
concertation entre toutes les structures concernées.
3-2-2-2 CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
ENVISAGEES
La maîtrise de la chaîne logistique suppose la
résolution d'un certain nombre de problèmes à travers la
mise en oeuvre des solutions proposées précédemment.
Cependant, l'éradication des causes réelles se trouvant à
la base de ces différents problèmes identifiés ne pourra
être complète que lorsque des dispositions seront prises pour
garantir les effets escomptés des solutions à mettre en
oeuvre.
Pour ce faire, nous nous sommes proposés de faire
quelques recommandations utiles, d'une part à l'endroit du Port Autonome
de Cotonou et de toutes les structures qui interviennent dans la chaîne
logistique portuaire, et d'autre part à l'endroit de CAT-LOGISTICS
BENIN.
3-2-2-2-1 A l'endroit du port autonome
de Cotonou et de toutes les structures intervenant dans la chaîne
portuaire
La logistique étant une fonction essentielle dans un
port, son développement est influencé non seulement par les
décisions prises, mais aussi par les mesures et pratiques
envisagées par le PAC et les autres structures de la chaîne
portuaire.
Ainsi, pour une maitrise de la chaine logistique portuaire en
termes de coût et de délai, le PAC doit :
Ø En ce qui concerne la lourdeur dans les
formalités de passage des marchandises :
- Dynamiser les activités du comité 24 heures et
mettre en oeuvre ses recommandations. A cet effet, le comité doit
oeuvrer pour la réduction des contrôles physiques, de flux de
documents dans le système de passage des marchandises dans le
port ;
- Renforcer l'effectif de la recette douane-port pour
permettre l'inspection et le plombage des conteneurs empotés ;
- Alléger les opérations de contrôles des
marchandises à l'entrée du port ;
- Former et sensibiliser les usagers du port.
Ø En ce qui concerne l'encombrement du
domaine portuaire
- Aménager des parkings de stationnement pour tous les
camions pleins ou vides en vue de diminuer le trafic et d'augmenter la
fluidité de passage des marchandises à l'intérieur du
port ;
- Malgré la construction du Port sec de Zongo par le
Groupe AP MOLLER, encourager la création du port sec de Parakou
Le Port sec de Parakou sera destiné pour l'essentiel
à évacuer par voie ferroviaire à l'import les marchandises
à destination du Niger, du Burkina-Faso du Mali et du Nigeria (partie
septentrionale) ; ce port sera conçu comme un centre d'entreposage
régional où la marchandise pourra être stockée. Ce
qui contribuera à désengorger le Port de Cotonou.
- Veiller au respect de la réglementation relative
à l'entrée et à la sortie des camions du port.
- Veiller au respect de la règlementation relative aux
opérations d'empotage et de dépotage hors du port.
Ø En ce qui concerne le coût
élevé des transactions
- Réaliser une plaquette qui recense tous les droits et
taxes à payer au niveau du Port de Cotonou ;
- Mettre en oeuvre des mesures efficaces de réduction
substantielle, voire d'éradication des faux frais qui constituent un
élément important du surcoût et de la désaffection
observés au niveau du Port de Cotonou ;
- Mettre en place une structure d'écoute des plaintes
et prendre des dispositions pour protéger les usagers contre les abus
éventuels.
3-2-2-2-2 A l'endroit de SEGUB
Pour améliorer sa performance par rapport à
l'efficacité du Guichet Unique Portuaire, les responsables ayant en
charge la gestion cette structure doivent :
- Susciter auprès des diverses Autorités et
structures officielles concernées l'établissement rapide de leurs
factures dans le système dans un délai qui sera rigoureusement
respecté ;
- Exhorter tous les acteurs intervenant dans ce domaine
à jouer pleinement leur rôle ;
- Accorder l'agrément à toutes les banques et
à toutes les agences des banques pour faciliter le payement des BFU par
les CAD ;
- La SEGUB doit renforcer son système informatique pour
éviter toutes pannes du système, car le jour où elle ne
fonctionnera pas, il n'y aura pas d'activité portuaire au
BENIN ;
- Elle devra aussi informer automatiquement tous les acteurs
des diverses modifications qu'elle apporte à ses services.
3-2-2-2-3 A l'endroit de CAT-LOGISTICS
BENIN
Pour améliorer la qualité du service offert et
les performances au niveau de la maîtrise de la chaîne logistique
portuaire en vue d'une compétitivité, les responsables de
CAT-LOGISTICS BENIN doivent :
- Permettre à la structure d'être
gérée conformément à un manuel de procédure
et à ses statuts et penser à être certifié par la
Norme ISO
- Veiller au bon suivi des dossiers de leurs clients ;
- S'adapter aux réalités du Port de
Cotonou et au système de GUP et installer une cellule de formation
du personnel de CAT-LOGISTICS BENIN pour leur permettre d'être
quotidiennement efficace ;
- Avoir une vision à court, moyen et long terme pour
une bonne maîtrise du volume d'activité à
gérer ;
- Chercher à étendre ses activités
notamment dans le secteur de la consignation et surtout penser à l'achat
de ses propres camions ce qui lui permettra d'éviter les
problèmes causés par la non-disponibilité des camions
à affréter.
Nous pensons que la réalisation de ces quelques
recommandations, si elles pourraient être prises en compte, permettra
à la CAT-LOGISTICS BENIN d'améliorer qualitativement ses
prestations.
CONCLUSION
Les Ports ne doivent pas être le tiroir-caisse des
Etats. C'est surtout par leur contribution au développement du commerce
extérieur et par voie de conséquence à la création
d'Entreprises et d'emplois et à la valorisation des ressources du pays,
qu'ils constituent une véritable richesse.
La compétitivité d'un Port est une quête
permanente. A cet égard, toutes les initiatives pouvant y contribuer
seront les bienvenues.
De nos jours, plusieurs initiatives sont prises dont la
création du Guichet Unique Portuaire pour endiguer les maux qui minent
le Port de Cotonou et concourir à sa compétitivité et
pour faciliter l'enlèvement des marchandises.
Possédant de nombreux avantages par rapport à
l'ancien système, le système du guichet unique est un formidable
outil de facilitation et de sécurisation du commerce : grâce
à l'alignement aux normes internationales, la simplification et
l'accélération des opérations de dédouanement, de
transbordement et de transit ne peuvent qu'encourager les opérateurs
à utiliser SEGUB. Tous les systèmes informatiques des
entités impliquées de la chaîne logistique étant
reliés entre eux, le Guichet Unique devient une base de données
centralisée et mutualisée, sous l'impulsion de la
société concessionnaire.
Toutes fois les faiblesses qui lui sont relevées sont
objectives. Ceci peut être expliqué par son démarrage
récente, seulement 11 Octobre 2011, et qu'elles seront corrigées
progressivement.
A cet effet, nous avons mené une enquête de
terrain qui a authentifié l'existence effective des différents
problèmes qui se manifestent en terme de lourdeur dans les
formalités de passage des marchandises, de congestion du domaine
portuaire et des coûts élevés des transactions.
Loin de toute prétention d'avoir proposé des
solutions aux problèmes relevés, nous espérons tout de
même que la mise en application stricte et rigoureuse de nos approches de
solutions et recommandations aura des résultats assez probants sur les
sociétés de transit parmi lesquelles figure CAT-LOGISTICS BENIN
et sur les autres utilisateurs du port.
Il convient en définitive de remarquer que le transport
est de nos jours la fonction primordiale et doit donc préoccuper la
puissance publique. L'Etat doit donner à l'autorité portuaire
toute la force requise et les moyens de sa politique et de ses ambitions.
Aussi, le problème relatif au délai
d'enlèvement des marchandises au Port de Cotonou, doit-il faire appel
à la conscience de tous les utilisateurs intervenant au port. Cette
prise de conscience synergique nous paraît capitale et urgente pour
amorcer les véritables enjeux qu'impose la compétitivité
du Port de Cotonou et obtenir des résultats assez satisfaisants.
BIBLIOGRAPHIE
I- Ouvrage
généraux :
1) ALTER M. : Droits des transports terrestres,
aériens et maritimes internes et internationaux. Paris, édition
DALLOZ, 1984. Collection « Mémentos DALLOZ »
2) BAUCHET P. : Le transport international dans
l'économie mondiale/P. 530 ; 2ème édition
Economica 1993
3) CHAO A. : Aconiers et destinataires. Paris, Librairie
technique, 1974
4) ZORO BI N. et BERGER E. : Facilitation du transit et des
transports au Bénin, 2007
II- Ouvrages spécifiques :
· Mémoires et
thèses :
1) AIDJI E. S. et ADJADJA R. S. : La responsabilité
de l'entrepreneur de manutention portuaire face à la marchandise :
cas de la SOBEMAP. FASJEP/UNB, 59 pages, 1993
2) FIESHI P. P. : Le particularisme des effets de la
grève et du lock out sur la responsabilité des transporteurs de
marchandises par mer : thèse AIX 1973
3) ETOUNG ABEGA P. : La remise des marchandises à un
organisme portuaire à caractère de monopole. Mémoire DESS,
AIX, 1983
4) LAWSON H. L. M. : Facilitation des opérations
portuaires au port de Cotonou, mémoire, 2008
5) LE LOUE R. F. : Droits et pratiques de l'acconage,
thèse AIV 1979
· Articles, publications et
rapports :
1) ACKERMANN H. : Aspects pratiques d'une étude de
développement portuaire, In manuel de gestion portuaire, page 93,
Secrétariat de la CNUCED/Section port 1980
2) ACKERMANN H. : Critères de développement
portuaire, In manuel de gestion portuaire, pages 103-108, Secrétariat de
la CNUCED/Section port 1980
3) BELLEGO A. : La facilitation dans le contexte portuaire,
In manuel de gestion portuaire, Secrétariat de la CNUCED/Section port,
pages 61-65, 1980
4) DAUNT M. : L'encombrement des ports : causes,
conséquences et remèdes, In manuel de gestion portuaire, pages
57-60, Secrétariat de la CNUCED/Section port 1980
5) VELUT D. : Le rôle des ports dans le
développement économique, In manuel de gestion portuaire,
Secrétariat de la CNUCED/Section port, pages 53-55, 1980
6) Rapport du Séminaire Gouvernemental sur le
thème : « Réflexion sur la
compétitivité du Port de Cotonou : Entrave et solutions
Table des matières
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
v
GLOSSAIRE
vii
SOMMAIRE
xii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I :
4
SECTION I : CADRE THEORIQUE
5
PARAGRAPHE I : Problématique, objectifs
et hypothèses de la recherche
5
PARAGRAPHE II : Revue de
littérature
9
SECTION II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
18
PARAGRAPHE 1 : Méthodes empiriques
18
PARAGRAPHE 2 : Approches théoriques
retenues
22
CHAPITRE II
26
SECTION I : CADRE CONTEXTUEL DE
L'ETUDE
27
PARAGRAPHE 1 : Présentation
Générale de CAT-LOGISTCS BENIN
27
PARAGRPHE 2 : Organisation et Mécanisme
de fonctionnement de CAT-LOGISTICS BENIN
29
SECTION II : De la définition et
objectifs du GUP aux descriptions des procédures d'enlèvement des
marchandises selon l'ancien système et avec le Guichet Unique
portuaire
36
PARAGRAPHE I : Définition et objectifs
du GUP
36
2-2-1-1
DEFINITION
36
2-2-1-2 Objectifs
du GUP
38
PARAGRAPHE II : Description des
procédures d'enlèvement des marchandises selon ancien
système et avec le Guichet Unique portuaire.
41
CHAPITRE III
58
SECTION I : COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
59
PARAGRAPHE I : collecte et analyse de
données
59
PARAGRAPHE II : vérification des
hypothèses
62
SECTIONII : L'application des dispositions
générales en matière de la facilitation et du
commerce et recommandations
62
PARAGRAPHE I : L'application des dispositions
générales en matière de la facilitation et du
commerce
62
PARAGRAPHE II : RECOMMANDATIONS ET CONDITIONS
DE MISE EN OEUVRE
67
CONCLUSION
73
BIBLIOGRAPHIE
75
|