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Enclavement et développement des zones rurales d' Afrique subsaharienne: recherche bibliographique

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par Adong Tchoou NOYOULEWA
Université de Lomé Togo - Diplôme d'études approfondies en géographie 2006
  

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3.2.3. La mondialisation de l'économie : quel avenir pour l'agriculture africaine ?

Bien que le concept soit récent, il est avéré que la mondialisation criée de nos jours sur tous les toits est plus vieille que son institutionnalisation. En effet, vu de l'Afrique au sud du Sahara, il faut dire qu'à partir du moment où les paysans africains se voient imposer certaines cultures pour approvisionner les marchés occidentaux, ils s'inscrivent sans nul doute dans un processus de mondialisation. Toutefois, il faut préciser que depuis l'époque coloniale, les données ont pris une toute nouvelle ampleur pour s'empirer aux indépendances. D'ailleurs la division internationale du travail est loin d'être un fait passé puisque, à la division internationale du travail classique qui faisait des pays pauvres des fournisseurs de matières premières, s'ajoute de nos jours une nouvelle spécialisation qui veut que ceux-ci se consacrent à la production de grande série (habillement, jouets, ...) alors que les pays riches s'occupent de la fabrication de pointe (aéronautique, télécommunication, ...).

Par ailleurs, l'agriculture qui reste au sud le seul pourvoyeur d'emplois est confrontée aux vicissitudes des circuits internationaux. A la détérioration des termes de l'échange (Senghor L.S. 1968) viennent s'ajouter les subventions faramineuses des pays riches à leurs agriculteurs qui pourtant sont appelés à compétir sur les mêmes marchés avec ceux des pays pauvres. Dans ces conditions, on se demande si ce n'est vraiment pas la fin du paysan africain ?

Il ressort de cet argumentaire que « notre époque est celle de la désillusion. Le développement est en panne, sa théorie en crise, son idéologie l'objet de doute. » (Amin S. 1979 cité par Kola E. 2005, page 52). Néanmoins, ce schéma général qui présente une Afrique en panne fait par endroit une place à des pratiques qui au moins permettent aux populations de vivre et de créer des richesses (Abotchi T. 1997). C'est dans cette quête quotidienne de leurs moyens de subsistance d'une part et de ceux de leur développement d'autre part que se créent des besoins qui s'expriment en terme de structures pouvant faciliter leur mobilité. Par rapport aux zones rurales qui passent pour être des bassins de production, le problème prend la forme de leur accessibilité afin de permettre leur approvisionnement en intrants et l'évacuation des produits agricoles vers des pôles de commercialisation qui sont des bassins de consommation. En Afrique subsaharienne, au Togo et dans l'est de la région des Plateaux, la question de l'absence, de l'insuffisance ou de la praticabilité saisonnière des infrastructures de communication de même que la faible insertion des moyens de télécommunication (TV, Radio, Téléphone, ...) dans le réseau national nous a amené à y parler d'enclavement. Comment se manifeste-t-il et quelles en sont ses implications au triple plan économique, social et culturel ?

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