3. Les différents agresseurs des cultures
3.1. Les bactéries
Les bactéries sont des titres vivants de morphologie
simple, de taille inférieure à celle des plus petites spores de
champignons (0.5 à 1×1 à 3u). Elle en différent aussi
par leur nature Procaryote : pas de noyau différencié, un
chromosome annulaire libre dans le cytoplasme de la cellule bactérienne,
avec possibilité de petits fragments annulaires surnuméraires
d'ADN, ou « Plasmides ».
Leur comportement physiologique est très varié,
certaines peuvent réaliser des réactions chimiques dont les
autres titres vivants sont incapables, Ex : fixation de l'azote,
nitrification.
Les bactéries parasites des plantes ont au contraire une
physiologie assez banale. On n'y rencontre aucune bactérie
sporulée, aucun anaérobie strict, et seulement des formes en
bâtonnet (aucun coccus, aucun vibrion, aucun
spirochète) (Blancard et al, 1991).
Les bactéries phytopathogènes (environ 3000)
provoquent des maladies appelées bactériose.
Les principaux symptômes sont :
· Des nécroses : (ex :feu bacterien du tabac) ;
· Des jaunissements et des flétrissements par
invasion des vaisseaux (ex : flétrissement bactérien du poivron)
;
· Des pourrissements sur les organes charnus (ex : jambe
noire de la pomme de terre) ;
· Des proliférations et des tumeurs et fasciations
(ex : galle du collet ou crown gall de nombreuses espèces
fruitières).
Ces divers symptômes sont dus à la production par
les bactéries de plusieurs types de
substances : les auxines provoquent des tumeurs ou des
déformations, les enzymes des pourritures, les toxines des
nécroses, chloroses (Asdrubale, 2010).
On les classe en 5 genres, parmi lesquelles les
Agrobactérium intéressent peut les plantes
maraichères(Blancard et al, 1991) :
· Pseudomonas :bâtonnets
droits, avec ou sans flagelle ; dotés le plus souvent d'un pigment
jaune fluorescent (pseudomonas tabaci agent du feu sauvage du
tabac).
· Xanthomonas :bâtonnets
avec un flagelle (Xanthomonas compestris qui provoque la maladie des
nervures noires du chou).
· Erwina : bâtonnets
mobiles car dotés de plusieurs flagelles (Erwinia amylovora,
agent du feu bactérien sur poirier, pommier et autres
rosacées).
· Corynebacterium :
bâtonnets droits ou recourbés, immobiles, sans
flagelle (Corynebacterium michiganense [syn. Clavibacter
michiganensis] causant le fléritrissement bacterien de la
tomate).
· Agrobacterium :
bâtonnets mobiles, avec le plus souvent un flagelle
(Agrobacterium tumefaciens l'agent du Crown gall ou
broussin-tumeurssur tige ou racine) (Corbaz, 1990).
3.2.Les champignons
Longtemps considérés comme appartenant au
règne végétale, on tend actuellement à
placer les Champignons (organismes dépourvus de
Chlorophylle) dans le règne des Protistes À
embranchement des Eucaryotes À en raison de la
simplicité de leur appareil végétatif appelé
thalle (Bailly et al, 1990).
Les champignons ne possèdent ni racines, ni tige, ni
feuilles. Dépourvus de chlorophylle, ils sont incapables
d'utiliser l'énergie solaire et sont obligés d'exploiter la
matière organique présente dans leur milieu pour se nourrir. Pour
cela quelques-uns sont symbiotes (ils vivent en association à
bénéfice réciproque avec un autre être vivant),
certains sont saprophytes (ils se développent sur la
matière organique en décomposition) et d'autres
parasites (ils vivent au dépens d'un autre itre vivant). C'est
parmi ces dernier que l'on trouve les champignons phytopathogènes qui
sont généralement de taille microscopique À on les appelle
aussi Micromycètes À (il y a très peu de
champignons à chapeau parmi les parasites) (Asdrubale, 2010).
Les champignons sont résponssables de prés de la
moité des maladies connues à ce jeur chez les plantes
cultivées (Nasraoui et Lepoivre, 2003).
Les grands groupes de champignons sont au nombre de quatre :
· Archimycèts
Ils sont très primitifs, liés à la
présence d'eau, car les zoospores flagellées ne se trouvent que
dans la terre.
· phycomycètes
les phycomycètes possèdent un mycélium bien
développé mais non cloisonné. Parmi les principaux
parasites des plantes cultivées, on compte de nombreux
phycomycètes, soit :
· Phutium, habitat du sol, agent de la fonte des
semis, et de la pourriture des racines.
· Les mildious
Phytophtora, Peronospora, Plasmopara, Bremia. Les
trois derniers genres sont des parasites obligatoires, c'est-à-dire ne
pouvant être cultivés sur milieux artificiels.
· Ascomycètes
Ils possèdent un mycélium cloisonné. Parmi
les principaux parasites, citons :
· Les oïdiums
Erysiphe, Uncinula, Podosphaera, tous parasites
obligatoires, ils se présentent
sous forme de duvet blanc surtout à la face
supérieure des feuilles
· Taphrina, agent de la cloque du pêcher, du
balai de sorcière sur cerisier, prunier
· Gaeumannomyces, agent causal du piétin
échaudage
· Venturia, provoque la tavelure
· Colletotrichum, responsable à
l'anthracnose du haricot
· Divers pourritures ou taches sur feuilles telles que
fusarioses, helminthosporioses, septorioses, monilioses.
· Basidiomycètes
Leur mycélium est aussi cloisonné, on compte
parmi les Basidiomycètes les rouilles les charbon et les caries
ainsi que les champignons à chapeau comme l'armillaire. La plupart des
rouilles sont des parasites obligatoires.
· Exemples de rouilles
Uromyce, provoque la rouille du pois
Cronartium, agent causal de la rouille du cassis.
Les charbons et caries transforment certains organes en poudre
noire constitué de millions de spores
· Exemples de charbons
Ustilago, agent causal du charbon du maïs, charbon
nu de l'orge.
· Exemples de caries
Tilletia, provoque la carie ordinaire À carie
naine.
· Exemple d'autres Basidiomycètes formant eux des
carpophores
Armillariella, est responsable au pourridié des
racines de vigne
Stereum, agent causal de la maladie du plomb de divers
arbres (Corbaz, 1990).
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