Chapitre II. Généralités sur les
maladies des plantes
1. Généralités
Les ennemis des cultures
Les ennemies sont nombreux et variés ; à
côté des ravageurs classiques, des insectes et des maladies
cryptogamiques, nous trouvons les bactéries et les virus, les carences,
les phénomènes atmosphériques... En conséquence, il
faut adopter une définition qui englobe l'ensemble : « On
désigne sous le nom d'ennemi tout ce qui est capable de causer aux
plantes cultivées des déglts dont l'importance fixe la vigilante
attention du producteurs ». (Calvet, 1980)
Mimaud et al. (1969) : ont classé les
dégâts occasionnés aux plantes cultivées et aux
récoltes stockées, en trois catégories :
· Ennemis des cultures : ils sont
représentés par les animaux nuisibles, les champignons et les
bactéries parasites, les virus, les plantes parasites et mauvaises
herbes.
· Phénomènes et
éléments naturels : dans cette catégorie, nous
trouvons : les conditions atmosphériques défavorables, les
éléments naturels insuffisants ou en excès, ou intervenant
sous diverses formes. C'est le cas des gelées, de la foudre, de l'eau
(y
compris la neige et la grile) ; ainsi que la chaleur, la
lumière, l'air, la nature du sol, les accidents de
végétation et les maladies physiologique.
· Accidents : nous rangeons dans cette
troisième catégorie les blessures causées lors des travaux
culturaux, la pollution atmosphérique et l'action parfois nocive de
certains engrais et pesticides.
Les maladies physiologiques
Egalement appelées maladies abiotiques,
désignent les perturbations du métabolisme, le retards de
croissance ou les anomalies du développement résultant de causes
altéragènes abiotiques, non transmissibles d'une plante à
une autre (maladies non contagieuses). Un facteur abiotique défavorable
exerce son action à des degrés variables. Pour autant qu'aucun
point critique de lésion irréversible n'ait été
atteint, la suppression de la cause pathogène permettra à la
plante de recouvrer un état normal. Dans le cas contraire, les
dégâts pourront être permanents (altérations
irréversibles) (Paul et Impens, 2003).
On les désigne encore sous les noms de maladies
organiques, maladies non parasitaires. Elles ont souvent pour origine un
défaut d'alimentation de la plante. Les troubles nutritionnels se
manifestent alors par des aspects extérieurs caractéristiques
(Calvet, 1980).
Les principaux types de stress auxquels les organismes
végétaux peuvent être semis sont les suivants :
· Facteurs physiques : fortes
variations thermiques (gelées et coups de chaleur) ; modification des
conditions hydriques (sécheresses, inondations excessives) ; effets de
l'éclairement (variations en intensité et durée) ;
influence des météores (grêle,
neige, vent, foudre,...) ; facteurs radiatifs (effet de la
qualité et de la quantité de la lumière (visible,
infrarouge, ultra violette, radiations ionisantes, rayons X, rayons gamma).
· Facteurs édaphiques : le sol,
intervenant à la fois comme substrat de croissance et source d'aliments,
influence les végétaux par nombre de ces propriétés
: pH, structure, composition minérale, salinité,...etc.
· Facteurs chimiques d'origine anthropique :
polluants atmosphériques, contaminants métalliques, sels
des eaux d'irrigation ou sels de déneigement, molécules
organiques (détergents, hydrocarbures, pesticides,...etc.).
· Facteurs humains : taille et
manipulations excessives, vandalisme, accidents, dégâts
causés aux racines lors de constructions souterraines ...etc.
· Facteurs non classés : les forces
électromagnétiques, les surpressions, les vibrations (Impens
(1989) in Lougmiri, 2007).
Les maladies parasitaires
A. Les agents phytopathogènes
Les agents phytopathogènes sont les ennemis qui causent
des maladies aux plantes. Il
s'agit principalement de micro-organismes : champignons
microscopiques, bactéries et virus.
Ces ennemis sont tous des parasites : ils se développent
et se nourrissent aux dépens de
leurs hôtes (c'est-à-dire des plantes qu'ils
parasitent). En général, ils pénètrent à
l'intérieur de leurs hôtes et leur sont étroitement
liés. Lorsque leur présence devient trop envahissante, ils
provoquent la mort des plantes.
B. Les ravageurs
Ce terme s'applique surtout aux ennemis animaux qui vivent
directement aux dépens de plantes ou de denrées. Certains ne
s'attaquent qu'à un seul type de plantes ; d'autres sont polyphages (ils
peuvent utiliser plusieurs types de plantes pour se nourrir) et, par
conséquent, font partie des ennemis communs à plusieurs cultures.
On les appelle aussi des prédateurs lorsque les dégâts
occasionnés par leurs attaques sont peu importants.
On trouve des espèces nuisibles parmi des
catégories très différentes de la classification
du règne animal, dont un petit nombre parmi les
vertébrés et un très grand nombre parm les
invertébrés (Asdrubale, 2010).
Les symptômes
Selon Semal, (1989) : le moment oil apparaissent les
symptômes est souvent considere comme le début de la maladie,
alors qu'il s'agit en réalité de l'extériorisation d'un
processus dont l'origine est antérieure et qui peut étre
détecté plus tôt quand on utilise des techniques
appropriees. On voit donc que la notion de maladie basee sur les
symptômes, est relative et depend des criteres utilises pour la mettre en
evidence.La maladie commence des la premiere cellule est infectes, mais elle ne
se manifeste que lorsque les reactions s'extériorisent. La
période qui sépare ces deux stades est appelée temps
d'incubation.
Les symptômes revèlent des alteration du vegetale
par-rapport au phynotype attendu, tandis que les degâts se rapportent au
produit, ou au potentiel de production.
Certines maladies sont caracterisees par des symptômes
spectaculaires qui ne provoquent guere de dég~t, notament lorsqu'ils
manifestent à des stades particuliéres de la croissance
(jaunissement des cériales à la sortie d'hiver). D'autre en
contraire ne présentent que des symptômes limites, mais
occasionnement des pertes economiques importantes.
Les symptômes comportent éssentiellement de
couleur, des altération d'organes, des modification anatomique, des
productions anormales de substance et des alterations diverses du metabolisme
(Semal et Lepoivre, 2003).
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