Introduction générale
Les systèmes de production agricole se trouvent
confrontés à un double défi. Au plan mondial, la question
de la capacité de la planète à nourrir ses habitants
naît d'inquiétudes liées à l'évolution de
l'offre et de la demande alimentaire. Ce questionnement suscite des
réflexions et des prises de position sur l'évolution des
systèmes de production, les formes d'organisation de l'économie
mondiale agricole et la place qu'y occuperont les nouvelles technologies. Dans
le même temps, les consommateurs des pays développés
expriment leur conviction que des risques nouveaux accompagnent
l'intensification de l'agriculture, le modèle scientiste, supposant que
les progrès des connaissances issu de la dynamique scientifique
débouchent quasi automatiquement sur des progrès techniques
porteurs d'une évolution positive pour la société,
à vécu (Lepoivre, 2003).
A l'échelle mondiale, on estime, de manière
très approximative, que de 30 à 50 % de la production
végétale gérée par l'homme est détruite
avant ou après la récolte par les insectes, les maladies et les
mauvaises herbes. Des données sont disponibles pour quelque grandes
cultures annuelles. On pense ainsi que 30 % de la production mondiale de riz,
soit l'équivalent de 300 millions de tonnes, disparaît et l'on
sait l'impact des maladies et des mauvaises herbes sur cette culture. C'est
aussi environ 150 millions de tonnes de blé qui seraient perdus, soit
l'équivalent de trois fois la production française. (Dominique,
1999).
L'essor des outils modernes de détection et de
caractérisation des agents pathogènes (sérologiques, mais
surtout moléculaires) a eu tendance à occulter ce qu'est la
véritable nature du diagnostic des maladies des plantes : une science
faisant notamment la part belle aux connaissances de terrain et à la
symptomatologie. (Blancard et al, 2003).
L'action anthropique semble être parmi les principaux
facteurs responsables des pertes enregistrées dans les cultures. L'Homme
a causé l'accélération de la dissémination des
maladies par l'intensification des échanges internationaux, d''une part,
d'autre part par la mise en oeuvre des pratiques inconscientes aggravant ces
agressions (échanges de matériel végétal,
déplacement de matériel agricole, culture monovariétale,
utilisation irrationnelle d'engrais et de pesticides ...etc.).
Ainsi, la connaissance des maladies des plantes permet d'aider
à assurer une surveillance biologique efficace des territoires
cultivés à fin d'éviter l'introduction de nouveaux
parasites et / ou leur dispersion. (Semal et Lepoivre, 2003).
La vallée du M'Zab, comme toute les oasis, était
dans un passé, peu lointain, autonome en matière de production de
plant ; il était rare que des plantes soient introduites depuis d'autre
région d'Algérie ou d'ailleurs.
Depuis quelques décennies, avec le développement
du réseau routier et des moyens de transport, les échanges de
matériel végétal depuis et vers la région de
Ghardaïa se sont intensifiés. Ceci a provoqué, en
conséquence, l'introduction d'un certain nombre de maladies et ou
ravageurs.
Vu la rareté de documentation consacrée à
la phytopathologie dans la région, nous sommes intéressés
dans ce travail, à l'inventaire des principales maladies et ravageurs
agressant nos cultures maraîchères. Nous espérons, ainsi
fournir un document sur lequel pourront reposer des travaux futurs concernant
la phytiatrie ou la phytotechnie dans la région de Ghardaïa.
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