3.2.2.3. Diabète gestationnel
Il s'agit d'un diabète survenant au cours de la
grossesse entre la 24ème et la 28ème SA. Il
affecte 2 à 4 % des femmes enceintes. Les facteurs de risque de
diabète gestationnel sont :
- l'âge > 40 ans ;
- IMC > 25Kg/m2 ;
- les antécédents obstétricaux de mort
foetale in utero ou de macrosomie ; - les antécédents
familiaux.
Les risques liés au diabète gestationnel se situent
à deux niveaux:
* Pour la mère, l'apparition d'un diabète
transitoire au cours de la grossesse constitue un facteur de risque
ultérieur de diabète. On estime en effet que 10 à 60 % des
femmes qui ont eu un diabète gestationnel développent un
diabète de type 2 dans les 20 prochaines années [53]. Le risque
d'HTA gravidique est également augmenté.
* Pour l'enfant, il existe un risque de mort foetale
périnatale, de macrosomie (chez 20 % des foetus de mère ayant un
diabète gestationnel) exposant à un
traumatisme obstétrical et à l'asphyxie
périnatale. Enfin, l'hypoglycémie néonatale est
fréquente et résulte de l'hyperinsulinisme foetal.
La prise en charge du diabète gestationnel est
multidisciplinaire, diabétologique et obstétricale.
Les moyens thérapeutiques utilisables sont les mesures
diététiques, l'activité physique et
l'insulinothérapie. Les antidiabétiques oraux actuels sont
contre-indiqués au cours de la grossesse [53 ; 94].
3.2.2.4. Epilepsie
Chez la femme enceinte épileptique, les crises durant
le premier trimestre sont associées à un risque accru de
malformations congénitales. Une étude de cohorte a trouvé
12 % d'anomalies congénitales chez des enfants nés de
mères épileptiques traitées et ayant
présenté une crise comitiale contre 4 % chez des enfants
nés de mères épileptiques traitées n'ayant pas
présenté de crises. Les crises comitiales au cours de la
grossesse sont également associées à des taux
élevés de mortalité foetale et maternelle.
La maladie épileptique en elle-même est
associée à un risque de malformations congénitales de 2
à 3 % et ces chiffres sont 2 à 3 fois plus élevés
lorsque la mère a reçu un traitement antiépileptique
[33].
Les quatre principaux anticonvulsivants (barbituriques,
phénytoïne, carbamazépine et valproate de sodium) sont
responsables d'un syndrome anticonvulsivant chez le foetus. Des malformations
plus graves incluent le spina bifida et des cardiopathies
congénitales.
Chez les enfants de mères épileptiques
traitées par le valproate de sodium et la carbamazépine on a
observé une augmentation de la prévalence des anomalies de
fermeture du tube neural [33 ; 41 ; 69].
Cependant, d'une manière générale les
bénéfices d'un traitement approprié pendant les crises
l'emportent sur les risques potentiels.
Enfin, la supplémentation en acide folique pendant la
grossesse a montré un intérêt dans la prévention des
anomalies de fermeture du tube neural dues aux antiépileptiques [39 ;
96].
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