2.1.2.1- Les retombées directes.
Ce sont les emplois directs intégrant à la fois
les emplois directs92 permanents et saisonniers que le PV est
susceptible d'engendrer, conséquence directe de la mise en place du
dispositif de protection. Donc il s'agit de donner une lecture pertinente de la
plus-value en termes d'emplois de l'investissement public pour la protection du
PV. Les retombées directes correspondent aux sommes
dépensées par les touristes dans les établissements
dépendant directement ou non du PV pour l'essentiel dans la zone
protégée (visites et activités payantes, boutiques,
restaurants, parkings).
Les charges de fonctionnement ici ne comprendront que les
coûts associés à la gestion des actions et dispositifs de
protection. Mais d'autres coûts nécessaires, à prendre en
compte, découlent de l'animation et de l'accueil des visiteurs
(organisation de visite, gestion de matériel, etc.).Les recettes
annuelles susceptibles (fonctionnement et investissement) auront un impact
direct sur l'économie locale à travers la consommation des
ménages des personnels, tandis qu'une partie sera
réinjectée dans le circuit économique à travers des
opérations structurantes pour le PV ou par le biais d'achats et de
prestation diverses.
2.1.2.2-Les retombées indirectes.
Les retombées indirectes renvoient à l'impact de
la protection sur les dynamiques économiques locales, certaines
activités se trouvant stimulées, d'autres limitées par la
protection. Elles correspondent également à la totalité
des dépenses réalisées par les touristes dans les
commerces, services et établissements situés à
proximité du PV ou bénéficiant de son
attractivité.
Ici dans le cadre de décentralisation, l'option pour
l'écotourisme en favorisant la protection des zones naturelles, et
veillant au bien être des populations locales :
92 Une étude réalisée aux
Etats-Unis révèle que l'activité récréative
dans les forêts nationales avait injecté pour la même
période 100 milliards de dollars dans l'économie
américaine en l'an 2000.Ceci exprime toute l'importance
économique des aires protégées. Dans la décennie
1990, le montant des dépenses annuelles associées à
l'existence des parcs du Québec avait été estimé
à 221,6millions de dollars dont 168,4 millions de dollars par les
visiteurs des parcs soit près de 80%.Ces dépenses ont permis de
soutenir 4614 emplois-année directs et ont engendré annuellement
des salaires et autres revenus avant impôts de plus de 193,8 millions de
dollars. Les revenus fiscaux et parafiscaux touchés par le Gouvernement
du Québec se sont élevés à plus de 45 millions de
dollars, dont plus de 32 millions de dollars en impôts sur les salaires
et en taxes indirectes. Les revenus fiscaux et parafiscaux perçus par le
Gouvernement Fédéral se sont pour leur part établis
à plus de 35 millions de dollars, dont plus des trois quarts en
impôts sur les salaires et taxes indirectes.
+ procure des avantages économiques aux
collectivités territoriales décentralisées, et aux
administrations qui veillent à la préservation des zones
naturelles;
+ créé des emplois et des sources de revenus pour
les populations locales;
+ favorise une prise de conscience chez les « doualais
» en particulier comme chez les touristes de la nécessité de
préserver le capital naturel et culturel.
Ainsi les bénéfices peuvent concernés les
retombées issues du tourisme93, de l'immobilier à
travers une augmentation de la demande résidentielle liée
à un cadre de vie préservé et des activités
économiques traditionnelles auxquelles la protection est favorable : le
tourisme peut être regardé comme une retombée positive
directe de la protection de cet espace qui peut drainer tout autour une demande
résidentielle importante saisonnière -résidences
secondaires, locations de vacances- ou plus rarement permanente, sans oublier
les impacts sur le prix du foncier. La valeur de ces retombées peut
être appréhendée en chiffre d'affaire, en emplois, voire en
retombées fiscales quand cela est pertinent.
Le Parcours Vita de Douala présente des
intérêts touristiques énormes avec des richesses
importantes, une biodiversité exceptionnelle formée d'une faune
ayant un fort taux d'endémicité, et d'une flore très
diversifiée à côté d'importants
écosystèmes. Parce que les relations très étroites
entre le tourisme, la ville et l'architecture sont de nature complexe et
multiple, l'art de voyager, de visiter et de se promener (en ville comme en
montagne ou dans une forêt urbaine) est intrinsèquement lié
à l'expérience architecturale et urbaine. En plus des facteurs
climatiques, topographiques, culturels, ou environnementaux, les attractions
touristiques dépendent surtout de signes et de repères
distinctifs.
Selon le Dictionnaire Le Petit Larousse 2008, le tourisme ou
« le fait de voyager, visiter un pays, un lieu, un monument, etc. pour
son plaisir » recouvre plusieurs facettes présentant
des avantages multiples et divers tant pour la collectivité que pour
le touriste lui-même. Le
93Dans les approches cherchant à
établir la valeur d'un site, la mesure de l'attractivité
touristique est la démarche la plus courante. Elle dérive des
études sur les sites classés pour leur valeur naturelle et
culturelle. Concernant le PV et dans le cadre de la décentralisation, la
démarche de valorisation la plus courante consisterait à
évaluer les sommes dépensées par les visiteurs, en
particulier les non-résidents de Douala 5ième ou de
Douala en général.. Cette évaluation doit prendre en
compte les retombées directes et indirectes.
tourisme concerne également les structures d'accueil, les
moyens de transport et recouvre plusieurs facettes94.
94
De façon globale les formes de tourismes sont :
a- Le tourisme responsable : C'est une
activité de tourisme ou de loisir qui met en place des pratiques
respectueuses de l'environnement naturel et culturel et qui participe de
manière éthique au développement économique local.
Cette forme de tourisme responsabilise et favorise ainsi la prise de conscience
du touriste vis -à -vis des impacts qu'il peut avoir sur le territoire
et le rend acteur de sa consommation.
b- Le tourisme durable désigne toute
forme de développement, d'aménagement ou d'activité
touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources
naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et
équitable au développement et à l'épanouissement
des individus qui vivent, travaillent et séjournent dans ces espaces.
c- Le tourisme solidaire a pour
finalité d'amener le touriste à une forme de solidarité
concrète avec les populations visitées. Il peut prendre plusieurs
aspects, comme par exemple, le soutien à un projet de
développement (construction d'un pont, d'une école, d'un forage
etc.), et s'inscrit dans la durée, garante de l'accomplissement et de la
pérennité des actions de solidarité. Ainsi cette forme de
tourisme se place comme un facteur de développement et un
précieux apport financier (son action permet d'orienter certaines
dépenses vers le financement de certains projets) pour les
localités qui reçoivent ces touristes.
d- L'écotourisme : Le mot
écotourisme est souvent utilisé de manière abusive. C'est
un concept créé par des biologistes au Costa Rica dans les
années 80 afin de protéger la nature en utilisant les revenus du
tourisme. Il est fréquemment assimilé à tourisme «
nature ».L'écotourisme s'est développé dans la
foulée du mouvement environnemental qui est apparu au début des
années 1970. L'intérêt croissant du public pour
l'environnement et les voyages orientés vers le plein air,
associé avec (à) l'insatisfaction sans cesse
croissante envers le tourisme de masse, a montré à l'industrie du
tourisme qu'il y avait une place pour l'écotourisme. De même, la
compréhension et l'acceptation des principes de conservation de la
nature et de durabilité par une fraction grandissante de la population
ont également contribué à l'évolution du terme
écotourisme. En réalité il n'y a pas de définition
universelle de l'écotourisme, généralement
considéré comme « un tourisme favorable à
l'environnement ».Cette définition est diversement
interprété selon les pays ! Pour la Société
Internationale de l'Eco-tourisme (1991) c'est « un tourisme responsable en
milieux naturels qui préserve l'environnement et participe au bien
-être des populations locales. Selon l'Union Mondiale de la Conservation
(World Conservation Union) (1996) c'est la « visite de milieux naturels
relativement intacts à faible impacts négatifs comportant une
implication socioéconomique des populations locales qui est à la
fois active et bénéfique ».Autrement dit c'est un sous
ensemble du tourisme nature, qui respecte une certaine éthique dont les
composantes sont la protection de la nature et les retombées directes
aux populations locales. C'est à dire qu'il tend à minimiser
l'impact sur l'environnement naturel pour sa préservation à long
terme, mais il ne se contente pas d'une approche écologique passive
(économie d'énergie, utilisation d'énergies renouvelables,
traitements des rejets.)Il implique également une participation active
des populations locales et des touristes à des actions de sauvegarde et
d'éducation à la sauvegarde de la biodiversité
(reforestation, protection de la faune et de la flore, réintroduction
d'espèces, etc.).Il s'identifie aussi à une forme de voyage
responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de
l'environnement et au bien-être des populations locales.
e- Le tourisme équitable s'inspire
des principes du commerce équitable. Il insiste plus
particulièrement sur la participation des communautés d'accueil,
sur les prises de décisions démocratiques, sur des modes de
production respectueux de l'environnement et sur une juste
rémunération des prestations locales.
f- Le tourisme intégré et diffus.
C'est une initiative locale de développement qui s'appuie sur
la volonté des populations de faire partager aux touristes la vie au
village, et de participer, ensemble, au développement du territoire.
Cette forme de tourisme permet aux populations de prendre en charge leur destin
à partir d'activités lucratives saines.
g- Le tourisme communautaire inclut des
activités variées, depuis l'entreprise privée
désireuse d'augmenter ses relations avec les communautés les plus
pauvres, au programme national visant la participation de ces
communautés à tous les niveaux. Les stratégies mises en
place dans cette forme de tourisme sont de trois grands types : l'extension des
avantages économiques pour
Parce que le tourisme revêt plusieurs facettes et ne se
réduit pas seulement à des activités de consommation, de
divertissement ou de spectacles, au sens large, le regard touristique au Pv
fait également référence à cette attitude de
distraction perceptuelle. Ce regard inattentif qui résulte de
l'observation du monde vivant sur le quotidien de cette nature verte
étouffe toute aptitude au discernement critique d'un
écotourisme.
On admet actuellement que l'écotourisme englobe les
principes du tourisme durable en ce qui concerne les impacts de cette
activité sur l'économie, la société et
l'environnement et qu'en outre, il comprend les principes particuliers qui le
distinguent de la notion plus large de tourisme durable.
L'écotourisme se pratique dans la nature, en petits
groupes au sein de petites structures, alors que le tourisme durable est une
notion plus large qui veut dire«développement durable du
tourisme», et qui concerne également les hôtels en villes ou
les compagnies de transport par exemple... L'écotourisme se distingue
aussi du tourisme de nature par son côté militant : la
responsabilité vis à vis de l'environnement naturel et culturel
et la volonté de contribuer à l'économie locale
.Généralement moins cher, l'écotourisme est plus souvent
sollicité sur le plan international.
Aujourd'hui, le touriste ne se comporte plus comme un
consommateur de masse désabusé en quête
d'authenticité, mais semble se réjouir de sa propre
expérience inauthentique post - touristique, qu'il pratique comme une
série de jeux à multiples textes. Le post -tourisme hésite
entre culture populaire et élitaire, authenticité et
inauthenticité, production et consommation, participation et
voyeurisme.
Avec la globalisation du regard touristique, la pratique
touristique a perdu son statut d'expérience culturelle à part
entière et s'entremêle de plus en plus à d'autres
phénomènes sociaux comme le travail, le commerce,
l'éducation, les sports ou le divertissement. Ce qui peut conduire
(conduirait) au croisement du lieu de sport- PV- avec des activités
attractives ou des parcs (espaces) à plusieurs thèmes ou la
commercialisation des espaces publicitaires. Le
lescommunautés les plus pauvres, l'augmentationdes impacts
non économiques, le développement des politiques, partenariats et
processus en faveur de ces communautés.
PV se trouve ainsi dans une logique où un linkage noble
s'établit entre le sport, la société, le tourisme,
l'environnement et l'économie.
Alors un espace se créé, se construit et
s'organise autour des dynamiques spatiales complémentaires et parfois
contradictoires. Ceci montre alors les conséquences spatiales des
idées en faveur de la protection de l'environnement et
révèle que les pratiques touristiques au PV doivent être
envisagées non sans contrôle.
Ainsi dans sa forêt toujours verte sur fond
marécageux, témoin d'une grande diversité et d'une
abondance d'espèces, le PV dans ses allures pittoresques,
protégé et conservé dans sa nature sauvage en
intégrant quelques aménagements pour le rendre attractif pour
développer ainsi en plein centre urbain le tourisme vert ou
l'écotourisme parce qu'il :
V' rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la
nature et dans lesquelles la principale motivation du tourisme est d'observer
et d'apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui
règnent dans les zones naturelles ;
V' comporte une part d'éducation et
d'interprétation de l'environnement ;
V' est généralement organisé pour des
groupes restreints.
BUDOWSKI (1976)95 cité comme le pionnier du
concept d'écotourisme, reconnaît que la relation entre le tourisme
et l'environnement naturel tend à être conflictuel, mais que le
potentiel existe pour une relation basée sur des bénéfices
mutuels. Sa description de la relation symbiotique qui pourrait s'en suivre
ressemble à l'idée contemporaine que l'on se fait de
l'écotourisme.
De nos jours, la politique Québécoise sur le
tourisme est axée sur la grande nature et sur les bienfaits qu'elle
procure. James Bernard HARKIN (1923)96, faisait la promotion de la
conservation et de l'appréciation des parcs, et il encourageait les
visiteurs à profiter de la nature qui les entourait. Il était
d'avis que les parcs favorisaient la santé et la vitalité, et il
les présenta comme des endroits où l'on pouvait admirer les plus
beaux paysages du Canada et qui pouvaient avoir d'importantes retombées
économiques. On ne tarda pas à aménager des
95 Budowski (1976) dans son article Tourism and
Environnemental Conservation Conflict, Coexistence or Symbiosis?
96 Personne d'importance historique au Canada
routes de même que des installations nécessaires
pour attirer les touristes, ce qui à son tour permit d'obtenir des
crédits du Gouvernement. En 1923, HARKIN inaugura la première
route.
Aux Etats-Unis, l'activité récréative
dans les forêts nationales connaît depuis la décennie 1970
un fort accroissement. En claire, l'urgence d'une bonne adaptation du PV pour
répondre aux attentes de nombreux touristes éventuels,
très souvent sophistiqués et exigeants, de vivre des
expériences passionnantes et épanouissantes du point de vue
personnel consisterait (serait le) au dévoilement de l'orientation des
différents produits touristiques dans le PV.
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