2.1.1.1.- Production de biens marchands.
Il existerait une diversité plus ou moins grande de
biens susceptibles d'être produits au sein de l'espace
protégé Vita, qui dépendrait de l'importance du
système d'activités : on peut citer la chasse, la pêche,
les cueillettes. La production de biens marchands est valorisable directement
par le biais des quantités commercialisées et des prix de mise en
marché. Mais en cas d'interdictions de vente des biens naturels, la
conservation de biens devenus non marchands peut néanmoins être
valorisée au titre des externalités positives qu'elle
engendre.
2.1.1.2- Production des biens naturels non
marchands.
L'identification des biens non marchands part des usages du
milieu par la population. Les biens non marchands acquièrent de la
valeur à travers les activités récréatives, tels
que les sports de nature (sports nautiques, escalades, pêche, chasse,
observation d'oiseaux, navigation de plaisance, marche...) et dont elle peut
être déterminée à travers le degré
d'attractivité des différentes composantes. De façon
particulière elle peut être appréhendée, par le
consentement à payer des publics concernés par la pratique des
différentes activités valorisant
91 ESSOMBE EDIMO (2007 Op cit p
50). 91 ESSOMBE EDIMO (2007 Op cit p 50).
les ressources naturelles du PV. Les aménités
engendrées par l'existence d'un espace de production de biens naturels
protégés (poissons, gibiers, oiseaux, flore, forêts) sont
évaluées à l'impact de cette protection sur les zones
environnantes ; les indicateurs tels que la qualité et la
quantité des biens naturels essaimant dans les zones alentours,
permettent alors d'apprécier la valeur de ces aménités.
2.1.2- Les retombées économiques.
A l'exemple du Bois Sainte Anastasie à Yaoundé
dont l'existence aujourd'hui tient de la volonté forte des pouvoirs
publics il faut investir au PV pour en attendre les retombées. De la
dynamique de protection conférant au PV une qualité
spécifique, qui peut se trouver ainsi valoriser économiquement du
fait de son attractivité, on évaluera les retombées
économiques induites bien que cette approche (par les retombées
économiques) donne assez de limites quant aux éléments de
valeur qu'elle prend en compte.
Tous les bénéfices potentiels que recèle
un espace naturel ne sont pas valorisés. On se limitera alors à
ce qui engendre des bénéfices économiques en termes de
productions mises sur le marché et en termes d'emplois. L'espace de
référence n'est pas l'écosystème mais le territoire
qui est l'objet d'une politique publique de protection.
L'approche par les retombées économiques vise
avant tout à évaluer la plus value qui résulte d'un mode
de gestion qui peut être perçu par ailleurs comme contraignante
pour le développement économique local d'où la
construction d'un bilan coûts-bénéfices qui sert à
justifier le bien fondé de la politique de protection. Les
retombées économiques ici viennent alors justifier et valoriser
le dispositif ou la politique publique qui promeut un certain mode de gestion
de l'espace. La démarche pour être complète prend alors en
compte des retombées directes, des retombées indirectes et des
retombées induites.
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