I.2.3. Le paysage, un enjeu de gestion de
l'environnement et d'aménagement du territoire.
Depuis la seconde guerre mondiale les mutations
paysagères ont atteint une vitesse et une ampleur jamais
observées auparavant selon ANTROP19 (1997) qui
considère en effet l'urbanisation, la rationalisation de l'agriculture
et le développement des infrastructures de communication comme les trois
principales causes de changement dans les paysages ruraux traditionnels.
Intervenant dans les paysages tant du quotidien que des
loisirs, ces modifications ont contribuées à faire prendre
conscience, aux populations et à leurs représentants de
l'existence et de la valeur des paysages. Ceux -ci sont maintenant reconnus
comme constitutifs du cadre de vie, comme composantes de la diversité
culturelle et écologique des territoires, ainsi que comme supports de la
mémoire et de l'identité des habitants (PINCHEMEL20
1992 ; JACOBS21 2000).
19 Antrop « The concept of Traditional Landscapes
as abase for Landscape evaluation and planning. The example of Flanders Region
Landscape Urban Plann.»; 1997.Pp 38, 105-107.
20 Pinchemel: «La face de la terre,
éléments de géographie » Armand Colin ; Paris,
Review, 1-10 march ,1992.
21 Jacobs «Landscape prospects of the next
millennium»Landscape Urban Plan, 2000, Pp 47,129-133.
D'ailleurs, SCAZZOSI22 (2003) constate qu'à
travers les revendications pour le paysage, les gens expriment leurs
aspirations pour la qualité des lieux et la sauvegarde de leur
identité culturelle. En tant que ressources et parfois emblème de
la promotion touristique, les paysages peuvent également endosser une
valeur marchande.
Pour BRIFFAUD23 (2001), l'origine de la
volonté de « paysagement » c'est -à -dire « de
contrôle et d'intervention sur les formes paysagères » se
manifeste par la multiplication d'initiatives et par l'émergence de
nouvelle échelles de planification paysagère (élaboration
des politiques paysagères locales, régionales et même
internationales).
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