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Chaàýnes de Markov tronquées
3.1 Chaàýnes de Markov
tronquées
Les chaàýnes de Markov constituent l'outil
principal pour la mod'elisation et la r'esolution de problèmes
dynamiques stochastiques. Dans ce chapitre, nous allons voir certains
r'esultats consacr'es aux chaàýnes de Markov tronqu'ees.
Les chaàýnes de Markov sont connues, dans des
situations d'applications pratiques qui se trouvent dans les
t'el'ecommunications (r'eseaux de files d'attente, de radiodiffusion, de
communication par satellite), l''evaluation de performance informatique
(r'eseaux informatiques, programmation parallèle, stockage et
retransmission en m'emoire tampon), la fabrication (lignes d'assemblage,
systèmes de manutention), la fiabilit'e (analyse de panne), et la
th'eorie d'inventaire, l'analyse de performances des systèmes
informatiques.
Cependant, la mod'elisation des situations r'eelles, en
simplifiant les hypothèses et les estimations en utilisant l'analyse de
perturbations conduisant a` des erreurs introduites par ces inexactitudes. Nous
allons pr'esenter quelques travaux sur le problème de troncature des
chaàýnes de Markov.
3.1.1 Principe de troncature
En g'en'eral, le »principe de troncature» peut
être 'enonc'e comme suit : »Pour r'esoudre un système infini
d''equations lin'eaires a` un nombre infini d'inconnues, on limite le
système aux n premières 'equations, et on n'eglige le reste des
'equations». Ce principe à'et'e introduit en 1913 par Riesz
[40].
3.1.2 D'efinitions
Nous rappelons d'abord brièvement quelques d'efinitions
essentielles des chaàýnes irr'eductibles a` valeurs dans un
ensemble d'enombrable S. De nombreux r'esultats suppl'ementaires peuvent
être trouv'es dans les ouvrages de Meyn et Tweedie [33] et de Nummelin
[34] :
. Soient X et Y deux variables al'eatoires a` valeurs r'eelles
de fonction de r'epartition F et G respectivement, X est dite stochastiquement
inférieure a` Y, est on note X st Y , si pour tout t on a
:
. P = (p(i,j))i,j>1 est dite stochastiquement
inférieure a` Q = (q(i,j))i,j>1, not'e P st Q, ssi :
Vi = 1,Vm = 1, Xm p(i,j) = Xm q(i,j).
(3.1)
j=1 j=1
. Q = (q(i, j))i,j>1 est dite stochastiquement
monotone ssi :
i j Vm Xm q(i,k) = Xm q(j,k). (3.2)
k=1 k=1
. On appelle »small set» une partie A de S, pour
laquelle il existe un m > 0 et une mesure non triviale õm
sur S tels que, pour tout i dans A et tout j dans S, on ait
p(m)(i, j) = õm(j) (3.3)
Pour une chaàýne irr'eductible a` valeurs dans S,
toute partie finie est un »small set»(i,e petite s'erie).
. Soit Z = (Z(k))k>0 une chaàýne irr'eductible
et A une partie de S, le temps d'atteinte l'ensemble A est d'efini par :
ôA = inf{k = 1; Z(k) E A}, (3.4)
La chaine Z = (Z(k))k>0 est dite geometriquement recurrente
s'il existe un »small set» B et un nombre r > 1, dependant
eventuellement de B, tel que
sup
iEEi {rôB} < +8. (3.5)
. L'etat i est dit geometriquement recurrent s'il existe r >
1, dependant eventuellement de i, tel que :
Eirôi < +8, (3.6)
Si la chaine est geometriquement recurrente, tous les etats sont
geometriquement recurrents.
i> La chaine Z = (Z(k))k>0 est dite uniformement recurrente
s'il existe un »small set» B et un nombre r > 1, dependant
eventuellement de B, tel que
sup EirôB < +8. (3.7)
iEs
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