La problématique d'acquisition du statut de membre permanent au Conseil de sécurité. Cas du Brésil( Télécharger le fichier original )par Eustache Fiston KILWA SIBUMBA Université de Lubumbashi - Licence en relations internationales 2011 |
Section 2 : de l'acquisition du statut de membre permanent par le Brésil : espoir et désespoir.Le Brésil qui aspire à être membre permanent, a besoin des soutiens des membres permanents surtout et même de ceux non permanents. §1. Les soutiens à la candidature du BrésilBien qu'ayant une attitude conservatrice, les cinq permanents soutiennent quand même la réforme du Conseil de Sécurité qui reste quand même possible, même si les perspectives ne promettent pas grand chose. Et leurs avis sont partagés sur les Etats qui devront bénéficier du statut de membre permanent. Le Brésil a réussi à obtenir quand même les soutiens de la France et la Grande-Bretagne. La France soutient la candidature du Brésil au Conseil de Sécurité de l'ONU. L'ancienne ministre française des affaires, étrangères Michèle Alliot-Marie a appelé à une réforme immédiate du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ajoutant que son pays soutenait la candidature du Brésil à titre de membre permanent. « La requête du Brésil doit être prise en considération puisque le pays joue un rôle essentiel sur scène internationale », a indiqué Madame Alliot-Marie lors d'une conférence de presse tenue à Brasilia, à l'issue de son entretien avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff.212(*) La Grande-Bretagne, elle aussi, soutien la candidature du Brésil, de l'Afrique du Sud, du Japon et de l'Inde pour devenir membres permanents, a affirmé le Ministre britannique des affaires étrangères David Miliband au cours d'une conférence diffusée par la BBC. « Nous pensons clairement que les Sud-Africains, les Japonais, les brésiliens et les Indiens formulent une évidente revendication (pour un siège permanent) et nous plaiderons en faveur d'une réforme de l'ONU, a déclaré M. Miliband.213(*) Pékin est radicalement contre l'entrée du Japon au Conseil de Sécurité. Du coup, le Brésil, l'Allemagne et l'Inde, pays du G4, n'ont plus guère d'illusions à se faire. La Chine souhaite rester seule représentante de l'Asie au Conseil de Sécurité et a tout intérêt à voir rejeter la candidature japonaise. Le siège japonais serait, en effet, perçu comme un second siège américain et comme un pat de plus dans la politique américaine d'endiguement de la Chine.214(*) Les Etats-Unis qui ont proposé une réforme de deux nouveaux permanents sans veto, soutiennent le Japon comme candidat membre permanents, ce que la Chine ne souhaitera jamais ! Il semble surtout que le G4 (Brésil, Inde, Allemagne er Japon) ait fait un mauvais calcul en coalisant leurs efforts. En effet, les américains ne soutiennent réellement que la candidature hippone, tandis que la Chine ne veut en aucun cas du Japon au Conseil de Sécurité. Du coup, les trois autres larrons sont maintenant victimes de leur association irréversible avec Tokyo.215(*) Le dernier membre permanent c'est la Russie. Cette dernière ne soutint en réalité aucun Etat et voit d'ailleurs très mal toute réforme du Conseil de Sécurité qui risque de bouleverser la hiérarchie des Etats dans le système international et peut-être, la reléguer à une position moins influente. La Russie met par contre l'accent sur le renforcement des moyens d'actions nécessaires pour régler les problèmes importants qui surgissent actuellement dans de nombreuses régions du monde et sur l'introduction d'un dispositif d'immiscer dans les conflits armés et doter l'Organisation des nouvelles institutions lui permettant d'intervenir dans les processus économiques et sociaux aux niveaux mondial.216(*) Outre les soutiens de quelques membres permanents, le Brésil bénéficie également des soutiens des autres Etats. Sûr des soutiens vénézuélien et chilien, le Président Lula à l'époque où il était président du Brésil, avait multiplié, en 2005, les tournées en Asie, en Afrique et dans les pays votes.217(*) Cependant, quelques Etats s'érigent en obstacles contre la candidature du Brésil, ce sont notamment ses voisins régionaux. * 212 XINHUA, « La France soutient la candidature de Brésil au conseil de Securité de l'ONU », in http : www.french.peopledaily.com/international/7299807.html, consulté le 18 avril 2011 * 213 « Conseil de Sécurité : la Grande-Bretagne soutient la candidature de quatre pays » in http : www.japon.aujourd'huilemonde.com/conseil_de_securité_la_grande_bretagne_soutient_la_candidature_de_quatre_pays ?page=52, consulté le 18 avril 2011 * 214 PAQUET, P., « une réforme du gout de la Chine » in http : wwww.lalibre.e/actu/intrenational/article/224615/une-reforme-du-gout-de-la-chine-html, consulté le 16 avril 2011 * 215 PAQUET, P., « une réforme du gout de la Chine » in http : wwww.lalibre.e/actu/intrenational/article/224615/une-reforme-du-gout-de-la-chine-html. * 216 « Position de la Russie sur la réforme du Conseil de Sécurité », in http : www.un.org/un_reform/html_asp9. * 217 NOVOSSELOFF, A., « L'élargissement du conseil de sécurité : enjeux et perspectives », www.cairn.info/revue-relations -internationales-2006-4-page-3.html.
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