QUATRIEME PARTIE :
CONCLUSION
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Réalisé et soutenu par WOMEGNE POKAHA
Achille Landry
Notre objectif, lorsque nous nous sommes décidés
à faire cette étude sur la tarification des services dans les EMF
au Cameroun était de voir par quels voies et moyens, la microfinance
pouvait efficacement jouer le rôle qui doit être le sien
auprès des couches défavorisées et exclues du
système financier classique.
Bien que l'accès aux informations ainsi que leur
diffusion auprès du grand public ne soit pas la chose la mieux
partagée de la part des EMF, nous avons néanmoins grâce
à notre connaissance approfondie du terrain ainsi que notre passage dans
plusieurs EMF ayant pignon sur rue au Cameroun, pu récolter des
informations pertinentes qui nous ont permis de rédiger le
présent mémoire.
Il ressort au terme de nos recherches et investigations que
quoique la majorité de promoteurs d'EMF ait un but mercantile (recherche
de bénéfices) lors de la création et de la mise en place
des structures existantes, il n'en demeure pas moins que les prix ainsi
décriés dans le secteur d'activité est d non pas à
leur volonté d'asphyxier la clientèle (tel qu'il est compris par
la majorité des clients et critiques), mais beaucoup plus imposé
par sa recherche de survie et de pérennisation sur un marché oil
la concurrence est trop dense et la réglementation ainsi que la
régulation pratiquement incohérente pour ne pas dire inefficace
dans la pratique.
En partant du cas spécifique de GrOwfin que nous avons
particulièrement étudié et qui peut s'appliquer à
la majorité des structures existantes ou en voie de création au
Cameroun (exclusion faite des structures de microfinance dépendant ou
découlant des banques de premier ordre telles que : ACEP Cameroun ;
Advans Cameroun; Accion Cameroun), nous comprenons aisément comment la
structuration des prix est imposée aux acteurs du secteur par les
contraintes et autres obstacles qui jonchent la vie de ces EMF dès la
conception de l'idée de création jusqu'au cours du fonctionnement
effectif de l'établissement.
Aussi, préconisons nous pour la pérennité
des EMF et l'atteinte des objectifs (pourtant louables) attendus du secteur,
une meilleur réorganisation de
la réglementation (des conditions d'ouverture
jusqu'à la fiscalisation en passant par les opérations interdites
aux EMF), sans oublier une organisation adéquate du secteur et plus de
solidarité de la part des entreprises existantes et évoluant dans
la microfinance.
Nous restons convaincus qu'avec la prise en compte des
résultats de notre étude, la microfinance reste et demeure la
meilleure approche pour booster l'activité des couches
défavorisées et améliorer par conséquence le taux
de bancarisation déplorable du Cameroun et de l'Afrique Centrale en
général.
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Réalisé et soutenu par WOMEGNE POKAHA
Achille Landry
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