IV- LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES STRUCTURES
De par son activité essentiellement tournée vers
les « gagne-petit » et les couches défavorisées, les
EMF jouent un rôle d'émulation sociale dans l'économie
Camerounaise et devrait bénéficier de la part des
autorités de certaines facilités, voire de subvention
nécessaires pour la bonne marche de leurs opérations.
En effet, s'il est aisé pour une banque ou une grande
entreprise de dégager les liquidités nécessaires pour
l'aménagement et la sécurisation de leurs activités, ces
tches s'avèrent très pénibles et énormément
éprouvantes pour les finances des EMF. C'est ainsi que bon nombre de
structure fonctionne dans des locaux totalement délabrés et sans
les mesures de sécurité adéquates (informatisation, garde
armée, vidéo-surveilla nce, etc.)
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Réalisé et soutenu par WOMEGNE POKAHA
Achille Landry
Nous estimons que le gouvernement à travers le
ministère des finances et le programme de renforcement des
capacités des structures de microfinance (PPMF) devrait plus s'impliquer
dans la qualité des infrastructures et des hommes
appelés à gérer les structures de microfinance ; il en va
de leur pérennité et de la qualité du service offert.
V- I $ ITI <1 $ 0 , 6$ 7 , 2 1 ITI ( II I$ 662
&, $ 7 , 2 1 IP5 2 ) ESSIONNELLE
Si la plus part des mesures citées ci-dessus devrait
être le fait des autorités de tutelle et de contrôle, la
dynamisation de l'association professionnelle incombe par contre en premier
lieu aux promoteurs d'EMF qui en seront également les véritables
bénéficiaires.
En effet, à l'état actuel des choses, il est
difficile pour les EMF opérants de faire entendre leur voix en cas
d'incident, ceci parce qu'ils évoluent en rang dispersé bien
qu'une association professionnelle (ANEMCAM) existe pour défendre leur
droit. Bien qu'obligatoire pour tout EMF, l'adhésion ne constitue pour
ceux-ci qu'une formalité à remplir pour pouvoir exercer leurs
activités, et les concours de leadership pour le contrôle de la
structure n'est pas pour arranger les choses.
Pourtant, cette structure en cas de fonctionnement normal
deviendra en dehors d'une sorte de syndicat, un cadre de concertation et de
réflexion sur les maux qui minent le secteur d'activité et pourra
devenir le laboratoire ou la chambre de compensation des chèques des EMF
qui faut t'il le rappeler ne sont pas compensables entre les structures
fonctionnels.
En plus, cette association pourra tenir une sorte de centrale
des risques où seront répertoriés tous les mauvais clients
repérés dans chaque structure. En l'absence d'une telle centrale,
le phénomène actuel où un mrme client est en impayé
dans plusieurs structures ne pourra pas cesser.
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