III-4-Activités socio-économiques
Aujourd'hui, l'économie de la préfecture de
Tchaoudjo est gouvernée par les secteurs agricoles, des transports, du
commerce et de l'artisanat. Les métiers relatifs à ces secteurs
à part l'agriculture, sont plus pratiqués dans la ville. Depuis
1979 à ce jour, aucune entreprise moderne au sens économique du
terme n'a vu le jour, ce qui laisse planer un sérieux doute sur
l'émergence dans l'avenir d'unités de grandes tailles dans le
milieu. Le commerce est essentiellement en grande partie assuré par les
femmes. Le transport dans le milieu est assuré par les taxis auto comme
motos. Les voitures sont depuis longtemps utilisées dans le transport en
commun, ce qui n'est pas le cas pour les motos qui ne font leur apparition dans
ce domaine qu'aux environs des années 1995. Il faut souligner que depuis
la fin des années 1997, l'économie de Tchaoudjo est pour une
importante part, portée par les nombreux transferts de devises provenant
des pays d'accueil des jeunes migrants Kotokoli. Le taux brut
d'activité, c'est-à-dire le rapport du nombre des actifs sur la
population totale se chiffre à 43%.
L'agriculture occupe 30% de la population active de la
préfecture de Tchaoudjo, mais elle demeure au stade rudimentaire. Les
méthodes d'exploitation sont encore traditionnelles ; la
mécanisation ou l'usage des animaux de traction est très rare.
L'unique force utilisée pour les travaux champêtres est celle du
paysan et de sa famille. Les agriculteurs déploient d'énormes
efforts physiques pour obtenir des résultats maigres. La qualité
et la quantité des récoltes dépendent étroitement
des aléas climatiques. Les principales cultures pratiquées dans
cette préfecture sont :
- Les cultures vivrières en tonnes : le maïs
1575t, le sorgho 957t, l'haricot 238t, l'igname 44 039t, le manioc 17924t,
l'arachide 596t, le riz 726t, le sésame 441t, et le soja
425t38.
- Le coton (150t) et l'anacardier constituent les cultures de
rentes de la préfecture.
La préfecture de Tchaoudjo présente deux (2)
types d'élevage : l'élevage traditionnel et l'élevage
semi-moderne. Les principales espèces élevées au niveau du
type traditionnel sont : l'élevage des volailles, des petits ruminants,
l'élevage des bovins et des porcins dont les données estimatives
sont : bovins 1344 têtes, ovins 12.419 têtes, les volailles 113.121
têtes39. On note une prépondérance de
l'élevage des ovins en raison des rites culturels de la
préfecture. Les pondeuses sont les espèces élevées
au niveau du type d'élevage semi-moderne. On remarque que les
éleveurs pour la plupart font partie de l'ethnie peule. De nombreux
peuls se sont sédentarisés autour des villages de Tchaoudjo. Ils
élèvent des troupeaux de vaches. Parallèlement, des peuls
nomades passent fréquemment près de Tchaoudjo avec leurs
troupeaux de zébus en route entre le Burkina-Faso et le Nigéria.
L'élevage, la pêche et la chasse sont des activités
associées à l'agriculture dans cette préfecture.
38 Production annuelle par spéculation (tonnes)
DRAEP/RC-PT
39 Sources : ICAT/RC et développement
préfectorale : année 2007
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