5.2. Recommandations
Dans l'optique de vulgariser la démarche CEF et
s'assurer de sa mise en place effective des recommandations ont
été faites au gouvernement, au projet Duras, à l'ADEAC,
aux animateurs paysans, aux paysans et aux chercheurs.
Au gouvernement, il est suggéré ce qui suit :
- L'ACEFA est déjà une initiative de vulgarisation
de la démarche conseil, mais afin de s'assurer de
l'effectivité de cette approche, les responsables du
MINADER et MINEPIA doivent former les conseillers et créer des cellules
CEF dans leurs services, considérer le CEF comme un diagnostic
préalable aux stratégies de développement du secteur
agricole et de l'augmentation de la productivité nationale. L'Etat doit
créer au sein des écoles de formation d'agricultures des
spécialités sur le conseil en vue d'avoir des cadres nantis de
bonnes connaissances sur le CEF.
Au projet Duras, il est recommandé de :
- recycler les animateurs paysans à Akonolinga en
sélectionnant parmi les paysans, d'autres ayant au moins le niveau du
BEPC ;
- développer un système de
rémunération des animateurs (ils seront ainsi plus motivés
à suivre les formations et à faire leur travail s'ils y trouvent
un intérêt) ; ceci permettra d'éviter d'avoir les zones
sans conseil (cas de Ndéllé) ;
- faire un suivi permanent des activités au moins une fois
par trimestre sur trois ans afin de s'assurer de l'appropriation de la
démarche tant par les paysans que par les animateurs ;
- réviser les fiches proposées en les adaptant au
niveau d'éducation des conseillers et des paysans et adapter ces fiches
aux pratiques culturales de la zone ;
- s'appuyer si possible sur les connaissances locales en
matière de gestion des exploitations pour développer une nouvelle
méthodologie ou de nouveaux outils ;
- rechercher des financements accessibles aux paysans ou
développer un système de micro finance dans la zone qui pourra
octroyer les crédits intrants et scolaires aux paysans.
A l'ADEAC, il est suggéré de :
- réorganiser chaque zone et renouveler les bureaux ;
- faire un suivi permanent dans les zones et exiger un rapport
d'activités mensuelles à chaque bureau et en particulier aux
animateurs paysans ;
- mettre en oeuvre le système de
rémunération des animateurs tel que prévu dans les statuts
des zones ;
- Développer au niveau de la centrale des activités
génératrices de revenu qui pourront servir de support financier
pour le suivi des activités de conseil.
- Aux animateurs, il est recommandé :
- de ne pas chercher à enseigner à tout prix aux
paysans ce qu'ils ont fait lors des formations, mais d'enseigner uniquement ce
qu'ils maîtrisent parfaitement ;
- de choisir dans leur zone un paysan volontaire pour jouer le
rôle d'animateur-relais.
Aux paysans, il est recommandé :
- d'être réceptifs et ouverts envers les
responsables et les animateurs car toute action de développement local
est conçue pour eux et de ce fait ne peut contribuer qu'à
l'amélioration de leur condition de vie ;
- de ne mettre en oeuvre que ce qu'ils ont bien compris sans
toutefois chercher à faire automatiquement comme leurs voisins ;
- de ne pas sous-estimer les animateurs sous le prétexte
qu'ils sont plus éduqués que ces derniers, et de suivre les
formations sans aucun complexe
Aux chercheurs, il est suggéré :
- d'étendre leurs recherches sur les effets isolés
du CEF au sein des exploitations familiales agricoles afin de mieux percevoir
ses performances.
- d'approfondir des études sur la gestion des
récoltes (auto-consommation et vente) par les paysans d'Akonolinga.
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