4.1.5.2. Le programme agricole
Plusieurs activités ont été
prévues dans ce programme relatif au conseil. Travaillant en partenariat
avec le SAILD et l'IRAD de Yaoundé, ADEAC a complété et
révisé les modules proposés par le projet Duras. Ainsi ces
activités visent une amélioration des techniques de production,
une méthodologie appropriée de suivi des parcelles, une
augmentation de la productivité agricole. Ces activités
permettront aux paysans d'avoir une meilleure maîtrise de leurs parcelles
(Tableau 10).
Tableau 10. Activités de conseil prévues et
réalisées dans le programme agricole de l'ADEAC
Activités prévues
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Activités réalisées
|
Observations
|
Formation des paysans sur le
|
Les animateurs ont formé les
|
La quantité des besoins en
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Prévision de campagne (PPC), Suivi technique (ST), et
analyse économique (AE)
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paysans sur ces trois modules.
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intrants diminue, le montant de crédit accordé
augmente
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Traitement des parcelles de
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Des cacaoyères (900 ha) sont
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La plupart des cacaoculteurs
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cacao contre la pourriture
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traitées dans toutes les zones
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traitent leurs parcelles.
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brune et les capsides
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ADEAC.
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Création des champs
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Des champs semenciers ont
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Les paysans n'ont plus de
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semenciers paysans de maïs, de macabo et de manioc
dans
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été créés dans 5 zones
|
problèmes de semences de
manioc et de macabo pour
|
chaque zone.
|
|
leurs parcelles
|
Formation des paysans sur la
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46 paysans répartis dans 4
|
48 ha de bananier plantain ont
|
technique de multiplication des
|
zones ont été formés et ont
|
été créés. Cette activité
|
semences de plantain
|
construit des Bacs.
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constitue une source de revenu pour les paysans
formés (50-
|
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100 FCFA/rejet)
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Formation sur la culture du
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19 paysans ont été formés
|
9 ha de piment et 19 ha de
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piment et de la tomate dans les
|
dans 4 zones
|
tomate ont été créés. Les
|
zones ADEAC
|
|
paysans intègrent
progressivement le maraîchage dans leurs habitudes
culturales
|
Source : ADEAC (2006)
4.1.5.3. Le programme miro finance
Dans ce programme les activités de conseil ont
été appliquées à deux niveaux, à savoir au
niveau de la caisse à travers l'identification des besoins réels
de financement des activités et au niveau des activités à
travers la capitalisation des besoins réels en intrants. Le plan de
prévision de campagne et l'analyse économique sont très
importants pour la micro finance de l'ADEAC car selon les responsables, ils
sont complémentaires des activités initialement prévues.
C'est dans cette optique que les responsables de l'ADEAC ont prévu
plusieurs activités de conseil dans ce programme. Ces activités
se sont déroulées au travers des formations de 2006. Le tableau
11 présente les activités prioritaires de conseil prévues
et réalisées dans le programme de micro finance.
De ce tableau, il ressort que la valeur de la quantité
de besoins en intrants détermine approximativement le montant de
crédit. Or selon les responsables de l'ADEAC, « un paysan
prenait plusieurs fois le crédit intrant. C'est-à-dire que
après distribution des intrants à crédit, certains paysans
se rendaient parfois compte que la quantité demandée était
soit en excès soit insuffisant pour la
majorité. Les paysans de cette deuxième
catégorie venaient encore demander un autre crédit ce
quiétait difficile pour nous de leur satisfaire ».
Dans ce tableau, nous remarquons également que toutes
les demandes de crédit ne sont pas toujours
octroyées. Les responsables des caisses soulignent que, avant le CEF,
ADEAC voulait que chaque paysan soit satisfait de ses services. Ce qui
l'obligeait d'octroyer le crédit à tous les membres qui
sollicitait. Mais après les ventes groupées à la fin de la
campagne, le montant des recettes de certains paysans était presque
équivalent ou légèrement
supérieur au montant de leur dette. Ne voulant pas
laisser les paysans sans argent, les responsables prélevaient juste une
partie. Ce qui a été à l'origine des faibles taux de
recouvrement (40-60 %) dans la plupart des zones. De nos jours ADEAC pense que
l'analyse des comptes (bilan, budget et répartition du revenu) des
paysans a permis de déterminer leur solvabilité ce qui aurait
favorisé le recouvrement des crédits dont le taux est
estimé à 90 %.
Tableau 11. Activités prévues et
réalisées dans le programme de micro finance de
l'ADEAC
Activités prévues Activités
réalisées Observations
|
Estimation des besoins réels en
|
Les paysans sont formés sur
|
La valeur de la quantité des
|
intrants
|
l'estimation de leurs besoins en
|
besoins en intrants détermine
|
|
intrants.
|
approximativement le montant de crédit.
|
Formation sur l'analyse des
|
Les responsables sont formés
|
Toutes les demandes de crédit
|
demandes de crédit
|
sur l'analyse de la demande de
|
ne sont pas toujours satisfaites.
|
|
crédit à base du budget ou du
|
Les responsables sont stricts
|
|
revenu des spéculations des
paysans
|
dans leur travail,
|
Formation des paysans sur
|
Les paysans de toutes les
|
Les budgets et bilans élaborés
|
l'élaboration des budgets et
|
zones sont formés sur
|
permettent d'octroyer les
|
comptes d'exploitation
|
l'élaboration du budget et du
bilan.
|
crédits aux paysans.
|
Formation des responsables
|
Les responsables des caisses
|
Le taux de recouvrement des
|
sur le suivi du crédit et le
|
des zones concernées sont
|
crédits est de 90%. Les crédits
|
recouvrement.
|
formés sur le suivi du crédit
octroyé.
|
sont utilisés pour l'objet du prêt.
|
Sensibilisation des paysans sur
|
Tous les paysans sont
|
L'épargne moyenne des
|
l'épargne
|
sensibilisés et accèdent
|
membres passe de 5000 Fcfa à
|
|
facilement aux services de
|
6000 Fcfa et 70% des besoins
|
|
microfinance
|
de crédit sont financés.
|
Formation des paysans sur la
|
Les paysans de certaines
|
Près de 80% des paysans
|
gestion et la répartition du
|
zones sont formés sur la
|
allouent une somme aux
|
revenu du ménage.
|
répartition du revenu.
|
dépenses du ménage.
|
Source : ADEAC (2007 :15)
Les écarts de réalisation des activités
du CEF pourraient s'expliquer par le fait que ADEAC n'avait pas prévue
un budget pour le suivi des activités du CEF. Ceci pourrait
également être dû au non respect du chronogramme des
activités que ADEAC avait planifiées pour les animateurs. Pour
mieux comprendre ces écarts, il est important de voir ce que les
animateurs ont réellement fait au niveau des villages dans le cadre du
CEF.
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