WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le décrochage scolaire: du contrôle social aux logiques de solidarité entre les différents intervenants

( Télécharger le fichier original )
par Antonio Rizzo
Université catholique de Louvain - Master en sciences de l'éducation 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2 L'acteur issu du milieu associatif, l'AMO

Même si nous ne le relevons pas dans nos analyses, les AMO sont susceptibles d'être sollicitées par les services émanant de la Communauté française (Service d'Aide à la jeunesse, les médiateurs scolaires, les équipes mobiles, les Services d'Accrochage Scolaire et les écoles). En effet, nous retrouvons dans la Circulaire 1972 (p.23) une procédure à suivre lorsque le jeune est en difficulté et peut, dès lors, être orienté vers les AMO. Nous avons relevé que ce service active la DGEO afin d'envoyer, avec l'accord du jeune, un recours pour qu'il redevienne élève libre. Nous le verrons dans les pages qui vont suivre, le CPMS et l'AMO travaillent en collaboration sur certains dossiers. Même si le directeur et l'assistant n'ont pas connaissance de la Circulaire 1972, l'AMO privilégie les acteurs du même pouvoir subsidiant. En ce qui concerne l'acteur communal et judiciaire, les acteurs interviewés relèvent qu'il n'y a pas de collaboration avec la police. En revanche, il existe un partenariat avec les acteurs communaux (AAS et le PPP) dans le cadre de projets bien spécifiques (la conception d'un outil pédagogique destiné aux écoles du cycle secondaire et des activités sportives organisées par les éducateurs de rue). Enfin, l'assistant social participe, d'une part, aux réunions de la CAS pour rencontrer les acteurs locaux qui traitent le décrochage scolaire et, d'autre part, aux réunions de la Commission d'Aide à la Jeunesse114 - organisées par les

114Cette Commission de pilotage s'inscrit dans le Décret du 13 mars 2008 portant diverses mesures contre le

acteurs de la Communauté française (les médiateurs scolaires) - pour créer des campagnes de prévention et réfléchir sur des questions relatives à la violence à l'école, l'exclusion et le décrochage scolaire115. En ce qui concerne la collaboration avec les autres acteurs, l'AMO collabore avec les éducateurs de l'action prévention de proximité (appelée également PPP) pour des activités sportives. L'intérêt des acteurs interviewés est de répondre aux objectifs de leur organisation. Selon eux, les éducateurs de rue rencontrent davantage de jeune dans les quartiers, ce qui facilite le travail de l'AMO pour toucher un maximum de jeunes malgré le manque de personnel. De plus, le service communal a accès aux ressources locales tant pour l'organisation que la gestion des activités à mettre sur pied. Dans ce contexte, l'AMO s'intègre dans des projets gérés par l'acteur communal pour répondre à leur objectif de travail. L'ASBL a très peu de contact avec les acteurs judiciaires (Police, Parquet) même si ces derniers orientent les jeunes vers l'AMO. Comme ce service travaille sans mandat, les jeunes ne sont pas dans l'obligation de se présenter ; généralement, ils ne présentent pas. Comme nous l'avons souligné dans les pages précédentes, il existe une tension pour établir des collaborations avec les écoles. Cependant, l'acteur privilégié est le CPMS. Selon l'assistant social, ils se téléphonent et s'informent sur des situations où le jeune a des difficultés avec la famille et son entourage. L'idée est que le jeune puisse retourner à l'école dans de bonnes conditions. Dans la pratique, les acteurs sociaux partagent des dossiers communs ou relaient la situation pour intervenir en fonction des compétences et des réalités de chacun face au décrochage scolaire. Aussi, il y a un intérêt pour l'AMO à travailler avec la DGEO afin de réintégrer le jeune en situation d'élève irrégulier au sein de son école. Enfin, l'ASBL demande des moyens financiers à la Commission de l'Aide à la Jeunesse pour envoyer ses jeunes en activités. En participant aux réunions de concertation, l'AMO utilise les folders et les affiches de prévention qui émanent de la CAJ. En ce qui concerne la participation de l'AMO au sein de la CAS, le directeur souligne que l'objectif est de mettre des noms sur des visages et que cela facilite le travail de partenariat entre les différents participants. Pour le décrochage scolaire, il privilégie la Commission de La Louvière dans le but de rencontrer les acteurs locaux et de défendre chaque année une idée qui peut s'étendre sur ce territoire. Selon l'assistant social, les réunions permettent également de connaître le fonctionnement, les compétences, les pratiques et la réalité de chaque acteur qui travaille avec la jeunesse. L'assistant social soulève aussi que les réunions permettent d'avoir une vision plus complète du décrochage scolaire et qu'elles influent sur la vision du travail. Concrètement, l'AMO

décrochage scolaire, l'exclusion et la violence à l'école (voir p. 22-23).

115Nous retrouvons les discours de l'acteur issu du milieu associatif en annexe 3, p. 28.

s'inscrit dans le projet qui émane de la CAS. Celui-ci consiste à créer un outil pédagogique destiné aux écoles. Le rôle de l'AMO est d'apporter son expérience et son matériel audiovisuel pour filmer des petites scènes qui traitent des entretiens d'embauche dans le marché du travail116 .

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein