I.6.2. L'environnement psychosocial
L'environnement psychosocial est le cadre de vie d'un individu
ou d'une collectivité donnée, limité par un horizon
circonstanciel et spatial. Tout ce qui entoure un individu et exerce sur lui
une certaine action ou influence est considéré comme son
environnement psychosocial. Cet environnement comporte plusieurs aspects :
physique, moral, culturel, relationnel...)
Parlant de l'environnement comme champ d'interaction au centre
duquel se noue l'action sociale Rocher (1978 : 37) recourt à Lewin
(1967) dans sa théorie du champ et écrit :
« la psychologie de Lewin replace l'interaction des personnes
dans son environnement total, social sans doute mais aussi biologique et
physique. Les états somatiques des personnes, les objets qui l'entourent
ou qu'elles manipulent font partie de la situation globale de l'action sociale
et peuvent influencer de façon notable ».
Cependant, dans notre étude, l'environnement
psychosocial n'aura pas une conception aussi large que celle de Rocher. Elle se
limitera aux aspects sociaux du milieu. Nous prendrons également, en
compte le climat psychologique qui naît de l'interaction entre les
éléments de cet environnement. Aussi entendons-nous par
environnement psychosocial des adolescents baleng de la ville de
Yaoundé, l'ensemble des influences auxquelles ils sont exposés et
qui entraînent chez eux une certaine attitude vis-à-vis de la
langue maternelle.
1.6.3. La langue
Le Petit Larousse, (2002 : 586) définit la langue
comme un « système de signes verbaux propre à une
communauté d'individus qui l'utilise pour s'exprimer et communiquer
entre eux. » On a par exemple le baleng, le
français, le duala ou l'ewondo comme langues.
1.6.4. La langue maternelle/langue première
Une langue maternelle peut se définir comme la langue
de la première socialisation d'un enfant. C'est la langue qui est
acquise, à en croire Bresse (1987, cité par Baker, 1996 :
13), « dès le plus jeune âge par simple interaction
avec la mère et plus largement avec l'environnement familial, langue qui
est supposée être mieux maîtrisée que toute autre
acquise ou apprise ultérieurement »
On a ainsi l'habitude de dire que la langue parlée la
première, celle de la première enfance, est naturellement la
langue maternelle. Or, s'il est vrai que cet apprentissage est un
phénomène émotionnel résultant de l'imitation
inconsciente de personnes de l'entourage de l'enfant avec lesquelles il
entretient une relation affective intense, ce rôle n'est pas toujours
assumé par la mère et l'enfant peut avoir autour de lui plusieurs
langues différentes.
Dans le présent travail, nous entendons par langue
maternelle non pas la langue de la mère, mais celle qui appartient
à la culture spécifique au sujet. Nous nous représentons
ainsi schématiquement le sujet comme parlant la langue de ses parents
dans ses classes parentales de référence.
|