4.2. VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE
Avant d'amorcer cette partie consacrée à la
vérification des hypothèses, il serait pertinent de rappeler
brièvement l'objectif de notre recherche. Le but de notre étude
est d'examiner la relation entre l'environnement psychosocial des adolescents
balengs de la ville de Yaoundé et leurs attitudes vis-à-vis de la
langue maternelle. Il s'agit de voir si selon la qualité de
l'environnement psychosocial favorable ou défavorable l'individu aurait
des attitudes positives ou négatives vis-à-vis de la langue
maternelle. Quatre hypothèses de recherche ont été
formulées autour de cet objectif. La vérification des
hypothèses de recherche se fera au moyen du test de corrélation
Point-Bisérial (noté rpb) pour les trois
premières et de celui de Bravais Pearson (noté
rxy) pour la quatrième.
4.2. 1. Hypothèse de recherche no1
Cette hypothèse a été formulée
comme suit : « la manière dont la langue maternelle
est pratiquée au sein de la famille prédispose les adolescents
balengs de la ville de Yaoundé à une attitude
négative vis-à-vis d'elle. »
La vérification de cette hypothèse passe par un
certain nombre d'étapes telles qu'annoncées au paragraphe
3.4.1.
- Étape 1 : Émission de
l'hypothèse nulle et de recherche
H0 : la manière dont la langue
maternelle est pratiquée au sein de la famille ne prédispose pas
les adolescents balengs à une attitude négative vis-à-vis
d'elle.
Ha : la manière dont la langue
maternelle est pratiquée au sein de la famille prédispose les
adolescents balengs à une attitude négative vis-à-vis
d'elle.
- Étape 2 : Calcul de la valeur du coefficient
de corrélation Point-Bisérial (rpb
cal)
La mise en rapport des résultats de l'item 9 relatifs
aux renseignements sur la pratique de la langue maternelle en milieu familial
et les scores relatifs à la mesure de l'attitude vis-à-vis de la
langue, va nous permettre de tester cette hypothèse.
Nous avons ainsi regroupé les sujets en deux
catégories et avons assigné le chiffre 0 à la
catégorie de ceux qui affirment que la langue la plus parlée par
leur père est le Français/Anglais et le chiffre
1 à ceux qui affirment que c'est la langue baleng. Ainsi nous
avons obtenu les résultats suivant, où les scores
élevés indiquent une attitude positive et les scores faibles une
attitude négative.
Tableau 36 : score de l'attitude
vis-à-vis de la LM chez les sujets des deux catégories (0 et
1).
le français/anglais comme langue la plus
utilisée (0)
|
le baleng comme langue la plus utilisée
(1)
|
Scores
|
Effectif
|
Scores
|
Effectif
|
Scores
|
Effectif
|
Scores
|
Effectif
|
12
|
2
|
23
|
1
|
20
|
1
|
31
|
11
|
14
|
3
|
24
|
8
|
22
|
2
|
32
|
14
|
15
|
4
|
25
|
6
|
23
|
1
|
33
|
10
|
16
|
1
|
26
|
7
|
24
|
2
|
34
|
12
|
17
|
7
|
27
|
6
|
25
|
3
|
35
|
4
|
18
|
6
|
28
|
3
|
26
|
4
|
36
|
6
|
19
|
5
|
29
|
9
|
27
|
6
|
37
|
2
|
20
|
16
|
31
|
4
|
28
|
5
|
38
|
5
|
21
|
10
|
34
|
1
|
29
|
5
|
40
|
1
|
22
|
7
|
|
|
30
|
8
|
|
|
Rappelons la formule :
A partir des données contenues dans le
tableau, les résultats obtenus après calcul sont les
suivants :
et
- Étape 3 : comparaison
du coefficient de corrélation calculé () au coefficient de corrélation critique ( ) et prise de décision
La valeur du coefficient de corrélation calculé
est supérieure à la valeur critique. Nous rejetons ainsi l'hypothèse nulle et concluons que la
corrélation entre nos deux variables est significativement
différente de zéro. En d'autres termes, comme réponse
à notre première hypothèse de recherche, nous dirons que
la manière dont la langue maternelle est pratiquée au sein de la
famille prédispose les adolescents balengs à une attitude
négative vis-à-vis d'elle.
Le coefficient de détermination implique que la proportion de variabilité commune entre les
deux variables est de 0,50. C'est-à-dire que 50% de variation de la
manière dont la langue maternelle est pratiquée au sein de la
famille explique celle de l'attitude des adolescents balengs vis-à-vis
de cette langue.
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