§3. L'avenir de la CPI
par rapport à sa mission
La création de la CPI constitue un progrès
majeur vers une meilleure mise en oeuvre du DIH et un pas en avant manifeste
dans la lutte contre l'impunité. Aussi, pour que la Cour soit
véritablement efficace, il est indispensable qu'un grand nombre d'Etats
en général et ceux impliqués dans les conflits en RDC
puissent ratifier le Statut. Même si le principe de
complémentarité a été confirmé dans le
Statut entre la Cour et les juridictions nationales il demeure évident
que cet organe ne peut se réaliser qu'au prix d'un abandon par les Etats
d'une portion substantielle de leur souveraineté.
L'avenir de la CPI sera certain dans la mesure où les
Etats de la sous-région respecteront les engagements pris par la
ratification du Statut.
La Cour est une juridiction qui s'applique à tous de
manière égale sans aucune distinction fondée sur la
qualité d'une autorité. Elles doivent se comporter de
manière à ne pas se retrouver devant les juridictions de la Cour.
Il convient de rappeler que les responsables des temps passés soient
exemptés dans la répression mais cela n'est pas pour autant dire
qu'ils doivent continuer à commettre des crimes, les juridictions
nationales doivent aussi ressaisir des certains cas.
Toutefois, pour des raisons du maintien de la paix dans un
Etat, le Procureur peut retarder d'ouvrir une enquête sur un officiel de
peur de ne pas compromettre la paix dans cet Etat. Par rapport à sa
mission, les Etats- parties doivent coopérer avec la Cour, son objectif
peut être atteint. Mais si les Etats qui mènent campagne contre la
CPI arrivent à convaincre les Etats parties au Statut à ne pas
respecter les engagements pris en vers le Statut de Rome, alors l'avenir de la
CPI sera incertain obscur pour tous ceux qui luttent contre l'impunité
et son objectif ne pourra pas être atteint et les criminels circuleront
librement sans être inquiétés.
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