3. Dans le secteur
Alimentaire
L'IITA s'est donné comme
mission d'assurer la sécurité alimentaire en RD Congo, vers la
fin des années 90 la production de manioc, la principale denrée
alimentaire du pays a brutalement chuté sous l'effet conjugué
d'une situation difficile phytosanitaire et des troubles militaires.
Malgré une relative stabilisation de cette production en 2002, la
situation est restée depuis très précaire.
Face aux menaces d'insécurité alimentaire,
l'IITA a mis sur pied différentes politiques de soutien, visant
notamment à fournir aux agriculteurs et au Gouvernement des
variétés (de boutures de manioc) plus résistantes contre
les mosaïques, pour répondent aux exigences spécifiques
telles que la teneur en provitamine A, la capacité d'être
pilées etc.
Et, face à cette intervention de l'IITA,
la descente aux enfers de la production de manioc, le Gouvernement a
décidé de redorer le blason terni de la RDC et de
mettre les bouchées doubles » pour stopper la chute de
la production.
Celle- ci a commencé à se stabiliser à
partir de 2002, grâce notamment à l'implication de l'IITA et le
soutien financier de l'USAID. L'IITA et l'INERA soutiennent la recherche, en se
concentrant sur la réhabilitation de la culture de manioc et en
combattant les maladies virales et autres qui l'affectent, telles que la
mosaïque et les striures ».
Cette réhabilitation du manioc a été
renforcée par la tenue d'un atelier organisé à Kinshasa en
juillet 2007, qui a permis aux scientifiques d'obtenir un appui politique et
technique du Gouvernement et du secteur privé.
Comme dans d'autres pays africains tels le Nigeria, le Ghana,
la Sierra Leone, le Malawi et le Zimbabwe, il y a été
recommandé la mise en place d'un « comité pour
l'initiative présidentielle du manioc » pour impliquer
davantage le chef de l'Etat.
En R.D. Congo, riche ou pauvre, 70 % à 80% des
congolais consomment sous différentes formes le manioc et ces feuilles,
facilement accessibles dans la plupart des provinces du pays. Selon
l'organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ; un congolais
en consomme en moyenne 370 kg par an. La bonne organisation de la
filière et une forte demande ont longtemps fait de la RD Congo l'un des
premiers producteurs de manioc au monde.
Suite à cela, la forte baisse de production en R.D.
Congo, s'explique principalement par l'apparition de nouvelles maladies,
lesquelles n'ont pu être combattues du fait des pillages et de
l'insécurité propres à la fin des années 90, cette
période a ainsi vu le bureau de l'IITA être fermé pendant
que les fonds de recherche pour l'INERA se tarissaient.
La variété F100 par exemple, mise au point
conjointement par les deux institutions (IITA et FAO), a fortement
dégénéré pendant cette période du fait de
nombreuses mosaïques et bactérioses. La présence de la
souche ougandaise de mosaïque a été confirmée en RD
Congo en 2000, suite à une équipe d'experts de l'IITA sur
invitation de la FAO et du Ministère de l'Agriculture.
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