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Organismes internationaux face au défi de développement socio économique de la République Démocratique du Congo

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par Serges MUSAS DIZEZ
Université pédagogique nationale (U.P.N) de la RDC - Licence 2010
  

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3. Dans le secteur Alimentaire

L'IITA s'est donné comme mission d'assurer la sécurité alimentaire en RD Congo, vers la fin des années 90 la production de manioc, la principale denrée alimentaire du pays a brutalement chuté sous l'effet conjugué d'une situation difficile phytosanitaire et des troubles militaires. Malgré une relative stabilisation de cette production en 2002, la situation est restée depuis très précaire.

Face aux menaces d'insécurité alimentaire, l'IITA a mis sur pied différentes politiques de soutien, visant notamment à fournir aux agriculteurs et au Gouvernement des variétés (de boutures de manioc) plus résistantes contre les mosaïques, pour répondent aux exigences spécifiques telles que la teneur en provitamine A, la capacité d'être pilées etc.

Et, face à cette intervention de l'IITA, la descente aux enfers  de la production de manioc, le Gouvernement a décidé de  redorer le blason terni de la RDC  et de  mettre les bouchées doubles » pour stopper la chute de la production.

Celle- ci a commencé à se stabiliser à partir de 2002, grâce notamment à l'implication de l'IITA et le soutien financier de l'USAID. L'IITA et l'INERA soutiennent la recherche, en se concentrant sur la réhabilitation de la culture de manioc et en combattant les maladies virales et autres qui l'affectent, telles que la mosaïque et les striures ».

Cette réhabilitation du manioc a été renforcée par la tenue d'un atelier organisé à Kinshasa en juillet 2007, qui a permis aux scientifiques d'obtenir un appui politique et technique du Gouvernement et du secteur privé.

Comme dans d'autres pays africains tels le Nigeria, le Ghana, la Sierra Leone, le Malawi et le Zimbabwe, il y a été recommandé la mise en place d'un « comité pour l'initiative présidentielle du manioc » pour impliquer davantage le chef de l'Etat.

En R.D. Congo, riche ou pauvre, 70 % à 80% des congolais consomment sous différentes formes le manioc et ces feuilles, facilement accessibles dans la plupart des provinces du pays. Selon l'organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ; un congolais en consomme en moyenne 370 kg par an. La bonne organisation de la filière et une forte demande ont longtemps fait de la RD Congo l'un des premiers producteurs de manioc au monde.

Suite à cela, la forte baisse de production en R.D. Congo, s'explique principalement par l'apparition de nouvelles maladies, lesquelles n'ont pu être combattues du fait des pillages et de l'insécurité propres à la fin des années 90, cette période a ainsi vu le bureau de l'IITA être fermé pendant que les fonds de recherche pour l'INERA se tarissaient.

La variété F100 par exemple, mise au point conjointement par les deux institutions (IITA et FAO), a fortement dégénéré pendant cette période du fait de nombreuses mosaïques et bactérioses. La présence de la souche ougandaise de mosaïque a été confirmée en RD Congo en 2000, suite à une équipe d'experts de l'IITA sur invitation de la FAO et du Ministère de l'Agriculture.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand