(b) I.2. Etudes épidémiologiques
Les lésions traumatiques et pathologiques
soignées aux plâtres, en parcourant différent ouvrages,
cours ainsi que les documents d'enseignement des malades au département
de chirurgie, précisément au service de
traumatologie-orthopédie, nous avons trouvées les lésions
traumatiques et pathologies suivantes qui sont soignés par
plâtre:
Les lésions traumatiques des os et des
articulations :
- Les fractures ;
- Les luxations
- Les entorses.
Les lésions pathologiques non
traumatiques :
- Les lésions infectieuses des os ;
- Les pathologies des articulations ;
- Les dystrophies osseuses : rachitisme ;
- Les nécroses osseuses aseptiques
v Les lésions traumatiques des os et des
articulations
(c) A. Les fractures
1° Définition
Une fracture correspond à la rupture de la
continuité d'un os. Elle relève de mécanisme
variés ; son mode d'expression dépend de nombreux
facteurs : les traumatismes lui-même, la morphologie osseuse,
l'âge du sujet, etc. (1) (30).
2° Etiologie
Les facteurs étiologiques des fractures sont multiples.
Il peut s'agir :
Ø D'un traumatisme banal (chute banale) ;
Ø D'un traumatisme violent (accident de travail,
accident de la voie publique, catastrophe naturelle etc.)
Le premier est souvent responsable des fractures simples,
survenant sur un os préalablement affaibli par une cause locale (tumeur
osseuse) ou générale (ostéoporose sénile). Tel est
le cas des fractures du col fémoral fréquemment observées
chez le vieillard.
La seconde étiologie est, par contre, responsable des
fractures complexes souvent accompagnée des lésions
associées graves (traumatisme crânien, lésion abdominales
ou thoraciques) (10) (9).
3° Mécanisme
Le mécanisme de production d'une fracture conditionne
en grande partie ses caractères anatomopathologiques. Deux facteurs
importants interviennent dans la production d'une fracture : un facteur
mécanique et un système ostéo-musculaire.
Facteur mécanique :
Il faut le considérer sous deux aspects :
Dans le temps, on distingue :
ü Les fractures survenant à la suite d'une
contrainte unique et violente; c'est l'éventualité la plus
courante ;
ü Les fractures survenant après des contraintes
faibles et en répétition, c'est le mécanisme des fractures
de fatigue.
Dans l'espace, on distingue :
Les fractures par choc direct : la rupture se
fait au point d'application de la force traumatisante. C'est le cas de choc
violent, et un coup de pied ou d'un écrasement.
Les fractures par mécanisme indirect : la
rupture se fait à distance du point d'application de la force
traumatisante, en une zone de faiblesse.
Suivant le mode d'application de cette force, on distingue la
fracture par compression, par traction, par cisaillement, par torsion ou par
flexion.
?
Compression :
Les contraintes de compression organisées dans le
même axe et dans le même sens. L'os cortical de l'adulte
résiste mieux à la compression, grâce notamment à sa
constitution minérale et organique. La plus part des fractures dues
à la compression font intervenir une énergie cinétique qui
en constitue un facteur favorisant. Ce type de traumatisme s'observe
fréquemment sur les épiphyses des os longs, les os courts et les
corps vertébraux. Au niveau de la diaphyse, la compression provoque
souvent un éclatement longitudinal de l'os.
?Traction :
Les contraintes de traction agissent dans le même axe et
en sens opposé. Aux contraintes en traction, l'os réagit par ses
propriétés d'élasticité, c'est-à-dire qu'il
reprend sa forme initiale lorsque la contrainte cesse. C'est à partir
d'un certain seuil que l'os conserve une déformation : c'est la
phase de plasticité osseuse. Cette déformation plastique
précède la rupture. Ce mécanisme s'observe dans certains
types de fractures chez l'enfant.
? Cisaillement :
Ce mécanisme fait intervenir deux contraintes agissant
dans un même plan, des directions opposées et à une
certaine distance du plan neutre. Ce type de contrainte est souvent responsable
d'une fracture-séparation sur une épiphyse (condyle
fémoral, plateau tibial).
? Torsion :
Ce mécanisme correspond à une rotation d'un os
long autour de son grand axe ; chaque extrémité de cylindre
osseux subissant une torsion en sens opposé. Il en résulte une
fracture à trait hélicoïdal, avec parfois
3ème fragment en coin de torsion.
? Flexion :
Elle correspond à l'association d'une contrainte en
compression dans la concavité et d'une contrainte en traction dans la
convexité. Elle est responsable, sur une diaphyse d'une fracture
transversale ou d'une fracture avec 3ème fragment en coin de
flexion (10) (30).
Bien souvent, les différents mécanismes se
trouvent en association.
Système ostéo-musculaire
Le système ostéo--musculaire réagit
à ces différentes contraintes grâces.
A la structure osseuse : les
systèmes lamellaires haversiens au niveau de l'os cortical ainsi que les
tracées osseuses de l'os spongieux sont disposés de
manière à opposer une plus grande résistance aux
contraintes subies par l'os. Au niveau de l'os cortical, les lamelles osseuses
ont une orientation longitudinale, tandis que pour l'os spongieux, les
trabecules osseuses ont une orientation plus ou moins arquées.
A la morphologie osseuse : la
morphologie tubulaire creuse des diaphyses permettent une meilleur
résistance aux contraintes de flexion et de torsion.
Aux muscles et
aponévroses : les muscles qui entourent le squelette
jouent ainsi un rôle protecteur important et par le jeu de leurs
contractions, ils permettent à l'os de résister à certains
types de contraintes. Une rupture de l'équilibre entre squelette et
muscle, par exemple en cas de défaillance musculaire peut être
à l'origine de certaines fractures (fractures de fatigue) . A
l'opposé, des fortes contractions musculaires susceptibles de modifier
la pratique de l'os, peuvent également occasionner des zones de
concentration de contraintes pouvant enregistrer des fractures (30) (25)
(27).
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