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Problématique de l'utilisation des plàątres aux Cukis (Cliniques universitaires de Kisangani)

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par Serge NIMO
Université de Kisangani - Docteur en médecine 2011
  

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(b) I.2. Etudes épidémiologiques

Les lésions traumatiques et pathologiques soignées aux plâtres, en parcourant différent ouvrages, cours ainsi que les documents d'enseignement des malades au département de chirurgie, précisément au service de traumatologie-orthopédie, nous avons trouvées les lésions traumatiques et pathologies suivantes qui sont soignés par plâtre:

Les lésions traumatiques des os et des articulations :

- Les fractures ;

- Les luxations

- Les entorses.

Les lésions pathologiques non traumatiques :

- Les lésions infectieuses des os ;

- Les pathologies des articulations ;

- Les dystrophies osseuses : rachitisme ;

- Les nécroses osseuses aseptiques

v Les lésions traumatiques des os et des articulations

(c) A. Les fractures

1° Définition

Une fracture correspond à la rupture de la continuité d'un os. Elle relève de mécanisme variés ; son mode d'expression dépend de nombreux facteurs : les traumatismes lui-même, la morphologie osseuse, l'âge du sujet, etc. (1) (30).

2° Etiologie

Les facteurs étiologiques des fractures sont multiples. Il peut s'agir :

Ø D'un traumatisme banal (chute banale) ;

Ø D'un traumatisme violent (accident de travail, accident de la voie publique, catastrophe naturelle etc.)

Le premier est souvent responsable des fractures simples, survenant sur un os préalablement affaibli par une cause locale (tumeur osseuse) ou générale (ostéoporose sénile). Tel est le cas des fractures du col fémoral fréquemment observées chez le vieillard.

La seconde étiologie est, par contre, responsable des fractures complexes souvent accompagnée des lésions associées graves (traumatisme crânien, lésion abdominales ou thoraciques) (10) (9).

3° Mécanisme

Le mécanisme de production d'une fracture conditionne en grande partie ses caractères anatomopathologiques. Deux facteurs importants interviennent dans la production d'une fracture : un facteur mécanique et un système ostéo-musculaire.

Facteur mécanique :

Il faut le considérer sous deux aspects :

Dans le temps, on distingue :

ü Les fractures survenant à la suite d'une contrainte unique et violente; c'est l'éventualité la plus courante ;

ü Les fractures survenant après des contraintes faibles et en répétition, c'est le mécanisme des fractures de fatigue.

Dans l'espace, on distingue :

Les fractures par choc direct : la rupture se fait au point d'application de la force traumatisante. C'est le cas de choc violent, et un coup de pied ou d'un écrasement.

Les fractures par mécanisme indirect : la rupture se fait à distance du point d'application de la force traumatisante, en une zone de faiblesse.

Suivant le mode d'application de cette force, on distingue la fracture par compression, par traction, par cisaillement, par torsion ou par flexion.

? Compression :

Les contraintes de compression organisées dans le même axe et dans le même sens. L'os cortical de l'adulte résiste mieux à la compression, grâce notamment à sa constitution minérale et organique. La plus part des fractures dues à la compression font intervenir une énergie cinétique qui en constitue un facteur favorisant. Ce type de traumatisme s'observe fréquemment sur les épiphyses des os longs, les os courts et les corps vertébraux. Au niveau de la diaphyse, la compression provoque souvent un éclatement longitudinal de l'os.

?Traction :

Les contraintes de traction agissent dans le même axe et en sens opposé. Aux contraintes en traction, l'os réagit par ses propriétés d'élasticité, c'est-à-dire qu'il reprend sa forme initiale lorsque la contrainte cesse. C'est à partir d'un certain seuil que l'os conserve une déformation : c'est la phase de plasticité osseuse. Cette déformation plastique précède la rupture. Ce mécanisme s'observe dans certains types de fractures chez l'enfant.

? Cisaillement :

Ce mécanisme fait intervenir deux contraintes agissant dans un même plan, des directions opposées et à une certaine distance du plan neutre. Ce type de contrainte est souvent responsable d'une fracture-séparation sur une épiphyse (condyle fémoral, plateau tibial).

? Torsion :

Ce mécanisme correspond à une rotation d'un os long autour de son grand axe ; chaque extrémité de cylindre osseux subissant une torsion en sens opposé. Il en résulte une fracture à trait hélicoïdal, avec parfois 3ème fragment en coin de torsion.

? Flexion :

Elle correspond à l'association d'une contrainte en compression dans la concavité et d'une contrainte en traction dans la convexité. Elle est responsable, sur une diaphyse d'une fracture transversale ou d'une fracture avec 3ème fragment en coin de flexion (10) (30).

Bien souvent, les différents mécanismes se trouvent en association.

Système ostéo-musculaire

Le système ostéo--musculaire réagit à ces différentes contraintes grâces.

A la structure osseuse : les systèmes lamellaires haversiens au niveau de l'os cortical ainsi que les tracées osseuses de l'os spongieux sont disposés de manière à opposer une plus grande résistance aux contraintes subies par l'os. Au niveau de l'os cortical, les lamelles osseuses ont une orientation longitudinale, tandis que pour l'os spongieux, les trabecules osseuses ont une orientation plus ou moins arquées.

A la morphologie osseuse : la morphologie tubulaire creuse des diaphyses permettent une meilleur résistance aux contraintes de flexion et de torsion.

Aux muscles et aponévroses : les muscles qui entourent le squelette jouent ainsi un rôle protecteur important et par le jeu de leurs contractions, ils permettent à l'os de résister à certains types de contraintes. Une rupture de l'équilibre entre squelette et muscle, par exemple en cas de défaillance musculaire peut être à l'origine de certaines fractures (fractures de fatigue) . A l'opposé, des fortes contractions musculaires susceptibles de modifier la pratique de l'os, peuvent également occasionner des zones de concentration de contraintes pouvant enregistrer des fractures (30) (25) (27).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry