II. LES INFRASTRUCTURES
La commune de Kampti est dotée d'un lycée, de 25
écoles dont 19 écoles classiques et 6 écoles satellites.
La plupart des écoles à proximité d'un site d'orpaillage
est abandonnée par les élèves. Selon les
témoignages, dans le village de Kuékuéra (site d'or de
maména), plus de 50% des élèves auraient
déserté les salles de classe pour le concassage du minerai sur
les sites d'or.
Elle dispose d'un Centre Médical sans antenne
chirurgicale (CM) et de 5 CSPS. Le CM est composé d'une infirmerie,
d'une maternité, d'un magasin, d'un local d'hospitalisation, d'une
pharmacie et d'une ambulance fonctionnelle. Ces locaux sont à la
disposition des malades, mais des problèmes de place se posent en cas
d'épidémie. Les infirmiers sont souvent débordés
avec le nombre de patients qui augmente avec les orpailleurs.
Quant aux infrastructures hydrauliques, elles
s'élevaient à 172 forages, 27 puits à grand
diamètre et un réseau de 6 bornes fontaines en 2008. Selon les
normes nationales, il faut 300 personnes par forage. En fonction de cette
norme, il y avait un manque d'environ 13 forages dans le département en
2008. L'importance chiffrée du nombre d'orpailleurs augmente le nombre
total de la population par rapport au nombre de forages disponibles.
Sur le plan routier, en plus de la seule voie bitumée,
la Route Nationale (RN12) qui facilite la circulation et les échanges
avec les autres départements et la Côte d'Ivoire, le
département compte trois routes départementales praticables en
toutes saisons. Il s'agit de la voie :
1' Kampti- Loropéni (D133) : 19 km
1' Kampti-Djigouè (D134) : 46 km et
1' Kampti-Batié : 75 km.
Les autres n'étant pas sur ces voies, se trouvent
enclavés par le mauvais état des pistes surtout pendant la saison
pluvieuse. Sur le plan infrastructurel, l'orpaillage a entraîné
l'abandon des classes par certains élèves et écoliers. Par
contre, le nombre de patients dans les centres médicaux ont
considérablement augmenté. L'accès à l'eau potable
dans les sites d'or et les villages environnants, reste difficile à
cause du nombre insuffisant de forages. Jusqu'à présent,
l'orpaillage n'a pas contribué à la réalisation
d'infrastructures, ni dans le département de Kampti ni dans la province
du Poni.
III. LES RESSOURCES MINIERES
Dans la province du Poni, en plus des nombreux gites d'or en
exploitation artisanale, de très importants gisements de cuivre ont
été mis en évidence entre Malba, Boussera et Gbonblora.
Suite à une campagne de 25 000 m de sondages par les géologues de
Wentworth Gold Sarl, une estimation des ressources a été
réalisée en février 2009 à
Diénéméra (Malba) et à Gongondy (Bousséra).
Les ressources probables sont estimée à 82 600 000 tonnes soit
0,40 % de cuivre et 0,40 g/t d'or soit un total de 330 400 tonnes de cuivre
métal et plus de 33 tonnes d'or métal.
Pour le moment, le cuivre-or de Malba et de Boussera est l'un
des gisements les plus importants en Afrique de l'Ouest.
Seul l'or a été mis en évidence dans le
département de Kampti. Il fait actuellement l'objet d'une exploitation
artisanale. Sur les 19 sites d'orpaillage que comptait le Poni en mai 2009,
Kampti en comptait 14.
Sur ces sites, l'extraction des filons d'or est surtout
assurée par des allochtones venus des différentes régions
du pays et des étrangers venant des pays voisins. Quant à
l'exploitation traditionnelle des alluvions, autrefois réservée
à la gent féminine.
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