IV. L'HYDROGRAPHIE
Plusieurs cours d'eau traversent la région du
Sud-ouest, dont le plus important est le Mouhoun. Les autres cours d'eau sont
la Bougouriba, la Banbassou, le Pouéné, le Koulbi et le Poni. Le
Poni, principal affluent du Mouhoun reçoit les eaux de la Kamba et du
Déko. Le Déko, de direction ouest-est, prend sa source à
l'ouest de Kampti et forme un véritable lac permanent appelé le
Périgban.
Le département de Kampti dispose de 4 principales
rivières et 3 marigots dans les villages de Toroyini, Niamina et
Logolana qui sont temporaires puis un barrage et une retenue d'eau annuelle
(tableau n°2).
30 Tableau n° 2: situation des eaux de surface
dans le département de Kampti
Type
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Village
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Volume de
stockage
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Vocation et usage
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Temps de
disponibilité
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Marigot
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Niamina
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Non Défini
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Abreuvement des animaux et rites coutumières
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8 mois
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Non Défini
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Abreuvement des animaux
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8 mois
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Non Défini
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Abreuvement des
animaux et rites coutumières
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8 mois
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Barrage
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Poniro
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10 000 000 m 3
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Abreuvement des
animaux ; maraîchage ;
Pêche
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12 mois
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Non Défini
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Abreuvement des
animaux ; maraîchage ;
Pêche
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12 mois
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Source : ZAT Kampti, juin 2008
Ces cours et points d'eau bénéficient
d'importante quantité d'eau de ruissellement en raison de la
pluviométrie abondante qui arrose la région, soit 1054,4 mm d'eau
par an en moyenne de 1980 à 2009. Les eaux de pluie ruissèlent
des collines du département vers le Déko où elles
rejoignent le Poni, puis le Mouhoun (frontière naturelle avec la
république du Ghana) avant de se jeter dans la mer. A partir du
Déko, les produits chimiques utilisés dans l'orpaillage sont
ruisselés, pendant la saison pluvieuse, dans les pays voisins en passant
par les provinces voisines.
Le caractère temporaire des cours d'eau qui partent du
site de Fofora ne permet pas le lavage du minerai en tout temps avec cette eau.
En revanche, l'importance des nappes phréatiques du fait de l'abondance
de la pluviométrie facilite le lavage du minerai avec les eaux de puits
abandonnés.
V. LA VEGETATION
La région du Sud-ouest appartient au domaine
phytogéographique soudanien qui lui confère une
végétation de savane (BUNASOL, 1999). Du nord au sud, la
végétation évolue de la savane arborée à la
forêt claire avec des forêts galeries le long des cours d'eau. Le
sommet des collines et des plateaux est recouvert d'une
végétation touffue, mais les vallées
largement cultivées en hivernage apparaissent
dénudées en saison sèche parsemées seulement de
quelques espèces fruitières. La végétation du
département est constituée de forêt galerie le long des
cours d'eau, de savane arborée composée d'arbres de taille
moyenne et de savane boisée guinéenne plus dense. Les essences
rencontrées sont diversifiées et les plus dominantes sont
Parkia biglobosa (Néré), vitelaria paradoxa
(Karité), Bombax constatum (Kapokier), acacia
albida (Cad)... Le tapis herbacé est très fourni en saison
pluvieuse, principalement par des espèces de la famille des andropogons.
D'importantes superficies de plantation d'arbres (Anacardier, Manguier, Teck) y
sont présentes. Avec l'apparition de l'orpaillage dans le
département, des espaces sont fréquemment dénudés
de leur végétation. Le Néré (Parkia
biglobosa) et le Karité (Vitelaria paradoxa), plantes
utiles en pays lobi, de par leurs vertus, sont les plus utilisés par les
orpailleurs pour le soutènement des puits et des galeries, du fait de la
forte résistance de ces plantes. Aussi certaines espèces
d'animaux et de végétaux sont-elles sans doute en voie de
disparition à cause de la perturbation de leur
écosystème.
Dans ces végétations, vivent divers types
d'animaux, de grands ou de petits ruminants et diverses espèces
d'oiseaux et de reptiles. Dans le département, la faune est surtout
composée de petits ruminants tels que : les biches, les lièvres,
les petits rongeurs, et une diversité d'espèces d'oiseaux.
L'importance des formations du birimien C a favorisé
l'installation des orpailleurs dans le département. Certains
paramètres climatiques concourent à la fragilité du
substratum et rend le fonçage facile mais dangereux. Pour
remédier à la fragilité des parois des puits et des
galeries, les troncs d'arbre sont utilisés pour le soutènement.
La coupe de ces arbres modifie le milieu physique et engendre la disparition de
certaines espèces végétales et animales.
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