CHAPITRE I. LES FORETS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
1.1 .DEFINITION DE LA FORET
On entend par la forêt, les terrains recouverts d'une
formation végétale à base d'arbre et d'arbuste aptes
à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer
un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux.
En plus, il faut ajouter qu'il s'agit d'un terrain qui, supportant
précédemment un couvert végétal arboré ou
arbustif, a été coupé en blanc ou incendié et fait
d'opération de régénération naturelle ou de
reboisement. (Art 1, code forestier, 2002)
1.2. POTENTIALITE DE LA FORET DE LA RDC
1.2.1. Potentiel en place
La République Démocratique du Congo
possède une grande potentialité qui peut conduire au
développement du secteur forestier compte tenu d'une immense richesse
forestière qu'elle possède. A nos jours il possède environ
155 millions d'hectares de forêt naturelle qui représente plus de
6% de l'ensemble de foréts mondiales, plus de 47% de celles du continent
africaine (Zasy, 2010). En fait il existe une diversité de chiffre sur
la superficie réelle de la forêt de la RDC ; cette situation est
due soit aux sources et auteurs de documents cartographiques ayant servi
à leur évaluation, soit à la diversité des
classifications d'occupation du sol et surtout à la définition de
la forêt.
Dans le bassin du Congo, la RDC représente plus de la
moitié de la surface total avec une proportion de 58% suivi
respectivement du Cameroun, République Centre Africaine, Congo Brazza,
Gabon, Guinée équatoriale. Les inventaires ont permis d'estimer
la possibilité annuelle en bois d'oeuvre à plus de 10 million de
m 3. Partant de l'exploitation forestière, la forêt
sempervirente, semi sempervirente et mixte restent les plus cibles et les plus
susceptibles d'amorcer, soutenir un développement très
significatif. A titre indicatif, le nombre d'essences forestières
dénombrées au cours de divers travaux d'inventaires forestiers
par SPIAF est de 753 à ce jour, avec des volumes sur pieds allant
jusqu'à 250 m3par hectare. Sur le plan géographique,
ces foréts se situent en cheval de l'équateur et couvent une
superficie approximative de 101 millions d'hectares. Elles constituent la vaste
couverture de la cuvette centrale.
Le Mayumbe, un bloc forestier assez important constitue le
prolongement du massif forestier guinéo congolais qui aujourd'hui semble
être épuisé faute d'une exploitation extrême due
à sa position géographique. Il loge les voies de sortie fluviale.
Du point de vue exploitation de bois d'oeuvre, deux massif restent les plus
importants : le bloc forestier de la cuvette centrale et le Mayumbe. Les autres
formations sont beaucoup moins intéressantes en ce qui concerne
l'exploitation industrielle du bois.
1.2.1.1. Espace de la cuvette centrale
Ce bloc présente une richesse importante en bois rouges
principaux, bois rouges secondaire, bois blancs de tranche et de
déroulage. Néanmoins, la superficie économiquement
exploitable estimée par l'inventaire de SPIAF est d'environs 60 millions
d'hectares. Les restes de surface étant allouées d'une part aux
aires protégées, sous marécage, d'autre part inaccessible
par les exploitants (FAQ, 2005).
|