Haà¯ti, un panorama socio économique désastreux. Tentatives d'analyses et d'explications(1970-2005)( Télécharger le fichier original )par Jean Luc FENELUS Institut national d'administration, de gestion et des hautes études internationales( INAGHEI) - Licence en adminsitration 2006 |
B- Période de crisea) Crise pétrolièreLa deuxième période, contrairement à la première revêt un caractère tout à fait particulier. Depuis la récession mondiale de (1980-1988)12(*), Haïti s'enfonce dans une crise économique qui à la suite de l'effondrement du régime des Duvalier en 1986, se transforme en une crise multidimensionnelle. Et, les causes en sont complexes : augmentation des prix des produits dérivés du pétrole, baisse substantielle des prix des produits manufacturés et agricoles sur le marché international associée à la diminution progressive de l'aide internationale et des transferts de fonds de la Diaspora haïtienne et aussi aux premières difficultés majeures du tourisme haïtien. b) Déficit budgétaireLe solde budgétaire moyen a accusé un montant négatif d'environ 379 millions de gourdes vers la fin des années 70 et 381 et 745 millions de gourdes respectivement pour les périodes 1986-1990 et 1991-199513(*). La détérioration de la balance commerciale avec 30% de déficit du PIB et la décroissance continue du niveau de réserves nettes de change ont été telles que la stabilité de la gourde a été menacée avec le développement d'un marché parallèle au cours de cette période14(*). Le ralentissement du processus d'industrialisation, puis la réduction progressive du niveau d'emploi dans ce secteur, liés à la dégradation de l'environnement rural ont rendu la situation beaucoup plus difficile. Plus de 60 à 70% de la population active selon les statistiques publiées en 1995 dans le rapport du PNUD sur la coopération ont été atteints par ces problèmes. * 12 Crise alimentée par le conflit Iran -Irak 1980-1988, deux grands exportateurs de pétrole. * 13MEF : Direction du Trésor, Direction Générale du Budget * 14PNUD, Rapport de coopération, 1995, p.20. |
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