WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des facteurs explicatifs du taux de change d'équilibre au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Brice Thibault AZONHIDE
Université de Parakou Bénin - Maà®trise 2008
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Cette étude avait pour objectif d'analyser les déterminants du taux de change d'équilibre de l'économie béninoise. Les facteurs explicatifs du taux de change d'équilibre au BENIN mis en évidence par notre travail économétrique correspondent à un ensemble d'hypothèses qui permettent de mieux comprendre les déterminants des équilibres interne et externe. Le taux de change d'équilibre qui s'identifie par le taux de change effectif réel malgré sa méconnaissance par les pouvoirs publics reste une variable fondamentale dans tout processus d'émergence d'une économie et s'impose de ce fait aux pays les moins avancés dont le BENIN. On le retrouve en amont et en aval des activités économiques via la compétitivité.

Les résultats issus de nos estimations nous ont permis de conclure que :

v la masse monétaire a une incidence positive et significative sur le taux de change effectif réel. En effet, un accroissement d'un point de la masse monétaire entraînerait une appréciation du niveau de ce taux de change effectif réel à l'ordre de 0.98 point,

v le déficit budgétaire a un effet positif et significatif sur le taux de change effectif réel. Une augmentation de 10 % du niveau du déficit budgétaire provoquerait une dépréciation du taux de change effectif réel à l'ordre de 7 % dans la mesure où le Benin ait recours aux ressources extérieurs pour le financement de son déficit dans la plus part des cas. Néanmoins, s'il est vrai que le déficit budgétaire influe sur le TCER, on note que le signe négatif attendu n'est pas vérifié. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que le BENIN fait recours à d'autre source de financement de son déficit autre que les capitaux extérieurs.

v les dépenses publiques ont un effet négatif et significatif sur le niveau du TCER à court terme. Ainsi, une diminution de la dépense gouvernementale d'un point conduirait à une dépréciation du TCER de l'ordre de 0.07 point ceteris paribus.

v les capitaux extérieurs ont une incidence négative dans la dynamique du TCER. Ainsi, un accroissement des capitaux extérieurs de 10% entrainerait une dépréciation du TCER de l'ordre de 9,2%.

v l'incidence des termes de l'échange sur le TCER est significativement négative. Il s'en suit qu'une détérioration des termes de l'échange d'un point entrainerait une dépréciation du TCER de l'ordre de 0.09 point toue chose égale par ailleurs.

Ces résultats, tout en corroborant la plus part des études empiriques en la matière notamment celle de EDWARDS (1994), viennent confirmer la théorie économique. Ainsi, ce résultat souligne la nécessité d'une gestion appropriée de ces fondamentaux pour la stabilité du TCER étant donné la sensibilité de l'économie béninoise aux chocs exogènes.

De tout ce qui précède, compte tenu de la pertinence de ces résultats sur le TCER via la compétitivité de l'économie, quelques mesures de politiques économiques pouvant être scrutées ont été proposées aux décideurs publics dans le sens  :

· D'une réorientation des dépenses gouvernementales ;

· De l'assainissement de l'environnement des affaires et du déficit budgétaire.

Au regard de tout ce qui précède, s'il est vrai que cette étude a fait sortie les déterminants du taux de change d'équilibre, elle ignore les chocs exogènes et des facteurs psychologiques pouvant influencer le taux de change d'équilibre du BENIN. Ainsi, l'économie béninoise pourrait émerger dans cet univers exigent par la prise en compte d'autres variables déterminantes des équilibre interne et externe. De ce fait des études ultérieures gagneraient à intégrer de façon explicite la question des éléments psychologiques et des chocs exogènes dans l'analyse des facteurs explicatifs du taux de change d équilibre du BENIN.

1-) ARTUS P. (1997), « Economie des taux de taux de change », Economica.

2-) ARON J., ELBADAWI I., KAHN B. (1997), « An econometric model of the real equilibrium exchange rate for south Africa», oxford university, mimeo.

3-) BAFFES J., ELBADAWI I., 0'CONNEL (1997), « single Equation estimation of Equilibrium real Exchange Rate». Policy Research Working Papers, 1800, the world Bank, august

4-) BOROWISKI D. & COUHARD C (1999) Quelle parité d'équilibre pour l'euro? Economie Internationale, La revue du CEPII n°77, 1er trimestre

5-) BOURBONNAIS R (2003), « Econométrie, » Paris 5eme Edition PP 329

6-) CASSEL. G (1916) `'The present situation of the foreign Exchange'', Economic Journal, mars

7-) Duval, R. (2000), « Estimation du Taux de Change Réel d'Equilibre de long terme euro/dollar par une approche dynamique synthétique »

8-) EDWARDS S (1988), « Real and monetary determinants of real exchange rate behaviour », Journal of Development Economics, 29, P. 311- 341

9-) JEAN SYLVAIN NDON (2002), « Les déterminants du taux de change au Gabon », Economie et Gestion - volume 3, n°1 , janvier Juin, p 53 - 75

10-) JOLY H, PRIGENT C., QUINT A., SOBEZAK N. (1999),  « Une estimation du taux de change réel d'équilibre pour l'équilibre française », Economie internationale, 77, 1er trimestre,P 3 - 20

11-) KAMMSKY G. (1998) « Leading Indicator of currency crisis>> IMF staff paper n°1

12-) LINJOUOM MIREILLE (2004). « Estimation taux de change réel d'équilibre et choix d'un régime de change pour le Cameroun », cahier de recherche Eurisco.

13-) LINJOUM MIREILLE (2004),  « Impact du taux de change sur la politique de change du Cameroun », cahier de recherche Eurisco.

14-) MEMEVEGNI Arthur (2008) « Déterminants de la compétitivité-prix du BENIN » Mémoire de maîtrise FASEG/UP ;

15-) OCDE (1985), Gestion du taux de change et conduite de la politique monétaire », Etudes monétaires

16-) ONDO OSSA A. (1992), « Taux de change du franc CFA et construction européenne », Mondes en Développement, tome 20, n°77/78, PP 59 - 74

17-) TINBERGEN, J(1916) «  Techniques modernes de la politique économique » Dunod, Paris 1961

18- ) WILLIAMSON, J. (1994), « estimates of FERER » in J. Williamson ed (1994) Washington DC, PP 177 - 243. Volet 47 pp 148.

précédent sommaire






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery