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REVUE DE LITTERATURE ET TECHNIQUES D'ANALYSE
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Ce chapitre vise à présenter le cadre
théorique auquel se rapporte (mire) la question de recherche à
travers une revue de littérature de quelques auteurs ayant
abordé les déterminants du taux de change d'équilibre
(section 1). Ensuite, il sera question d'exposer la
méthodologique via les techniques d'analyse de cette
étude (section 2).
SECTION 1 : Revue de littérature
Le cadre canonique de cette réflexion est basé
sur les théories du taux de change, le modèle de MUNDELL-FLEMING
en économie ouverte et les dilemmes de politique économique.
PARAGRAPHE 1 : LA THÉORIE TRADITIONNELLE
DU CHANGE
A- Le coeur de la théorie
La théorie du taux de change a été au
coeur des débats dans les échanges internationaux et trouve son
point de mire dans la théorie de la parité du pouvoir d'achat.
En effet, le change est l'opération par laquelle on se
procure contre de la monnaie nationale des moyens de paiement valables à
l'étranger et inversement. Ainsi définies les opérations
de change donnent lieu à des offres et à des demandes de devises
qui se rencontrent sur un marché et permettent de déterminer le
taux de change encore appelé cours de change. Ce marché
fonctionne à travers plusieurs modalités notamment les
différents types de cotation. A travers les cotations, les agents
économiques se comportent différemment afin que chaque partie
puisse tirer profit de son opération en utilisant les diverses mesures
de couvertures et les diverses innovations financières du marché
de change.
On peut retenir que le taux de change est la valeur de la
monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère et est
influencé par plusieurs facteurs. En effet, les opérations de la
balance des paiements engendrent une offre et une
demande de monnaie permettant ainsi la détermination du
prix qu'est le taux de change. Divers facteurs économiques influencent
cette offre et cette demande de
devise. La théorie monétaire internationale nous
permet de distinguer notamment les facteurs fondamentaux et les facteurs
psychologiques.
v Les facteurs fondamentaux du taux de change
s'énumèrent de façon
générale comme le volume des échanges de
biens et de services, les niveaux et l'évolution des prix à
l'intérieur et à l'extérieur, les niveaux des taux
d'intérêt à l'intérieur et à
l'extérieur, les niveaux des activités économiques
internes et externes.
Par ailleurs, lorsque le solde de la balance courante
dégage un excédent, il y a une offre nette de devise ce qui
entraîne une appréciation de la monnaie nationale au
détriment de la monnaie étrangère. En cas de
déficit de la balance courante, il y a une demande nette de devise et la
monnaie nationale tend à se déprécier au profit de la
devise étrangère qui s'améliore. Il s'en suit que la
valeur internationale d'une monnaie est le reflet des niveaux des prix à
l'intérieur et à l'étranger ou le reflet des
évolutions des prix à l'intérieur et à
l'étranger.
Ces reflets impliquent la notion de parité des
pouvoirs d'achat (absolue et relative) développée par G. CASSEL
(1916). En fait on peut retenir avec cet auteur qu'il y a parité du
pouvoir d'achat entre deux pays lorsque le prix est identique dans les deux
pays après conversion par le taux de change. Au cas contraire on assiste
au phénomène de sous évaluation ou de surévaluation
de la monnaie nationale ou de la monnaie étrangère. Les
variations du taux de change peuvent être contournées par le fait
qu'il y a une relation entre le taux de change et les taux
d'intérêt. Ainsi on invoque le taux de change d'équilibre.
Ce dernier peut-être obtenu à travers un libre fonctionnement du
marché de change à terme ou à travers les mouvements
internationaux des capitaux ou soit par la psychologie des agents
économiques. Ainsi on peut noter qu'en dehors des facteurs fondamentaux
il y a des facteurs psychologiques qui influencent le taux de change.
v Les facteurs psychologiques.
Depuis les années 1970 les fluctuations des taux de
change ne sont plus expliquées par les seuls déterminants
fondamentaux. Les anticipations et la spéculation des agents
économiques jouent un rôle essentiel dans l'instabilité des
taux de change. En effet, en vue de maximiser leur profit, ces agents
économiques anticipent ou spéculent. Cette pratique provoque la
variation du taux de change. Les théories de la surévaluation ou
des bulles spéculatives expliquent mieux les comportements des agents
économiques.
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