L' ONU et le démantèlement des groupes armés dans la sous région de grands lacs( Télécharger le fichier original )par Mussu Pwtrick FARAJA MWILARHE ZIMINIKA Université officielle de Bukavu - Licence 2009 |
§2 RESSOURCES STRATEGIQUES DES GROUPES ARMES ET LEURS REVENDICATIONSA. Ressources stratégiques La rébellion coûte cher, plusieurs milieux de gens travaillent pour l'organisation et ce durant nombreuses années. Il y a l'impératif de les nourrir, les habiller et les loger, ainsi que les dotés d'équipements militaires nécessaire pour mener les opérations. Pour assurer leur survie, les mouvements rebelles, dans la région des Grands lacs, oeuvrent en tenant compte de l'espace dans la quelle ils ont les chances de survivre, surtout dans les milieux ruraux. Pour parvenir à leur fins politiques, ces mouvements donc nombreux de ces prennent part à des transactions commerciales des minerais et autres ressources. En dehors de plusieurs moyens qui existent, les groupes armés dans les Grands Lacs africains, recourent à exploitation de matières premières. L'impôt révolutionnaire qui n'est qu'une forme de racket est une forme de stratégie financière. Dans leurs zones de contrôle, ils établissent des barrages routiers où ils prélèvent des taxes illégales sur les passants, où on moleste et où parfois on tue21(*) Ces mouvements ne se pérennisent pas dans des régions d'une extrême pauvreté, régions dans lesquelles on ne peut trouver des produits stratégiques capables de financer leurs actions. Les actions de FDLR, CNDP et nombreux groupes en RD-Congo se concentrent autours des carrières minières. Les ressources se situent dans les zones d'exploitation de minerais tels que l'or, le coltan etc.22(*) Dans l'ensemble de la région, la RD-Congo dotée de gigantesques gisements, elle est considérée comme un endroit propice pour le développement et la survie d'un groupe insurrectionnel. La contrebande est souvent intense au voisinage des zones de conflits. Nécessitant peu de moyen et une bonne connaissance du terrain, elle est une bonne source de revenus pour les guérillas, cas de la LRA dans l'Est de la RDC et dans plusieurs régions Ougandaises. Ces endroits reculés ne sont pas seulement utilisés dans le seul but économique mais aussi ils sont les endroits favorables pour assurer leur sécurité et mener à bon leurs raids. Les replies de groupes armés dans les montagnes donc de forêt leur procurent des avantages stratégiques liés aux attaques qu'ils subissent souvent. Ainsi, les mouvements Lumumbistes ont pu survivre durant plusieurs décennies dans les chaînes de Mitumba situé du Nord, au Nord de l'Est de la RDC. En démontrant leur ressources stratégiques, il est nécessaire de parler de recrutement de combattant qui découlent de l'illégale. Leur stratégie dans ce domaine se ramènent aux enlèvements d'hommes, femmes et enfants, qui soit servent directement sur les lignes des fronts ou soit servant de concubine. Ces pratiques vont a la contre ou violent les traités internationaux relatifs aux droits humains et à la convention relative aux droits de l'enfant. Cependant, plusieurs seigneurs de guerres sont frappés par le mandat d'arrêt international émis par la CPI, mais toutefois, ces graves violations des droits humains se perpétuent toujours dans cette zone. TABLEAU I. PRINCIPALES RESSOURCES DE MOUVENTS ARMES ACTIFS
B. LES REVENDICATIONSLes groupes armés dans cette sous-région luttent pour des causes bien définies et spécifiques à chaque pays, leur souci de prendre les armes sous-tend certaines revendications liées à leurs idéologies ou d'autres motivations qui les poussent à agir ainsi. Le tableau ci-dessous présente d'une manière générale les revendications des mouvements armés au sein de leurs pays respectifs. Certaines revendications datent depuis les indépendances et présentent un intérêt jusqu'aujourd'hui. TABLEAU II : LES REVENDICATIONS DU GROUPES ARMES EN GENERAL
Commentaire Les conflits au sein des Etats de l'Afrique des Grands Lacs sont spécifiques à chaque Etat mais presque identiques quant à leurs causes et origines. C'est pourquoi les revendications des groupes armés sont presque identique mais liées à des oppositions soit ethnique géographique ou idéologique. Depuis plusieurs décennies, les groupes armés Burundais revendiquent le droit de la majorité hutu, une représentation proportionnée en faveur de la majorité hutu mais en défaveur de la minorité tutsi. Cette dernière, dans la logique de chose doit mener de lutte pour ne pas se voir évincer complètement de la gestion. Ces deux clivage revendiquent chacun en sa faveur ce qui est le meilleur pour son ethnie. Cependant, après les élection de 2005, le seul groupe actif (FNL) recourt à ces idéologies antérieures toute en incluant la libération des prisonniers politique et leurs intégration dans la gestion des affaires de l'Etat. Au niveau du Rwanda, la seule revendication des mouvements Rwandais (FDLR) établis en RD Congo découle de leur souci de rentrer au Rwanda, ainsi la tenue d'un dialogue interwandais est la seule possibilité qui pourrait donner suite au retour assuré de réfugiés rwandais et au partage du pouvoir au sein des institutions étatique. Cependant, malgré le sens pacifiste de cette revendication, certains analystes avancent leur souci de renverser le régime en place et établir un régime hutu28(*) Quant à l'Ouganda, la même idéologie messianique, avancés par Alice Lekwene, courir jusqu'à lors les mouvements de son revenu Joseph NKON, mais aussi l'islamisation du pays par les tabliq, demeure leur propre revendication. Du coté de ADF et NALU, les ambitions cessessionistes et le renversement du régime en place nourris leurs esprits ainsi que de la LRA. En fin en RD Congo nombreux mouvement Maï-Maï dans le Sud-Kivu revendique en tant que autochtones, le rétablissement de leurs droits dans la gestion de terre et du pouvoir coutumier et administratif. Ces revendications sont de réaction à la création du territoire de Minembwe par le RCD. La formation de RFR se présente comme une réponse aux revendications de Maï-Maï. Ce mouvement, lutte pour une création effective du territoire de Minembwe tel que reconnue sous le régime du RCD.
* 21 H. CHEVLENILLE, Chroniques Africaines des guerres et d'espérance, R.D.Congo, Ouganda, Rwanda * 22 Pole Institut, les FDLR au Nord et Sud-Kivu, Goma, 2008, p8 * 23 International Alert, Op. Cit. pp 31-32 * 24 J-M Balancie, Arnaud de la Grange, Op Cit, p 488 * 25 ADEPAE, Arche d'Alliance, Rio, Op. Cit, p5 * 26 Idem p 8 * 27 A Maindo Mongo Monga, Op. Cit, p 24 * 28 Hans Romkema, Op Cit, p 39 |
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