ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et intérêt du sujet
La situation du chômage fait du secteur informel un
thème majeur d'investigation et d'analyse. L'informel dont d'aucuns
doutent jusqu'à nos jours des capacités ou qualités
développantes justifiera à travers cette étude, sa vraie
place et son vrai rôle dans la résorption du chômage.
L'ampleur prise par l'économie informelle au Burundi en
général et dans la mairie de Bujumbura en particulier ne nous a
pas laissé indifférents. Cette étude présente
modeste contribution à l'explication et à la compréhension
actuelle de ce phénomène peut être socioéconomique
d'une part; et de mettre à la disposition de tout intellectuel
désireux de cogiter sur l'économie informelle un outil de travail
judicieux d'autre part.
2. Contexte et justification du choix
« Les jeunes - hommes et femmes - sont
notre plus précieux atout pour le présent et l'avenir mais ils
forment un groupe de population qui est très vulnérable. Durement
touchés par la montée générale du chômage
(....). Le lien entre le chômage des jeunes et l'exclusion sociale a
été clairement démontré, l'impossibilité de
trouver du travail créant chez eux un sentiment de fragilité et
d'inutilité tout en les exposant à la tentation de se livrer a
des activités illégales... (BIT, Août 2004,
p.1) ».
Comme dans bien d'autres pays d'Afrique, le secteur informel
occupe une place très importante dans l'économie du Burundi. Le
taux de chômage atteint 21% au Burundi en milieu urbain, en 2007, contre
19% en 2006 (ISTEEBU, 2008, p.35). Selon une étude récente de
l'ISTEEBU, ce secteur représente 77% du PIB nominal et 90% des emplois
au Burundi chaque année sont créés dans ce secteur
(ISTEEBU, op. Cit, p.36).
Environ 57.000 unités de production informelles
comptaient dans Bujumbura Mairie représentant près de 80% des
emplois de la capitale (ISTEEBU, 2007, p.9).
Partant de l'observation et constats réalisés
dans certaines communes de Bujumbura mairie, sa population est entrain de
connaître une situation de survie due aux insuffisances ou encore aux
défaillances de l'économie formelle. En effet, celle-ci
n'étant pas en mesure de faire face au chômage et aux sous
emplois, voit la population recourir à une source d'espoir (SI) afin
d'améliorer leurs conditions de vie.
Le développement du secteur informel au Burundi devient
de plus en plus dynamique et élargit ses activités. Son existence
remet en question la légitimité et l'autorité
gouvernementale puisqu'il fait prendre conscience à l'État de son
incapacité à générer suffisamment d'emplois et
à répondre aux besoins de la population demandeurs d'emplois.
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