REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
UNIVERSITE DE YAOUNDE II THE
UNIVERSITY OF YAOUNDE II
Faculté des Sciences
Faculty of Economics
Economiques et de Gestion
And Management
FIDELISATION DU PERSONNEL
ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE :
Une application au personnel d'encadrement
de
Guinness Cameroun S.A.
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Sciences de
Gestion.
Option : Gestion des Ressources
Humaines.
Par :
Gaston Yves MVENG MINKOULOU
Maître ès Sciences de
Gestion
Sous
La supervision du :
Pr. Henri WAMBA
Agrégé des Sciences de Gestion
Université de Yaoundé II
La direction du :
Dr Jean DOUANLA
Chargé de Cours
Université de Yaoundé II
Année académique 2004-2005
Contexte
Aujourd'hui les entreprises évoluent dans un
environnement de plus en plus concurrentiel, changeant et complexe. La
mondialisation des échanges, le rythme accéléré des
innovations, la fragmentation et la diversification croissantes des
marchés, la complexité des variables politique et sociale ainsi
que la montée des valeurs écologiques représentent autant
d'aspirations, de menaces que d'opportunités pour les entreprises.
De plus, les clients et les salariés ne se satisfont
plus des solutions standards, mais demandent plutôt des solutions
adaptées à leurs besoins spécifiques, ils deviennent plus
exigeants et demandent des qualités de produits plus
élevées et des services plus personnalisés1(*). Tous ces changements de
l'environnement ne font en fait qu'augmenter l'incertitude et par
conséquent retarder une réponse appropriée et rapide de
l'entreprise.
Sur le marché de l'emploi où règne une
concurrence exacerbée, l'exigence première est non seulement de
recruter des ressources humaines de qualité, présentant un haut
niveau de qualification, mais aussi de les fidéliser,
c'est-à-dire de réduire les comportements d'absentéisme et
de démission, et d'inciter les individus à agir
conformément aux intérêts de l'organisation. Avec
l'évolution de l'Homme et ses aspirations professionnelles, la Gestion
des Ressources Humaines (GRH) se révèle comme un moyen
avantageux, car elle donne l'occasion aux organisations de trouver une
adéquation entre leurs objectifs propres et ceux divergents des
salariés.
En ce 21ème siècle avec
l'avènement de l'internet et de l'informatique, il est reconnu que
l'obsolescence des compétences est plus vite atteinte par rapport au
19ème et 20ème siècle où les
compétences avaient vingt cinq à trente ans d'existence.
Désormais le maintien à niveau des compétences des
salariés ne dépend plus seulement de l'entreprise qui les enverra
en formation mais, du salarié lui même qui doit désirer
rester dans la course et prendre en main sa propre employabilité.
Dans cet environnement très concurrentiel, une plus
grande attention devrait être accordée à la gestion et au
perfectionnement des Ressources Humaines dans les entreprises. Des coûts
engendrés par la perte d'une ressource rare, en terme de
compétence et de temps lié au recrutement et à la
formation d'un nouveau collaborateur, en terme d'image aussi sont très
élevés.
La Fonction Ressources Humaines (FRH) prend une importance
grandissante de nos jours, cela est dû à la
nécessité d'une adaptation permanente de plus en plus rapide et
réactive de l'entreprise et des hommes aux environnements techniques,
économiques, politiques et sociaux afin d'atteindre les objectifs de
performance2(*).
La véritable richesse d'une organisation est sa
Ressource Humaine. Comme le dit un proverbe arabe, « la
différence entre un désert et un jardin, ce n'est pas l'eau, mais
l'homme ». Aussi, ce qui distingue une entreprise performante
d'une entreprise non performante, ce sont avant tout les hommes, leur
enthousiasme, leurs compétences et leur créativité3(*). Les enjeux et les défis
de la Fonction Ressources Humaines (FRH) sont élevés et connus,
la valeur et l'importance de la Ressource Humaine (RH) dans une organisation et
dont l'objectif est, l'amélioration de la croissance, et de la
pérennité ne sont plus à démontrer.
La «guerre des talents » est bel et bien ouverte.
Problématique
La rotation du personnel est favorisée par
l'évolution de l'environnement économique et le retour de la
croissance, et dans un contexte de forte innovation technologique. Chaque
entreprise cherche à tirer un avantage concurrentiel, soit en motivant
davantage, soit en fidélisant son personnel clé. Retenir des
personnels hautement qualifiés représente aujourd'hui un enjeu
majeur pour les entreprises. Ces dernières s'efforcent par
différents moyens, de fidéliser les salariés à fort
potentiel. Certaines entreprises vont jusqu'à s'assurer contre le risque
de perte de compétences clés (MICHEL, 2001). Aujourd'hui, c'est
une GRH qui prend un peu du recul par rapport à la question de
l'instrumentation de la fidélisation et qui sollicite de nouveaux
regards sur la fidélité4(*).
Toutefois, force est de constater que la
fidélité de certains salariés reste un problème
majeur dans les organisations. Ainsi, la Gestion des Ressources Humaines doit
identifier et mettre en place des techniques et méthodes innovantes
permettant de motiver, de satisfaire et de fidéliser les salariés
de l'entreprise. Or, l'entreprise peut difficilement apporter les mêmes
réponses à toutes les catégories de salariés. La
fidélisation des salariés est un thème récurrent en
Gestion des Ressources Humaines. La fidélisation des salariés
serait l'«ensemble des mesures permettant de réduire les
départs volontaires des salariés »5(*).
La volonté affichée et surtout le besoin des
organisations de garder durablement le personnel à fortes
compétences, passent par une bonne compréhension de la relation
d'implication6(*).
Au-delà de ce désir de « séduction »
des entreprises, certains salariés sont attachés, pour
différentes raisons, à l'organisation qui les emploie. Ils ont
tendance à rejeter les opportunités externes et peuvent accepter
des sacrifices à court terme au bénéfice d'une relation de
longue durée. D'une façon générale, nous nous
intéressons aux salariés qui développent un lien
d'attachement qui se traduit par une intention de rester dans l'organisation.
L'entreprise doit lutter contre un
« turn-over » roulement du personnel endémique qui
devient une menace pour sa pérennité. Dans plusieurs secteurs en
crise, si on veut éviter une baisse du chiffre d'affaire, il est
indispensable de maîtriser la qualité de la prestation,
c'est-à-dire de mettre en face des clients, des salariés
compétents ayant intégrés les standards de l'entreprise.
Dans l'entreprise, la gestion des personnes peut se résumer à la
gestion de la contradiction d'intérêts. L'enjeu est de trouver les
zones de compatibilité entre entreprise et salarié,
c'est-à-dire une zone de confiance réciproque.
Une analyse de notre thème de recherche nous pousse
à répondre à la question suivante : Quels
sont les facteurs qui peuvent amener les salariés à rester
fidèles à l'entreprise qui les emploie ? En
d'autres termes, quelles sont les mesures qui peuvent
être prises par les entreprises pour associer les salariés
à l'objectif à long terme à atteindre ?
Objectifs
Notre travail de recherche vise à identifier
et à analyser les mobiles qui permettent aux
salariés d'être fidèles à leurs
entreprises. De manière plus spécifique, il s'agira
· d'identifier et de comprendre les principaux facteurs
explicatifs de la fidélisation des salariés.
· d'évaluer leurs effets sur le comportement et
attitude du personnel.
· de montrer l'impact de ce changement comportemental et
attitudinal du personnel sur la performance de l'entreprise.
Intérêt de la recherche :
La présente recherche a un double intérêt,
théorique et pratique.
Sur le plan théorique
Notre travail de recherche rejoint ceux déjà
réalisés par les autres auteurs tels que : CHAMINADE, B
(2003,2004) ; PAILLE P. (2004) ; MAJO KAMDEM (2004) qui se sont
penchés sur la fidélisation des salariés en
général et le nôtre porte particulièrement sur la
fidélisation des cadres d'entreprise.
Sur le plan pratique
Cette recherche apportera aux divers managers un certain
nombre de leviers sur lesquels ils peuvent actionner pour :
· atteindre et réaliser facilement les objectifs
de rentabilité de l'entreprise tout en les conciliant avec le
bien-être des salariés en général et des cadres en
particulier dans le respect des valeurs de la personne humaine.
· mettre en place des stratégies permettant
d'asseoir leur notoriété sur le plan national et leur
compétitivité sur le plan international.
Hypothèses
Notre recherche s'inscrit dans le management des Ressources
Humaines. Les différents travaux empiriques portant sur la
fidélisation des Ressources Humaines, ainsi que le contexte
socio-économique nous conduisent, dans le cadre de cette recherche
à la formulation de l'hypothèse générale :
La fidélisation des cadres influence la performance
organisationnelle.
Et de deux hypothèses de recherche :
Hypothèse 1 (H1) : la
satisfaction au travail a un impact sur la performance de l'entreprise.
Hypothèse 2 (H2) :
l'implication organisationnelle influence la performance de
l'entreprise.
Méthodologie
Puisque l'analyse de la fidélisation du personnel est
sujette à une large variété de champ d'analyses, certaines
balises seront appliquées.
Sur le plan théorique, une étude longitudinale
aurait été appropriée, mais cette étude se limitera
au cas d'une grande entreprise du Cameroun en l'occurrence Guinness Cameroun
S.A.
Quant à la délimitation de l'objet de
l'étude, nous travaillerons sur un échantillon composé des
cadres repartis dans le secteur de l'industrie brassicole.
Le recueil des données se fait par le biais du
questionnaire de type qualitatif et quantitatif, tandis que l'analyse des
données se fera à l'aide du test de corrélation de Pearson
grâce au logiciel S.P.S.S.
Plan de l'étude
Ce mémoire comporte deux
parties ayant chacune deux chapitres.
La première partie sera
consacrée à une revue de la littérature sur les sources
des théories des Ressources Humaines et des théories de la
fidélisation des salariés.
· Le chapitre premier traitera du positionnement des
théories de la fidélisation au sein des théories des
Ressources Humaines, en présentant l'évolution de la FRH
jusqu'à nos jours puis des concepts qui sous-tendent les théories
de la fidélisation.
· Le chapitre deuxième quant à lui
identifiera les variables explicatives de la fidélisation et traitera
ainsi de la relation entre la fidélisation et la performance de
l'entreprise.
La deuxième partie s'articulera sur
l'évaluation empirique des théories de la fidélisation
à la lumière des arguments théoriques qui
précèdent.
· Le chapitre troisième fera
l'objet d'une analyse méthodologique. Tout en spécifiant la
démarche adoptée pour une collecte d'informations et aussi
présenter le cadre dans lequel aura été menée
l'investigation à savoir Guinness Cameroun S.A.
· Le chapitre quatrième lui,
s'attellera à analyser les résultats et à vérifier
les hypothèses avec un souci de formuler des
propositions aux managers, tendant à fidéliser le personnel, et
à améliorer la rentabilité des Ressources Humaines.
ANALYSE DES THEORIES DES RESSOURCES HUMAINES ET DE LA FIDELISATION DES
SALARIES
|
L'évolution de l'environnement économique
actuel sous-tendue par le retour de la croissance et d'une forte innovation
technologique sont propices à une concurrence, à une rotation
d'un personnel qualifié sur le marché de l'emploi. L'exigence
première d'une organisation est non seulement de recruter des ressources
humaines de qualité, présentant un haut niveau de qualification,
mais aussi de les fidéliser, c'est-à-dire de réduire les
comportements d'absentéisme et de démission, et d'inciter les
individus à agir conformément aux intérêts de
l'organisation. La fidélisation des salariés est un enjeu capital
pour les entreprises. Toutefois, force est de constater que la
fidélité de certains salariés reste un problème
majeur dans les organisations (CERDIN et AL, 2003)7(*).
L'histoire des civilisations montre que la vie comporte,
nécessairement une part d'infidélité aux êtres et
aux choses. La vie dans l'entreprise qui est faite d'évolutions et de
changements n'échappe pas à cette règle. Aussi, la gestion
des Ressources Humaines doit-elle identifier et mettre en place des techniques
et pratiques innovantes permettant de motiver et de fidéliser les
salariés à leur organisation. Or, l'entreprise peut difficilement
apporter les mêmes réponses à toutes les catégories
socio-professionnelles. Parce que chaque salarié est
à son échelle de besoins selon MASLOW.
Cette première partie est consacrée au cadre de
l'intelligibilité. Elle présente quelques repères
conceptuels destinés à cerner la problématique de la
fidélisation des salariés de talent. Les préoccupations de
la théorie de la fidélisation au sein des théories des
Ressources Humaines (chapitre1) et l'identification des variables explicatives
de celles-ci (chapitre 2) seront revisitées.
CHAPITRE I :
POSITIONNEMENT DES THEORIES
DE LA FIDELISATION AU SEIN DES THEORIES DES RESSOURCES HUMAINES
|
Les théories des Ressources Humaines s'efforcent de
répondre à certains questionnements. Si mobiliser, attirer,
garder et encourager les salariés à agir selon les valeurs, les
buts et dans l'intérêt de l'entreprise constituent ces
problèmes. Il n'en demeure pas moins que les théories des
Ressources Humaines soient en mesure de satisfaire toutes les attentes des
salariés. Les théories des Ressources Humaines reposent sur
l'idée selon laquelle il est possible d'expliquer l'effort fourni par la
Ressource Humaine dans l'accomplissement de son travail. Le désir de
partir ou l'intention de quitter l'entreprise sont fonction de leurs
degrés de satisfaction et d'implication. Ces buts passent par la
nécessité de la motivation d'une part, et de l'obligation de
fidéliser le personnel d'autre part (REHM, 2003)8(*). Les deux exigences (motivation
et fidélisation) devant être distinguées.
Appréhender les théories des Ressources Humaines
en spécifiant la Fonction Ressource Humaine et la notion de
fidélisation (section1), les variables explicatives de la
fidélisation et leur dépassement des théories de la
motivation (section2) constituent l'ossature de ce chapitre premier.
SECTION 1 : THEORIES DES
RESSOURCES HUMAINES.
Il s'agit de cerner la Fonction Ressource Humaine (FRH) depuis
son origine jusqu'à nos jours, puis de présenter les
théories de la fidélisation.
I.1.1. FONCTION RESSOURCE HUMAINE.
La présentation des étapes de
développement de la Fonction Ressource Humaine (FRH) nous amène
à considérer la Gestion des Ressources Humaines (GRH) comme
variable stratégique dans une organisation.
I.1.1.1. Evolution d'une fonction Personnel à
une fonction Ressource Humaine.
L'analyse de l'évolution de la fonction personnel se fera
sur un double plan, historique et comparatif des deux fonctions (fonction
Personnel et fonction Ressource Humaine).
I.1.1.1.1. Historique
Les prémices de la fonction personnel remonteraient
selon certains auteurs, FOMBONNE (1988), MARTORY et CROZET (1990), (BOUREAU et
al, (1997)9(*), à
1850, ou après la première guerre mondiale. En 1920, elle prend
son plein essor avec « les trente glorieuses », et puis
arrive « l'âge adulte » vers 1960. A chaque
période, l'activité est centrée sur différents
domaines, et les appellations courantes évoluent. Ce n'est qu'en 1990
que se généralise l'appellation « Ressources
Humaines ».
Tableau 1.1 : L'évolution de
la fonction RH
Période
|
Phase d'administration
|
Phase de gestion
|
Phase de développement
|
A
|
B
|
C
|
D
|
1850
1916
|
1916 1936
|
1940
|
1950
|
1960
|
1970
|
1980
|
1990
|
Les
Prémices
|
Emergence d'une fonction autonome
|
Essor de la fonction
|
Age adulte
|
Les managers
|
Vers le management stratégique
|
Activité
Dominante
|
Administration,
règlements,
paie, sanctions ;
|
Négociation, relations sociales
|
Motivation, dynamisation, formation ;
|
Adaptation, prévision,
gestion ;
|
Nom
Commun
de la fonction
|
Service paie, service de personnel
|
Relations sociales
|
Relations
humaines
|
Ressources Humaines
|
Source: Boureau et al, 1997,
p.18
La fonction RH est d'émergence récente en
Occident et davantage en Afrique. Elle naît à la faveur de l'essor
de l'industrie. Les travaux de MAYO10(*) qui, ont révélé la dimension
humaine et sociale au travail sont à la base de la GRH.
A l'heure actuelle, les Ressources Humaines (RH) rentrent dans
un champ de compétences en entreprise et correspondent à un
domaine de savoir des sciences de gestion.
L'existence de la fonction personnel, mieux de la fonction RH
au sein de l'organisation n'est plus contestée. Elle reste parfois
sujette aux critiques accusant sa non importance apparente dans une perspective
essentiellement productive (MARTORY et CROZET 1990). A cause de l'importance
sans cesse croissante accordée à l'Homme au sein des
organisations au fil du temps, la définition du contenu de cette
fonction met en exergue de profondes divergences.
I.1.1.1.2. Différence conceptuelle entre
approche Personnel et approche Ressource
Humaine
Loin d'être un simple changement de dénomination
nous assistons plutôt à un changement de perspective.
L'approche Personnel considère le travailleur comme une
source de coûts à minimiser, un actif comme les autres, un sujet
qui a des droits et des devoirs. Cette approche personnel est substituée
par une autre, assimilant le personnel à une ressource dont
l'utilisation doit être optimisée (investissement), (PERETTI,
2003).
MOUSSA MOUSTAPHA (2004) va établir une
différence entre l'approche Personnel et l'approche Ressource Humaine
à travers le tableau synoptique ci-dessous.
Tableau 1.2 : Les approches
Personnel et Ressource Humaine
Personnel
|
Ressource humaine
|
· Variable d'ajustement
· Actif comme les autres
· Coût à minimiser
· Sujet qui a des droits et des devoirs
|
· Variable stratégique
· Actif spécifique
· Investissement
· Sujet porteur de culture, d'aspirations et d'attentes et
ne doit pas être traité comme un simple sujet de droit
|
Source : Moussa
Moustapha, (2004).
La ressource gérée est vivante, elle pense,
réagit, a des attentes et des stratégies, contrairement aux
autres ressources (marchandises, machines, bâtiments...)
gérées par l'entreprise. Elle ne peut être réduite
à un capital de connaissances ou d'informations.
Comparée à d'autres fonctions
(financière, commerciale, production, technique), la GRH comprend une
double dimension qui lui est propre : une dimension « management
» et une dimension « gestion de la ressource ».
La dimension managériale couvre les questions de
contour, de missions, d'organisation et d'activation de la fonction tandis que
la dimension «ressources » couvre les questions de l'acquisition, de
l'entretien, de la valorisation et de l'enrichissement du capital humain.
I.1.1.2. Etat des lieux de la GRH
actuelle
Aujourd'hui, la Gestion des Ressources Humaines a
dépassé le stade de la paie, de la sécurité pour
une responsabilité plus grande et importante. Elle est
considérée comme acteur stratégique à travers ses
finalités dans un univers dynamique et concurrentiel.
I.1.1.2.1. Gestion des Ressources Humaines : un acteur
stratégique
Les premiers travaux sur la GRH comme stratégique
datent des années 1980, avec des ouvrages publiés des deux
côtés de l'Atlantique (FOMBRUN, TICHY & DEVANNA, 1984 ;
BESSEYRE DES HORTS, 1988).
La GRH se définit sous l'angle d'un domaine
d'étude comme : « une discipline des
sciences sociales consistant à créer et à mobiliser des
savoirs variés, utiles aux acteurs et nécessaires pour
appréhender, comprendre, négocier et tenter de résoudre
les problèmes liés à la régulation du travail dans
les organisations11(*) ».
D'après BERNARD (2002), la GRH est
l' « ensemble des pratiques de gestion
concernant les individus, visant à valoriser et développer la
qualification de ces individus et celle du collectif de
travail ».
Le renouveau de la GRH en rapport avec les nouvelles missions
qui lui sont assignées, est appelé à jouer un rôle
plus stratégique et doit donc naturellement participer à
l'élaboration du processus stratégique.
Y. TUVAL de KPMG Consulting France (2003), pense que «
dans la réussite des firmes, les Ressources Humaines constituent le
premier enjeu avec la gestion des compétences et des savoirs, la
motivation du personnel pour changer de comportement, l'adéquation des
profils avec les postes près des clients, la révision des
systèmes de mesure et d'évaluation ».
D'autre part, les salariés sont
appréhendés comme étant en mesure de fournir un avantage
concurrentiel à leur entreprise, et deviennent « l'actif le
plus important de l'organisation » (LEPAK et SNELL, 1998).
Émerge alors une gestion renouvelée des Ressources Humaines,
caractérisée par une « considération accrue pour
l'élément humain et le rôle important qu'il peut jouer dans
l'organisation » (GUERIN et WILS, 1992).
Le développement de cette dimension
stratégique qui a été de plus en plus revendiquée
par les acteurs eux-mêmes au cours des années 1990 est
légitime. La participation de la fonction RH à la
définition de la stratégie et le rôle de la Direction des
Ressources Humaines (DRH) en tant que « business partner »
sont par exemple, des caractéristiques récurrentes des
convictions exprimées par les chercheurs et praticiens, pour
préciser le sens du positionnement stratégique de la fonction RH
(GRATTON, 2000 ; MEIGNANT, 2000 ; KLARSFELD & LOZIER-LEROUX, 2002)12(*).
La GRH pourrait favorablement contribuer à la
création de la valeur ajoutée dans l'organisation ayant
réussi le passage d'une gestion traditionnelle des hommes à la
gestion moderne. Elle pourrait en tirer un avantage concurrentiel
indéniable, car, c'est le genre d'avantage que les concurrents ont du
mal à imiter (DEVANNA, 1996).
I.1.1.2.2. Finalités de la Gestion des
Ressources Humaines
Pour BLANCHOT ET WACHEUX (2002), une meilleure maîtrise
des finalités stratégiques de la GRH contribue à la
performance de l'entreprise et à la création de valeur. Ils
attribuent sept finalités stratégiques à la GRH :
· La première finalité stratégique
de la GRH est l'attraction des compétences requises par
l'intermédiaire des pratiques de recrutement, de
rémunération, de formation et de gestion des carrières.
· Le développement des compétences
requises est la seconde finalité stratégique de
la GRH. La formation permet d'adapter les jeunes recrutés à la
spécificité de l'entreprise et d'adapter les compétences
aux exigences évolutives de l'environnement.
· La mobilisation des salariés,
autre finalité de la GRH, influence également la performance
individuelle et collective en canalisant les énergies au mieux des
intérêts de l'entreprise.
· À travers la planification des effectifs, la
flexibilité, l'organisation du travail et la mobilité, la GRH
vise la conservation des compétences requises, quatrième
finalité de la GRH.
· Les trois dernières finalités de la GRH
présentées par BLANCHOT ET WACHEUX (2002) sont les contraintes
juridiques, la contrainte d'efficience c'est-à-dire la maîtrise de
la masse salariale et des coûts, des outils et activités de GRH et
enfin, la contrainte éthique entendue comme la nécessité
ou la pression pour le respect d'un ensemble de normes sociales qui
dépassent le cadre de la loi. Il s'agit des normes
d'équité, de transparence, d'employabilité ou de respect
des droits de l'homme.
Quant à LOUART (1991), la GRH doit être
orientée vers les hommes et pas seulement vers les résultats
organisationnels. Cependant, cette finalité est complémentaire
aux deux autres : choisir, conserver et qualifier les hommes dont
l'organisation a besoin, et aider à un travail collectif efficace et
créateur.
DRUCKER (1986), estimait qu'il fallait dire
« adieu à la fonction personnel
classique ». Pour lui, plusieurs types de GRH pouvaient
co-exister.
Certains auteurs considèrent que la période
de la GRH est déjà révolue (SALLES, 1988). Mais,
quelque soit l'appellation, il importe de conserver un équilibre entre
trois pôles :
· une gestion « administrative » qui
reste un fondement essentiel du système ;
· une gestion « technocratique » qui
définit une adéquation des emplois et des profils
individuels ;
· une gestion « sociale » qui est
centrée sur l'écoute et la satisfaction des besoins des individus
et des groupes.
Cet équilibre peut varier selon la culture, la
stratégie de chaque entreprise et par les pratiques des GRH telles que
la motivation et la fidélisation. Cette dernière fera l'objet de
notre deuxième paragraphe.
I.1.2. THEORIES DE LA FIDÉLISATION
Une des principales dimensions de la Gestion des Ressources
Humaines à laquelle la fidélisation se propose d'apporter des
solutions est la rétention des salariés.
Dans les lignes qui suivent, nous allons spécifier les
différentes approches de définition, présenter les enjeux
de la fidélisation et identifier les deux orientations conceptuelles de
la fidélisation.
I.1.2.1. Les différentes approches de
définitions
Les théories de la fidélisation suscitent un
grand intérêt pour les organisations, mais posent encore de nos
jours le problème de définition. Elles peuvent être
appréhendées suivant les approches étymologique,
courante, marketing et GRH.
I.1.2.1.1. Approche étymologique
La notion de fidélisation vient du mot
« fidélité » qui est une valeur
universellement consacrée et reconnue, depuis les temps les plus
anciens. Elle vient du mot latin fidelitas qui est proche des mots
fides qui signifie (foi) et foedus qui
désigne (pacte, convention, alliance). La fidélité renvoie
à l'idée de confiance, de croyances et de valeurs
partagées. Elle a pour antonymes trahison, inconstance, et pour
synonymes attachement, engagement, loyauté.
I.1.2.1.2. Approche courante
D'après LE NOUVEAU PETIT ROBERT (1993), «
fidéliser » est le fait de « rendre fidèle
(un client) ; rendre (le consommateur) attaché à un
produit ». Pour Le LAROUSSE (2003),
« fidéliser » est le fait de
« s'attacher durablement à une personne, à une
chose par des moyens appropriés ».
I.1.2.1.3. Approche marketing
Dans le domaine du marketing, de nombreux auteurs ont
travaillé sur la fidélisation des clients. Toutefois nous
retiendrons donc que fidéliser consiste à créer un
attachement, une confiance qui amène le client à venir
automatiquement chez vous.
La fidélisation de la clientèle est un
ensemble d'actions à porté stratégique permettant à
l'entreprise de conserver sa clientèle rentable à travers une
démarche marketing efficiente, tout en développant un sentiment
de sécurité pour le client sur le caractère mutuel,
bénéfique de la relation commerciale (J.BON et
E.TISSIER-DESBORDES, 2000).
La fidélisation se rapproche du commerce éthique
dans lequel l'entreprise développerait une politique commerciale et
marketing visant à établir une relation particulière entre
le client et son fournisseur, centrée sur le partage
d'intérêts et/ou de valeurs (tangibles ou intangibles) au
bénéfice des deux parties13(*).
Pour paraphraser Le Professeur BENAVENT, il faut arriver
à ce que le client fasse l'économie du calcul économique.
Qu'il cesse de se poser des questions sur la motivation de « ré
achat » mais qu'il intègre cet acte comme une continuation d'une
relation librement consentie14(*).
Le concept de fidélité traduit l'attachement
d'un consommateur ou d'un client à une marque, à un magasin ou
à un fournisseur.
I.1.2.1.4. Approche de la GRH
Plusieurs travaux sur les pratiques des GRH ont
été réalisés par : LEWICKI, (1981) ;
LOUART, (1991) ; PERETTI, (2001); CHAMINADE, (2004) ; BRUNETEAUX,
(2005) ; et ont eu du mal à trouver une définition
consensuelle de la fidélisation des salariés.
LOUART (1991) définit la fidélisation comme la
« politique visant au maintien de certains salariés dans
l'organisation ». Autrement dit, la fidélisation serait
l'« ensemble des mesures permettant de réduire les
départs volontaires des salariés » (PERETTI,
2001).
Les avantages professionnels en nature tels que avantages
financiers, profil de carrière, offre de formation, proposés par
les organisations, aux personnels à fortes compétences, ont par
conséquent pour but de retenir certains salariés (LEWICKI, 1981).
La fidélisation est l'action volontaire de l'entreprise
de mettre en place un environnement qui maintienne durablement l'attachement de
ses salariés à elle-même (CHAMINADE, 2004).
En fait, toutes ces actions ayant pour vocation de rendre
l'individu « captif » pourraient être
qualifiées de pratiques de rétention. En effet, il semblerait
qu'elles soient susceptibles de développer davantage un lien
d'attachement type « rétention » (basé sur
l'intérêt calculé de maintenir la relation) plutôt
qu'un lien d'attachement type « fidélité »
(qui est lui, certes, basé sur l'intérêt personnel mais
également sur l'identification aux valeurs de l'entreprise).
Pour BRUNETEAUX, (2005), fidéliser revient à
encourager le sentiment réciproque d'attachement et la rétention
de certains salariés à fortes compétences.
La fidélisation serait donc le fait d'attirer et
retenir durablement le personnel hautement qualifié et l'inciter
à travailler selon les valeurs et l'intérêt de
l'organisation, de rendre un salarié attaché à son
entreprise15(*).
CHAMINADE (2004) a schématisé l`équation
de la fidélisation suivant ce modèle :
Fidéliser = attirer les talents + maintenir les
compétences + avoir des salariés qui s'investissent dans leur
entreprise et leur travail.
Finalement, la fidélisation serait donc le fait de
rendre un salarié fidèle à son entreprise.
I.1.2.2. Enjeux de la fidélisation des
Ressources Humaines
Le départ des salariés performants,
compétitifs, et compétents engendre pour toute organisation les
coûts élevés. La fidélisation des RH poursuit donc
un objectif classique de rétention des salariés. Tous les
salariés qui éprouvent le désir de quitter leur entreprise
ne réussissent pas à le faire, ce qui se traduit par un sentiment
de résignation et engendre des recherches de compensation sous des
formes diverses tels les comportements sociaux dysfonctionnels.
Réduction des dysfonctions sociales et
développement de la valeur organisationnelle constituent l'ossature de
ce sous paragraphe.
I.1.2.2.1. Réduction des dysfonctions
sociales
Le dysfonctionnement social peut se définir à la
suite de MARTORY et CROZET (1988) comme « une perturbation
affectant le fonctionnement d'une organisation, qui trouve tout ou partie de
ses origines dans une modification du comportement des
salariés ». Selon cette définition, l'individu
détient une part importante de responsabilités dans la mesure
où il est présenté comme un des artisans à
l'origine des conditions qui conduisent à la « pathologie
organisationnelle ».
Des disciplines comme la psychologie du travail ou l'ergonomie
montrent que, les salariés identifient des sources de perturbations et
prennent à leur charge, l'écart entre le prescrit et le
réel en trouvant des solutions pour que le système fonctionne. Si
le caractère social de la dysfonction renvoie aux aspects humains,
celui-ci concerne non seulement les personnes dans leurs rapports à leur
travail quotidien, mais également les liens des individus entre eux dans
un univers de travail.
I.1.2.2.2. Développement de la valeur
organisationnelle
Apprécier le facteur humain en termes de ressource
procède d'un mouvement par lequel on lui permet de réinvestir une
position centrale dans le processus économique de l'entreprise. Les RH
sont bien plus qu'une simple variable d'ajustement.
PORTER (1986), dans son modèle de chaîne de
valeur, classe les Ressources Humaines dans le groupe des activités de
soutien, considérant la nature transversale de la fonction. Le
salarié intervient à tous les degrés du processus de
création de la valeur.
L'efficacité au travail étant le premier niveau
de participation de Ressources Humaines dans le développement de la
valeur organisationnelle. Cette efficacité s'exprime par le degré
de participation dans l'acte de production proprement dit. Ainsi, dans leur
travail, les employés peuvent se limiter au cadre prescrit ou le
dépasser en recherchant des solutions propres pour assurer la
continuité des processus de production.
L'apport des RH à la valeur organisationnelle se situe
également à un second niveau. Celui expliqué par des
comportements volontaires de retrait. Pour GUPTA et JENKINS (1986), ces
comportements correspondent à « des réponses volontaires
à des conditions d'emploi considérées comme nuisibles,
destinées à accroître la distance physique et / ou
psychologique entre l'employé et
l'organisation »16(*).
Le rôle des pratiques de management des Ressources
Humaines est ici essentiel. Elles contribuent à la création de la
valeur organisationnelle en stimulant les salariés pour qu'ils
développent des comportements d'efficacité au travail tout en
veillant au maintient du climat organisationnel en vue d'assurer leur bien
être professionnel.
I.1.2.3. Différentes visions de la
fidélisation du salarié à son entreprise
Nous avons identifié quatre formes possibles de
fidélisation du salarié à partir des approches du
marketing relationnel : la fidélité, la rétention, la
dépendance et l'inertie. Nous aboutissons ainsi à une
séparation des employés ayant des raisons différentes de
fidélité à leur entreprise. Les deux principales raisons
(«Intérêt personnel» et « Valeurs de l'entreprise
») présentées par la figure ci-dessous.
Figure 1.1 : Double raisons de la
fidélité salarié-organisation et ses quatre formes
Intérêt Personnel
Rétention
Fidélité
Inertie
Dépendance
Valeurs de l'Entreprise
Source :
Rébiha Meyssonnier, (2003) p.6
Pour un salarié, maintenir une relation stable et
durable avec son entreprise soit parce que l'intérêt personnel
guide son choix de rester, soit parce que son adhésion aux valeurs de
l'organisation l'incite à continuer la relation.
I.1.2.3.1. La vision « autonome »
(pression interne)
Dans une perspective attitudinale, cette première
vision suppose que la fidélisation est voulue, et librement consentie.
L'individu désire, après mûre réflexion, continuer
la relation ; il s'agit d'un choix « libre » et
réfléchi, qu'il soit de nature affectif et/ou cognitif. Le
salarié s'appuyant sur son individualité, développe
librement, de façon volontaire et autonome, un attachement à
l'égard de l'entreprise (pression interne).
Des éléments positifs de la relation comme la
satisfaction au travail, la confiance envers l'organisation soutiennent la
fidélisation. Dans le cas où ce lien positif envers
l'organisation serait de nature à la fois affective et cognitive
(attrait à la fois amical et raisonné vis-à-vis de
l'entreprise), on parlera plutôt
de « fidélité ». S'il est de
nature uniquement « calculée » (relatifs aux
intérêts professionnels de continuer le lien) on parlera alors de
« rétention ».
I.1.2.3.2. La vision
« dépendance » (pression externe)
Précisons que pour WEINER (1982), les objectifs de
l'organisation se manifestent sous la forme des normes sociales
internalisées par l'individu. Le salarié pense qu'il est
nécessaire d'être fidèle à l'entreprise parce que
c'est normal et c'est son devoir (pression externe). En raison de cette
obligation morale et normative, il semblerait que la fidélisation
à l'organisation décrive un état de
« dépendance ».
D'autre part, comme le suggère le modèle de
BLIEMEL et EGGERT (1998) sur les échanges durables client-fournisseur,
l'inertie au changement peut être un facteur explicatif de la relation de
long terme. Selon ces auteurs, le changement suppose des efforts ou des actions
inhabituelles à entreprendre.
Dans le même sens, pour THEVENET (1992), l'individu peut
adhérer aux buts et aux valeurs de l'entreprise en adoptant une attitude
passive, voir béate. Ainsi, le salarié guidé parfois par
l'habitude ou la routine, ne se pose pas de questions et poursuit la relation
sans grande volonté, ni obligation. En raison de cette passivité,
la fidélisation décrirait dans ce cas, un état
d' « inertie ».
Nous retenons que l'intérêt personnel ou les
valeurs de l'entreprise guident le salarié à développer
une relation stable et durable avec l'organisation, ceci dans la mesure
où les salariés peuvent être dans l'une ou l'autre de ces
situations.
SECTION 2 : ORIENTATIONS CONCEPTUELLES
DE LA FIDELISATION ET
CADRE REDUCTEUR DES THEORIES DE LA
MOTIVATION
Cette section vise dans un premier temps à
présenter les orientations conceptuelles de la fidélisation, puis
dans un second montrer la différence entre les théories de la
fidélisation et les théories de la motivation, et en donner
quelques éléments de différentiation de ces deux notions
qui peuvent paraître ambiguës.
I.2.1. LES ORIENTATIONS CONCEPTUELLES DE LA
FIDELISATION
Les Sciences de Gestion analysent la problématique de
la rotation du personnel, de leur relation avec l'organisation au travers des
théories de la fidélisation centrées sur les
théories de la satisfaction et de l'implication de
salariés.
I.2.1.1. Théories de la
satisfaction
La satisfaction est définie couramment comme un
sentiment de bien-être. C'est le « plaisir qui
résulte de l'accomplissement de ce qu'on attend, désire ou
simplement d'une chose souhaitable » (LE ROBERT, 1993).
La satisfaction a des conséquences sur le comportement
des individus. Elle influence les comportements de retrait (absentéisme,
roulement, retard, départ volontaire de l'entreprise). Aussi, a-t-elle
un impact sur la fidélité à l'entreprise.
Une bonne compréhension des théories passe par
une analyse des sources de la satisfaction et des comportements de retrait.
I.2.1.1.1. Sources de la satisfaction
La satisfaction au travail est « un état
émotionnel correspondant au plaisir qui résulte de
l'accomplissement d'une attente ou d'un désir » LOCKE
(1976). Il s'agit d'une réponse affective et émotionnelle de la
personne face à son emploi.
La satisfaction résulte de l'adéquation entre
les perceptions que la personne a des différents aspects de son emploi
et les perceptions qu'elle a quant à ce que devraient être les
différentes facettes de son travail. La satisfaction dépend du
niveau de divergence entre ce que la personne désire et ce qu'elle en
retire.
Par rapport à son emploi, l'individu peut avoir des
attentes, éprouver des souhaits ou des désirs et dont
l'accomplissement peut entraîner la satisfaction au travail (ROUSSEL,
1994). La satisfaction a trois origines relatives, au contenu du travail, aux
récompenses et à la qualité des relations et sont
liées respectivement à ces trois paradigmes : l'homo faber,
l'homo oeconomicus, et l'homo sociologicus17(*).
I.2.1.1.1.1. l'homo faber : le contenu du travail comme
source de satisfaction
Elle fait référence à
l'épanouissement dans l'acte de travailler lui-même
« se faire plaisir en travaillant ». On peut dire que
l'ensemble des salariés sont aujourd'hui dans une meilleure situation,
en effet, lorsque grandit la liberté d'initiative dans le travail,
grandit également la chance du salarié de se reconnaître
dans l'acte de production, de trouver un plaisir personnel, à mettre ses
compétences au service d'oeuvres individuelle ou collective en
étant plus autonome.
Le travail appartient davantage à son auteur,
néanmoins il y a un risque si cette autonomie s'accompagne d'une
pression plus forte sur les contraintes de temps, de qualité. Le risque
de valorisation des salariés les moins compétitifs augmente,
l'autonomie n'est un facteur de satisfaction que si les conditions dans
lesquelles elle s'exerce permettent réellement au salarié de
réaliser le programme qui a été fixé d'un commun
accord avec la hiérarchie. Au cas contraire, l'autonomie relève
les défaillances de l'employé (son incompétence) et cela
crée des formes de détresse psychologique.
I.2.1.1.1.2. l'homo oeconomicus : la rétribution
comme source de satisfaction
Elle lie la satisfaction au travail à sa
rétribution et en fonction du marché. Certains salariés
restent mécontents de leur rétribution, car le surcroît des
responsabilités n'est toujours pas compensé par les primes ou
avantages supplémentaires. Ainsi, par exemple, on constate que pendant
leur vie professionnelle certains salariés n'ont pas connus
d'augmentation de salaire, cela signifie que l'entreprise n'attache aucune
importance à l'expérience de son personnel et quelle offre aucune
perspective de carrière, ce personnel n'éprouve que de
l'amertume, de la désolation. Il existe un lien de cause à effet
entre la satisfaction, les gratifications économiques
(rémunération), matérielles (maison de fonction, voiture
de service), et les perspectives de développement professionnel.
I .2.1.1.1.3.L'homo sociologicus : le rapport
social comme source de satisfaction
La reconnaissance du travail effectué constitue un
facteur essentiel de motivation. Dans un environnement concurrentiel tous les
salariés deviennent sensibles à la reconnaissance de leur travail
et de leurs compétences par leurs collègues et surtout par les
supérieurs hiérarchiques. Cette reconnaissance devient plus
difficile lorsque le rapport de travail s'individualise.
Les nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT)
conduisent à la disqualification sociale des salariés les moins
aptes à relever les défis attendus. Les nouvelles méthodes
de management renforcent la performance individuelle et créent un
environnement qui favorise l'implication maximale dans le travail.
I.2.1.1.2. Comportements de retrait
Les comportements de retrait correspondent à une prise
de distance de la part d'un salarié à l'égard de son
entreprise. L'absentéisme et le roulement des effectifs sont deux formes
de retrait liées à la performance des organisations et à
la satisfaction que les personnes impliquées retirent de leur
participation au bon fonctionnement de ces organisations.
I.2.1.1.2.1. l'absentéisme
L'absentéisme est le fait de ne pas se présenter
au travail lorsqu'on est censé le faire, que ce geste soit motivé
ou non.18(*) Il se traduit
par des journées perdues qui autrement seraient productrices,
d'où son impact négatif sur la productivité de
l'entreprise.
BURKE et WILCOX (1972), signalent que la décision d'un
individu de s'absenter est une version miniaturisée d'une
décision plus importante celle de quitter définitivement
l'entreprise.19(*) WEISS,
D. (1978), voit dans l'absentéisme une forme de refus de travailler, une
décision laissée en grande partie au choix des travailleurs
surtout lorsqu'il s'agit d'absence de courte durée.
La maladie ou l'état d'incapacité physique
temporaire due à des accidents de travail ou à des accidents
routiers sont de façon générale comme étant les
causes principales de l'absentéisme. D'autres facteurs peuvent expliquer
l'absentéisme sans qu'on puisse le démontrer avec certitude,
surtout les absences de courtes durées qui, sous le couvert de la
maladie parfois bénigne, sont attribuables à une certaine
désaffection des employés pour le travail, et les conditions
financières ou physiques qui prévalent à un moment
donné.
Les coûts cachés permettent d'avoir une meilleure
idée de ses répercussions sur la productivité, puisque
cela varie d'une entreprise à une autre.
I.2.1.1.2.2. le roulement des
effectifs
Le roulement du personnel « turn-over »
traduit l'ampleur des mouvements d'entrées et de sorties des effectifs
au service d'une entreprise au cours d'une période donnée.
Les employés embauchés au cours d'une
période donnée, soit pour remplacer ceux qui ont quitté,
soit pour combler des nouveaux postes par suite d'une croissance de
l'entreprise constituent les « entrées ».
Les employés qui ont quitté l'entreprise par
suite d'un licenciement, d'un congédiement, d'un départ
volontaire (évolution dans la carrière, meilleures conditions de
travail...) ou involontaire (retraite, incapacité totale,
décès) constituent les « sorties ».
Le « turn-over » n'est pourtant pas un mal
absolu, les entreprises comme n'importe quel corps social ont besoin de
« respirer », d'avoir régulièrement des
personnes qui entrent et qui sortent. Le roulement du personnel étant un
retrait définitif de la situation de travail.
Les causes profondes qui accentuent son évolution sont
endogènes et exogènes.
§ Les causes endogènes (internes à
l'entreprise) peuvent être reparties en deux grandes
catégories :
· les causes reliées à la nature du travail
(nature des tâches, climat de travail, rémunération).
· les causes reliées à des facteurs
d'hygiène ou de mécontentement (supervision, groupe de travail,
conditions physiques de travail...).
§ Les causes exogènes (externes à
l'organisation) expliquent le taux de roulement (conjoncture économique,
marché de travail, secteur d'activité).
Les deux phénomènes (absentéisme et
turn-over) ont un lien très étroit, l'absentéisme
constitue un retrait temporaire et épisodique, alors que le roulement
traduit un retrait définitif. Ainsi, la satisfaction du personnel agit
favorablement sur ces variables en les réduisant
considérablement.
Les salariés satisfaits dans leur travail peuvent
s'impliquer davantage et contribuer à l'atteinte des objectifs à
long terme de l'entreprise.
I.2.1.2. Théories de
l'implication
L'implication a une influence considérable sur les
comportements et attitudes des salariés vis-à-vis de
l'organisation. Elle permet au salarié d'exprimer librement son
attachement et sa loyauté à l'entreprise.
La définition de l'implication nous permettra
d'identifier les composantes de celle-ci, mais en plus d'en spécifier
ses conditions.
I. 2.1.2.1. Qu'est ce que l'implication ?
L'implication peut être envisagée sous deux
approches : l'approche comportementale (actions passées qui lie
l'individu à l'organisation), et l'approche attitudinale (sentiment
d'appartenance de l'individu à son organisation).
Très sollicitée dans les études sur la
motivation et la satisfaction, l'attitude est généralement
définie comme « une organisation durable des croyances à
propos d'un objet ou d'une situation prédisposant un individu à
répondre d'une manière préférentielle»
(ROKEACH, 1968)20(*).
THEVENET (1992) considère l'implication comme «
une notion qui traduit et explicite la relation entre la personne et
l'entreprise ».
ALLEN et MEYER (1996) précisent que l'implication est
« un ensemble de prédispositions mentales ou un état
psychologique (sentiments et/ou croyance) concernant la relation d'un
employé avec l'organisation ».
De la même façon, pour CHARLES-PAUVERS (1998),
l'implication organisationnelle est « le lien qui unit l'individu
à l'organisation; il représente une prédisposition
à agir, résulte d'échanges, d'attentes réciproques
entre l'individu et l'organisation».
Ainsi, après de nombreux travaux de clarification,
beaucoup d'auteurs admettent aujourd'hui que ce lien salarié-entreprise
peut être de différentes natures : affective, instrumentale ou
normative.
I.2.1.2.2. Les composantes de
l'implication
Trois approches peuvent nous permettre de présenter les
composantes de l'implication : l'approche affective, l'approche
instrumentale et l'approche normative.
I.2.1.2.2.1. l'approche affective
Cette perspective est la plus répandue au sein de la
communauté scientifique. Elle traduit l'idée d'un lien affectif
ou émotionnel d'un salarié envers son organisation (ALLEN et
MEYER, 1990). Longtemps discutée, la définition de l'implication
affective basée sur l'idée de PORTER, STEERS et MOWDAY (1974,
1982) est aujourd'hui largement admise.
L'implication organisationnelle reflète la force de
l'identification du salarié à son entreprise. Elle correspond
à son attachement psychologique et se caractérise « par
une forte adhésion du salarié dans les buts et les valeurs de
l'organisation, par une disposition de la personne à agir, à
faire des efforts pour l'organisation et par un fort désir de rester
membre de l'organisation ».
Pour PAILLE et YANAT (1999), la dimension affective de
l'implication reflète un attachement à l'organisation
profondément « ancré dans la sphère des
émotions », comme s'il s'agissait d'un lien
« viscéral ».
I.2.1.2.2.2. l'approche instrumentale
(calculée)
La dimension instrumentale est relative aux coûts
associés au départ de l'organisation (COMMEIRAS, 1994). Cette
approche inspirée de la théorie des avantages comparatifs
(BECKER, 1960) indique que les acquis ou les investissements d'une personne
seraient perdus si elle décidait de rompre la relation avec
l'entreprise. De là, découle la dénomination d'implication
« calculée ».
S'appuyant sur cette théorie, COMMEIRAS (1994) rappelle
qu'il existe deux types de facteurs explicatifs ou d'avantages acquis du fait
de la relation salarié-entreprise : les facteurs extrinsèques
tels que le salaire, la position hiérarchique, et les facteurs
intrinsèques telles que les relations interpersonnelles.
A partir des travaux de BECKER (1960) et de ALLEN et MEYER
(1984), CHARLES-PAUVERS (1998) synthétise cette approche et
rappelle que « l'implication représente pour le
salarié, une sorte d'investissement dans l'organisation, auquel il
attribue une valeur et qui serait perdu pour lui, s'il quittait l'organisation.
Ce coût perçu de départ est d'autant plus
élevé que le salarié ne perçoit pas de travail pour
remplacer ou compenser ses investissements passés ».
I.2.1.2.2.3. l'approche
normative
Cette perspective est caractéristique du
« respect des conventions sociales que nourrit une personne
à l'égard de son entreprise » (PAILLE et YANAT,
1999).
WIENER (1982) à l'origine de ce point de vue,
définit l'implication comme « l'ensemble des pressions
normatives internalisées qui poussent un individu à agir dans le
sens des objectifs et des intérêts de l'organisation, et à
le faire non pas pour en retirer un bénéfice mais parce qu'il est
bon et moral d'agir ainsi ». La norme représente
l'influence sociale à laquelle un individu est soumis et c'est
précisément en fonction de la norme
« internalisée » (acceptée comme sienne) que
la personne adopte les attitudes attendues par l'organisation.
Très tôt, ETZIONI (1961) explique que, le concept
de valeur est le fondement des lignes de conduite adoptées par les
individus dans leurs relations à l'égard des organisations. Pour
ce dernier, les entreprises, par leurs structures, définissent des
normes de comportement et imposent aux individus le contenu de la relation et
donc l'implication. Ainsi, l'intériorisation des normes et des valeurs
de l'entreprise par les individus contribue à maintenir un haut
degré d'attachement à l'entreprise (BERNARD, 1991).
On constate ainsi « une adhésion sous
contrainte des individus à un contexte social qui s'impose à
eux ». Cet « adhésion imposée » est
au coeur du concept d'implication normative développé par WIENER
(1982).
I.2.1.2.3. Les conditions de l'implication
L'implication demande trois conditions afin qu'elle soit
effective. Il s'agit de la cohérence, de la réciprocité et
de l'appropriation.
I.2.1.2.3.1. La cohérence
Les salariés doivent comprendre la cohérence des
actions pour y adhérer. Pour ce faire, la communication apparaît
comme un outil indispensable pour véhiculer l'information. Elle ne
devrait pas servir qu'à faire connaître une décision en vue
de la faire appliquer.
La communication doit permettre de véhiculer les
orientations de l'entreprise et c'est un véritable outil de mobilisation
des ressources humaines. Seule la cohérence de l'ensemble de la
politique générale de l'entreprise pourrait générer
les comportements adéquats et serait finalement gage de
succès.
I.2.1.2.3.2. la réciprocité
L'implication du personnel dans l'entreprise dépend de
l'implication de l'entreprise vis-à-vis de ses collaborateurs. La
réciprocité ne se traduit pas uniquement en terme de
rémunération, le maximum exige, respect et reconnaissance. Elle
dépendra donc des perceptions retirées par les salariés
sur leur travail et se décline selon trois aspects :
Les valeurs, les systèmes de gestion, la relation
managériale.
I.2.1.2.3.3. l'appropriation
L'expérience professionnelle acquise, le
résultat obtenu par un personnel impliqué, lui appartiennent
partiellement et forgent ce sentiment d'appropriation.
Elle est suscitée par le sentiment de maîtrise
personnelle de la situation avec le possible soutien d'un manager. L'individu
fait sien son lieu de travail, ses outils de travail ; et il en va de
même pour les décisions ou son expertise a été
requise, des politiques d'organisation du travail et de développement
des modes de management.
L'appropriation au delà du caractère personnel
peut-être développée grâce à la participation
du salarié aux résultats de l'entreprise. Celle ci peut la
susciter en présentant l'avenir, sa compréhension facilitera le
lien à faire avec des stratégies et le passé,
résultat d'une expérience, les questions ou les incertitudes.
I.2.2. DEPASSEMENT DES THEORIES DE LA
MOTIVATION
Dans ce paragraphe, il sera d'abord question de cerner la
notion de motivation, ensuite d'évoquer les théories qui
sous-tendent la motivation dans un contexte de concurrence, de changement et
d'innovation.
I.2.2.1. La notion de motivation
Le concept de motivation est apparu dans les années
1930 avec l'école des relations humaines. Son objectif était de
développer la performance individuelle en favorisant le travail
collectif.
La motivation au travail est l' « ensemble
des aspirations qu'un travailleur attache à son emploi et qu'il attend
de voir s'y réaliser, en fonction du travail accompli, de la
reconnaissance de ce travail par l'entreprise »21(*).
La motivation désigne
le « degré d'engagement d'un salarié dans la
réalisation d'une action proposée par
l'organisation » (généralement par le chef
hiérarchique direct)22(*).
Le niveau de motivation d'un individu ne dépend donc
pas seulement de lui, mais il dépend également de son
environnement. Ce concept recouvre l'ensemble des forces
exogènes (liées à l'environnement), par exemple, le
caractère privé ou public de l'entreprise va influencer la
perception de l'instrumentalité de la performance par rapport à
la rémunération. Les cadres du privé pensent davantage que
leur augmentation, promotion dépendent de leurs performances. Le
système de rémunération (payement à l'heure ou
à la pièce) peut également influer sur cette
perception23(*). Ou alors
endogènes (liées à une personnalité), qui va
influencer la perception de l'instrumentalité et de la valence.
Un facteur important est le « lieu de
maîtrise » (locus of control). Il s'agit d'une notion propre
à la théorie de l'attribution selon laquelle chaque individu
aurait une tendance plus ou moins grande à s'attribuer ses succès
et à imputer ses échecs à des éléments
extérieurs.
Des facteurs externes et internes agissent sur une personne
pour l'inciter à se conduire d'une certaine manière ou d'une
manière spécifique en vue d'atteindre un objectif donné
(ERIC BITTAR, 1996).
Ces facteurs de motivation internes ou dispositionnels, et
externes ou situationnels, sont changeants et propres à chaque individu.
Le niveau de motivation peut « être soit faible, soit
fort, variant à la fois entre les individus à des moments
déterminés, et chez une même personne à
différents moments, et selon les circonstances »
(PINDER, 1984, P.8).
Pour mieux répondre à ces questionnements,
les théories de la motivation se subdivisent en deux grandes
catégories : Les théories du contenu et les théories
du processus.
I.2.2.2. Typologie des théories de la
motivation
Classiquement, les théories de la motivation ont
été regroupées en deux grandes catégories :
les théories dites du contenu et les théories du processus.
I.2.2.2.1. Les théories
dites du contenu
Elles précisent les différents résultats
auxquels les travailleurs sont attachés et qui peuvent les mobiliser
dans l'accomplissement de leur tâche. Ces théories s'efforcent de
répondre à la question : qu'est ce qui motive les individus
à travailler ? (COPIN ; 2000). C'est une théorie des
besoins, des mobiles et des valeurs.
MASLOW, A. (1943) ou HERZBERG, F. et al (1959) positionnent le
besoin comme la principale force motrice qui pousse un individu à agir.
La motivation d'un individu provient d'une force endogène
résultant d'un besoin non satisfait.
Pour MASLOW, l'individu hiérarchise les besoins
physiologiques, aux besoins de sécurité, puis aux besoins d'amour
(rapports sociaux, d'affection, d'appartenance à un groupe), d'estime
(reconnaissance ) enfin de réalisation de soi ou d'actualisation de soi
(de progresser, de se développer, de s'épanouir ).
Lorsque l'individu parvient à satisfaire un besoin, il
trouve comme nouvelle motivation la volonté d'en satisfaire une nouvelle
catégorie. La limite de cette approche est le caractère
contingent des besoins humains qui n'ont rien d'universels. (Hormis les besoins
naturels de nature quasi -biologique).
Contrairement au besoin qui pousse à agir, le
désir se conçoit comme une force qui tire l'action. Selon la
psychanalyse, cette force est spécifique à l'individu et se
trouve gouvernée par les lois propres (le Ca, le Moi, le Surmoi) qui ont
leur origine dans l'histoire familiale et sociale de l'individu24(*).
Mais pour RENE GIRARD (1978) qui se positionne en
anthropologue, le désir a en effet une dimension collective, c'est un
« construit socioculturel ». Par le mécanisme qu'il
a décrit et analysé sous le nom de « désir
mimétique ». Chacun est conduit à désirer
l'objet qui lui est désigné par les autres, par son groupe
d'appartenance avec ses leaders d'opinions, ses « stars »,
ses modèles25(*).
I.2.2.2.2. Les théories
du processus
Ces théories ont pour ambition d'expliquer les
comportements et la mobilisation des individus en analysant l'interaction des
facteurs environnementaux et individuels qui entre en ligne de compte,
c'est-à-dire la manière dont les individus se motivent pour
travailler. Elles regroupent les théories des expectations- valence, de
l'attribution et de la dynamique de l'action.
Ce paradigme prend appui sur un principe de base
énoncé par TOLMAN (1932) et LEWIN (1936)26(*): le comportement est
déterminé par la valeur subjective des buts que l'individu
poursuit, mais aussi par ses attentes de voir son comportement produire les
résultats recherchés.
VROOM (1964) a donné la première version, LOCKE
(1975) est le premier semble-t-il, à proposer de l'appeler
« Théorie
Valence-Instrumentalité-Expectation ».
Cette théorie V.I.E est qualifiée
« d'intermittente ou d'épisodique », car
elle est « centrée sur les attentes et les valences de
l'individu par rapport à des comportements particuliers, dans des
situations particulières » (KANFER, 1990).
Reprise par LEVY -LEBOYER (1984), pour qu'un individu s'engage
réellement dans l'action qui lui est proposée par l'organisation,
il faut qu'il réponde oui aux trois questions suivantes :
· Expectation : suis-je capable de
réussir l'action demandée ? Il s'agit en quelque sorte
d'évaluer la probabilité de réussite de l'action, mais
cette évaluation est subjective et certains individus ont plus confiance
que d'autres dans leurs capacités de réussite. Selon ROTTER
(1966), les individus fondent leur expectation sur les expériences
passées d'échec et de réussite. Pour lui, il existe un
trait de personnalité stable qu'il appelle le « Locus of
control » (lieu de contrôle).
· Instrumentalité : la
réussite de l'action conduit-elle de manière quasi certaine
à l'obtention d'un enjeu (une récompense par exemple) ? On
apprécie ici la transparence organisationnelle du processus, la
loyauté du jeu garantie aux salariés c'est-à-dire une
probabilité de recevoir telle ou telle récompense en fonction de
la performance réalisée.
· Valence : la récompense
obtenue présente-t-elle une réelle valeur ? il s'agit ici de
l'importance subjective de l'enjeu aux yeux du salarié
c'est-à-dire si l'individu ressent de l'attrait à l'égard
des objectifs de la performance et récompenses
espérées.
Sans mettre en doute les apports de cette double
approche, la littérature insiste néanmoins sur les
ambiguïtés et le caractère confus de la motivation au
travail. Cette motivation dépend des attentes spécifiques de
chacun et des effets induits par la psychologie de groupe, tant sur les plans
conceptuels qu'opérationnels.
Il est difficile de mesurer l'effet de la motivation au
travail, sur la performance des individus ou des entreprises parce que la
motivation ne suit pas un schéma de causalité linéaire du
type stimulus - réponse, ce qui justifie qu'elle soit reliée au
sens que l'auteur donne à sa conduite (LEVY-LEBOYER et SPERANDIO, 1987).
Le concept de motivation ne permet pas de décrire et
d'expliquer les caractères de la relation entre l'individu et
l'organisation; démarche indispensable pour comprendre la
fidélité des salariés à leur entreprise.
La remise en cause théorique et pratique du
concept de motivation conduit à envisager une approche alternative,
incarnée par les théories de la fidélisation.
I.2.3. FIDELISATION ET MOTIVATION : ELEMENTS DE
DIFFERENCE
Les théories de la fidélisation tendent à
supplanter celles de la motivation, ce qui traduit une évolution des
concepts. Considérons que la fidélisation se subdivise en deux
courants : les théories de la satisfaction et les théories
de l'implication, nous verrons successivement les relations satisfaction -
motivation et implication - motivation afin de dégager les
éléments de différences sous forme de tableau.
I.2.3.1. Satisfaction et motivation
La théorie de la satisfaction est la résultante
de nombreuses réflexions depuis le début du
20ème siècle. LOCKE (1969) définissait
déjà la satisfaction du salarié comme un état
émotionnel positif qui résulte de l'évaluation faite de
son emploi ou de ses expériences de travail, sous leurs
différentes facettes (la tâche, le travail, les relations avec les
supérieurs et les collègues, les promotions, les
rémunérations...).
LOCKE a mis en exergue trois étapes de
développement qu'il attribue à des écoles de recherches
distinctes.
· L'école physico-économique, qui pose au
début du 20ème siècle les fondements d'une
« ergonomie affective et physiologique » de la
satisfaction au travail.
· L'école psychosociologique, qui souligne
l'importance des relations humaines au regard du sentiment de satisfaction.
· L'école de développement qui fait
dépendre la satisfaction des travailleurs non plus seulement de
variables-stimulus, mais de la représentation de leur rôle de
travail.
De manière générale, la satisfaction est
obtenue lorsque le salarié a l'impression d'un équilibre entre ce
qu'il apporte à l'entreprise et ce que l'entreprise lui apporte en
retour. Ainsi, la satisfaction implique aussi une confrontation aux
résultats obtenus (MICHEL, 1989).
Motivation et satisfaction ont en commun plusieurs
caractères. Elles puisent toutes leurs sources dans les théories
de la psychologie cognitive, en partant du postulat qu'il est possible d'agir
sur la personne, afin d'accroître la performance de l'entreprise.
La satisfaction découle de l'expérience alors
que la motivation se situe en amont, et se sont les notions d'attentes ou
d'aspirations qui différencient motivation et satisfaction (MICHEL
1989).
La motivation peut être vue comme un moteur de la
performance, alors que la satisfaction peut être considérée
comme une résultante de la performance.
I.2.3.2. Implication et motivation
D'origine anglo-saxonne, la notion d'implication est apparue
dans les années 1950 aux Etats-Unis. Elle est particulièrement
novatrice pour étudier les rapports entre les hommes, les
salariés et leur organisation. Elle tenterait d'explorer de façon
générale, la multiplicité des liens qui se tissent entre
l'individu et l'organisation (THEVENET, 1992).
Ce dernier souligne que, l'implication s'attache à un
aspect particulier de la relation de l'individu et sa situation de travail.
L'implication est tantôt vue dans une perspective d'échange entre
l'individu et l'organisation, tantôt dans une perspective psychologique
d'identification de l'individu dans l'organisation ; tantôt elle est
envisagée sous un angle attitudinal, tantôt sous un angle
comportemental.
Pour NEVEU (1996), l'implication comportementale renvoie aux
actes effectués par les individus, elle est à l'origine d'un
processus d'extériorisation. L'implication
« committment » vue ici sous un angle organisationnel pour
appréhender la fidélité des individus à
l'organisation, se distingue de l'engagement ou l'implication au travail
« job involvement » qui caractérise
l'adéquation homme / emploi (LODAHL et KEJNER, 1965).
Il est vrai que motivation et implication ont en commun
plusieurs caractères, mais les théories qui s'y rapportent
cherchent en effet à expliquer le niveau d'effort fourni par les
individus dans l'accomplissement de leurs tâches en avançant des
déterminants possibles.
Par ailleurs, si on est motivé pour un travail, on est
impliqué dans une entreprise. Le rapport entre motivation et implication
étant plus complexes qu'un lien de cause à effet.
RIPON, (1987) note quant à lui que l'implication a un
fonction d'orientation de la motivation et de recherche de satisfaction des
besoins. L'implication attache une importance accrue aux valeurs des individus
dans le processus les liant à l'entreprise.
Fondamentalement, motivation et fidélisation renvoient
à des idées différentes comme le montre le tableau
ci-dessous.
Tableau 1.3. : Différence
entre motivation et fidélisation
|
Motivation
|
Satisfaction
|
Implication
|
Epoque
|
Années 1930
Ecole des RH
|
Années 1960-1970
Les 30 glorieuses
|
Années 1980
|
Objectifs
|
Développer la performance individuelle
|
Rémunérer la performance individuelle
|
Développer le projet
commun de l'entreprise
|
Idée historique
de l'entreprise
|
Favoriser le travail collectif
|
Compenser les difficultés
du travail collectif
|
Faire de l'entreprise un projet culturel
|
Idée de l'individu dans l'entreprise
|
Domaine de la performance individuelle
|
Négociation-relation entre individu et entreprise
|
Objectifs de l'entreprise
|
Economique
|
Social
|
Economique, social et culturel
|
Niveau des politiques
|
Du personnel
|
Du personnel
|
Général
|
L'entreprise veut développer
|
Sa performance à travers le bien être des
salariés.
|
différentes motivations
|
Opportunités + adhésion
|
Mots clés
|
Objectifs
|
Résultats
|
Projet
|
Source :
Thévenet (1983).
Ce chapitre premier avait pour objectif de mieux comprendre la
préoccupation de la théorie de la fidélisation au sein des
Ressources Humaines. Et pour atteindre cet objectif, il était louable
d'appréhender la théorie des Ressources Humaines en suivant son
évolution chronologique depuis 1850 jusqu'à nos jours.
Aujourd'hui, les Ressources Humaines sont devenues stratégiques parce
que, non seulement elles fournissent un avantage concurrentiel à
l'entreprise, mais aussi c'est la ressource sans laquelle l'organisation ne
connaîtrait point de performance.
La théorie de la fidélisation a également
fait l'objet d'une réflexion. La fidélisation consiste à
créer un attachement, une confiance entre les parties. Aussi, deux
orientations incarnent cette théorie. Il s'agit de la satisfaction au
travail et de l'implication organisationnelle. Quelques éléments
de différence entre la fidélisation et la motivation sont
relevés, pour la motivation l'entreprise développe sa performance
à travers différentes motivations tandis que pour la
fidélisation, l'entreprise développe le bien être des
salariés et offre des opportunités d'adhésion à ses
valeurs.
CHAPITRE II :
IDENTIFICATION DES VARIABLES
EXPLICATIVES DE LA FIDELISATION ET LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE
|
La performance et la pérennité d'une entreprise
passent avant tout par une bonne gestion de ses risques opérationnels.
La gestion des risques dépend des ressources humaines qui permettent
à l'entreprise de disposer d'un avantage sur ses concurrents.
Face à ces défis, l'organisation devrait
mobiliser les moyens pour fidéliser son personnel. Pour retenir ses
employés et stimuler leur motivation, une entreprise peut utiliser des
mesures financières, comme la rémunération au rendement,
et des avantages non financiers, comme les pratiques favorisant la
participation des employés et la formation. Ces méthodes sont
connues comme des pratiques de Gestion des Ressources Humaines (GRH).
Dans ce chapitre, il sera question de faire l'inventaire des
outils dont disposent les directions des Ressources Humaines (DRH) et voir
l'incidence de ces outils sur la fidélisation des salariés et sur
la productivité des entreprises.
SECTION 1 : FACTEURS DE LA
FIDELISATION DES SALARIES
Aujourd'hui, fidéliser les personnes, c'est les inciter
à rester, c'est rentabiliser l'investissement du recrutement, c'est
créer les conditions pour que le salarié ne se laisse pas charmer
par les sirènes de la concurrence si nombreuses de nos jours sur le
marché de l'emploi. Les théories de la satisfaction et de
l'implication constituent deux volets des théories de la
fidélisation. C'est donc en agissant sur la satisfaction et
l'implication que l'entreprise réussira à réduire
l'absentéisme et surtout la rotation du personnel.
II.1.1. LA SATISFACTION AU TRAVAIL : MOTEUR DE
FIDELISATION
RIPON (1987) définit la satisfaction comme «un
état émotionnel qui résulte de la correspondance entre ce
que la personne attend de son travail, et ce qu'elle perçoit en
retour ». Toujours RIPON, c'est comme un produit de
« l'expérience concrète de la relation
psychologique entre l'individu et une situation de
travail »27(*).
Avec la satisfaction, la fidélité revêt un
caractère physique c'est-à-dire les salariés sont
fidèles parce qu'ils sont satisfaits des conditions de travail offertes
par l'entreprise.
II.1.1.1. les conditions de travail
Définies comme étant un ensemble de dispositions
et de moyens pris et mis en place par l'entreprise pour permettre à son
personnel de s'épanouir et de créer plus de valeur.
Ces conditions de travail peuvent être regroupées
en trois rubriques : les conditions physiques, les conditions
organisationnelles et les conditions sociales et financières.
II.1.1.1.1. Les conditions physiques
C'est un ensemble d'outils de l'environnement immédiat
de travail. C'est également tout ce qui caractérise une situation
de travail et favorise ou freine l'activité des travailleurs
(MONTMOLLIN)28(*). Par
contre, LEPLAT, J. considère que les conditions de travail
résument l'ensemble des facteurs, à l'exclusion des
caractéristiques individuelles des travailleurs, qui peuvent influencer
le rendement au travail.
L'environnement de travail peut être soit un facteur de
dégradation de la santé des travailleurs ou alors contribue
à leur épanouissement dans leur lieu de travail.
II.1.1.1.1.1 Conditions de travail : facteur de
dégradation de la santé
C'est dans cet optique qu'intervient l'ergonomie qui consiste
à rechercher une meilleure adaptation de l'homme, compte tenu de sa
constitution physique, au lieu de travail, poste de travail afin de
réduire la fatigue, l'épuisement et le stress professionnels.
Aussi, il a été créé des bureaux,
des sièges qui prennent en compte la visibilité (vue), les
postures (mal de dos), l'aération (la respiration) et bien d'autres
conditions capables de retarder le rythme de travail, la productivité et
par conséquent les performances de l'organisation.
II.1.1.1.1.2. Conditions de travail : facteur
d'épanouissement
Pour un meilleur épanouissement dans son lieu de
travail, le salarié doit au maximum aimer son job, le connaître
parfaitement et éviter la routine. Ainsi, le contenu de son travail a
pour but de rendre le travail plus enrichissant et donner au salarié
plus de responsabilités, d'autonomie, d'initiatives et de
flexibilité.La hiérarchie doit pour cela, prendre en
considération les nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT).
Ainsi :
· Adopter la méthode qui vise à faire
tourner un même salarié à plusieurs postes ou à lui
confier des tâches différentes, afin de réduire la
monotonie dans le travail et /ou réduire l'ennui éprouvé
par le salarié : c'est la rotation et la polyvalence
des postes. Elle est enrichissante et considérée
comme une technique de formation pour améliorer les qualifications, les
compétences des salariés et accroître leur rendement.
· Donner plus de responsabilités à
l'employé en lui confiant des tâches qualifiantes, correspondantes
à sa formation. Ceci lui permettra de prendre plus d'initiatives,
d'assumer ses responsabilités, également de ressentir qu'il fait
un travail utile et important, enfin d'accepter et de reconnaître les
résultats et les conséquences de son travail : c'est
l'enrichissement des postes. Il sera plus
intéressant pour le salarié de se valoriser, d'avoir l'impression
de faire un travail intéressant ce qui lui permettra de retrouver de
l'harmonie et de l'envie de s'épanouir convenablement dans
l'entreprise.
Toutes ces conditions ont des répercussions (positives
et/ou négatives) sur la performance de l'entreprise, la mise en place
des bonnes conditions physiques de travail permet à l'entreprise de
conserver durablement son personnel.
II.1.1.2. Les conditions
organisationnelles
C'est un ensemble de mécanismes mis en place au sein de
l'organisation afin de renforcer et d'améliorer la productivité
du personnel et de rentabiliser l'investissement du recrutement. Ces conditions
sont régies, soit par le statut et le règlement intérieur
de l'entreprise, soit par la convention collective.
Ces conditions organisationnelles sont
généralement le temps de travail, les procédures.
II.1.1.2.1. Le temps de travail
Il permet au salarié de savoir l'heure de début
et de fin du travail, la période et la durée de la pause. Ce
budget de temps permet au salarié de pouvoir s'organiser à
concilier sa vie professionnelle et sa vie privée, de trouver un espace
pour pouvoir échanger avec les collègues soit dans un restaurant
ou cantine de l'entreprise pendant les pauses, soit alors dans un autre espace
de convivialité (club, activités sportives, soit des
réunions...) mis en place par l'organisation. Aussi, ces conditions lui
donnent-elles toutes les conséquences relatives aux manquements.
II.1.1.2.2. Les procédures
Une procédure est un document qui indique aux membres
d'un organisme comment mettre en oeuvre une politique. La politique, c'est le
« quoi », et la procédure, le « comment ». Les
procédures sont des directives écrites revêtant la forme
d'étapes numérotées classées dans un ordre logique.
Ces procédures visent également à améliorer le
service, les rapports entre tous les collaborateurs de l'entreprise.
II.1.1.3. les conditions sociales et
financières
C'est un ensemble de mécanismes qui visent entre autre
à établir un climat d'équité et d'équilibre
entre les collaborateurs, l'entreprise et les autres partenaires, et entre
l'employé et l'employeur. On distingue par exemple les relations
sociales, les conditions financières.
II.1.1.3.1. Le climat social
Le climat est la perception du salarié de
l'organisation dans son environnement du contenu du travail, de la
qualité, de la supervision et de ses relations interpersonnelles.
L'environnement de travail joue certes un rôle important. L'ambiance, la
cohésion des équipes, la confiance mutuelle... si
immatérielles soient-elles, sont vivement ressenties par chaque
salarié. Dans ce domaine, la communication est le maître-mot, la
transparence et le contact sont rois.
De plus en plus, les entreprises s'intéressent à
leur climat social : réunions d'information, séminaires, week-end
sportifs ou culturels par exemple... Nombreux sont les moyens d'impliquer les
salariés, de les informer, et de renforcer la convivialité.
II.1.1.3.2. Les conditions
financières
Ce sont des récompenses pécuniaires dont le but
est d'inciter davantage un individu à toujours bien faire et mieux pour
l'intérêt de la société et de la
collectivité.
Nous distinguerons deux types de conditions
financières, le premier est relatif à la rétribution, le
second a trait à la participation des salariés au capital de
l'entreprise.
II.1.1.3.2.1. La
rétribution
La rétribution est ce qu'un individu gagne au terme
d'un travail ou d'une mission effectuée. La rétribution est vue
sous deux aspects, l'un matériel et l'autre immatériel.
II.1.1.3.2.1.1. L'aspect matériel de la
rétribution
Cet aspect matériel concerne beaucoup plus la
rémunération qui est un paiement reçu pour des services
rendus à l'organisation ou pour un travail accompli au nom de
l'organisation. Elle est également la contrepartie monétaire d'un
travail, d'un service rendu (CITEAU, J. 2003)29(*). La politique de rémunération est
aujourd'hui devenue un outil stratégique de la Gestion des Ressources
Humaines pour les entreprises.
Rémunérer ne signifie plus seulement payer, mais
aussi attirer, motiver, retenir les salariés performants dont la
fidélisation est indispensable à la réussite de
l'entreprise.
La rémunération devient une composante
essentielle et reconnue de la stratégie des Ressources Humaines. Les
systèmes et les politiques de rémunération sont
aujourd'hui l'objet de profondes transformations. Partie intégrante de
la politique des Ressources Humaines, support indispensable à la
stratégie de l'entreprise, instrument de création de valeur, ils
sont un outil clé du succès de l'entreprise.
ADAMS, J.S. auteur de la théorie de
l'équité, fait référence au ratio
« contribution / rétribution ». La
rémunération doit être équilibrée et
équitable car la comparaison se fait sur deux plans :
· par rapport aux collègues de la même
entreprise, on parlera d'équité interne ;
· par rapport aux collègues des entreprises
concurrentes ou similaires, on parlera d'équité externe.
En situation de sous équité, la salarié
essaie d'accroître sa rétribution en trichant ou en faisant une
utilisation personnelle des équipements de l'entreprise, de
détournements de fournitures ou encore en réduisant sa
contribution dans les activités de l'organisation par des absences, des
retards et tandis qu`en situation de sur équité, la contribution
est accrue avec une motivation inouïe.
Pour un personnel fidèle et motivé,
l'organisation doit miser sur l'équité interne et externe, sans
toutefois négliger le coté immatériel de la
rétribution.
II.1.1.3.2.1.1.2. l'aspect immatériel
de la rétribution
Cet aspect provient d'une certaine considération que
les dirigeants ont vis-à-vis de leurs employés. Selon HELLRIEGEL
et AL (1992), la considération est la « mesure dans
laquelle les dirigeants sont enclins à entretenir avec les
subordonnées des relations de travail caractérisées
par une confiance mutuelle, une communication à double sens, le
respect des idées émises par les employés, à
l'attention portée aux sentiments de ces
derniers »30(*).
Considérer un individu en milieu professionnel revient
à reconnaître, encourager ses efforts et les récompenser.
Ainsi, quelques modes de considération sont distingués :
· Les félicitations et les encouragements
qui sont des messages adressés à un employé, un
collègue, un collaborateur par la hiérarchie ou autres
collègues pour un travail bien fait. Ils peuvent avoir lieu devant un
auditoire (modèle à suivre) ou dans un cadre plus restreint.
· Des primes (primes de rendement, de
représentation, de suggestion...) représentants une
rémunération incitative, compensatoire ou un intéressement
supplémentaire.
· Des avancements de grade ou promotions qui
constituent un changement de catégorie professionnelle soit pour
ancienneté, soit au terme d'une formation.
Egalement, c'est la confiance en un individu quand à sa
capacité d'assurer une certaine responsabilité ; enfin,
c'est une manière de donner les moyens aux salariés
d'évoluer dans l'entreprise.
Pour le manager, la nécessité de
considérer ses collaborateurs, quels qu'ils soient, comme des adultes
responsables est important et renforce davantage leur attachement à
l'entreprise.
II.1.1.3.2.2. Les
techniques de participation des salariés au capital
Ces techniques permettent aux salariés d'être
aussi des actionnaires c'est-à-dire détenteurs des actions dans
le capital de l'entreprise. Dans les limites possibles pour l'entreprise, les
avantages financiers de type participation, intéressement, stock-options
entre autres, représentent des arguments de poids pour tout employeur et
une rémunération non négligeable pour les
salariés.
II.1.1.3.2.2.1. les stock- options
C'est un terme anglo-saxon qui correspond en français
au « plan d'option d'achat d'actions (POA) » ou
« plan d'option de souscription d'action (POS) ».
Les stock-options consistent à donner aux salariés la
possibilité de se porter acquéreur d'un certain nombre
(fixé d'avance) d'actions de l'entreprise, ceci à un prix
inférieur au cours de l'action à la date de l'offre, ce prix
reste inchangé durant une période de quelques
années31(*).
La mise en place des stock-options, au même titre que
les autres outils de participation financière (intéressement,
participation, régimes d'actionnariat ou de participation au capital),
vise à améliorer la performance de l'entreprise en agissant sur
les attitudes des bénéficiaires (incitation à l'effort,
plus grande coopération, meilleure circulation de l'information,
diminution de l'absentéisme et du roulement du personnel).
Cette hausse de l'efficacité trouve aussi sa
justification dans le cadre de la théorie de l'agence : en liant plus
étroitement les intérêts des actionnaires et ceux des
bénéficiaires de stock-options, ceux-ci seront incités
à travailler pour augmenter la performance de l'entreprise.
DESBRIERES (1991)32(*) présente un second avantage lié
à l'adoption des stock-options et intéressant l'entreprise dans
la gestion de sa politique de rémunération : les
stock-options constituent un mode de rémunération fiscalement
avantageux pour l'entreprise comparativement aux salaires plus lourdement
taxés; elles permettent d'éviter des augmentations individuelles
difficilement réversibles et des sorties immédiates d'argent
(permettant à l'entreprise d'engager d'autres dépenses).
WEBB (1912) suggère que l'actionnariat salarié
crée un sens des « responsabilités
partagées » au sein de l'entreprise et BLASI (1988) note
qu'avec sa participation au capital, le salarié s'identifie à
l'organisation33(*).
Dans la même lancée WHYTE (1991) estime que
l'actionnariat salarié crée une relation de
responsabilités qui intègre les objectifs de l'organisation et de
l'individu. La littérature propose trois modèles alternatifs,
mais non exclusifs des effets de l'actionnariat salarié du point de vue
de la gestion des Ressources Humaines et de l'objectif de l'implication.
· la satisfaction intrinsèque, suggère que
la possession d'actions par le salarié a elle seule favorisé
l'implication et la satisfaction envers la firme.
· la satisfaction instrumentale, elle pose
l'hypothèse que l'actionnariat accroît l'influence du personnel
dans la prise des décisions.
· la satisfaction extrinsèque, postule que
l'actionnariat du personnel accroît l'implication organisationnelle s'il
se traduit par un gain monétaire.
L'actionnariat des salariés associe une plus grande
satisfaction, une plus grande implication organisationnelle et une intention de
quitter l'entreprise reste plus faible pour les salariés.
II.1.1.3.2.2.2. l'intéressement
L'intéressement existe depuis 1959 (De Gaulle), mais
connaît un boom depuis l'an 2000. Les accords d'intéressement
favorisent la coopération, car ils sont le fruit d'un accord collectif
entre les partenaires sociaux. C'est une meilleure association du personnel
à la marge de l'entreprise (sa perception peut être
immédiate ou différée).
C'est une rémunération collective
présentant un caractère aléatoire et résulte d'une
formule de calcul liée aux résultats et aux performances de
l'entreprise. L'intéressement permet :
· d'associer directement les salariés aux
résultats de l'entreprise c'est-à-dire valoriser leur
contribution ;
· de dynamiser la politique contractuelle notamment sur
le registre des rémunérations ;
· d'éviter toute récurrence salariale, car
l'intéressement n'est versé que si les résultats sont
atteints.
C'est un outil de management souple. Tous les salariés
en profitent mais la somme peut être répartie de manière
différente. Les ouvriers sont favorisés par rapport aux cadres.
Mais si l'intéressement se résume dans
l'entreprise à une prime, un chèque en fin d'année,
l'objectif visé n'est pas atteint. Pour qu'il soit efficace comme outil,
il faut communiquer tout au long de l'année. Il ne doit pas être
envisagé uniquement au sens financier et fiscal, mais au sens motivation
du personnel. Chaque année, les enjeux de cette implication du
salarié doivent être redéfinis pour que le processus
aboutisse à un véritable état d'esprit de participation
à une cohésion sociale.
II.1.1.3.2.2.3. la participation
C'est un système d'accord qui vise à affecter
une partie ou tout bénéfice à la constitution d'une
réserve spéciale, destinée à être repartie
entre les salariés à l'issue d'une période
d'indisponibilité ou les sommes sont placées. La distribution de
la participation s'effectue dans le cadre légal en fonction du
bénéfice fiscal. Les fonds versés au titre de la
participation sont gérés par un organisme bancaire.
De la motivation des salariés dépend la
qualité de l'offre de service. Et de cette dernière dépend
la satisfaction des clients. Bref, une politique de fidélisation des
salariés est une démarche dans laquelle tout le monde trouve son
bonheur.
II. 1. 2.
L'IMPLICATION ORGANISATIONNELLE
C'est une relation psychologique qui existe entre l'entreprise
et le salarié, ce lien passe par une adhésion aux valeurs et
objectifs de l'entreprise par le salarié.
Avec l'implication, la fidélité présente
plutôt une signification intellectuelle (psychologique)
c'est-à-dire les salariés sont fidèles parce que ils
adhèrent aux valeurs et buts de l'entreprise.
II.1.2.1. Intégration et valorisation riment
avec fidélisation
Pour l'organisation, les autres moyens de fidéliser ses
jeunes collaborateurs sont : leur intégration et leur
valorisation.
II.1.2.1.1. L'intégration
La première étape dans une démarche
visant à la fidélisation des salariés se situe au moment
même de l'embauche. En effet, une bonne intégration du
salarié dans l'entreprise conditionne sa motivation. Ainsi par exemple,
le nouveau venu peut-il être pris en charge par un "parrain" qui lui fera
découvrir le fonctionnement de l'entreprise et l'aidera à nouer
des liens avec l'équipe. Egalement, on impliquera suffisamment le
nouveau salarié dès le début, afin qu'il n'ait aucun doute
sur son utilité au sein de l'équipe.
II.1.2.1.2. La valorisation
Dans un deuxième temps, évidemment,
l'intérêt et la valorisation du poste occupé, ainsi que les
conditions mêmes de travail sont importants. L'intérêt d'un
poste rime, incontestablement, avec la possibilité de développer
ses qualités personnelles et professionnelles, autrement dit de
s'épanouir. Mais pas seulement, des possibilités
d'évolution de carrière au sein de l'entreprise doivent
être proposées. Ainsi, la gestion des compétences est
essentielle dans toute entreprise : identifier, organiser, définir les
compétences spécifiques que chaque poste implique mais, aussi les
entretenir et les développer.
Ces démarches doivent donner lieu à un
management où le transfert d'expérience et la formation ont leur
place. Bref, il s'agit là d'accompagner les salariés dans leur
parcours professionnel en leur montrant tout l'intérêt que
l'entreprise porte à leur évolution.
II. 1. 2. 2. Attachement des
salariés
L'adhésion aux valeurs et l'identification à
l'entreprise permettent aux salariés de développer des sentiments
d'héritage et d'appartenance aux fins de s'approprier l'organisation.
II.1.2.2.1. Le sentiment d'héritage
Le « knowledge management » et
l'accompagnement de carrières contribuent à l'adhésion des
salariés au projet d'entreprise. Le renfort de cette adhésion est
efficace auprès de la « relève »
(collaborateurs recensés comme tels, informés et formés
pour prendre un jour la succession du titulaire actuel de la fonction
clé) qui développe leur connaissance de l'entreprise et de ses
enjeux, mais aussi considère leur rôle comme une valorisation de
leur expertise, de leurs compétences.
L'héritage est gage de confiance en l'autre. Une
société qui transmet est une société qui fait
confiance à ses collaborateurs. Ils s'en trouvent valorisés et
veulent à leur tour transmettre. Inclure les salariés dans la
construction d'une histoire est gage de fidélité, de
loyauté et très souvent donc de stabilité.
II.1.2.2.2. Le sentiment d'appartenance
La culture d'entreprise, le style de management et l'ambiance
au travail sont les vecteurs qui fidélisent aussi les collaborateurs.
II.1.2.2.2.1. la culture d'entreprise
C'est un ensemble de valeurs, de croyances, de modes de
percevoir plus ou moins formalisé et partagé par les acteurs
d'une même collectivité. Elle repose sur son histoire et sur ses
valeurs.
Au regard de notre société, ces valeurs tendent
vers la citoyenneté (respect de l'environnement, responsabilisation
sociale, éthique,...) le salarié doit être fier de son
organisation ; c'est pourquoi son manager doit au quotidien entretenir un
sentiment d'appartenance. Il doit encourager le travail en équipe.
L'entreprise doit favoriser le temps de partage entre
salariés, en organisant déjà quelques uns des
événements : débats autour des thèmes de la
société, repas et échanges.
II.1.2.2.2.2. le style de management
C'est un mode de gestion qui est adopté par la
direction en vue de mener à bien les activités de l'entreprise.
DRUCKER, P. (2000) pense que, le management concerne les êtres humains et
vise à rendre les individus capables des performances communes, à
rendre leurs forces efficaces et leurs faiblesses insignifiantes.34(*)
Quant au management participatif, CITEAU, J. (2003) le
défini comme l'« ensemble des démarches et des moyens
promus dans l'entreprise pour impliquer plus concrètement les
salariés dans un processus de décision ».35(*) Ce type de management consiste
à développer les sentiments d'héritage et d'appartenance
à l'entreprise.
II.1.2.2.2.3. l'ambiance de travail
Les rapports entre les collaborateurs doivent être
continuellement sous surveillance pour maintenir un sentiment d'appartenance.
Les DRH doivent veiller aux impacts relationnels sur les équipes
à chaque recrutement, promotion ou licenciement. Il s'agit d'identifier
et d'acquérir les compétences de l'entreprise de demain.
II.I.2.3. Formation et développement des
compétences : facteurs clés de succès de
l'entreprise
Aujourd'hui, la formation professionnelle est indispensable
pour toute personne au sein de l'entreprise parce que la qualité des
produits ou celle des services rendus aux clients est un facteur de
pérennisation et de développement.
Toute organisation possède un patrimoine de talents, de
savoirs et d'expériences qu'elle s'applique à gérer. Cela
mène à :
· mettre en oeuvre une juste rétribution et une
affectation optimale de ce patrimoine ;
· accroître ce patrimoine et assurer sa
pérennité, non seulement par la formation, mais aussi, par la
mise en oeuvre de la transmission systématique des savoir-faire et de
l'expérience acquise : c'est le rôle des politiques de
formation36(*).
L'entreprise comme le travailleur doivent admettre
qu'actuellement, rien n'est jamais acquis. C'est pourquoi la formation
accompagne de plus en plus le parcours professionnel. En effet,
l'évolution de l'organisation du travail, comme c'est de plus en plus le
cas dans les entreprises à la pointe du progrès, n'est
réussie qu'avec un plan de formation approprié. La
compétence actuelle du travailleur ne sera sans doute plus suffisante
dans quelques années s'il ne l'entretient pas.
La formation professionnelle permet aux salariés des
fonctions de production de suivre les évolutions technologiques et de
s'y adapter. Elle permet aux salariés appartenant aux fonctions supports
(administration, ressources humaines, comptabilité, etc...) de suivre
les évolutions tant technologiques que législatives et donc
d'améliorer leurs compétences et leur efficacité
professionnelle.
De plus, au cours des stages de formation, les participants
échangent et s'enrichissent de l'expérience professionnelle des
autres. Des idées peuvent ainsi naître dans l'entreprise tant au
niveau de la production que de l'organisation.
«Gravir les marches de l'escalier professionnel demande,
pour le salarié, à la fois une part importante de travail mais
également de l'implication et de la motivation. Il faut aussi qu'au
niveau de l'entreprise, plusieurs conditions soient remplies en matière
de formation :
· l'entreprise doit être « apprenante »,
c'est-à-dire qu'elle doit être un lieu où les
salariés acquièrent toujours plus de connaissances, de
compétences et de professionnalisme, et où ils exercent et
maîtrisent leur métier de mieux en mieux.
· les formations ne peuvent pas se réaliser sans
préparation préalable. Elles doivent être l'expression d'un
projet qui reflète à la fois les besoins de l'entreprise et ceux
du salarié.
· les formations doivent être qualifiantes et
permettre de capitaliser les connaissances acquises dans la pratique.
· il doit exister une reconnaissance du
développement personnel et professionnel et cela doit se traduire par
une évolution de carrière ».
II.1.2.3.1. L'employabilité
C'est un ensemble des compétences et des conditions de
gestion des Ressources Humaines nécessaires et suffisantes pour
permettre au salarié de retrouver à tout moment un emploi,
à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise,
dans des délais et des conditions raisonnables. Il apparaît donc
que l'employabilité peut être considérée comme un
indicateur des conditions générales de GRH, et en particulier des
conditions de gestion des compétences, même si elle demeure peu
utilisée dans ce sens-là.
La notion d'employabilité définit cette
capacité à acquérir des compétences et à
s'adapter à l'environnement de son poste. Entretenir son
employabilité revient à valoriser ses acquis et à
apprendre son métier de façon permanente. Les collaborateurs sont
conduits à faire valoir leurs compétences, et à les
dépasser s'ils veulent être meilleurs dans leurs postes, et rester
un élément utile à leur entreprise.
II.1.2.3.2. La valorisation des
compétences
Le premier stade d'une gestion efficace est de communiquer et
de mettre en avant les compétences nécessaires à
l'activité. Pour favoriser leur employabilité les salariés
doivent se situer sur l'échelle de la compétence
nécessaire à l'entreprise. Par le biais des
référentiels des métiers ; des descriptions des
fonctions / postes, des systèmes d'appréciation ou
d'évaluation.
Les DRH peuvent identifier, puis valoriser les
compétences dont l'organisation aura besoin. Réaliser un audit
des ressources dont dispose l'entreprise est l'étape obligatoire avant
tout changement de cap.
II.1.2.3.3. L'adaptation des
compétences
Adapter ses compétences consiste à ajuster les
connaissances et les comportements des collaborateurs via des dispositifs de
formation. Le concept de l`organisation apprenante et de
« formation tout au long de la vie » comme le
souligne Myriame DUBERTRAND dans un récent éditorial de
l'hebdomadaire « Entreprise et Carrières ».
Vus comme un investissement à long terme, la formation
est un vecteur important pour assurer l'employabilité des
collaborateurs ; pour autant la mobilité professionnelle
(promotion, changement de poste...) et l'apprentissage par l'expérience
restent également des vecteurs non négligeables.
Les politiques de gestion de l'employabilité et des
compétences sont mises en oeuvre dans le but de favoriser une meilleure
performance des salariés.
II.I.2.4. La communication et la circulation de
l'information
C'est un ensemble des mécanismes (formels et informels)
qui favorisent les possibilités d'échanges entre les acteurs de
l'entreprise, et chacun aura un sentiment d'avoir atteint ses objectifs
d'information et d'écoute de l'autre.
HERMEL, P (1988) conforte la relation entre le management
participatif et la communication à travers un triple axes de
définition :
· « l'axe descendant :
c'est une forme de management qui favorise la participation aux objectifs par
l'information et la délégation de la mise en oeuvre des
décisions ;
· l'axe ascendant : forme de
management favorisant la participation de chaque membre du personnel par le
développement de l'expression et la prise de responsabilités
à son niveau ;
· l'axe bilatéral : forme de
management favorisant la participation grâce à la
négociation au partage et à l'association du personnel dans les
travaux des groupes »37(*).
Par la suite, il se dégage trois types de
communication : descendante, ascendante et/ ou réciproque.
· la communication descendante, se traduit sous
forme de directives, de modalités d'application de la politique
générale définie par le conseil d'administration ou la
direction générale (notes de service, communiqué, journal
interne, réunion du personnel...) ;
· la communication ascendante elle se traduit
sous forme, d'aspiration, de suggestion et d'interrogation par rapport à
leurs difficultés d'exécution des directives (boite à
idée, enquêtes d'opinions...) ;
· la communication réciproque, elle se
traduit par les échanges et des dialogues entre les services, entre les
collaborateurs et leur hiérarchie pendant les réunions de
concertation.
Aussi, CRENER et MONTREIL pensent-ils que
« diriger c'est communiquer »38(*).
SECTION 2 : MANAGEMENT DES RESSOURCES
HUMAINES : MOTEUR DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
La notion de performance suscite aujourd'hui un
intérêt croissant dans différents domaines des sciences de
gestion : management stratégique, finance d'entreprise,
comptabilité/contrôle de gestion, gestion des ressources humaines,
organisation, marketing.
Sur un plan académique, cet intérêt est
à l'origine de nombreuses recherches et sur un plan pratique, le
thème de la performance est devenue le nouveau credo des dirigeants des
entreprises.
La performance organisationnelle est au coeur des entreprises
et des organisations dans le sens où elle permet le développement
des activités et des emplois.
Notre réflexion cherche d'abord à cerner la
définition du concept de performance et ses différents attributs,
puis à montrer que les Ressource Humaines contribuent à la
création de valeur organisationnelle et procurent à l'entreprise
des avantages compétitifs.
II.2.1. LA NOTION DE PERFORMANCE
Dans le souci d'une meilleure compréhension de la
notion de performance, il sera intéressant de donner ses approches de
définition, d'en donner ses différentes formes, puis de dire
comment la valoriser.
II.2.1.1. Qu'est ce que la performance pour une
entreprise ?
Considérons l'entreprise comme étant un lien
social qui intègre et organise les comportements d'un ensemble
d'individus, ayant chacun des objectifs différents, voir
contradictoires, mais, qui acceptent par contrat de réaliser un objectif
commun. Sa survie et son développement sont ses principaux objectifs qui
doivent se réaliser grâce aux hommes et femmes qui lui sont
dévoués.
La notion de performance apparaît comme
polysémique dans ses acceptions. Vue sous un angle sportif, on parlera
de résultat ; sous un angle économique, on parlera de
compétitivité ; sous un angle managérial, on parlera
de rentabilité ; sous un angle organisationnel, on parlera
d'efficience ; sous un angle juridique, on parlera de solvabilité.
Dans le champ de l'entreprise, le slogan est aujourd'hui
d'ailleurs très clair, incisif et bien ciselé dans une formule
que tous, désormais connaissent : il faut performer afin de garantir la
survie et la pérennité de son organisation, et accroître
par ailleurs son avantage concurrentiel, en cette époque
particulièrement caractérisée par l'intensification de la
concurrence, la mondialisation et l'internationalisation des marchés.
La performance est d'abord un rapport entre les ressources
consacrées (input) et les résultats obtenus (output)39(*).
L'homme ou l'entreprise performant est celui ou celle qui
obtient les résultats remarquables eu égard aux moyens mis en
oeuvre.
Le lexique de gestion aborde la performance comme
étant le degré d'accomplissement des buts, des objectifs, des
plans ou des programmes que s'est donné une organisation.
D'une manière générale, la performance
est inscrite au sein du tri type : objectifs-
moyens-résultats, qui caractérise toute organisation.
L'action de l'entreprise est sous-tendue par l'existence d'objectifs
stratégiques qui engagent l'entreprise dans le temps.
Face à ces objectifs, l'entreprise affecte des moyens,
mobilise les ressources techniques, humaines et organisationnelles. Elle
obtient ainsi un ensemble de résultats suite à la mise en oeuvre
de ces moyens à court et moyen termes.
Ces différentes définitions mettent en avant
deux composantes essentielles de la performance : l'efficience et
l'efficacité.
II.2.1.1.1. l'efficience
Il s'agit de poursuivre les objectifs de l'entreprise, et de
les atteindre en réduisant les coûts. L'articulation entre les
moyens alloués et les résultats obtenus renvoie à cette
problématique d'efficience, c'est-à-dire obtenir de meilleurs
résultats avec le moins de ressources possibles. Est efficient, celui
« qui aboutit à de bons résultats avec le minimum
de dépenses ou d'efforts ».
II.2.1.1.2. l'efficacité
L'articulation entre objectifs et résultats renvoie
à la problématique de l'efficacité de l'entreprise,
c'est-à-dire la qualité de l'action dont l'effet permet
d'atteindre les buts recherchés. Une entreprise est efficace, lorsqu
elle se montre apte à atteindre les objectifs à elle
assignés par les responsables quelque en soit les moyens disponibles.
Après cette tentative de définition de la notion
de performance, nous nous intéresserons aux formes de performance.
II.2.1.2. Les formes de performance
Comme nous le soulignions plus haut, la notion de performance
est polysémique, nous la visiterons sous trois angles :
organisationnel, social et économique.
II.2.1.2.1. La performance
organisationnelle
Le concept de performance organisationnelle conduit à
l'examen des problèmes sous l'angle interne de la hiérarchie, de
la coordination, de la motivation des acteurs, des capacités et
processus d'apprentissage, de structure, de frontière, d'entité,
voire de légitimité. La capacité à réaliser
la performance organisationnelle pour l'entreprise réside dans sa
capacité à réduire ses coûts de fonctionnement. La
performance repose alors sur une compétence organisationnelle,
c'est-à-dire une disposition à gérer et à organiser
(VAN LOYE, 1998).
D'après la théorie des coûts de
transaction (COASE, 1937 ; WILLIAMSON, 1975), l'entreprise doit chercher
à minimiser ses coûts de transaction et ses coûts
d'organisation. Ces coûts sont implicitement des coûts visibles, or
une mauvaise qualité du fonctionnement et du management de l'entreprise
génère des coûts cachés qui affectent la performance
organisationnelle. Cette qualité peut être appréciée
par le calcul de coûts cachés qui existent, mais qui ne sont pas
détectés par le système d'information de l'entreprise
(SAVALL, 1974, 1975, 1978).40(*)
Elle se mesure par un certain nombre d'indicateurs :
· La productivité, qui indique les
coûts, mesure la capacité à rationaliser la production.
Elle est également un facteur de la performance économique parce
qu'elle domine tous les autres éléments. Face à une
clientèle de plus en plus exigeante sur la qualité du produit et
le prix de ce dernier, l'entreprise doit se mettre à la hauteur des
attentes des clients pour ne pas perdre ses parts de marchés.
· Capacité d'innovation, elle se
mesure par le niveau inventif et créateur des produits, des services
afin d'améliorer la satisfaction de la clientèle et permet de
mesurer la flexibilité de l'entreprise et de son personnel. Ce qui
entrevoit une pérennité de l'entreprise.
II.2.1.2.2. La performance sociale
La performance sociale, se définit comme la
satisfaction et la qualité de vie au travail du personnel. La
performance sociale peut aussi comporter une dimension externe et renvoie alors
à la question de la responsabilité sociale de l'entreprise,
c'est-à-dire des effets sociaux externes de son activité. Sur ce
point, certains auteurs parlent alors de performance sociétale pour
appréhender l'interaction entre l'entreprise et son environnement
externe. L'élaboration d'une comptabilité sociale se heurte
à des difficultés de valorisation monétaire des ressources
humaines (D'ARCIMOLES, 1995).41(*)
Elle mesure le niveau d'atteinte des objectifs de l'entreprise
par rapport à la motivation et à l'implication des
salariés. Elle est généralement utilisée dans le
cadre de l'évaluation du système de GRH. Une entreprise
socialement performante est une entreprise qui a su mettre en place un mode de
prévention et de règlement des conflits efficaces. Les
indicateurs retenus pour sa mesure sont :
· La rotation du personnel qui est le
rapport du nombre d'employés qui quittent l'entreprise au cours dune
période donnée et le nombre moyen d'employés dans
l'organisation pendant cette période donnée. Soit la formule
suivante :
(S
x 100)
Taux de séparation =
[(M0t0 +
M0t1) / 2]
Où :
S = Nombre de départs
M0t0 = Main d'oeuvre début de la
période
M0t1 = Main d'oeuvre fin de la
période
· L'absentéisme : variable
qui dénote l'insatisfaction et accroît le ralentissement de la
productivité de l'entreprise. Elle se mesure, soit à travers sa
fréquence, soit à travers sa gravité dont les formules
sont les suivantes :
A
Taux de fréquence = M
Où :
A = Nombre d'épisodes d'absence au cours d'un
période donnée
M = Main d'oeuvre moyenne au cours de la période.=
[(M0t0 + M0t1) /
2]
M0t0 = Main d'oeuvre début
de la période M0t1 = Main d'oeuvre Fin de
la période
(P x
100)
Taux de gravité) = (O
x M)
Où :
P = Nombre de jours perdus pour absence au cours d'une
période
O = Nombre de jours ouvrables
M = Nombre moyen d'employés au cours de la
période.= [(M0t0 +
M0t1) / 2]
M0t0 = Main d'oeuvre en
début de la période
M0t1 = Main d'oeuvre en fin de la
période
· La satisfaction du personnel :
cette variable est certes subjective, elle prend en compte la non pertinence de
ses indicateurs en période de chômage structurel. Son jugement se
fait à travers les conditions de travail physique, économique,
psychologique et social.
II.2.1.2.3. La performance
économique
La performance économique peut être
appréhendée par la rentabilité, c'est-à-dire un
surplus économique ou une marge économique obtenue par
différence entre un revenu et un coût. Les méthodes de
mesure de la création de valeur qui existent dans la littérature
foisonnante traitent implicitement ou explicitement de la performance
économique ou performance financière.
La diversité de ces méthodes et leur importance
croissante, aussi bien dans la littérature en finance d'entreprise que
dans les pratiques des grandes entreprises, s'inscrit dans un contexte de
financiarisation ou de prédominance de la performance
financière.
Ses indicateurs sont généralement :
· La rentabilité qui se
mesure par le résultat ou l'évolution du résultat.
· Le chiffre d'affaire, qui traduit
l'efficacité commerciale de l'entreprise, qui se juge par les parts du
marché détenues ou conquises.
II.2.1.3. La valorisation de la performance
La performance est le résultat dans un contexte de
compétition. Ainsi, la gestion de la performance au sein de l'entreprise
tend à régir la compétition entre les collaborateurs. Les
DRH peuvent mener plusieurs actions afin de valoriser la notion de la
performance. Quelques solutions à cet effet ont été
prouvées.
II.2.1.3.1. Apprécier et récompenser
Depuis lors, on voit se développer au sein des
sociétés des concours, des challenges des défis, ou encore
ce que les anglo-saxon appellent des
« incentives ». Encourager la compétition,
apprécier la distinction « individuelle » sont
autant de politiques qui valorisent la culture de la performance, le culte de
l'effort,. Mais, cela ne suffit pas. Après avoir encouragé et
apprécié la performance individuelle ou collective, il faut
songer à la récompenser. L'un des vecteurs est la
rémunération. D'autres solutions attendues des collaborateurs
existent : mise en place de certains services au sein de l'entreprise
(salle de sport, crèche, pressing...), bons d'achat dans certains
supermarchés...
II.2.1.3.2. Responsabiliser et considérer
Participation et responsabilités sont vecteurs d'une
implication accrue des salariés. La considération des
collaborateurs est également un moyen de valoriser la performance. La
considération relève d'un intérêt porté au
collaborateur, mais également à ses rapports avec des
interlocuteurs. Sa place, son statut et son image au sein de l'entreprise
à son environnement de travail, à son évolution de
carrière (passée, actuelle et future). Les DRH se doivent de se
questionner également sur les projets « personnel »
du collaborateur.
II.2.1.3.3. Déléguer et
responsabiliser
Parlant de délégation, c'est une
opération qui consiste à confier temporairement une mission, un
objectif ou un pouvoir particulier à un collaborateur. Bien
évidemment que ce dernier dispose d'une certaine marge d'autonomie
à préciser et qu'il doit à un moment donné
dès la cessation de cette délégation rendre compte des
résultats obtenus pendant cette période.
La délégation des pouvoirs et des missions
à un collaborateur doit prendre en compte le niveau de compétence
d'une part et le degré de motivation du collaborateur d'autre part. le
manager se doit de connaître chacun des membres de son équipe.
C'est une marque de confiance de mérite et peut constituer une
réelle source de motivation.
Une délégation mal faite est synonyme de perte,
de réduction des efforts fournis par l'ensemble du groupe, de
catastrophe et de démotivation pour les autres collaborateurs.
La délégation permet au
délégataire de se valoriser et de s'accomplir.
Déléguer et responsabiliser un collaborateur
réduiraient ses intentions de départ et de démission de
l'entreprise.
II.2.2. LIEN ENTRE LES PRATIQUES DE GRH ET LA
PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE
L'investissement dans les pratiques de GRH s'impose de plus en
plus comme l'une des solutions pouvant permettre aux entreprises d'augmenter
leur productivité et d'accroître leur capacité
concurrentielle; il s'agirait même de l'un des leviers
stratégiques les plus malléables dont disposent les dirigeants
pour améliorer la rentabilité de leur entreprise.
Des théories telles la théorie du capital
humain (SCHULTZ, 1961; BECKER, 1962), la théorie de l'agence (JENSEN et
MECKLING, 1976; JONES et WRIGHT, 1992), la théorie des coûts de
transaction (COASE, 1937; WILLIAMSON, 1979, 1981) et, plus récemment, la
théorie des ressources (BARNEY, 1991; PETERAF ET BARNEY, 2003;
WERNERFELT, 1984)42(*),
contribuent chacune à sa façon, à expliquer comment les
différentes pratiques de GRH peuvent exercer un effet positif sur la
performance des individus, et partant celle des organisations.
II.2.2.1. La fidélisation et la
performance
Associer les deux orientations de la fidélisation (la
satisfaction et l'implication) à la performance nous permet de mieux
cerner cette relation.
II.2.2.1.1. La satisfaction et la
performance
La ressource humaine est la première richesse de
l'entreprise, elle contribue à augmenter la compétitivité,
la productivité de l'entreprise, seule garante de sa
pérennité et de sa croissance. De ce fait, l'objectif majeur du
gestionnaire des Ressources Humaines est de veiller à la satisfaction du
personnel. LOCKE (1976) définit la satisfaction du salarié comme
« état émotionnel positif résultant de
l'évaluation faite, de son emploi ou de ses expériences de
travail ».
Généralement, les individus satisfaits ont un
meilleur rendement que ceux qui sont insatisfaits. On note, souvent une
relation positive entre satisfaction élevée et une
amélioration du rendement. En effet, bon nombre de travailleurs
satisfaits n'ont pas un rendement élevé, ils sont contents de ne
produire que le minimum nécessaire. « Il semble que la
satisfaction résulte d'un meilleur rendement plutôt que d'en
être la cause ».
Un meilleur rendement amène de meilleure
rétribution, si celles-ci sont considérées comme
équitable, et équilibrée. Elles provoquent une
augmentation de la satisfaction parce que les employés ont le sentiment
qu'ils reçoivent les rétributions en fonction de leur rendement.
Nous conviendrons avec (MICHEL 1989) qui pense que la satisfaction est obtenue
lorsque le salarié a l'impression d'un équilibre entre ce qu'il
apporte à l'entreprise et ce que l'entreprise lui apporte. La
satisfaction implique ainsi une confrontation aux résultats obtenus.
II.2.2.1.2. L'implication et la
performance
(THEVENET, 1992) pense que l'implication n'a aucune influence
positive sur la performance. Si les produits sont à la base mauvais, si
l'organisation est inadaptée et si les compétences manquent.
En effet, la divergence des intérêts conduit
quelque fois à ne pas réaliser l'ambition
préétablie. Pas de fusion totale entre attente de l'organisation
et celle du personnel.
MOWDAY et AL ont répertorié cinq
conséquences de l'implication organisationnelle à
savoir : désir de rester ; intention de rester ;
présentéisme ; maintien ; effort au travail.
Ces comportements engendrent un faible turnover, un
absentéisme réduit, un fort désir de contribuer à
l'atteinte des objectifs de l'entreprise, et une amélioration de la
performance dans la mesure où les salariés impliqués
fournissent davantage d'efforts dans leur travail.
II.2.2.2. RECENSION DES ETUDES EMPIRIQUES
Plusieurs autres études ont été faites
sur l'impact des pratiques de GRH sur la performance. Nous en consulterons
trois, afin de mieux cerner cette relation.
L'étude de LIOUVILLE ET BAYAD (1995), a permis
d'examiner les liens de causalité entre les pratiques de gestion des
Ressources Humaines et différents niveaux de performance.
L'hypothèse des chercheurs était que la performance
économique (rentabilité, croissance des ventes) serait
conditionnée par la performance organisationnelle (productivité,
qualité, capacité d'innovation), elle-même
conditionnée par la performance sociale (rotation du personnel,
absentéisme et satisfaction du personnel).
Les résultats obtenus ont confirmé que les
entreprises ayant une forte orientation GRH sont également celles qui
affichent la meilleure performance économique. On observe
également, dans ces entreprises à forte orientation GRH, des
corrélations positives et significatives entre les performances sociale
et économique; sociale et organisationnelle; organisationnelle et
économique.
De telles corrélations positives et significatives
entre tous les niveaux de performance ne s'observent cependant pas dans les
entreprises faisant preuve d'une orientation GRH moins forte. Bien qu'elle
s'avère intéressante à plusieurs égards, cette
étude n'offre toutefois pas d'informations en ce qui concerne les
impacts des pratiques individuelles de GRH.
Dans leur étude menée auprès de 46
succursales d'institutions financières de type coopératif (les
Caisses populaires Desjardins), ARCAND et AL. (2002)
établissent pour leur part une relation positive entre la
présence de certaines pratiques de GRH et différents indicateurs
de performance, dont la satisfaction des employés, l'efficacité
des ressources humaines (productivité), les trop-perçus (profits)
et le rendement de l'investissement (RSI).
Les activités de GRH associées de façon
significative à l'un ou l'autre des indicateurs de performance
concernent la communication, l'organisation du travail, l'évaluation du
rendement et la rémunération.
Aucune relation significative n'a été
observée pour les pratiques de formation et de dotation.
Une troisième étude, réalisée par
WAY (2002) aux États-Unis, a permis d'établir que les entreprises
recourant à des pratiques de GRH généralement
associées aux systèmes de haute performance (recrutement,
rotation d'emploi, formation, travail en équipe, communication et
rémunération) affichaient une diminution du taux de
départs volontaires de leurs employés, de même qu'une
augmentation de la productivité (mesure subjective).
Cette amélioration de la productivité ne se
vérifie cependant plus lorsqu'on la mesure à partir de
données objectives (productivité par employé).
Des analyses complémentaires visant à identifier
la contribution individuelle de chacune des pratiques ont permis
d'établir que seules les pratiques de rémunération
étaient associées de façon significative aux mesures de
performance (taux de départs volontaires et productivité).
II.2.2.3. EXPLICATION DE CERTAINES PRATIQUES DE GRH SUR
LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES ENTREPRISES
L'idée que la Gestion Stratégique des Ressources
Humaines (GSRH) puisse avoir un effet sur la performance des entreprises doit
s'appuyer sur des arguments. À cet égard, ni le champ de la GRH,
ni celui de la GSRH n'ont développé d'arguments théoriques
qui leur soient propres. On a plutôt emprunté à d'autres
disciplines les motifs permettant d'élaborer des hypothèses et
d'expliquer en quoi certaines pratiques de GRH pourraient affecter la
performance organisationnelle et financière des entreprises.
Parmi ces disciplines figurent notamment les sciences de
l'économie, de la psychologie, de la stratégie et de la finance.
Tel qu'illustré au Tableau 2.1, chacune de ces disciplines fait
état de différents défis que doivent relever les
entreprises, de même que des risques qu'elles encourent lorsqu'elles
décident de mettre en oeuvre leurs stratégies.
Les pratiques de GRH constituent quant à elles autant
de moyens visant à atténuer ces risques, ce qui permet à
l'entreprise d'atteindre plus facilement ses objectifs organisationnels et
financiers.
Tableau 2.1 : Contributions de
différentes disciplines à l'explication
du rôle stratégique de la GRH
43(*)
Disciplines de
recherche
|
Défis pour l'entreprise et risques encourus
suivant les perspectives disciplinaires
|
Rôle stratégique de la GRH et exemples de
pratiques pouvant le supporter
|
ÉCONOMIE
ET
STRATÉGIE
|
Défi : Effectuer le passage
à une économie du savoir, fondée sur l'innovation et la
création de valeur. Développer des compétences uniques.
Risque de gestion : sélection
adverse, roulement de personnel, imitation par les concurrents.
|
Mettre en place des pratiques visant à assurer
l'acquisition et la conservation du capital humain (sélection,
recrutement, formation, rémunération), de même que
l'unicité des compétences de l'entreprise (travail en
équipe,
partage de l'information, participation
aux décisions).
|
PSYCHO -SOCIOLOGIE
|
Défi : Obtenir la
coopération des Ressources Humaines dans un contexte d'incertitude et de
changement.
Risque de gestion : réduction
de l'effort, résistance au changement.
|
Mettre en place des pratiques visant à faciliter le
changement et à établir un climat de confiance et de
coopération au sein de l'entreprise (travail en équipe,
participation aux décisions, système de récompense).
|
FINANCE
|
Défi : Optimiser
l'utilisation des différentes ressources pour satisfaire les
actionnaires et assurer la pérennité de l'entreprise.
Risque de gestion : mauvais choix
des pratiques, coordination non efficiente, mauvais alignement des
pratiques.
|
Sélectionner et mettre en place des pratiques visant
à assurer une coordination optimale des Ressources Humaines
(descriptions de tâches, évaluation du rendement,
rémunération). Recourir à un
spécialiste en GRH pour assurer l'alignement des pratiques avec la
stratégie d'entreprise.
|
Source : R.
Lacoursière, B. Fabi, Josée St-Pierre, (2000).
Suivant les perspectives économique et
stratégique, par exemple, les entreprises doivent effectuer le passage
à une économie du savoir et développer des
compétences uniques (BARNEY, 1991; MOSS KANTER, 1999; TEECE, 1998),
fondées sur l'innovation et la création de valeur (MORAN ET
GHOSHAL, 1996).
Pour y arriver, l'entreprise devra s'assurer un bassin de
main-d'oeuvre compétente et qualifiée; elle devra aussi mettre en
place des processus difficiles à imiter. Or, les gestionnaires sont
sujets au risque de sélection adverse lorsqu'ils procèdent
à l'embauche des individus (COFF, 1997) dont ils espèrent mettre
à profit la capacité d'innovation et de création. Ces
individus, une fois embauchés, pourront fort bien décider d'aller
travailler pour une entreprise concurrente, ce qui augmentera les risques
éventuels d'imitation.
Des pratiques adéquates de recrutement,
sélection et rémunération permettront donc aux
organisations de s'assurer un bassin de main-d'oeuvre compétente et
capable de contribuer à la création de valeur. D'autre part, des
pratiques tel le travail en équipe, le partage de l'information et la
participation aux décisions y faciliteront le développement de
processus difficiles à imiter et à reproduire (REED ET DEFILIPPI,
1990).
Selon une perspective psychosociologique, par ailleurs, les
entreprises doivent de plus en plus considérer les Ressources Humaines
comme des partenaires et chercher à obtenir leur coopération dans
la mise en oeuvre des stratégies poursuivies (GHOSHAL, BARTLETT ET
MORAN, 1999; ROUSSEAU ET ARTHUR, 1999).
Les stratégies envisagées et, s'il y a lieu, les
changements à opérer, pourront toutefois se heurter aux
intérêts divergents et à un manque de coopération
des individus chargés de les appliquer. La tendance à la
réduction de l'effort (KIDWELL ET BENNETT, 1993) et la résistance
au changement figurent parmi les facteurs à prendre en
considération. La mise en place de pratiques telles que la communication
et le partage des informations, la participation aux décisions et
différentes formes de reconnaissance, dont la
rémunération, contribueront à l'établissement d'un
climat de confiance et faciliteront le changement (FABI, MARTIN ET VALOIS,
1999).
D'un point de vue financier, enfin, le principal défi
de la plupart des entreprises ayant un actionnariat diversifié consiste
à procurer un rendement satisfaisant aux actionnaires, alors que pour
celles où la propriété est concentrée entre les
mains d'un actionnaire unique (c'est souvent le cas dans les PME), l'objectif
sera d'assurer la pérennité de l'entreprise sans connaître
de difficultés financières (ST-PIERRE, 1999).
Or, un mauvais alignement des pratiques de GRH avec la
stratégie poursuivie pourrait mettre en péril l'atteinte des
objectifs organisationnels et financiers de l'entreprise et constituer ce que
BECKER, HUSELID, PICKUS ET SPRATT (1997), désignent comme étant
une combinaison mortelle (deadly combination).
Une mauvaise évaluation du coût d'implantation
des pratiques, enfin, pourrait réduire les bénéfices
escomptés et allonger indûment la période de
récupération de l'investissement (JONES ET WRIGHT, 1992). PURCELL
(1999) rappelle à cet égard que les gestionnaires devant
effectuer des choix en GRH, comme dans tout autre domaine, le font dans un
contexte d'information inadéquate et de connaissance incomplète.
Certaines pratiques telles les descriptions de tâches,
l'évaluation du rendement et la rémunération, peuvent
faciliter la coordination des Ressources Humaines. Le recours à un
spécialiste en GRH, par ailleurs, permettra d'effectuer des choix plus
judicieux quant aux pratiques à mettre en place et à leur
alignement avec la stratégie d'entreprise.
Le parcours de ce deuxième chapitre relatif aux
facteurs explicatifs de la fidélisation des salariés et de leur
incidence sur la performance, nous a conduit à montrer que la
satisfaction des salariés n'est possible que lorsque les conditions
matérielles (physiques, organisationnelles, et sociales) sont
suffisamment réalisées et respectées. Aussi, l'implication
organisationnelle renvoie à une relation psychologique entre le
salarié et l'organisation, et une adhésion profonde aux valeurs
et buts de celle-ci. Cet attachement passe via les politiques de formation, de
valorisation des compétences.
Tous ces mobiles ont des effets favorables sur le comportement
des salariés d'encadrement et conduisent à la réalisation
des objectifs de productivité et de rentabilité de
l'organisation.
***********
Au terme de cette première partie, relative aux
analyses des théories des Ressources Humaines et de la
fidélisation. Il nous a été loisible de présenter
la place combien importante des théories de la fidélisation au
sein des théories des Ressources Humaines. La fonction personnel va de
la période 1850, pour aboutir dans les années 1990 à une
fonction stratégique. Le salarié est passé du statut de
source de coût à minimiser à une ressource qui doit
être optimisé afin de garantir la performance et la
pérennité de l'entreprise.
Les deux volets de la fidélisation montrent que la
fidélité, pour la satisfaction revêt un caractère
physique c'est à dire les salariés sont satisfaits des conditions
de travail, du climat social, du style de management. Aussi, La
fidélité, pour l'implication organisationnelle revêt un
caractère psychologique, parce que les salariés adhèrent
aux valeurs et aux buts de l'entreprise. Elle regroupe : la formation
comme mode de développement des compétences, aussi la
communication et la circulation de l'information enfin l'attachement des
salariés.
La notion de performance de l'entreprise a été
vue sous un angle sportif, économique, managérial,
organisationnel, juridique. Et deux composantes ont étayé cette
notion, il s'agit de l'efficience et de l'efficacité. Aussi, ses
différentes formes (organisationnelle, sociale, économique) ont
fait l'objet d'un regard. Et le lien avec les pratiques des RH a
contribué à montrer son influence positive sur la
fidélisation.
ANALYSE EMPIRIQUE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
|
Les deux chapitres précédents nous ont permis de
comprendre quelques uns des aspects théoriques des notions de la
fidélisation des salariés et de la performance de l'entreprise.
Cependant, cette revue théorique n'a pas suffi à résoudre
le problème posé au début de ce travail. C'est donc ce qui
justifie cette deuxième partie de notre étude.
En effet, celle-ci nous permettra de présenter à
travers une analyse méthodologique, la façon dont notre
échantillon d'étude a été défini,
collecté (questionnaire), traité et analysé. Et aussi de
présenter le lieu d'investigation qui nous aura accueilli pour la
collecte de nos données (chapitre3). La vérification de nos
hypothèses de départ, la détermination des facteurs
explicatifs de la fidélisation des salariés et leur impact
sur la performance de l'organisation (chapitre 4) constituent le parcours de
cette deuxième partie.
CHAPITRE III :
UNITE D'ANALYSE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE EMPIRIQUE
|
La scientificité d'une recherche dépend de la
démarche du chercheur. Elle doit être méthodique car, les
seules affirmations et déclarations théoriques ne sauraient
confirmer ni justifier la véracité des résultats. Dans ce
sens, GRAWITZ (1986) dira : « il nous parait essentiel
que le chercheur ne se contente pas de dire les résultats obtenus, mais
rendre compte de la façon dont il a obtenu les résultats qu'il
fournit ».
Ce chapitre troisième nous permettra de faire une
étude empirique sur la fidélisation du personnel d'encadrement et
son impact sur la performance. Aussi, nous l'articulerons de la manière
suivante : Dans la première section, nous allons présenter
le cadre dans lequel se sont effectuées nos investigations, ensuite,
dans la seconde section, nous allons présenter l'approche
méthodologique à adopter et ce, en spécifiant la
méthode de collecte et de traitement des données de
l'échantillon.
SECTION 1 : PRESENTATION DE L'UNITE
D'ANALYSE : GUINNESS CAMEROUN S.A.
Il est question ici de présenter le cadre dans lequel
notre étude a été menée. Pour une
compréhension de celle-ci, il nous semble opportun de faire une
brève historique de Guinness Cameroun S.A., son organisation, ses
valeurs et enfin ses produits.
III.1.1. HISTORIQUE
En 1725 en Irlande, naquit le père fondateur de
Guinness : ARTHUR GUINNESS. Son parrain Dr PRICE lui lègue à
sa mort une somme de 100 livres sterling. A 31 ans, il possède une
petite brasserie à Lexlip. Il confiera par la suite la gestion à
son petit frère, avant de tenter sa chance à Dublin, la capitale
d'Irlande.
Il prend la direction d'une petite brasserie, la ST JAMES
GATE, mal équipée et abandonnée. Nous sommes alors en
1759. Brasseur dans l'âme, il la rend prospère. Il initia son fils
BENJAMEN LEE au métier de brassage. En 1803, ARTHUR GUINNESS meurt,
BENJAMEN prit la direction de l'entreprise et c'est grâce à lui
que la marque s'est répandue dans le monde.
Deux siècles après, l'entreprise Guinness
fusionne avec Grant Metropolitan pour former le Groupe Diageo.
Société à capitaux privés, 100% britanniques et
dont le siège est à Londres. Le groupe emploie plus de
25 000 travailleurs dans le monde et est doté d'une capitalisation
boursière évaluée à 50 milliards de dollar
En 1967, c'est la création de Guinness Cameroun S.A.
(GCSA). Les premiers dépôts sont crées à Victoria
(actuel Limbe), Douala et Nkongsamba.
III.1.1.1. Quelques repères historiques de
Guinness Cameroun S.A. :
· 1969 Ouverture du dépôt de
Yaoundé
· 1971 Production de la première
GOLD HARP
· 1984 Production de la première
MALTA GUINNESS par la GCSA
· 1987 Lancement de GUINNESS SHANDY
· 1988 Lancement de SATZENBRAU
· 1995 Rachat de SUPERMONT
· 1997 Lancement de JAÏCA-ALE
· 2002 Lancement de GORDON'S SPARK
· 2004 Lancement de GUINNESS SMOOTH
III.1.2. L'ORGANISATION DE GUINNESS CAMEROUN
S.A.
La gestion quotidienne de Guinness Cameroun
S.A. (GCSA) est faite par la conjugaison des efforts de
plusieurs départements qui mettent en action toutes les fonctions
essentielles d'une entreprise moderne. La Direction Générale
étant l'organe régulateur.
III.1.2.1. La Direction
Générale
A la tête de celle-ci, se trouve un Directeur
Général, nommée par Diageo, et à qui sont
définis des objectifs bien précis. Il doit donc veiller à
ce que GCSA les atteint tout en restant en accord avec la vision et les valeurs
du Groupe Diageo. Il est assisté d'un conseil exécutif qui l'aide
dans la prise des décisions stratégiques. Il assure la bonne
marche de l'entreprise, Aussi, assure-t-il la coordination des activités
de tous les départements.
III.1.2.2. Le Département de
Production (conversion)
Il est en charge du processus de production et est
composé des services suivants :
· Brewing : dont la mission est la
transformation du malt en bière ;
· Packaging : chargé du
conditionnement de la bière ;
· Risk and technical : assure la
sûreté du site, sécurité et support
technologique ;
· Quality : veille à l'assurance et la
gestion de la qualité ;
· Engineering : est un support technique et
veille à la maintenance des équipements ;
· Logistic and distribution : assure le
ravitaillement des principaux centres de distribution du pays et de la sous
région CEMAC.
III.1.2.3. Le Département des Finances
Il est chargé de :
· l'organisation et de la gestion des opérations
comptables : la capture, le traitement et le bouclage des chiffres,
l'établissement des bilans ;
· La gestion de la trésorerie, de la paye et de
l'aspect fiscal ;
· La réalisation des audits ;
Aussi à ce département, sont
rattachés le service Juridique et le service Informatique (IS&T).
III.1.2.4. Le Département des Ressources
Humaines
Dans l'exercice de ses missions le DRH est divisé en
services à savoir :
· HR Solutions : assure l'administration
quotidienne du personnel ;
· Nursery : veille à la santé
des travailleurs ;
· Talent and organization effectiveness :
attire, acquière et conserve les talents, assure l'évaluation et
la formation de l'ensemble du personnel, gère la communication
interne ;
· HR Business partner : implémente les
procédures, veille à ce qu'un climat social propice règne
au sein de l'entreprise pour un meilleur épanouissement des
travailleurs ;
· Reward and recognition : élabore et
met en place une stratégie de rémunération afin de
permettre au personnel de pouvoir se développer aisément et de
s'aligner au niveau du secteur.
III.1.2.5. Le Département Marketing
Chargé d'inciter les consommateurs à marquer une
préférence définitive pour les marques Guinness. Il tient
compte du « Diageo Marketing Code » et des cinq (5)
variables : produits, prix, distribution, promotion, et stockage. Il doit
comprendre et analyser les comportements des consommateurs et leur faire des
offres adaptées à leurs besoins.
III.1.2.6. Le Département
Commercial
IL chargé d'assurer la distribution des produits
Guinness aussi bien en ville que dans les zones reculées. Il utilise
quatre canaux :
· Les ventes Directes : celles-ci se font
à travers les principaux dépôts et centres commerciaux que
sont ceux de Yaoundé, Douala et Bamenda.
· Les ventes indirectes : elles concernent le
reste du territoire et sont dans certains cas gérées
concomitamment avec des partenaires locaux. : Bafoussam, Obala... par
exemple.
· Le OFF Trade qui concerne les consommations
évènementielles, la vente ambulante et la vente dans les
supermarchés pour encourager la consommation à domicile.
· La vente à l'export : les produits
Guinness en particulier Guinness FES, Guinness Smooth et Malta sont
exportés principalement vers la France, la Guinée
équatoriale, le Tchad et les autres pays de la sous région
CEMAC.
III.1.2.7. Le Département
« Supply Chain »
Sa mission principale concerne l'achat et
l'approvisionnement de la brasserie en biens et en services. Il est
chargé également de contacter les fournisseurs et
d'étudier les offres pour en choisir les plus intéressantes.
III.1.3. LES VALEURS DE GUINNESS CAMEROUN
S.A.
A la GCSA, cinq (5) valeurs constituent son idéal de
vie, et d'attitudes pour permettre au personnel d'être en harmonie avec
leur environnement de travail.
III.1.3.1. la liberté de
réussir
Travail d'équipe
· « Comprendre comment les objectifs
individuels et organisationnels soutiennent
l'équipe » ;
· « Accepter les succès et les
échecs de l'équipe » ;
· « Assurer la demande des clients internes et
externes pour l'intérêt de la
société » ;
· « Aider les autres à bien faire et
reconnaître quand ils le font ».
Rester ouvert
· « Rechercher et accepter le feedback
constructif » ;
· « Donner des feedback
constructifs »,
· « Partager de manière responsable les
informations » ;
· .« Dire je ne sais pas et
demander lorsqu'on a besoin d'aide ».
Relever les défis
· « Rivaliser dans le sens
positif » ;
· « Ne pas accepter pour se faire plaisir ou
pour plaire aux autres » ;
· « Remettre en cause les idéaux et non
les individus » ;
· « Prendre les défis comme une
opportunité et non comme une menace ».
Faire confiance aux autres
· « Faire confiance aux gens et mettre les
résultats sous leur responsabilité » ;
· « Donner la chance aux gens d'accomplir en
convenant une plate forme à l'avance ».
III.1.3.2. Etre le meilleur
Définir une référence
élevée
· « Définir les objectifs clairs,
réalistes et grands » ;
· « Appliquer les
solutions appropriées aux objectifs » ;
· « Copier les meilleurs et les
battre ».
Apprentissage continu
· « Prendre la responsabilité de
développer les autres et soi même » ;
· « Saisir chaque opportunité pour
chercher et copier les meilleures pratiques des autres
marchés » ;
· « Communiquer les leçons
apprises » ;
· « Être ouvert aux nouvelles
idées » ;
· « Bâtir des succès et apprendre
des erreurs ».
Défier la compétition
· « Comprendre comment faire pour être
mieux que la concurrence » ;
· « Chercher continuellement les nouvelles
méthodes innovatrices de faire les choses » ;
· « Comprendre le marché dans lequel on
évolue ».
Libérer le résultat
· « Libérer les résultats
excellent qui vont atteindre ou être au-dessus des
objectifs » ;
· « Risquer ce qu'on connaît au lieu de
risquer ce qu'on ne connaît pas » ;
· « Encourager les autres à prendre les
informations sur les risques que court la
société » ;
· « Donner aux gens ce dont ils ont besoin pour
faire leur travail et réaliser leur potentiel ».
III.1.3.3. Fier de ce que nous faisons
Intégrité
· «Faire le maximum quand c'est ce qu'il faut faire
même si c'est difficile » ;
· « Ne pas mettre les autres dans une situation
qui les compromet ».
Responsabilité sociale
· « Promouvoir et respecter l'équilibre
entre le travail et la vie privée » ;
· « Prendre une part active dans le
développement des communautés et environnements où ils
opèrent » ;
· « Promouvoir une consommation
responsable ».
Diversité
· « Comprendre et respecter les gens avec leurs
différences » ;
· « Défier les gens qui ne font pas la
différence » ;
· « Mettre en valeur les différences
dans le style et les méthodes de travail ».
Sensibilité
· « Chercher à comprendre les
émotions des autres et leur point de vue » ;
· « Sensible à l'émotion et au
point de vue des autres » ;
· « Soutenir et encourager
constructivement » ;
· « Ecouter activement pour chercher à
comprendre » ;
· « Prendre le temps pour
écouter » ;
· « Partager les émotions avec les
autres » ;
· « Ouvert et honnête ».
III.1.3.4. Passionné du consommateur
Innovateur
· « chercher à développer
constamment les nouveaux produits ou services en se basant sur la
perspicacité du consommateur » ;
· « Anticiper et créer sur la demande du
consommateur à travers des innovations » ;
· « Pensez hors du commun ».
La curiosité propulse l'évolution
· « S'assurer que le consommateur/client est au
coeur de ce qu'on fait » ;
· « Se comporter de manière à
comprendre les voeux et besoins des consommateurs afin de sauvegarder nos
marques » ;
· « Partager l'expérience des marques
afin de gagner la perspicacité des consommateurs ».
Courageux
· « Toujours penser au consommateur et à
l'acheteur dans notre société même si on s'y sent
inconfortable » ;
· « Traiter avec les consommateurs de
manière intègre ».
Protection des marques
· « Passionné et ambassadeur de nos
marques » ;
· « Totalement engagé sur les objectifs
de nos marques sur le marché » ;
· « Prendre des responsabilités
personnelles concernant la qualité de nos produits (Ex. la Guinness
servie dans un mauvais verre) » ;
· « Parler de nos produits et encourager les
autres qui n'en consomment pas ».
III.1.3.5. S'améliorer
mutuellement
Travail d'équipe
· « Nous bénéficions de
personnalités diverses et de ce fait, nous devons travailler à
promouvoir un épanouissement mutuel, des partenariats et des rapports
bénéfiques pour l'ensemble du groupe ».
III.1.4. LES PRODUITS PROPRES A
GCSA
Les produits Guinness brassés ici au Cameroun sont au
nombre de six (06) à savoir :
· Guinness Foreign Extra Stout
(Fes) : Produite pour la première fois en 1759, elle est
aujourd'hui distribuée dans plus de 150 pays à travers le monde.
Plus de 10 millions de verres sont consommés tous les jours. Elle est
produite au Cameroun depuis 1970.
· Gold Harp : Bière blonde
brassée depuis 1971. Elle a été importée d'Europe
d'où elle avait pris le nom de « Harp ». Dans le
souci de mieux l'adapter au marché Africain, elle a été
baptisée « Gold Harp ». Bière brassée
à partir du malt et du houblon fin.
· Satzenbrau : C'est une
bière blonde, brassée au Cameroun selon les méthodes
traditionnelles Allemandes. Ses ingrédients sont entre autres le malt,
l'orge, le houblon. Elle a pour particularité d'être
filtrée à froid.
· Malta Guinness : C'est une
boisson sans alcool réputée pour ses bienfaits nutritionnels et
son apport en énergie. Son processus de brassage intègre deux
variétés de malt, du sucre, du houblon et des vitamines. Elle est
l'unique boisson non alcoolisée à base de malt produite au
Cameroun.
· Gordon's Spark : Ce
mélange de Gordon's Dry et d'extraits de fruits a été
lancé au Cameroun en 2002.
· Guinness Smooth : Dernière
née (2004) des marques Guinness, elle hérite du passé
déjà riche de Guinness Fes. Guinness Smooth est brassée
avec des millions de fines bulles et est le parfait équilibre entre
puissance et douceur.
Après cet aperçu sommaire de Guinness Cameroun
S.A., il est temps de présenter la démarche
méthodologique.
SECTION 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE SUR LA
FIDELISATION DES CADRES
La méthodologie est définie comme un ensemble
des démarches et procédures entreprises par un chercheur pour
mener à bien son étude. (INACK LIMOHOP, 2002). Aussi PERRIEN J.
(1984) définit-il la méthodologie comme étant une
séquence des étapes par laquelle toute recherche doit passer pour
faire preuve de rigueur. Pour cela, la recherche doit suivre une approche
scientifique, l'objectif étant la production d'informations objectives
dont la pertinence aura été vérifiée.
Notre démarche méthodologique consistera
d'abord à présenter celle par nous adoptée,
ensuite la collecte des données enfin, le
traitement des données.
III.2.1. LA METHODOLOGIE
ADOPTEE
Pour PERRIEN J. (1984), l'approche méthodologique doit
comprendre les caractéristiques suivantes :
· le contrôle c'est-à-dire
s'assurer que la méthodologie maîtrise les variables à
mesurer ;
· l'opérationnalisation des variables
c'est-à-dire définir leurs dimensions afin de les rendre
mesurables ;
· la réplication qui consiste en la
reprise de façon identique, les résultats obtenus doivent
être les mêmes.
La méthode de recherche scientifique comporte deux
approches possibles : la démarche
hypothético-déductive qui consiste à la
vérification de la théorie, il s'agit d'infirmer ou de confirmer
la théorie, et celle dite empirico - déductive qui consiste en la
construction de la théorie. Il est question ici de se demander comment
créer les concepts à partir des faits observés.
Dans le cadre de notre recherche, la démarche
hypothético-déductive constitue notre méthode de travail.
Aussi, une recherche documentaire s'impose afin de conceptualiser la recherche
par une revue critique de la littérature existante, qui conduira
à la construction d'un modèle de recherche, ensuite suivra la
sélection d'un échantillon en vue de déterminer la nature
des données à collecter.
III.2.1.1. Construction d'un modèle de
recherche
Construire un modèle de recherche consiste à
présenter une organisation et les liens qui rassemblent les
différentes variables et les différentes hypothèses de
recherche.
Figure 3.1 : Modèle
conceptuel de recherche
Satisfaction :
Conditions de travail
Salaire
Climat social
PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE
H1
FIDELISATION
Implication :
Affective
Calculée
Normative
H2
Source : Par nos soins
Une hypothèse de recherche représente un
énoncé conjectural de la relation entre deux ou plusieurs
variables44(*).
La fidélisation est l'action volontaire de l'entreprise
de mettre en place un environnement qui maintienne durablement l'attachement de
ses salariés à elle-même. La fidélisation passe par
deux variables : la satisfaction et l'implication du salarié et qui
permettent à l'organisation de participer à la création de
la valeur grâce aux conditions de travail, climat social, du sentiment
affectif, de l'intérêt et de la redevance morale.
III.2.1.2. Sélection de
l'échantillon
La population sur laquelle porte notre étude
étant diversifiée, il s'est avéré nécessaire
de définir un échantillon constituant le sous-groupe avec lequel
nous allons évoluer et de présenter les méthodes
générales de sélection d'un échantillon.
III.2.1.2.1. La
définition de l'échantillon
La plupart des manuels de
statistique définissent l'échantillon comme un sous-ensemble
d'éléments tirés d'un ensemble plus vaste appelé
population. Cette définition est un peu restrictive. De manière
plus large, un échantillon sera défini comme l'ensemble des
éléments sur lesquels des données seront recueillies.
Dans le cadre de notre recherche, notre échantillon est
issu d'une population mère qui est constituée par l'ensemble des
salariés de la Guinness Cameroun S.A. Mais, pour des raisons de
coûts et de temps, une partie de cette population sera soumise à
l'enquête et constituera notre échantillon.
III.2.1.2.2. L'échantillon choisi
Notre échantillon de recherche porte sur les cadres
d'une grande entreprise privée (une multinationale) du secteur de
l'industrie brassicole, en l'occurrence Guinness Cameroun S.A. On entend par
entreprise privée, une entreprise qui appartient au secteur
privé. L'appartenance au secteur privé se matérialise par
une forte participation des particuliers (privés) au capital de
l'entreprise.
Les cadres sont des salariés exerçant une
fonction de direction, de conception ou de contrôle dans une entreprise
et bénéficiant d'un statut particulier. Pour notre étude,
les salariés des catégories socio professionnelles 9 à 12
constituent notre champ d'étude. Les données que nous avons
récoltées sont des données primaires45(*). Voici la base sur laquelle
nous allons prélever notre échantillon.
III.2.1.2.3. Les méthodes de sélection d'un
échantillon
Il existe par ailleurs, quatre méthodes de
sélection des éléments d'un échantillon :
probabiliste, par choix raisonné, des quotas, et de convenance. Nous
allons les évoquer de manière brève afin de dire celle
pour laquelle nous avons optée.
III.2.1.2.3.1. La méthode
probabiliste
Un échantillon probabiliste repose sur la
sélection des éléments de l'échantillon par
procédure aléatoire. Cela veut dire que le choix d'un
élément est indépendant du choix des autres
éléments. Les méthodes de sélection probabiliste se
distinguent entre elles en fonction principalement de deux
éléments :
· les caractéristiques de la base de
sondage : liste exhaustive ou non de la population comportant ou non
certaines informations sur chaque élément de la
population ;
· le degré de précision des
résultats obtenus pour une taille d'échantillon donné.
III.2.1.2.3.2. La
méthode par choix raisonné
Cette méthode se distingue des méthodes
probabilistes en ce sens qu'elle se fonde sur le jugement. Contrairement aux
méthodes d'échantillonnage probabilistes, la constitution d'un
échantillon ici ne nécessite ni procédure
particulière, ni base de sondage. En effet, pour les petits
échantillons, une méthode par choix raisonné donne d'aussi
bons résultats qu'une méthode probabiliste. Mais, il existe le
risque du biais car le choix raisonné repose sur le jugement. De plus,
le chercheur doit avoir une bonne connaissance des éléments de la
population.
III.2.1.2.3.3. La
méthode des quotas
Il s'agit d'une méthode d'échantillonnage non
aléatoire qui permet d'obtenir une certaine
représentativité de la population étudiée. Elle est
utilisée pour plusieurs raisons46(*). C'est ainsi que la population sera segmentée
en fonction des critères définis à priori de telle sorte
que chaque élément appartienne à un segment et un seul.
Chaque segment correspond à un quota, qui indique le nombre de
réponses à obtenir. Le mode de sélection de
l'échantillon n'est pas aléatoire. La
méthode de quota est celle que nous avons adoptée pour notre
étude.
III.2.1.2.3.4. La méthode de convenance
Elle désigne les échantillons
sélectionnés en fonction des seules opportunités qui se
sont présentées au chercheur sans qu'aucun critère de
choix n'ait été définit a priori. Elle ne permet
en aucun cas une influence de nature statistique et ne garantie pas non plus la
possibilité d'une inférence théorique, que seule une
analyse a posteriori de la composition de l'échantillon peut
parfois autoriser. Ces échantillons de convenance seront essentiellement
utilisés en phase exploratoire. L'avantage est de faciliter et
d'accélérer le recueil des informations souhaitées.
Les méthodes de sélection des
éléments de l'échantillon peuvent être
résumées par la figure ci-après :
Figure 3.2 : Les méthodes de
sélection des éléments de l'échantillon
2-échantillon par choix raisonné
3-échantillon par quotas
4-échantillon de convenance
Aléatoire simple
Systématique
Stratifié
En degré
Par grappes
1-échantillon probabiliste
Proportionnel
Non proportionnel
Proportionnel
Non proportionnel
Source : Royer et Zarlowski
(1999) in R.A. THIETART p.191
III.2.2. METHODE DE RECUEIL
DES DONNEES
Cette phase consiste à réunir les informations
adéquates à la résolution de la question de recherche.
L'obtention des informations relatives aux déterminants de la
fidélisation du personnel d'encadrement nous a conduit à utiliser
l'enquête par le questionnaire. Sa définition, son
importance, ses limites, sa description et son administration
constituent les séquences de ce paragraphe.
III.2.2.1. Instrument d'investigation : le
questionnaire
Le questionnaire de sondage se définit comme un
ensemble de questions, construit dans le but de générer
l'information nécessaire à l'accomplissement des objectifs d'une
étude47(*). C'est
un mode de collecte des données qui consiste le plus souvent à
poser à un ensemble de répondants représentatifs d'une
population donnée des questions relatives aux informations
voulues.
III.2.2.1.1. Importance de la méthode
Cette méthode de collecte des
données permet la connaissance d'une population en tant que telle, (ses
condition, mode de vie, comportements et valeurs ou opinions). L'analyse du
phénomène social que l'on pense pouvoir mieux cerner à
partir des informations portant sur les individus de la population
concernée.
D'interroger un plus grand nombre de personnes et où se
pose un problème de représentativité. Possibilité
de quantifier de multiples données et de procéder à de
nombreuses analyses statistiques. Exigence de représentativité de
l'ensemble des répondants peut être rencontrée, quoique
cette représentativité ne soit jamais absolue car toujours
limitée par une marge d'erreur.
III.2.2.1.2. Limites de la méthode du
questionnaire
· Lourdeur et coût généralement
élevé du dispositif.
· Relative fragilité de la fiabilité du
dispositif48(*).
III.2.2.1.3. Description et administration du
questionnaire
III.2.2.1.3.1. Description
Le questionnaire relatif à notre étude comporte
trente et un (31) items, mesurés sur les échelles nominales. Les
deux principaux types de questions (fermées et ouvertes) se rapportent
à l'identification. Il s'agit de recueillir des informations permettant
de tracer le profil du répondant, notamment du sexe, de l'âge, du
niveau d'études et du type d'études suivies, de la situation
matrimoniale et de l'ancienneté dans l'entreprise. Aussi, d'obtenir des
informations sur la satisfaction, l'implication, la performance et la
fidélisation.
Une question est dite fermée lorsque le
répondant a un choix à opérer sur une multitude de
réponses qui lui est proposée. Tandis qu'une question ouverte est
celle qui donne la latitude au répondant d'exprimer son opinion sur une
interrogation.
Toutes ces questions ont pour objectifs de permettre une bonne
appréciation de la fidélisation du personnel d'encadrement et de
la performance organisationnelle.
III.2.2.1.3.2. Administration
L'administration du questionnaire s'est faite de
manière individuelle et personnelle. Nous avons
bénéficié pendant notre enquête du soutien du
Directeur des Ressources Humaines qui, nous a par ailleurs sollicité aux
fins d'apporter notre expertise dans l'administration du questionnaire sur
l'enquête des valeurs Diageo, et à l'élaboration d'un
questionnaire relatif à la perception et à la satisfaction des
clients internes des Ressources Humaines de GCSA. Cette opportunité nous
a permis d'avoir des échanges avec un certain nombre de personnel sur la
rétention des salariés en général et des cadres en
particulier.
Au terme de deux semaines d'enquête nous avons pu
récolté 60 exemplaires soit un taux de retour de 60%. Ces
questionnaires retournés feront l'objet d'une analyse statistique.
III.2.3. LE TRAITEMENT DES DONNEES
Le traitement des données est une technique qui permet
de présenter les données collectées sous forme statistique
afin de les analyser.
Dans ce paragraphe, il sera question d'identifier,
d'opérationnaliser les variables et de présenter la
méthode de traitement des données.
III.2.3.1. Identification des
variables
La formulation des hypothèses est une démarche
intellectuelle que le chercheur doit adopter pour percevoir les
phénomènes. L'hypothèse de recherche lie
généralement deux variables : l'une dite indépendante
et l'autre dépendante afin de les opérationnaliser.
La variable indépendante est celle qui est
manipulée dans le souci d'en identifier des effets sur le sujet, tandis
que la variable dépendante correspond à l'effet observé
suite à la manipulation de la variable indépendante.
Pour ce qui est de notre étude, nous distinguerons deux
variables indépendantes : la satisfaction et l'implication et une
variable dépendante : la performance.
Tableau 3.1 : Identification des
variables
Hypothèses
|
Types de variables
|
Variables indépendantes
|
Variables dépendantes
|
La satisfaction influence la performance
|
La satisfaction
|
la performance
|
L'implication influence la performance
|
L'implication
|
la performance
|
Source : Par nos soins.
III.2.3.2. Opérationnalisation des
variables
Dans le cadre de cette démarche, il est question
d'associer à chaque variable une mesure ou un besoin en information,
ceci dans le but de répondre à la question de recherche.
Tableau 3.2.
Opérationnalisation des variables
Variables
|
Indicateurs
|
Remarques
|
Satisfaction
|
· Conditions physiques de travail (ergonomie, contenu du
travail...)
· Conditions psychologiques de travail (climat social,
équilibre vie privée et vie professionnelle, style de
management...)
· Conditions sociales de travail
(rémunération, avantages en nature...)
|
Les échelles de mesures utilisées sont des
échelles de likert à 5 points (1.très insatisfaisant
à 5. très satisfaisant.)
|
Implication
|
· Formation (employabilité, développement
des compétences...)
· Engagement des salariés (affectif,
calculé, normatif...)
|
Les items de l'implication ont été
mesurés sur une échelle de Likert à 5 points (1. pas
du tout d'accord à 5. tout à fait d'accord).
|
Performance
|
· Organisation du travail
· Climat social
|
Les échelles de mesures utilisées sont :
(1.trop faible à 5.très élevé)
|
Source : Par nos
soins.
III.2.3.3. Méthode de traitement des
données
Le traitement des données se fera à l'aide du
logiciel SPSS, des techniques de statistiques descriptives. Aussi utiliserons-
nous des méthodes descriptives (tri à plat et tri croisé)
et les méthodes explicatives (le coefficient de corrélation de
PEARSON).
III.2.3.3.1. Le Tri à plat et le tri
croisé
Le Tri à plat consiste à
rassembler les valeurs prises par une variable de manière à
pouvoir construire les tableaux de fréquences issues des pourcentages
réalisés, variable par variable. C'est une étape
préalable à l'analyse proprement dite. Le tri croisé lui,
permet de croiser deux variables (soit dépendante, soit
indépendante) entre elles de manière à observer le niveau
d'influence de la variable indépendant sur la variable
dépendante.
III.2.3.3.2. La corrélation de PEARSON
C'est une phase de l'analyse, elle permet de mesurer
jusqu'à quel point deux ou plusieurs variables sont reliées entre
elles. Les techniques utilisées pour mesurer l'intensité d'une
telle relation sont appelées des mesures d'association, tandis qu'on
appelle coefficient d'association la valeur numérique assignée
à ces mesures.
Lorsque deux phénomènes ont une évolution
commune, on dit qu'ils sont corrélés. La corrélation
simple mesure le degré de liaison existant entre ces deux
phénomènes représentés par des variables. Elle est
linéaire lorsque tous les points du couple de valeurs (X, Y) semblent
alignés sur une droite. Il s'exprime par :
n?Xi Yi - ?Xi Yi
R(X, Y) =
Vn?Xi2 -
(?Xi2) Vn ?Yi2 - (?Yi2)
Le coefficient de corrélation linéaire que l'on
appelle encore « r » de PEARSON, permet de mesurer
l'intensité entre deux variables. On montre que ce coefficient indique
la force de la relation existant entre les variables, de même que la
direction de cette relation.
Il varie donc entre -1 et +1, ce dernier indique la relation
positive parfaite, 0 indique que les variables ne sont pas tous associés
et -1 indique une relation négative parfait.
Au terme de ce troisième chapitre qui nous a permis de
définir la méthodologie de recherche adoptée, le mode de
collecte et de traitement des données lors d'une recherche scientifique,
aussi de présenter notre espace de recherche en l'occurrence Guinness
Cameroun S.A. donc les données ont été recueillies
auprès du personnel d'encadrement par le biais d'un questionnaire.
Il ressort que le père fondateur de Guinness est ARTHUR
GUINNESS, aussi, que la première bière a été
brassée en 1759, que GCSA a vu le jour en 1967 et appartient à la
multinationale Britannique le Groupe Diageo. GCSA dispose de toutes les
fonctions d'une entreprise industrielle aussi, les valeurs sont au nombre de
cinq à savoir : la liberté de réussir, être le
meilleur, fier de ce que nous faisons, passionné du consommateur et
s'améliorer mutuellement ; elle brasse six types de produits :
Guinness Foreign Extra Stout (fes), Gold Harp, Satzenbrau, Malta Guinness,
Gordon's Spark enfin Guinness Smooth.
Il est important pour nous de procéder, maintenant
à la présentation, à l'analyse des résultats et
à la vérification des hypothèses formulées
ultérieurement.
CHAPITRE IV :
PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
|
La fidélisation du personnel occupe une place
importante dans le management des RH, à côté des exigences
de motivation, de développement des compétences. Il est
nécessaire et important pour une entreprise de recruter un personnel de
talent, afin de réaliser ses objectifs de productivité, de
rentabilité et d'assurer sa pérennité. La mesure de ces
préoccupations théoriques a été mis en oeuvre au
sein de Guinness Cameroun S.A. afin d'évaluer l'impact pratique et
managérial.
Après la collecte des données, le temps est venu
de présenter et d'analyser les résultats (section1). Aussi,
s'agira-il de vérifier les hypothèses préalablement
formulées et d'en établir des corrélations avec les
objectifs de l'étude (section2).
SECTION 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Les données issues du dépouillement du
questionnaire adressé au personnel d'encadrement de GCSA comporte trois
(3) rubriques, à savoir : l'identification du répondant, les
variables de la fidélisation et le lien entre fidélisation et
performance. Ces rubriques seront présentées et
analysées.
La présentation à base des tris à plat
et à base des tris croisés sera l'articulation de cette
section.
IV.1.1. PRESENTATION A BASE DES TRIS A
PLAT
Le tri à plat encore appelé tabulation simple
consiste à réorganiser l'ensemble des valeurs prises par une
variable49(*). Il nous
permet de restituer les données collectées sous forme de tableau
de fréquence et, relatives aux caractéristiques de
répondant après un traitement issu du logiciel SPSS.
IV.1.1.1. Caractéristiques du
répondant : identification
Cet item est composé de cinq (05) variables : le
genre (sexe), l'âge, le statut matrimonial, le type d'études
suivies, l'ancienneté.
IV.1.1.1.1. Répartition par genre
Sur une population de 60 individus, nous observons que les
hommes représentent 70% et les femmes représentent 30%. Ces
rapports font état de la répartition à l'intérieur
de l'échantillon. Cependant, cet échantillon d'étude
représente 60% de la population mère.
Tableau 4.1 : Répartition par
genre
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Masculin
Féminin
|
42
18
|
70,0
30,0
|
70,0
30,0
|
70,0
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.1.2. Répartition par tranche
d'âge
Plus de la moitié du personnel d'encadrement de GCSA
est compris entre 30 et 40 ans soit 51,7% et 38,3% de cet échantillon a
un âge inférieur à 30 ans. Ce qui montre une confiance
inouïe faite aux jeunes diplômés pour leur dynamisme et pour
assurer la relève.
Tableau 4.2 : Répartition par
tranche d'âge
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Moins de 30 ans
30- 40 ans
40- 50 ans
|
23
31
06
|
38,3
51,7
10,0
|
38,3
51,7
10,0
|
38,3
90,0
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.1.3. Répartition par statut
matrimonial
Il ressort de cette enquête que la moitié du
personnel de GCSA est célibataire soit 50% et 43,3% est marié. Ce
qui démontre le caractère juvénile de l'effectif.
Tableau 4.3 : Répartition par
statut matrimonial
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Célibataire
Marié (e)
Divorcé(e)
|
30
26
04
|
50,0
43,3
06,7
|
50,0
43,3
06,7
|
50,0
93,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.1.4. Répartition par type d'études
suivies
A GCSA, plus de la moitié du personnel a suivi les
études en gestion soit 56,7 % et 35% ont suivi les études
techniques. Cela démontre la structuration de toute organisation
industrielle, c'est à dire une administration générale et
une administration technique relative à la production qui constituent
les deux principales parties du management.
Tableau 4.4 : Répartition par
type d'études suivies
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Gestion
Technique
Juridique
|
34
21
05
|
56,7
35,0
08,3
|
56,7
35,0
08,3
|
56,7
91,7
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.1.5. Répartition par
ancienneté
Au regard de notre échantillon, nous observons que
56,7% ont une ancienneté de moins de 2 ans et 31,7% sont compris entre 2
et 5 ans. Cela confirme le caractère jeune des cadres pour
préparer la relève et le renouvellement des effectifs depuis
quelque temps à GCSA.
Tableau 4.5 : Répartition par
ancienneté
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Moins de 2 ans
2-5 ans
5-10 ans
|
34
19
07
|
56,7
31,7
11,6
|
56,7
31,7
11,6
|
56,7
88,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2. Variables de la fidélisation
La fidélisation se subdivise en deux composantes :
la satisfaction et l'implication. L'analyse de chacune de ces composantes et de
ses indicateurs fera l'objet de ce sous paragraphe.
IV.1.1.2.1. Analyse de la
satisfaction
La satisfaction du salarié est importante pour la
réussite d'une entreprise. Pour notre étude, six indicateurs sont
retenus : conditions de travail, rapports humains, possibilités
d'avancement, salaire, autonomie et le sentiment d'accomplissement.
IV.1.1.2.1.1. Satisfaction liée aux conditions de
travail
L'environnement physique de travail fait
référence à l'ensemble des facteurs susceptibles
d'influencer les travailleurs. Ces conditions sont susceptibles de freiner ou
de favoriser le rendement des travailleurs.
A GCSA, elles sont jugées satisfaisantes par 50% des
cadres interrogés et très satisfaisantes par 16,7% des cadres.
Certes l'environnement physique de travail doit contribuer à
l'épanouissement du personnel ainsi qu'à l'accroissement de la
rentabilité de l'entreprise.
Tableau 4.6 : Satisfaction
liée aux conditions de travail
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très insatisfaisant
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
|
2
8
10
30
10
|
3,3
13,3
16,7
50,0
16,7
|
3,3
13,3
16,7
50,0
16,7
|
3,3
16,7
33,3
83,3
100,0
|
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.1.2. Satisfaction liée à la
manière dont le supérieur dirige ses collaborateurs (Rapports
humains)
Les rapports humains sont considérés comme un
ensemble de conditions qui permettent qu'un climat social serein règne
au sein de l'organisation. Ils participent également à la
réduction des distances hiérarchiques, au développement
d'un esprit d'équipe qui est gage de réussite et favorise un
respect mutuel.
28,3% de notre échantillon d'étude s'estime
très satisfait des rapports humains qui existent et 31,7% sont
indécis.
Tableau 4.7 : Satisfaction
liée aux rapports humains
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Insatisfaisant
Insatisfaisant
Indécis
Très Satisfaisant
|
10
14
19
17
|
16,7
23,3
31,7
28,3
|
16,7
23,3
31,7
28,3
|
16,7
40,0
71,7
100,0
|
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.1.3. Satisfaction liée aux
possibilités d'avancement
L'évolution du personnel dans sa carrière est un
facteur de satisfaction et de motivation, car une évolution dans son
emploi accroît non seulement un climat de confiance, mais aussi un
sentiment de considération et de reconnaissance.
A GCSA, les cadres interrogés sont satisfaits (soit
45%) de leur possibilités d'avancement, et 28,3% ne sont ni satisfaits
ni insatisfaits. Cette vague se recrute dans les moins de 2 ans
d'ancienneté.
Tableau 4.8 : Satisfaction
liée aux possibilités d'avancement
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très insatisfaisant
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
|
01
09
17
27
06
|
1,7
15,0
28,3
45,0
10,0
|
1,7
15,0
28,3
45,0
10,0
|
1,7
16,9
45,8
91,5
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.1.4. Satisfaction liée au salaire par rapport
à l'importance du travail fait
Le salaire est la contre partie monétaire ou non
monétaire du service rendu. Ce salaire permet de compenser pas en
totalité l'énergie et le temps déployés au travail
mais, de s'offrir des conditions de vie adéquates et décentes, en
plus d'être équilibré mentalement et psychologiquement.
A GCSA, 41,7 % du personnel d'encadrement estime être
insatisfait de leur salaire et 25% sont ni satisfaits ni insatisfaits. Nous
pensons que cette position indécise démontre un soupçon
d'insatisfaction par rapport à la charge de travail qui est la leur.
Tableau 4.9 : Satisfaction
liée au salaire par rapport à l'importance du travail
fait
|
Fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très insatisfaisant
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
|
05
25
15
14
01
|
8,3
41,7
25,0
23,3
01,7
|
8,3
41,7
25,0
23,3
01,7
|
8,3
33,3
56,7
98,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.1.5. Satisfaction liée aux
possibilités d'essayer ses propres méthodes
Les possibilités d'essayer ses propres méthodes,
démontrent que l'entreprise fait confiance et donne l'occasion aux
employés de montrer leur capacité de créativité,
d'innovation, afin de battre la concurrence, et de sortir du cycle de la
routine. Cette marque de responsabilité permet de valoriser les
compétences des employés dans leur travail, ce qui est un
indicateur d'épanouissement, aussi pour cette jeunesse de faire
éclore son génie créateur.
A GCSA, 56,7% du personnel d'encadrement est satisfait de
l'autonomie qui leur est accordée de pouvoir créer, d'innover et
16,7% très satisfait de ses possibilités d'essayer leurs propres
méthodes.
Tableau 4.10 : Satisfaction
liée aux possibilités d'essayer ses propres
méthodes
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
|
07
09
34
10
|
11,7
15,0
56,7
16,7
|
11,7
15,0
56,7
16,7
|
11,7
26,7
83,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.1.6. Satisfaction liée au sentiment
d'accomplissement
Le sentiment d'épanouissement est un état
d'âme, un sentiment de bien être physique et psychologique. Une
joie, un plaisir que l'employé retire de son travail. Ce sentiment
procure une satisfaction, une motivation supplémentaire pour continuer
à travailler pour l'entreprise. Ce qui est fondamental pensons nous pour
des résultats positifs.
A GCSA, 51,7% des cadres sont satisfaits du sentiment
d'accomplissement et 21,7% en sont très satisfaits. Ce qui montre leur
bien être psychologique et leur niveau élevé de
d'autonomie.
Tableau 4.11 : Satisfaction
liée au sentiment d'accomplissement
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
|
4
12
31
13
|
06,6
20,0
51,7
21,7
|
06,6
20,0
51,7
21,7
|
6,7
26,7
78,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2. Analyse de l'implication
organisationnelle
L'implication organisationnelle est une relation psychologique
qui existe entre l'employé et l'organisation. Cette relation se
caractérise par une adhésion forte de l'employé aux
valeurs et buts de l'entreprise. Elle se situe à trois niveaux, à
savoir : effective, calculée, normative.
IV.1.1.2.2.1. L'implication affective
Elle démontre un attachement affectif du salarié
à l'entreprise et renvoie au sentiment effectif. Notre questionnaire
fait mention de deux questions relatives à cette implication
affective : Je ressens vraiment les problèmes
de cette entreprise comme s'ils étaient les miens
(Implication affective 1). Cette entreprise a pour moi
beaucoup de signification personnelle
(Implication affective 2).
IV.1.1.2.2.1.1. Implication affective 1
65% du personnel d'encadrement est d'accord de ressentir les
problèmes de cette entreprise comme les siens, et 18,3% sont tout
à fait d'accord d'avoir le même sentiment. Ce fort attachement
montre le fort lien « viscéral » qui unie le
salarié à l'entreprise.
Tableau 4.12. : Implication
affective 1
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
1
9
39
11
|
1,7
15,0
65,0
18,3
|
1,7
15,0
65,0
18,3
|
1,7
16,7
81,7
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2.1.2. Implication affective 2
Parlant des relations personnelles entre les salariés
et GCSA, le tableau 4.13 montre que 48,3% sont d'accord et 26,7% tout à
fait d'accord que GCSA a pour eux beaucoup de signification personnelle, ce qui
fait que le salarié cherche à pérenniser cette relation et
défend fermement GCSA à l'intérieur comme à
l'extérieur. Aussi, épouse-t- il totalement les buts et les
valeurs de l'organisation.
Tableau 4.13 : Implication affective
2
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
1
5
9
29
16
|
1,7
8,3
15,0
48,3
26,7
|
1,7
8,3
15,0
48,3
26,7
|
1,7
10,0
25,0
73,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2.2. Implication calculée
C'est une implication relative aux apports (temps, force,
intelligence) donnés par l'employé et qui doivent lui produire.
Il est difficile pour lui de se libérer tant que ses apports n'ont pas
encore été amortis. Nous distinguons deux items dans notre
questionnaire : Beaucoup trop de choses seraient
dérangées dans ma vie si je me décidais à quitter
cette entreprise maintenant (Implication calculée
1). Si je n'avais pas tant donné de moi-même à
cette entreprise, j'aurais pu envisager de travailler ailleurs
(Implication calculée 2).
IV.1.1.2.2.2.1. Implication calculée 1
A GCSA, 38,3% des cadres interrogés sont d'accord et
31,7% ne sont pas d'accord que beaucoup de choses seraient
dérangées dans leur vie, s'ils quittaient l'entreprise
maintenant. Ceci peut s'expliquer par le fait d'avoir tout donné et
n'ayant rien reçu en retour, le salarié se sent
épuisé et diminué physiquement pour être
compétitif sur le marché du travail qui est d'ailleurs en
crise.
Tableau 4.14 : Implication
calculée 1
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
4
19
12
23
2
|
6,7
31,7
20,0
38,3
3,3
|
6,7
31,7
20,0
38,3
3,3
|
6,7
38,3
58,3
96,7
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2.2.2. Implication calculée 2
Pour le salarié, l'engagement ne se réalise
qu'à partir du moment qu'il estime développer des investissements
perdus. Cette rente professionnelle est moins transférable qu'elle ne
bonifie l'accumulation de l'expérience au sein de la même
organisation.50(*) Il
conforte son engagement envers l'organisation afin d'éviter de perdre
tout ou partie de ce capital en cas de départ définitif.
A GCSA, 40% des cadres sont indécis et 28,3% sont
d'accord qu'ils auraient pu travailler ailleurs, s'ils n'avaient pas
donné d'eux mêmes.
Tableau 4.15 : Implication
calculée 2
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
1
15
25
17
2
|
1,7
25,0
40,0
28,3
3,3
|
1,7
25,4
40,7,
28,8
3,4
|
1,7
27,1
67,8
96,6
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2.3. Implication normative
L'implication normative est un sentiment d'obligation qui
résulte de l'intériorisation de certaines contraintes et qui
conduit un salarié à rester membre de l'organisation. Ces
contraintes renvoient aux pressions normatives (WIENER, 1982), à la
morale (KIDRON ,1978) ou à la réciprocité (SCHOLL,
1981)51(*). Ces
obligations engendrent sur le salarié de l'inertie. Comme les deux
précédentes, elle a deux items : J'éprouverais de
la culpabilité si je quittais cette entreprise maintenant
(Implication normative 1). Je dois beaucoup
à cette entreprise (Implication normative 2).
IV.1.1.2.2.3.1. Implication normative 1
Cette implication renvoie beaucoup à la morale, car la
culpabilité que le salarié éprouve s'il quittait
l'entreprise maintenant est une situation de dette morale car après
avoir reçu de l'entreprise, en retour il doit lui prouver son
attachement.
Ainsi, 51,7% sont d'accord et 18,3% sont indécis
d'éprouver de la culpabilité s'ils quittaient l'entreprise
maintenant.
Tableau 4.16 : Implication normative
1
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
7
10
11
31
1
|
11,7
16,7
18,3
51,7
1,7
|
11,7
16,7
18,3
51,7
1,7
|
11,7
28,3
46,7
98,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.2.2.3.2. Implication normative2
Cette implication renvoie à la
réciprocité. La réciprocité consiste entre deux
parties à générer un équilibre dans les
échanges entre ces deux acteurs (entreprise et collaborateurs) cet
équilibre doit être maintenu sur une longue période de
temps.
A GCSA, 45% des cadres sont d'accord et 21,7% sont
indécis de beaucoup devoir à cette entreprise.
Tableau 4.17 : Implication normative
2
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Pas du tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
|
4
7
13
27
9
|
6,7
11,7
21,7
45,0
15,0
|
6,7
11,7
21,7
45,0
15,0
|
6,7
18,3,
40,0
85,0
100,0
|
Total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3. Lien entre fidélisation et
performance
Cette relation entre fidélisation des salariés
et performance organisationnelle permet de comprendre l'importance de la
fidélisation des salariés par rapport aux objectifs de
rentabilité, de productivité de l'organisation.
IV.1.1.3.1. Attachement et performance
A la question de savoir si leur attachement à
l'entreprise permettrait d'atteindre les meilleurs performances ? 98,3%
des cadres répondent par l'affirmative, cela montre, en effet que leur
fidélité permet d'atteindre les performances aussi, leur
degré d'implication à l'entreprise vise à la
réalisation des résultats positifs à l'entreprise.
Tableau 4.18 : Attachement et
performance
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Oui
Non
|
59
1
|
98,3
1,7
|
98,3
1,7
|
98,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.2. Les caractéristiques de la
performance
Parmi les indicateurs retenus pour la performance,
l'organisation du travail le climat social et les conditions de travail sont
ceux qui nous ont permis de la mesurer au sein de GCSA.
IV.1.1.3.2.1. Organisation du travail
C'est un mode d'administration qui consiste à
présenter les objectifs à atteindre dans les délais et en
suivant une procédure bien définie.
A GCSA, 57,6% du personnel d'encadrement la trouve
élevée et 40,7% la trouve très élevée. Ceci
peut justifier par la qualité et la quantité des moyens
(matériels) et les procédures mises en place qui facilitent
l'atteinte des résultats escomptés.
Tableau 4.19 : Organisation du
travail
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très élevé
Elevé
Trop faible
N'a pas participé
|
24
34
1
1
|
40,0
56,7
1,7
1,7
|
40,7
57,6
1,7
100,0
|
40,7
98,3
100,0
|
Total
|
60
|
100,0
|
|
|
Source : Données
collectée
IV.1.1.3.2.2. Climat social et relations humaines
Ensemble de conditions et de principes mises en place au sein
d'une communauté ou d'une entité permettant aux
éléments de celle-ci de vivre dans une atmosphère de
convivialité.
A GCSA, 46,6% de notre échantillon trouve
élevé le climat social et les relations humaines, et 36,7% les
trouvent très élevés.
Tableau 4.20 :
Climat social et relations humaines
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très élevé
Elevé
Moins élevé
Faible
Trop faible
|
22
28
6
3
1
|
36,7
46,6
10
5
1,7
|
36,7
46,6
10
5,
1,7
|
36,7
83,3
93,3
98,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.2.3. Conditions de travail
Ensemble de facteurs permettant à un individu
d'être soit productif ou non par rapport aux attentes de son entreprise.
A GCSA, 43,3% des salariés trouvent
élevées ces conditions de travail et 40% les trouvent très
élevées.
Tableau 4.21 : Conditions de
travail
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Très élevé
Elevé
Moins élevé
Faible
|
24
26
8
2
|
40,0
43,3
13,3
3,3
|
40,0
43,3
13,3
3,3
|
40,0
83,3
96,7
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.3. Caractéristiques de la
fidélisation
IV.1.1.3.2.1. Fidélité à
l'entreprise
La fidélité à l'entreprise consiste pour
un salarié à ne s'intéresser aux opportunités
extérieures. A GCSA, 94,9% du personnel interrogé
répondent par l'affirmative et 5,1% répondent par la
négative d'être fidèles à leur entreprise. Ce fort
taux se justifie par les besoins de sécurité et sociaux selon
MASLOW que développent les cadres.
Tableau 4.22 :
Fidélité à l'entreprise
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Oui
Non
|
56
3
|
94,9
5,1
|
94,9
5,1
|
94,9
5,1
|
total
|
59
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.3.2. La fidélisation des clients est
source de bénéfices
Une entreprise accroît sa notoriété
lorsqu'elle fait des résultats excédentaires
(bénéfices). Ceci se justifie par la valeur de ses parts de
marché, aussi par la qualité de son personnel, parce qu'il est
à l'origine de la production ; de la commercialisation des produits
de l'entreprise.
A GCSA, 78 ,3% du personnel sont tout à fait
d'accord que fidéliser les clients est source de bénéfices
et 18,3% sont d'accord.
Tableau 4.23 : La
fidélisation des clients est source de bénéfices
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Tout à fait d'accord
D'accord
Indécis
Pas d'accord
|
47
11
1
1
|
78,3
18,3
1,7
1,7
|
78,3
18,3
1,7
1,7
|
78,3
96,7
98,3
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.3.3. La fidélisation des employés
est importante dans un contexte de
« guerre des talents »
La « guerre des talents » est une
situation concurrentielle dans laquelle, chaque entreprise cherche à
débaucher les salariés de talents ou s'attirer les
« meilleurs » du moment.
A GCSA, 60% des cadres sont Tout à fait d'accord et
36,7% sont d'accord que la fidélisation des employés est
importante dans un contexte de « guerre des
talents »
Tableau 4.24 : La fidélisation
des employés est importante dans un contexte de
«guerre des
talents »
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Tout à fait d'accord D'accord
Indécis
|
36
22
2
|
60,0
36,7
3,3
|
60,0
36,7
3,3
|
60,0
96,7
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
IV.1.1.3.3.4. La fidélisation des employés
entraîne une fidélisation des clients
Des clients font beaucoup plus confiance à un personnel
qu'ils ont toujours eu pour leur service et quelques peu méfiants d'un
nouveau personnel. Ils viennent régulièrement à
l'entreprise grâce au réseau de
« relations » déjà établies entre
eux.
A GCSA, 36,7% sont d'accord et 28,3 % sont très
d'accord que la fidélisation des employés entraîne une
fidélisation des clients.
Tableau 4.25 : La
fidélisation des employés entraîne une fidélisation
des clients
|
fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Valide
|
Tout à fait d'accord
D'accord
Indécis
Pas d'accord
|
17
22
9
12
|
28,3
36,7
15,0
20,0
|
28,3
36,7
15,0
20,0
|
28,3
65,0
80,0
100,0
|
total
|
60
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Données
collectées
Les résultats ci-dessus présentés
démontrent l'existence d'un cercle vertueux de la
fidélisation : la fidélité des salariés
entraîne une fidélisation des clients, qui elle-même
engendre des meilleurs bénéfices pour l'entreprise.
IV.1.2. ANALYSE A BASE DES TABLEAUX
CROISES
Ces différents tableaux nous permettrons de pouvoir
faire un rapprochement entre les indicateurs de la fidélisation et ceux
de la performance, afin de mieux comprendre le comportement du personnel
d'encadrement de GCSA et de déceler les déterminants de la
fidélisation les plus importants pour le personnel interrogé.
IV.1.2.1. Satisfaction et performance
Certains indicateurs sont à vérifier avec ceux
de la performance organisationnelle. Ces caractéristiques permettent de
mieux cerner la relation satisfaction et performance.
IV.1.2.1.1. Relation entre conditions de travail et climat
social
La relation qui lie les conditions de travail au climat social
permet de comprendre l'influence du premier sur le second, aussi, elle permet
de mesurer le degré que les cadres de GCSA accordent à ces
indicateurs.
Tableau 4.26 : Lien entre Conditions
de travail et climat social
Conditions de travail
|
Climat social et relation humaine
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
4
50%
14,3%
6,7%
|
3
37,5%
50%
5%
|
1
12,5%
33,3%
1,7%
|
|
8
100%
13,3%
13,3%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
40%
18,2%
6,7%
|
4
40%
14,3%
6,7%
|
|
1
10%
33,3%
1,7%
|
1
10%
100%
1,7%
|
10
100%
16,7%
16,7%
|
Satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
13
43,3%
59,1%
21,7%
|
14
46,7%
50%
23,3%
|
2
6,7%
33,3%
3,3%
|
1
3,3%
33,3%
1,7%
|
|
30
100%
50%
50%
|
Très satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
5
50%
22,7%
8,3%
|
4
40%
14,3%
6,7%
|
1
10%
16,7%
1,7%
|
|
|
10
100%
16,7%
16,7%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
22
36,7 %
100%
36,7%
|
28
46,7%
100%
46,7%
|
6
10%
100%
10%
|
3
5%
100%
5%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
60
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
En faisant une analyse comparative, on constate que :
· la majorité des cadres interrogés soit
59,1% trouvent le climat social et les relations humaines très
élevés et sont satisfaits des conditions de travail.
· La moitié du personnel de notre
échantillon soit 50% trouve le climat social et les relations sociales
élevés et sont satisfaits des conditions de travail.
· La plupart des cadres interrogés 50% trouvent le
climat social moins élevé et sont satisfaits des conditions de
travail.
· L'échantillon des cadres interrogés soit
33,3% trouve le climat social et les relations humaines faibles et est
équitablement reparti sur les degrés de satisfaction des
conditions de travail.
IV.1.2.1.2. Relation entre rapports humains et climat
social
Notre analyse montre que :
· 58,8% des cadres interrogés sont très
satisfaits des rapports humains, aussi trouvent- ils le climat social
très élevé.
· sur les 47,4% des cadres qui sont satisfaits des
rapports humains, ils trouvent le climat social élevé.
· 14,3% du personnel interrogé n'est ni satisfait
ni insatisfait des rapports humains, mais trouve le climat social moins
élevé.
· sur les 20% du personnel qui est insatisfait des
rapports humains, il trouve le climat social faible.
Tableau 4.27 : Lien entre rapports
humains et climat social
Rapports humains
|
Climat social et relations humaines
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
2
20%
9,1%
3,3%
|
4
40%
14,3%
6,7%
|
2
20%
33,3%
3,3%
|
2
20%
66,7%
3,3%
|
|
10
100%
16,7%
16,7%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
28,6%
18,2%
6,7%
|
8
57,1%
28,6%
13,3%
|
2
14,3%
33,3%
3,3%
|
|
|
14
100%
23,3%
23,3%
|
Satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
6
31,6%
27,3%
10%
|
9
47,4%
32,1%
15%
|
2
10,5%
33,3%
3,3%
|
1
5,3%
33,3%
1,7%
|
1
5,3%
100%
1,7%
|
19
100%
31,7%
31,7%
|
Très satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
10
58,8%
45,5%
16,7%
|
7
41,7%
25%
11,7%
|
|
|
|
17
100%
28,3%
28,3%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
22
36,7%
100%
36,7%
|
28
46,7%
100%
46,7%
|
6
10%
100%
10%
|
3
5%
100%
5%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
60
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
IV.1.2.1.3. Relation entre possibilités
d'avancement et climat social
· Plus de la moitié de notre échantillon
soit 60% qui est très satisfait des possibilités d'avancement,
trouve le climat social très élevé
· 66,7% du personnel interrogé est insatisfait des
possibilités d'avancement, trouve le climat social
élevé
· 22,2% du personnel interrogé est insatisfait de
ses possibilités d'avancement, mais trouve le climat social moins
élevé.
· 11,8% des cadres ne sont ni satisfaits ni insatisfaits
des possibilités d'avancement, trouvent le climat social faible.
Tableau 4.28 :
Possibilités d'avancement et climat social
Possibilités d'avancement
|
Climat social et relations humaines
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
6
66,7%
21,4%
10,2%
|
2
22,2%
33,3%
3,4%
|
|
1
11,1%
100%
1,7%
|
9
100%
15,3%
15,3%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
6
35,3%
28,6%
10,2%
|
7
41,2%
25%
11,9%
|
2
11,8%
33,3%
3,4%
|
2
11,8%
66,7%
3,4%
|
|
17
100%
28,8%
28,8%
|
Satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
11
40,7%
52,4%
18,6%
|
13
48,1%
46,6%
22%
|
2
7,4%
33,3%
3,4%
|
1
3,7%
33,3%
1,7%
|
|
27
100%
45,8%
45,8%
|
Très satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
3
60%
14,4%
5,1%
|
2
40%
7,1%
3,4%
|
|
|
|
5
100%
8,5%
8,5%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
21
35,6%
100%
35,6%
|
28
47,7%
100%
47,5%
|
6
10,2%
100%
10,2%
|
3
5,1%
100%
5,1%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
59
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
IV.1.2.1.4. Relation entre niveau de salaire par rapport
au travail et climat social
Le tableau ci-dessous montre que :
· le personnel interrogé est satisfait soit 48% du
niveau de salaire par rapport au travail fait et trouve le climat social
très élevé.
· 57,1% des cadres trouvent le niveau de salaire par
rapport au travail fait ni satisfaisant ni insatisfaisant, mais le climat
social élevé.
· 40%de la population interrogée est très
insatisfaite du niveau de salaire par rapport au travail fait, pour elle le
climat social est mois élevé.
· Notre échantillon présente 7,1% de cadres
ni satisfaits ni insatisfaits mais qui trouvent le climat social faible.
Tableau 4.29 : Niveau de salaire par
rapport au travail et climat social
Niveau de salaire par rapport au travail
|
Climat social et relations humaines
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Très Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
1
20%
4,5%
1,7%
|
2
40%
7,1%
3,3%
|
2
40%
33,3%
3,3%
|
|
|
5
100%
8,3%
8,3%
|
Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
26,7%
18,2%
6,7%
|
7
46,7%
25%
11,7%
|
2
13,3%
33,3%
3,3%
|
1
6,7%
33,3%
3,3%
|
1
6,7%
100%
1,7%
|
15
100%
25%
25%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
28,6%
18,2%
6,7%
|
8
57,7%
28,6%
13,3%
|
1
7,1%
16,7%
1,7%
|
1
7,1%
33,3%
1,7%
|
|
14
100%
23,3%
23,3%
|
satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
12
48%
54,5%
20%
|
11
44%
39,3%
18,3%
|
1
4%
16,7%
1,7%
|
1
4%
33,3%
1,7%
|
|
25
100%
41,7%
41,7%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
22
36,7%
100%
36,7%
|
28
46,7%
10%
46,7%
|
6
10%
100%
10%
|
3
5%
100%
5%
|
1
6,7%
100%
1,7%
|
60
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
IV.1.2.2 Implication et performance
Cette relation entre l'implication et la performance vise dans
un premier temps à mesurer le degré d'implication
organisationnelle des cadres à la performance de l'entreprise, et dans
un second lieu voir les types d'implication qui semblent influencer la
performance.
IV.1.2.2.1. Relation entre implication affective 2 et
organisation du travail
Il ressort de l'analyse des données du tableau ci
dessus que :
· près de la moitié soit 50% sont tout
à fait d'accord de l'implication affective 2 mais trouve que
l'organisation du travail est très élevé.
· 75% de l'effectif échantillonné n'est pas
d'accord de l'implication affective 2, mais trouve l'organisation du travail
élevé
· 25% des cadres ne sont pas d'accord avec l'implication
affective 2, mais trouvent l'organisation du travail trop faible.
Tableau 4.30 : Implication affective
2 et organisation du travail
Implication affective 2
|
Organisation du travail
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Trop faible
|
Pas d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
3
75%
8,8%
5,1%
|
1
25%
100%
1,7%
|
4
100%
6,8%
6,8%
|
indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
44,4%
16,7%
6,8%
|
5
55,6%
14,7%
8,5%
|
|
9
100%
15,3%
15,3%
|
D'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
12
41,4%
50,0%
20,3%
|
17
58,6%
50,0%
28,8%
|
|
29
100%
49,2%
49,2%
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
8
50,0%
33,3%
13,6%
|
8
50,0%
23,5%
13,6%
|
|
16
100%
27,1%
27,1%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
24
40,7%
100%
40,7%
|
34
57,6%
100%
1,7%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
59
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
IV.1.2.2.2 Relation entre implication calculée 1 et
organisation du travail
· 58,3% de la population échantillonnée
trouve l'organisation du travail très élevée et sont
d'accord avec l'implication calculée 1.
· Prés de 32,4% des cadres trouvent l'organisation
du travail élevée mais, ne sont pas d'accord avec l'implication
calculée 1.
Tableau 4.31 : Implication
calculée1 et organisation du travail
Implication calculée 1
|
Organisation du travail
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Trop faible
|
Pas d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
7
36,3%
29,2%
11,9%
|
11
57,9%
32,4%
18,6%
|
1
5,3%
100%
1,7%
|
19
100%
32,2%
32,2%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
3
25%
12,5%
5,1%
|
9
75%
26,5%
15,3%
|
|
12
100%
20,3%
20,3%
|
D'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
14
60,9%
58,3%
23,7%
|
9
39,1%
26,5%
15,3%
|
|
23
100%
39%
39%
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
2
100%
5,9%
3,4%
|
|
2
100%
3,4%
3,4%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
24
40,7%
100%
40,7%
|
34
57,6%
100%
57,6%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
59
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
IV.1.2.2.3. Implication calculée 2 et organisation
du travail
Tableau 4.32 : Implication
calculée 2 et organisation du travail
Implication calculée 2
|
Organisation du travail
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Trop faible
|
Pas d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
28,6%
16,7%
6,9%
|
10
71,4%
30,3%
17,2%
|
|
14
100%
24,1%
24,1%
|
indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
9
37,5%
37,5%
15,5%
|
14
58,3%
42,4%
24,1%
|
1
4,2%
100%
1,7%
|
24
100%
41,4%
41,4%
|
D'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
9
52,9%
37,5%
15,5%
|
8
47,1%
24,2%
13,8%
|
|
17
100%
29,3%
29,3%
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
2
100%
8,3%
3,4%
|
|
|
2
100%
3,4%
3,4%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
24
41,4%
100%
41,4%
|
33
56,9%
100%
1,7%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
58
100%
100%
100%
|
Source : Données
Collectées
D'après le tableau ci-dessus
· la population interrogée est d'accord avec
l'implication calculée mais trouve l'organisation du travail très
élevé soit 52,9%
· 71,4% des cadres ne sont pas d'accord avec
l'implication calculée, mains trouvent l'organisation du travail
élevée.
SECTION 2 : FORMULATION ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Dans cette section, il sera question de formuler et de
vérifier les hypothèses pour mieux comprendre et mesurer la
fidélisation des cadres. Aussi, ces hypothèses nous permettent de
répondre à la question posée (problématique).
IV.2.1. FORMULATION DES
HYPOTHESES
Une hypothèse est une proposition de réponse
à la question posée, elle aide à sélectionner les
faits observés.
Dans la réalisation de notre travail, nous
distinguerons deux types d'hypothèses : une hypothèse
générale et deux hypothèses de recherche.
IV.2.1.1. Hypothèse
générale
Elle est l'hypothèse de travail qui sert à
engager une réflexion plus approfondie ou à s'orienter vers des
informations plus précises. C'est la ligne directrice vers laquelle
s'engage le chercheur.
Dans le cadre de notre étude, nous avons formulé
une hypothèse générale qui se décline en ces
termes : la fidélisation des salariés a un impact
sur la performance organisationnelle.
La fidélisation est l'attachement du personnel à
l'organisation, et cet attachement vise non seulement, à réduire
les comportements de retrait (absence et rotation des effectifs), mais aussi,
pousse les employés à agir selon les valeurs et les
intérêts de l'organisation.
La performance organisationnelle qui est la variable
dépendante de notre étude est la réalisation des objectifs
de l'entreprise, et celle-ci se mesure par le biais de la productivité,
la capacité d'innovation, qui toutes deux emmènent une
organisation à être compétitive, aussi à assurer sa
pérennité dans un environnement mouvant et changeant.
IV.2.1.2. Hypothèses de
recherche
Une hypothèse de recherche est toujours la
conséquence d'un postulat théorique, sa formulation évoque
déjà des éléments mesurables et manipulables dans
l'expérimentation.
Les deux hypothèses de recherche relatives à
notre étude sont :
· Hypothèse 1 : la satisfaction
influence la performance organisationnelle.
La satisfaction peut se définir comme un sentiment de
bien-être issu de la réalisation d'un travail bien fait et d'une
récompense méritée en retour. Elle se justifie par des
meilleures conditions de travail, le style de management...
Considérée comme une ressource
stratégique, et permettant à l'entreprise de détenir une
place prépondérant dans son domaine d'activité. La
ressource humaine, au mieux le capital humain est un levier sensible et
important qu'il faille accorder plus d'attention. La satisfaction de celle-ci
lui permettra de pouvoir innover et de produire davantage des biens de
qualité et par conséquent l'entreprise fera des économies
d'échelle et aura un avantage concurrentiel.
· Hypothèse 2 : l'implication a un
impact sur la performance.
L'implication organisationnelle est une relation psychologique
qui lie le salarié à l'entreprise. Ce lien passe par une
identification à l'organisation et une adhésion à ses buts
et à ses valeurs. L'ancienneté et la tranche d'âge
permettent de mieux cerner le niveau de l'implication des salariés
Les deux concepts de la fidélisation
énoncés et définis permettent lorsqu'ils sont
réalisés de fidéliser le personnel et aussi, ce dernier
est prompt et capable de permettre à l'organisation de réaliser
ou d'atteindre les meilleurs résultats.
IV.2.2. VERIFICATION DES HYPOTHESES
Pour la vérification des hypothèses nous
utiliserons le test de corrélation de PEARSON et nous
présenterons les déterminants de la fidélisation du
personnel d'encadrement de Guinness Cameroun S.A.
IV.2.2.1. Le test de corrélation de
PEARSON
Ce test permet de vérifier les hypothèses de
recherche en corrélant les variables dépendante et
indépendante, afin d'identifier leur sens, leur coefficient et leur
significativité.
IV.2.2.1.1. H1 : la satisfaction au travail
influence la performance
La satisfaction est un état psychologique particulier
résultant de l'accomplissement d'une certaine forme de demande
préalable qui selon sa nature peut-être
générée par des facteurs physiologiques, matériels
ou sociaux.
Nous observons que la majorité des cadres de GCSA sont
satisfaits des conditions de travail, du climat social, du style de management
(participatif), mais pas satisfaits de leur rémunération, cela
montre l'éternelle insatisfaction de l'Homme.
IV.2.2.1.1.1. .Corrélation entre satisfaction et
performance organisationnelle
Les résultats de la corrélation font
apparaître quatre relations significativement négatives. Il s'agit
de celles liant le climat social et les relations humaines avec les conditions
de travail (r = -0,322, p<0,05) ; le rapport humain (r = -0,318,
p<0,05) ; les possibilités d'avancement (r = -0,278,
p<0,05) ; le niveau de salaire par rapport au travail effectué
(r = - 0,284, p<0,05).
Par contre, les autres critères (possibilités
d'essayer ses propres méthodes, sentiment d'accomplissement) influencent
positivement la performance organisationnelle (organisation du travail, climat
social et les relations humaines) au seuil de 5%.
Il ressort que la satisfaction a une influence significative
sur la performance organisationnelle. L'hypothèse 1 de recherche
est vérifiée sur la population
d'étude.
Tableau 4.33 : Test de
corrélation entre satisfaction et performance organisationnelle
Déterminants de la satisfaction
|
Performance organisationnelle :
(Organisation du travail, Climat social)
|
coefficient
|
significatif
|
Effectif
|
Conditions de travail
|
- 0,322*
|
0,012
|
60
|
Rapports humains
|
- 0,318*
|
0,013
|
60
|
Possibilités d'avancement
|
- 0,278*
|
0,033
|
60
|
Niveau de salaire par rapport au travail
|
- 0,284*
|
0,028
|
60
|
Possibilités d'essayer ses propres méthodes
|
0,010
|
0,937
|
60
|
Sentiment d'accomplissement
|
0,072
|
0,583
|
60
|
* coefficient de corrélation significatif au seuil de
5%
IV.2.2.1.2. H2 : L'implication du personnel
influence la performance
IV.2.2.1.2.1. Corrélation entre implication et
performance organisationnelle
Les résultats de la corrélation font
apparaître trois relations significativement négatives. Il s'agit
de celles liant l'organisation du travail avec l'implication affective 2 (r = -
0,321, p<0,05) ; Implication calculée 1 (r = - 0,234,
p<0,05) ; Implication calculée 2 (r = - 0,219, p<0,05).
En revanche, trois autres relations sont non significatives et
plus faibles, celles liant l'organisation de travail avec Implication affective
1 (r = - 0,050, p>0,05) ; Implication normative 1 (r = - 0,176,
p>0,05) ; Implication normative 2 (r = 0,087 ; p>0,05)
Il ressort que l'implication n'a pas une influence
significative sur la performance organisationnelle. L'hypothèse
2 de recherche est partiellement vérifiée.
Tableau 4.34 : Test de
corrélation entre implication et performance organisationnelle
Déterminants de l'implication
|
Performance organisationnelle :
(Organisation du travail, Climat social)
|
coefficient
|
significatif
|
Effectif
|
Implication affective 1
|
- 0,050
|
0,354
|
59
|
Implication affective 2
|
- 0,321**
|
0,007
|
59
|
Implication calculée 1
|
- 0,234*
|
0,037
|
59
|
Implication calculée 2
|
- 0,219*
|
0,050
|
58
|
Implication normative 1
|
- 0,176
|
0,092
|
59
|
Implication normative 2
|
0,087
|
0,257
|
59
|
* coefficient de corrélation significatif au seuil de
5% ;
** coefficient de corrélation significatif au seuil de
10%.
Il ressort que l'influence de l'implication sur la performance
est à double vitesse,
Premièrement, l'implication affective 2 et
calculée influence d'une manière significative la performance
organisationnelle. Une explication peut être trouvée comme nous le
constatons, les cadres de GCSA sont non seulement assez jeunes environ 30 ans,
mais aussi ont une ancienneté de moins de 5 ans dans la maison. Ce qui
reflète un engagement continu (calculé) car ne connaissent point
profondément les valeurs de l'entreprise, ni la culture de l'entreprise,
aussi l'entrée dans le monde professionnelle pour les jeunes
salariés s'accompagne de nouvelles formes de contraintes
(socio-économique, psychologique) auxquelles ils ne sont pas
préparés.
Deuxièmement, l'implication affective 1 et normative
influence la performance mais pas de manière significative. Cet effet
prend appui sur le fait que les salariés les plus
expérimentés montrent une propension plus forte pour
l'implication affective et normative.
IV.2.3. Déterminants de la
fidélisation
Au terme de ce qui précède sept sur les dix
(7/10) indicateurs mesurés permettent de mettre en marche le processus
de fidélisation des cadres à la Guinness Cameroun S.A.
IV.2.3.1. Au niveau de la satisfaction nous
avons :
· Conditions de travail
· Rapports humains
· Possibilités d'avancement
· Niveau de salaire par rapport au travail
IV.2.3.2. Au niveau de l'implication, nous
avons :
· Implication affective 2
· Implication calculée 1
· Implication calculée 2
IV.2.4. LIMITES ET PROPOSITIONS DE LA
RECHERCHE
IV.2.4.1. Les limites de la
fidélisation
Les deux champs conceptuels étudiés
présentent chacun des limites, liées en partie à la
confusion des définitions des termes employés. Le concept de
satisfaction impose de mener une réflexion sur son caractère
statique ou dynamique, tandis que l'implication souligne des
ambiguïtés.
IV.2.4.1.1. La satisfaction :
caractère statique ou dynamique ?
Le concept de satisfaction renvoie au sentiment de plaisir,
pour l'individu et non au sentiment de devoir envers l'organisation (RIPON,
1987). Le sentiment de satisfaction ne s'accompagne pas forcément d'un
comportement actif marqué par la recherche d'une meilleure performance.
Le salarié tout en étant satisfait de ses conditions de travail
en terme de salaire, horaires, d'environnement de travail ou de relations avec
les collègues pouvant relever peu d'intérêt pour le travail
qui lui est demandé de faire.
Si la performance provoque la satisfaction, en induisant les
niveaux de récompenses différenciées, VROOM (1964) et
LOCKE (1969) estiment que la satisfaction ne serait nullement pas un
déterminant de la performance52(*). Une faible implication peut certes être
associée à un sentiment d'insatisfaction si les attentes
placées sur le travail ne sont pas réalisées, mais une
faible implication peut être aussi source de satisfaction si les attentes
faibles par hypothèses sont comblées (RIPON 1987). Un niveau
de satisfaction élevé peut être observé
concomitamment à un niveau d'implication faible ce qui relève un
double effet paradoxal et contraire sur la fidélité de l'individu
à l'entreprise.
IV.2.4.1.2. L'implication : risques
d'ambiguïté multiples
Les ambiguïtés entourant l'implication se situent
à deux niveaux :
· Tout d'abord, les liens entre implication et
performance n'est pas équivoque (THEVENET, 1992). La performance est le
résultat de processus complexe dans lesquels interviennent des facteurs
individuel, situationnel ou organisationnel. L'implication serait moins un
facteur de performance qu'une ressource disponible pour mener à bien les
buts de l'entreprise.
· Une trop forte implication serait synonyme d'une
réduction de la flexibilité des pratiques managériales et
serait de nature à détériorer le climat social dans son
ensemble en provoquant des tensions dans les relations entre collègues.
L'implication excessive serait source d'un manque de créativité,
d'innovation, de résistance au changement et ferait naître une
forte pression sur l'ensemble de la famille suscitant l'insatisfaction des
conjoints, réduirait le nombre de relations amicales.
IV.2.4.2. Propositions
Il s'agit de distinguer dans ces lignes qui suivent sur quels
domaines se portera la mise en oeuvre de la fidélisation. A cela, chaque
partie prenante (salarié ou entreprise) aura une part de
responsabilités dans le processus de fidélisation.
Responsabilités des
salariés
Le salarié à garder diffère des autres
salariés, même de ceux qui ont la même description de
fonction que lui. S'il fallait formuler une règle
générale, le salarié à fidéliser
possède les compétences clés ou stratégiques. Ce
salarié a un impact sur l'entreprise supérieur à celui des
autres salariés grâce à :
· sa performance : ses
résultats sont parmi les meilleurs de la société et il
détient les clés de son futur développement
économique ;
· ses compétences : il a une
compétence rare ou unique dans l'entreprise et fait partie des managers
présents ou futurs ;
· sa criticité53(*) : il est
difficile ou coûteux à remplacer. C'est par exemple le leader
d'opinion qui risque de partir accompagné de ses
collègues.
· son attachement : il est
impliqué dans les buts et objectifs de son entreprise et engagé
dans la réussite de son emploi, il restera dans l'entreprise même
s'il avait l'opportunité de changer d'employeur.
Si l'entreprise souhaite fidéliser, elle vise à
s'attacher quelqu'un de performant. Or, il ne peut l'être que s'il est
impliqué, engagé et compétent. Il faut donc identifier le
salarié selon son apport aux résultats de l'entreprise.
Nous pouvons ainsi dresser un portrait robot du salarié
à fidéliser. C'est celui qui :
Sait devancer les besoins de ses clients ou
collègues ; est toujours enthousiaste à donner un coup de
main ; est créatif ; prend des initiatives ; est autonome
et énergique ; met à jour ses compétences
lui-même.
Responsabilités de
l'entreprise
En retour, l'entreprise doit mener quelques actions pour
fidéliser le salarié. La capacité de l'entreprise à
attirer, recruter, intégrer et fidéliser ses salariés
dépend d'un environnement propice à la fidélisation. Pour
ce faire, elle doit être attractive, savoir accueillir et
intégrer.
§ Attractivité
L'entreprise qui s'engage sur les voies du management de la
fidélisation se doit de maîtriser son image de marque et sociale,
sa notoriété et ses performances. L'image de marque
représente l'idée favorable ou défavorable que le public
se fait de l'entreprise en tant que employeur, à travers ses pratiques
en termes de conditions de travail, de rémunération, de prise en
compte du bien-être et de l'épanouissement de ses salariés.
Cette attractivité, peut-être évaluée
quantitativement (par le nombre de candidatures spontanées
reçues) ou qualitativement (par la perception de l'image, de la culture
et des valeurs de l'entreprise par des candidats lors des entretiens).
§ Accueil et intégration
· Soigner l'accueil :
L'accueil du nouveau venu par un responsable a un effet psychologique et lui
donne une première impression de l'organisation. Le confier à un
parrain ou une marraine qui l'accompagnera et le soutiendra durant la
période d'essai.
· Responsabiliser les managers :
les managers ne doivent plus relayer les ordres qui viennent de
plus haut et de contrôler leur exécution, mais doivent
découvrir les motivations et les potentiels des membres de leur
équipe, les exploiter et les développer. Intégrer dans les
objectifs individuels des managers, la baisse des départs, ce qui
servira aussi à calculer leur rémunération variable (prime
sur objectif). Instituer un entretien de départ formalisé,
mené par chaque manager pour mieux connaître les motifs de
départs afin de mieux s'ajuster pour réduire le turn-over.
· Considérer la ressource
humaine : Permettre à son personnel de travailler
dans les conditions physique et psychologique les meilleures. La
fidélisation passe aussi par la reconnaissance financière du
travail accompli. Récompenser les efforts particuliers et individuels
par des primes, des lettres de félicitation et d'encouragement. Au
terme, d'un bon résultat, ou de l'atteinte de l'objectif, se retrouver
(tous les employés) autour du déjeuner pour
célébrer ce succès. Permettre aux salariés de
bénéficier de certains avantages dans certains
supermarchés, ou auprès des partenaires de l'entreprise.
Cette deuxième partie a été
consacrée au cadre pratique de notre étude. Elle est
fondée sur deux chapitres.
Le chapitre troisième présente l'unité
d'analyse et la méthodologie de la recherche.Il ressort que Guinness
Cameroun S.A a éte créee en 1967, les premiers
dépôts furent Victoria, (Limbe), Nkongsamba, Douala. GCSA offre
à ses clients une gamme de produits dont les plus consommés sont:
Guinness Foreign Extra Stout, Satzenbrau, Malta Guinness et permet aussi
à son personnel de vivre ses valeurs (la liberté de
réussir, être le meilleur, fier de ce que nous faisons,
passionné du consommateur,s'améliorer mutuellement. La
démarche hypothético-déductive constitue notre methode
adoptée, le questionnaire est la méthode de collecte des
données choisie, la méthode des quotas a permis de selectionner
l'échantillon, le traitement des données a été fait
grâce au logiciel SPSS, et le test de corrélation de Pearson a
permis de vérifier les hypothéses.
Le chapitre quatrième fait état de la
présentation des resultats. Le personnel d'encadrement de GCSA est assez
jeune, célibataire, a une ancienneté de moins de deux ans est
satisfait et impliqué au travail.
Au terme de notre recherche, dont le thème est :
Fidélisation du personnel et performance de
l'entreprise : une application au personnel d'encadrement de Guinness
Cameroun S.A.
Ainsi, pour mener à bien notre réflexion, il a
été question au cours de cette démarche de contextualiser
notre problématique qui elle même annonçait
déjà les mesures qui peuvent être prises par les
entreprises visant à associer les salariés aux objectifs à
long terme à atteindre. Aussi, les objectifs de cette recherche
visaient-ils à :
· identifier les mobiles qui permettent aux
salariés d'être fidèles à leur entreprise ;
· évaluer l'impact de ces mobiles sur leurs
comportements et attitudes, ainsi que sur la performance organisationnelle.
Dans le cadre de cette étude, nous avons formulé
une hypothèse générale : la
fidélisation des salariés impact la performance de
l'entreprise. Cette hypothèse est sous-tendue par deux
hypothèses de recherche qui émergent d'ailleurs de deux
orientations de la fidélisation :
· H1 : la satisfaction au travail influence la
performance de l'entreprise.
· H2 : l'implication du personnel influence la
performance de l'entreprise.
La fidélisation des salariés vise à
créer un environnement professionnel susceptible de favoriser la
stabilisation des relations entre les salariés et leur entreprise sur le
long terme.
La première partie de notre recherche a
été consacrée au cadre de l'intelligibilité. Elle
présente quelques repères conceptuels destinés à
cerner la problématique de notre étude. La satisfaction au
travail et l'implication organisationnelle ont été
particulièrement sollicitées. Leur articulation constitue le
fondement conceptuel de notre modèle de fidélisation des
salariés. La complémentarité entre ces deux attitudes
professionnelles est assurée par la modalité relationnelle
à laquelle elles renvoient.
Avec la satisfaction au travail, la relation des personnes
à leur environnement professionnel s'inscrit dans une logique de
régulation. Ainsi, la satisfaction des salariés est parfois
présentée dans les discours des managers comme le moyen le plus
sûr pour obtenir la fidélité de leurs salariés,
également un moyen de création de valeur et qui a un impact sur
l'efficacité de leur entreprise. Le sentiment de satisfaction
dépend selon les personnes, d'une variété plus ou moins
importante de facteurs contextuels. La fidélité revêt un
caractère physique c'est-à-dire les salariés sont
fidèles parce qu'ils sont satisfaits des conditions de travail offertes,
du climat social qui y règne, des avantages qu'offre l'entreprise, du
style de management.
Avec l'implication, la fidélité présente
plutôt une signification intellectuelle (psychologique).
C'est-à-dire les salariés sont fidèles parce qu'ils
adhèrent aux valeurs et buts de l'entreprise. Aussi, la relation des
personnes à leur entreprise fait-elle référence à
une logique de participation qui repose soit sur l'affect, soit sur le calcul,
soit sur la morale. Il ressort de ces deux attitudes que, les salariés
les plus expérimentés fondent leur engagement sur l'affect, alors
que pour les moins expérimentés, leur implication est
basée sur le calcul, enfin ceux qui sont à mi chemins entre le
moins d'expérience et le plus d'expérience, leur engagement
s'exprime par la morale.
La deuxième partie de notre recherche nous aura permis
de circonscrire le cadre pratique. Il était question de proposer une
démarche méthodologique qui réponde aux enjeux de la
fidélisation. Aussi, d'opérationnaliser et de tester les
hypothèses émises au sein d'une unité d'analyse en
l'occurrence Guinness Cameroun S. A.
A l'issue de l'analyse des données recueillies et
traitées, les résultats montrent que :
La satisfaction n'est certes pas totale, mais, les cadres de
GCSA sont satisfaits des possibilités qui leur sont offertes d'agir
selon leurs compétences et leurs propres méthodes, des conditions
de travail, des possibilités d'avancement, du climat social et du style
de management. Ce qui d'ailleurs entraîne la réalisation des
objectifs de rentabilité et de performance. L'insatisfaction des cadres
de GCSA interrogés porte sur, la rémunération, la
sécurité de l'emploi qui est un problème majeur, surtout
en cette période où la concurrence est forte sur tous les plans
(commercial, ressources humaines, marketing, stratégie...) et autres
secteurs.
L'implication organisationnelle des cadres de GCSA est
effective. Les dimensions affective et normative dénotent un lien
d'attachement à l'entreprise, et montrent que le salarié
désire rester dans l'organisation par obligation morale, par
loyauté, ou par éthique. Aussi, ces deux types laissent-ils aux
salariés le libre choix de maintenir stable et durable leur relation
avec l'environnement professionnel. L'implication calculée des cadres
peut se comprendre par le fait que la plupart sont encore jeunes, ont une
ancienneté de moins de deux ans dans la maison. Ils sont animés
d'abord d'un esprit de challenge, veulent acquérir de
l'expérience, recherchent une réputation pour leurs
compétences et leur valeur intrinsèque.
L'organisation doit donner aux salariés les moyens et
l'envie d'y rester, en développant des actions de formation, des
méthodes d'évaluation des compétences et enfin, en mettant
en place des outils de reconnaissance des compétences qui peuvent se
traduire de manière pécuniaire (primes,
rémunération) ou non pécuniaire (plan de formation, plan
de carrière).Une politique de fidélisation permet de renforcer le
lien affectif entre les acteurs c'est-à-dire, il est impossible de
fidéliser un salarié qui n'a pas envie. Il n'est donc pas
possible d'impliquer les personnes, mais plutôt de créer des
conditions propices au développement de l'implication (la confiance).
L'objet de ce travail était de rechercher l'impact de
la fidélisation des cadres sur la performance organisationnelle à
la GCSA. Le test de corrélation de Pearson a permis d'établir des
corrélations entre les principales variables explicatives de la
fidélisation et la performance. Les résultats de ce test nous ont
permit soit de confirmer ou d'infirmer les hypothèses de recherche.
H1 : la satisfaction au travail influence la
performance organisationnelle.
Hypothèse confirmée. Pour le personnel
d'encadrement de GCSA, l'impact de la satisfaction sur la performance est
relativement égal sur les deux premiers facteurs de la satisfaction, de
même sur les deux seconds facteurs de la satisfaction (Tableau 4.33). A
GCSA, la satisfaction des cadres a une influence sur la performance
organisationnelle. Parce que les conditions de travail qui leur sont
offertes, le style de management qui y règne, les possibilités
d'avancement mises en place, permettent au salariés, non seulement de
présenter des produits et des services de qualité aux
clients et aux partenaires, mais également ceux-ci (salariés)
reflètent l'image de marque de l'entreprise par leur attitude et leur
comportement dans leur environnement. Aussi permet-elle de réduire le
taux d'absentéisme, le taux de roulement des salariés et les
coûts liés aux recrutements et au départ ce qui permet
à l'organisation de faire non seulement des économies
d'échelle, mais aussi la différence avec ses concurrents.
Ce résultat montre que la satisfaction est un facteur
clé de la performance organisationnelle. L'entreprise gagnerait à
mettre en place des politiques qui visent à considérer et
à prendre en compte les besoins et les attentes des salariés, par
conséquent, ces derniers permettront à l'entreprise de faire la
différence dans un environnement compétitif et concurrentiel. La
satisfaction du personnel au travail, place la création de valeur au
centre de ses préoccupations. Ainsi, une équipe performante peut
présenter les résultats négatifs, si ses membres sont mis
dans des conditions ne leur permettant pas d'exprimer leurs capacités ou
de satisfaire à leurs attentes. Bien que la satisfaction soit un facteur
de la fidélisation, elle a également un effet conséquent
sur le devenir de l'entreprise. Les résultats de notre étude
viennent renforcer des résultats similaires déjà obtenus
par d'autres chercheurs.
H2 : l'implication du personnel a une influence
sur la performance organisationnelle
Cette hypothèse est partiellement infirmée. Pour
les cadres de GCSA, l'implication affective 2 a un lien plus important sur la
performance, comparativement au lien obtenu pour la variable implication
calculée (1 et 2). (Tableau 4.34). Nous constatons que l'implication
affective 2, calculée (1 et 2) influence négativement la
performance, ce qui est contraire aux travaux de MOWDAY et AL qui montrent
qu'il n'y a pas de relation entre l'implication et la performance au travail.
Comme, présentées plus haut, les dimensions
affective et normative sont plus étudiées dans la théorie
de l'implication et la dimension calculée ne saurait point être
différente de la satisfaction (contribution /avantages reçus).
L'affectivité, l'émotion, la morale et l'éthique poussent
à un certain comportement et récusent un certain nombre
d'agissements, ce qui laisse croire que implication et performance ne soient
point liées. Toutefois, il est important que les salariés soient
impliqués afin de permettre à l'organisation de continuer
à produire selon les normes et qu'elle soit soutenue par ces
salariés. L'implication des salariés permet de réduire les
comportements de retrait. L'efficacité générée dans
le travail par un salarié est étroitement liée à
son engagement affectif et normatif sans pour autant être significative.
En revanche, ses engagements calculés apparaissent comme
déterminants. En résumé, il semble difficile de
dégager une conclusion globale sur les effets de l'implication
organisationnelle sur les indicateurs de la performance organisationnelle
L'enjeu principal de la fidélisation est de
considérer les salariés comme des investissements, et non plus
comme un coût. Il s'agit de transformer ses ressources humaines en
capital humain. La fidélisation devient un projet d'entreprise
stratégique qui s'appuie sur les conséquences internes et qui les
intègre dans l'organisation en prenant en compte les
préoccupations de chacun. Si l'adoption de nouvelles pratiques de
travail augmentent la productivité du personnel, elles font
croître la rentabilité de l'entreprise et réduisent le taux
de roulement du personnel. On pense généralement qu'il existe un
ensemble de pratiques de travail qui, dans certaines conditions favorisent le
bien-être des employés et les rendent plus productifs, augmentant
ainsi la croissance de la productivité du salarié et ralentissant
le taux de roulement de ce dernier.
Enfin, nous avons pu dessiner le profil d'un salarié
prioritairement fidélisable qui ressort de nos propositions. Ainsi,
c'est celui qui anticipe sur les besoins de ses clients ou
collègues ; est toujours enthousiaste à donner un coup de
main ; est créatif ; prend des initiatives ; est autonome
et énergique ; met à jour ses compétences
lui-même.
A l'issue de cette étude, de nouvelles perspectives
s'ouvrent à l'horizon, parmi lesquelles :
· Comment devenir une entreprise de
référence dans son domaine ?
· Comment impliquer les salariés à
maintenir d'eux mêmes leur employabilité ?
ANNEXES
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX
CADRES
Le présent document est un questionnaire relatif
à une recherche menée dans le cadre de l'obtention du D.E.A en
Sciences de Gestion, option Gestion des Ressources Humaines, sur le
thème :
Fidélisation du personnel et performance de
l'entreprise : une application au personnel d'encadrement de Guinness
Cameroun S.A.
Ce questionnaire s'adresse aux cadres de l'entreprise. Cette
recherche est purement académique, et nous vous assurons de la
confidentialité de vos réponses.
Merci !
I - IDENTIFICATION DU RESPONSABLE
1. Quel est votre sexe ?
Masculin
Féminin
2. Quel âge avez-vous ?
Moins de 30ans 30-40 ans
40-50ans 50-60ans
3. Quelle est votre situation matrimoniale
Célibataire Marié
(e) Divorcé (e) Veuf (ve)
4. Quel type d'études avez-vous suivie ?
Gestion
Technique Juridique Scientifique
Autres à
préciser..................................................................................
5. Depuis combien d'année travaillez-vous dans cette
entreprise ?
Moins de 2 ans, 2-5ans,
5-10ans, 10-20ans, Plus de 20 ans
II - LA SATISFACTION AU TRAVAIL.
La satisfaction au travail est un sentiment de bien
être, plaisir qui résulte de l'accomplissement de ce qu'on attend,
désire ou simplement d'une chose souhaitable.
Dans votre emploi actuel,
êtes-vous satisfait ?
|
Très
insatisfait
|
Insatisfait
|
Ni satisfait,
ni
insatisfait
|
Satisfait
|
Très
satisfait
|
1. des conditions de travail.
|
|
|
|
|
|
2. de la manière dont votre
supérieur
dirige ses employés (rapports humains)
|
|
|
|
|
|
3. de vos possibilités d'avancement.
|
|
|
|
|
|
4. de votre salaire par rapport à
l'importance du travail que vous faites.
|
|
|
|
|
|
5. des possibilités d'essayer vos propres
méthodes pour réaliser le travail
|
|
|
|
|
|
6. du sentiment d'accomplissement que vous
retirez de votre travail
|
|
|
|
|
|
III - L'IMPLICATION
ORGANISATIONNELLE
L'implication organisationnelle est une force
générale conduisant l'individu à s'identifier et à
s'engager envers l'organisation dans laquelle il travaille.
Concernant vos liens personnels avec cette entreprise,
quel est votre degré d'accord ?
|
Pas du tout
d'accord
|
Pas d'accord
|
Indécis
|
d'accord
|
Tout
à fait
d'accord
|
1. Je ressens vraiment les problèmes de
cette entreprise comme s'ils étaient les miens
|
|
|
|
|
|
2. Cette entreprise a pour moi beaucoup de
signification personnelle.
|
|
|
|
|
|
3. Beaucoup trop de choses seraient
dérangées dans ma vie si je me décidais à quitter
cette entreprise maintenant.
|
|
|
|
|
|
4. Si je n'avais pas tant donné de
moi-même à cette entreprise, j'aurais pu envisager de travailler
ailleurs.
|
|
|
|
|
|
5 J'éprouverais de la culpabilité
si je quittais cette entreprise maintenant
|
|
|
|
|
|
6. Je dois beaucoup à cette
entreprise.
|
|
|
|
|
|
IV - LIEN ENTRE LA FIDELISATION ET LA
PERFORMANCE
Ø PERFORMANCE
La performance est un rapport entre les ressources
consacrées (input) et les résultats obtenus (output).
1. Pensez-vous que votre attachement à l'entreprise
permettrait d'atteindre les meilleures performances ?
Oui Non
2. Qu'est-ce qui vous encourage à améliorer votre
performance ?
Facteurs
|
Très élevé
|
élevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Organisation du travail
|
|
|
|
|
|
Niveau de salaire et régularité
|
|
|
|
|
|
Autonomie et responsabilités
|
|
|
|
|
|
Sécurité de l'emploi
|
|
|
|
|
|
Profil de carrière
|
|
|
|
|
|
Climat social et relations humaines
|
|
|
|
|
|
Conditions de travail
|
|
|
|
|
|
Information et communication
|
|
|
|
|
|
Considération et style de management
|
|
|
|
|
|
Ø FIDELISATION
C'est un ensemble de pratiques et techniques qui vise
à garder durablement soit un client, soit un salarié en
l'emmenant à épouser les valeurs de l'entreprise.
1. Etes-vous fidèle à votre entreprise ?
Oui Non
2. Voici un certain nombre de déclarations concernant
la fidélité au sein des entreprises. Veuillez nous dire dans
quelle mesure vous êtes d'accord avec chacune d'entre elles ?
Déclarations
|
Très d'accord
|
D'accord
|
Indécis
|
Pas d'accord
|
Très en désaccord
|
La fidélisation des clients est source de
bénéfices
|
|
|
|
|
|
La fidélisation des employés est importante dans un
contexte de "Guerre des Talents"
|
|
|
|
|
|
La fidélisation des employés entraîne une
fidélisation des clients
|
|
|
|
|
|
La fidélisation des employés permet de
réduire le turn-over
|
|
|
|
|
|
La fidélisation des employés est directement source
de bénéfices.
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 2 : Présentation des données
brutes analysées.
Identification
Genre
Genre
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Masculin
Féminin
Total
|
42
18
60
|
70
30
100
|
70
30
100
|
70
100
|
Tranche d'âge
Tranche d'âge
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Moins de 30 ans
30-40 ans
40-50ans
Total
|
23
31
6
60
|
38,3
51,7
10
100
|
38,3
51,7
10
100
|
38,3
90
100
|
Type d'études suivies
Type d'études suivies
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Gestion
Technique
Juridique
Total
|
34
21
5
60
|
56,7
35
8,3
100
|
56,7
35
8,3
100
|
56,7
91,7
100
|
Expérience professionnelle
Expérience professionnelle
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Moins de 2 ans
2-5 ans
5-10ans
Total
|
34
19
7
60
|
56,7
31,7
11,7
100
|
56,7
31,7
11,7
100
|
56,7
88,3
100
|
Variables de la fidélisation
Déterminants de la
satisfaction
Rapports humains entre dirigeants et
employés
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
Total
|
10
14
19
17
60
|
16,7
23,3
31,7
28,3
100
|
16,7
23,3
31,7
28,3
100
|
16,7
40
71,7
100
|
Possibilité d'essai des méthodes
personnelles pour réaliser un travail
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Insatisfaisant
Indécis
Satisfaisant
Très satisfaisant
Total
|
7
9
34
10
60
|
11,7
15
56,7
16,7
100
|
11,7
15
56,7
16,7
100
|
11,7
26,7
83,3
100
|
Déterminants de
l'implication
Implication affective1
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Pas tout d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
Total
|
1
9
39
11
60
|
1,7
15
65
18,3
100
|
1,7
15
65
18,3
100
|
1,7
16,7
81,7
100
|
Implication normative1
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Pas tout d'accord
Pas d'accord
Indécis
D'accord
Tout à fait d'accord
Total
|
7
10
11
31
1
60
|
11,7
16,7
18,3
51,7
1,7
100
|
11,7
16,7
18,3
51,7
1,7
100
|
11,7
28,3
46,7
98,3
100
|
Caractéristiques de la
performance
Organisation du travail
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Très élevé
Elevé
Trop faible
Total
Missing system
Total
|
24
34
1
59
1
60
|
40
56,7
1,7
98,3
1,7
100
|
40,7
56,7
1,7
100
|
40,7
98,3
100
|
Climat social et relations
humaines
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative percent
|
Très élevé
Elevé
Moins élevé
Faible
Trop faible
Total
|
22
28
6
3
1
60
|
36,7
46,7
10
5
1,7
100
|
36,7
46,7
10
5
1,7
100
|
36,7
83,3
93,3
98,3
100
|
Tableau croisé entre les indicateurs de la
satisfaction et de la performance
Rapports humains entre dirigeants et
employés* Climat social et relations humaines
Rapports humains entre dirigeants et
employés
|
Climat social et relations humaines
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Moins élevé
|
Faible
|
Trop faible
|
Insatisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
2
20%
9,1%
3,3%
|
4
40%
14,3%
6,7%
|
2
20%
33,3%
3,3%
|
2
20%
66,7%
3,3%
|
|
10
100%
16,7%
16,7%
|
Indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
28,6%
18,2%
6,7%
|
8
57,1%
28,6%
13,3%
|
2
14,3%
33,3%
3,3%
|
|
|
14
100%
23,3%
23,3%
|
Satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
6
31,6%
27,3%
10%
|
9
47,4%
32,1%
15%
|
2
10,5%
33,3%
3,3%
|
1
5,3%
33,3%
1,7%
|
1
5,3%
100%
1,7%
|
19
100%
31,7%
31,7%
|
Très satisfaisant
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
10
58,8%
45,5%
16,7%
|
7
41,7%
25%
11,7%
|
|
|
|
17
100%
28,3%
28,3%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
22
36,7%
100%
36,7%
|
28
46,7%
100%
46,7%
|
6
10%
100%
10%
|
3
5%
100%
5%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
60
100%
100%
100%
|
Tableau croisé entre les indicateurs de
l'implication et de la performance
Implication affective 2* Organisation du
travail
Implication affective 2
|
Organisation du travail
|
Total
|
Très élevé
|
Elevé
|
Trop faible
|
Pas du tout d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
1
100%
2,9%
1,7%
|
|
1
100%
1,7%
1,7%
|
Pas d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
|
3
75%
8,8%
5,1%
|
1
25%
100%
1,7%
|
4
100%
6,8%
6,8%
|
indécis
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
4
44,4%
16,7%
6,8%
|
5
55,6%
14,7%
8,5%
|
|
9
100%
15,3%
15,3%
|
D'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
12
41,4%
50,0%
20,3%
|
17
58,6%
50,0%
28,8%
|
|
29
100%
49,2%
49,2%
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
8
50,0%
33,3%
13,6%
|
8
50,0%
23,5%
13,6%
|
|
16
100%
27,1%
27,1%
|
Total
|
Effectif
% ligne
% colonne
% total
|
24
40,7%
100%
40,7%
|
34
57,6%
100%
1,7%
|
1
1,7%
100%
1,7%
|
59
100%
100%
100%
|
Tableaux de correlation
Corrélation entre la satisfaction et la
performance (climat social et relations humaines)
|
Conditions
de travail
|
Rapport humain entre dirigeants
et employés
|
Possibilité d'avancement
|
Niveau du salaire par rapport au travail
|
Possibilité d'essaie des méthodes personnelles
|
Sentiment d'accomplissement
|
Climat social et relations humaines
|
Conditions de travail
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
1,000
,
60
|
,621**
,000
60
|
,396**
,002
59
|
,441**
,000
60
|
,559**
,000
60
|
,550**
,000
60
|
- ,322*
,012
60
|
Rapport humain entre dirigeants
et employés
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
,621**
,000
60
|
1,000
,
60
|
,678**
,000
59
|
,501**
,000
60
|
,542**
,000
60
|
,466**
,000
60
|
-,318*
,013
60
|
Possibilité d'avancement
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
,396**
,002
59
|
,678**
,000
59
|
1,000
,
60
|
,607**
,000
59
|
,448**
,000
59
|
,500**
,000
59
|
-,278*
,033
59
|
Niveau du salaire par rapport au travail
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
,441**
,000
60
|
,501**
,000
60
|
,607**
,000
59
|
1,000
,
60
|
,441**
,000
60
|
,399**
,002
60
|
-,284*
,028
60
|
Possibilité d'essaie des méthodes personnelles
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
,559**
,000
60
|
,542**
,000
60
|
,448**
,000
59
|
,441**
,000
60
|
1,000
,
60
|
-,284*
,028
60
|
,010
,937
60
|
Sentiment d'accomplissement
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
,550**
,000
60
|
,466**
,000
60
|
,500**
,000
59
|
,399**
,002
60
|
-,284*
,028
60
|
1,000
,
60
|
,072
,583
60
|
Climat social et relations humaines
|
Pearson correlation
Sig. (2-tailed)
N
|
- ,322*
,012
60
|
-,318*
,013
60
|
-,278*
,033
59
|
-,284*
,028
60
|
,010
,937
60
|
,072
,583
60
|
1,000
,
60
|
** Correlation is significant at
the 0.01 level (2-tailed).
* Correlation is significant at
the 0.05 level (2-tailed).
Corrélation entre l'implication et la
performance (organisation du travail)
|
Implication affective1
|
Implication affective2
|
Implication calculée1
|
Implication calculée2
|
Implication normative1
|
Implication normative2
|
Organisation du travail
|
Implication affective1
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
1,000
,
60
|
,531**
,000
60
|
,069
,301
60
|
,114
,194
59
|
,135
,152
60
|
,099
,225
60
|
- ,050
,354
59
|
Implication affective2
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
,531**
,000
60
|
1,000
,
60
|
,135
,152
60
|
277*
,017
59
|
,289*
,012
60
|
,455**
,000
60
|
-,321**
,007
59
|
Implication calculée1
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
,069
,301
60
|
,135
,152
60
|
1,000
,
60
|
,372**
,002
59
|
,262*
,022
60
|
,000
,500
60
|
-,234*
,037
59
|
Implication calculée2
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
,114
,194
59
|
,277*
,017
59
|
,372**
,002
59
|
1,000
,
59
|
,152
,125
59
|
,053
,345
59
|
-,219*
,050
58
|
Implication normative1
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
,135
,152
60
|
,289*
,012
60
|
,262*
,022
60
|
,152
,125
59
|
1,000
,
60
|
,315**
,007
60
|
-,176
,092
59
|
Implication normative2
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
,099
,225
60
|
,455**
,000
60
|
,000
,500
60
|
,053
,345
59
|
,315**
,007
60
|
1,000
,
60
|
,087
,257
59
|
Organisation du travail
|
Pearson correlation
Sig. (1-tailed)
N
|
- ,050
,354
59
|
-,321**
,007
59
|
-,234*
,037
59
|
-,219*
,050
58
|
-,176
,092
59
|
,087
,257
59
|
1,000
,
59
|
** Correlation is significant at
the 0.01 level (1-tailed).
* Correlation is significant at
the 0.05 level (1-tailed).
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TABLE DES MATIERES
AVERTISSEMENT..................................................................................................i
SOMMAIRE............................................................................................................ii
DEDICACE..........................................................................................................iii
REMERCIEMENTS................................................................................................iv
RESUME................................................................................................................v
ABSTRACT...............................................................................................................vi
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS..................................................................vii
LISTE DES
TABLEAUX..........................................................................................viii
LISTE DES
FIGURES.....................................................................................................x
INTRODUCTION
GENERALE...................................................................................1
PREMIERE PARTIE :
ANALYSE DES THEORIES DES RESSOURCES
HUMAINES ET
DE LA
FIDELISATION DES SALARIES ....................................7
CHAPITRE I : POSITIONNEMENT DES
THEORIES DE LA FIDELISATION
AU SEIN DES THEORIES DES
RESSOURCES HUMAINES ......................9
SECTION 1 : THEORIES DES RESSOURCES
HUMAINES................................................9
I.1.1. La fonction ressource
humaine
...........................................................................9
I.1.1.1. Evolution d'une fonction Personnel à une fonction
Ressource Humaine.....................9
I.1.1.1.1.
Historique....................................................................................10
I.1.1.1.2. Différence conceptuelle entre approche
Personnel et approche Ressource
Humaine......................................................................................11
I.1.1.2. Etat des lieux de la GRH
actuelle.................................................................11
I.1.1.2.1. Gestion des Ressources Humaines : un acteur
stratégique ............................12
I.1.1.2.2. Finalités de la gestion des Ressources
Humaines........................................13
I.1.2. Les théories de la
fidélisation.............................................................................14
I.1.2.1. Les différentes approches de
définitions.........................................................14
I.1.2.1.1. Approche
étymologique.....................................................................14
I.1.2.1.2. Approche
courante...........................................................................15
I.1.2.1.3. Approche
marketing.........................................................................15
I.1.2.1.4. Approche de la
GRH........................................................................15
I.1.2.2. Enjeux de la fidélisation des Ressources
Humaines...........................................16
I.1.2.2.1. Réduction des dysfonctions
sociales......................................................17
I.1.2.2.2. Développement de la valeur
organisationnelle..........................................17
I.1.2.3. Les différentes visions de la fidélisation
du salarié à son entreprise.........................18
I.1.2.3.1. La vision « autonome » (pression
interne) ..............................................18
I.1.2.3.2. La vision « dépendance »
(pression externe)............................................19
SECTION 2 : ORIENTATIONS CONCEPTUELLES DE
LA FIDELISATION ET
CADRE REDUCTEUR DES THEORIES DE LA
MOTIVATION .....................19
I.2.1. Les orientations conceptuelles de la
fidélisation......................................................19
I.2.1.1. Théories de la
satisfaction........................................................................19
I.2.1.1.1. Sources de la satisfaction
.....................................................................20
I.2.1.1.1.1. L'homo faber : le contenu du travail comme source de
satisfaction................20
I.2.1.1.1.2. L'homo oeconomicus : la rétribution
comme source de satisfaction...............21
I.2.1.1.1.3. L'homo sociologicus : le rapport social comme
source de satisfaction............21
I.2.1.1.2. Comportements de
retrait .....................................................................21
I.2.1.1.2.1.
l'absentéisme...............................................................................21
I.2.1.1.2.2. le roulement des
effectifs.................................................................22
I.2.1.2. Théories de
l'implication..........................................................................23
I.2.1.2.1. Qu'est ce que l'implication ?
................................................................23
I.2.1.2.2. Les composantes de
l'implication............................................................24
I.2.1.2.2.1. l'approche affective
......................................................................24
I.2.1.2.2.2. l'approche instrumentale
(calculée).....................................................24
I.2.1.2.2.3. l'approche normative
.....................................................................25
I.2.1.2.3. Les conditions de l'implication
..............................................................25
I.2.1.2.3.1. La
cohérence...............................................................................25
I.2.1.2.3.2. La
réciprocité...............................................................................26
I.2.1.2.3.3.
L'appropriation.............................................................................26
I.2.2. Dépassement des théories de la
motivation...........................................................26
I.2.2.1. La notion de
motivation...........................................................................26
I.2.2.2. Typologie des théories de la
motivation.........................................................27
I.2.2.2.1. Les théories dites du
contenu.................................................................27
I.2.2.2.2. Les théories du
processus.....................................................................28
I.2.3. Fidélisation et motivation :
éléments de
différence...................................................30
I.2.3.1. Satisfaction et
motivation..........................................................................30
I.2.3.2. Implication et
motivation..........................................................................
31
CHAPITRE II : IDENTIFICATION DES VARIABLES
EXPLICATIVES DE LA FIDELISATION ET LA PERFORMANCE DE
L'ENTREPRISE...............33
SECTION 1 : FACTEURS DE LA FIDELISATION DES
SALARIES ..................................33
II.1.1. La satisfaction au
travail : moteur de
fidélisation....................................................33
II.1.1.1. les conditions de
travail...........................................................................34
II.1.1.1.1. Les conditions
physiques..................................................................34
II.1.1.1.1.1. Conditions de travail : facteur de
dégradation de la santé......................34
II.1.1.1.1.2. Conditions de travail : facteur
d'épanouissement...............................34
II.1.1.2. Les conditions
organisationnelles................................................................35
II.1.1.2.1. Le temps de travail
........................................................................35
II.1.1.2.2. Les
procédures.............................................................................
35
II.1.1.3. les conditions sociales et
financières............................................................36
II.1.1.3.1. Le climat
social...................................................................................36
II.1.1.3.2. Les conditions
financières..................................................................36
II.1.1.3.2.1. La
rétribution........................................................................36
II.1.1.3.2.1.1. L'aspect matériel de la
rétribution .......................................36
II.1.1.3.2.1.2. l'aspect immatériel de la
rétribution .....................................37
II.1.1.3.2.2. Les techniques de participation des
salariés au capital............................38
II.1.1.3.2.2.1. les stock-
options............................................................38
II.1.1.3.2.2.2.
l'intéressement...............................................................39
II.1.1.3.2.2.3. la
participation...............................................................40
II.1.2.
L'implication organisationnelle.........................................................................40
II.1.2.1. Intégration et valorisation riment avec
fidélisation...........................................40
II.1.2.1.1. L'intégration
................................................................................41
II.1.2.1.2. La
valorisation..............................................................................41
II.1.2.2. Attachement des
salariés.........................................................................41
II.1.2.2.1. Le sentiment
d'héritage...................................................................41
II.1.2.2.2. Le sentiment
d'appartenance.............................................................42
II.1.2.2.2.1. la culture
d'entreprise.............................................................42
II.1.2.2.2.2. le style de
management........................................................... 42
II.1.2.2.2.3. l'ambiance de
travail.............................................................. 42
II.I.2.3. Formation et développement des
compétences : facteurs clés de succès de
l'entreprise.........................................................................................43
II.1.2.3.1. L'employabilité
............................................................................44
II.1.2.3.2. La valorisation des
compétences........................................................
44
II.1.2.3.3. L'adaptation des
compétences............................................................44
II.I.2.4. La communication et la circulation de
l'information..........................................45
SECTION 2 : MANAGEMENT DES RESSOURCES
HUMAINES : MOTEUR DE LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE............................................46
II.2.1. La notion de
performance................................................................................46
II.2.1.1. Qu'est ce que la performance pour une
entreprise ?.......................................................46
II.2.1.1.1.
l'efficience..................................................................................47
II.2.1.1.2.
l'efficacité...................................................................................47
II.2.1.2. Les formes de
performance..........................................................................47
II.2.1.2.1. La performance
organisationnelle.......................................................48
II.2.1.2.2. La performance
sociale.....................................................................48
II.2.1.2.3. La performance
économique.............................................................50
II.2.1.3. La valorisation de la performance
..............................................................50
II.2.1.3.1. Apprécier et récompenser
...............................................................50
II.2.1.3.2. Responsabiliser et considérer
...........................................................51
II.2.1.3.3. Déléguer et
responsabiliser..............................................................51
II.2.2. Lien entre les pratiques de GRH et la
performance de l'entreprise.............................51
II.2.2.1. Fidélisation et
performance......................................................................52
II.2.2.1.1. La satisfaction et la
performance..........................................................52
II.2.2.1.2. L'implication et la
performance.........................................................52
II.2.2.2. Recension des études
empiriques................................................................53
II.2.2.3. Explication de certaines pratiques de GRH sur la
performance organisationnelle des
entreprises...........................................................................................54
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE EMPIRIQUE ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES................58
CHAPITRE III : UNITE D'ANALYSE ET METHODOLOGIE
DE L'ETUDE EMPIRIQUE....60
SECTION 1 : PRESENTATION DE L'UNITE
D'ANALYSE : GUINNESS CAMEROUN S.A.....60
III.1.1. Historique
..................................................................................................60
III.1.1.1. Quelques repères historiques de
Guinness Cameroun S.A. .................................61
III.1.2. L'organisation de
GCSA.................................................................................61
III.1.2.1. La Direction Générale
...........................................................................61
III.1.2.2. Le Département de Production
(conversion)....................................................61
III.1.2.3. Le Département des
Finances.....................................................................62
III.1.2.4. Le Département des Ressources
Humaines.....................................................62
III.1.2.5. Le Département
Marketing.......................................................................62
III.1.2.6. Le Département
Commercial.....................................................................62
III.1.2.7. Le Département Supply
Chain..................................................................63
III.1.3. Les valeurs de Guinness Cameroun
S.A..............................................................63
III.1.3.1. La liberté de
réussir.................................................................................63
III.1.3.2. Etre le
meilleur.....................................................................................64
III.1.3.3. Fier de ce que nous
faisons......................................................................64
III.1.3.4. Passionné du
consommateur.....................................................................65
III.1.3.5. S'améliorer
mutuellement........................................................................66
III.1.4. Les produits propres
à
GCSA...........................................................................66
SECTION 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE SUR
LES DETERMINANTS DE LA FIDELISATION DES CADRES............
...............................................67
III.2.1. La méthodologie
adoptée.................................................................................67
III.2.1.1. Construction d'un modèle de
recherche........................................................68
III.2.1.2. Sélection de l'échantillon
d'étude..............................................................68
III.2.1.2.1. La définition de
l'échantillon.............................................................68
III.2.1.2.2. Echantillon
choisi............................................................................69
III.2.1.2.3. les méthodes de sélection d'un
échantillon............................................69
III.2.1.2.3.1. Méthode
probabiliste.................................................................69
III.2.1.2.3.2. Méthode par choix
raisonnés.......................................................70
III.2.1.2.3.3. Méthode des
quotas...................................................................70
III.2.1.2.3.4. Méthode de convenance
............................................................70
III.2.2. Méthode de recueil des
données........................................................................71
III.2.2.1. Instrument d'investigation : le
questionnaire....................................................71
III.2.2.1.1. Importance de la
méthode................................................................72
III.2.2.1.2. Limites de la
méthode......................................................................72
III.2.2.1.3. Description et administration des
questionnaires.....................................72
III.2.2.1.3.1. Description des
questionnaires......................................................72
III.2.2.1.3.2. Administration des
questionnaires..................................................72
III.2.3. Traitement des
données...................................................................................73
III.2.3.1. Identification des variables
......................................................................73
III.2.3.2. Opérationnalisation des
variables...............................................................73
III.2.3.3. Méthode de traitement des
données.............................................................74
III.2.3.3.1. Le Tri à plat et le tri
croisé................................................................74
III.2.3.3.2. La corrélation de
PEARSON............................................................ 74
CHAPITRE IV : PRESENTATION,
ANALYSE DES RESULTATS ET
VERIFICATION DES
HYPOTHESES ................................................76
SECTION I : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS .....................................76
IV.1.1. Présentation à
base des tris a
plat......................................................................76
IV.1.1.1. Caractéristiques du répondant :
identification..................................................76
IV.1.1.1.1. Répartition par
genre......................................................................77
IV.1.1.1.2. Répartition par tranche
d'âge............................................................77
IV.1.1.1.3. Répartition par statut
matrimonial.......................................................77
IV.1.1.1.4. Répartition par type d'études
suivies...................................................77
IV.1.1.1.5. Répartition par
ancienneté................................................................78
IV.1.1.2. Variables de la fidélisation
.....................................................................78
IV.1.1.2.1. Analyse de la satisfaction
.................................................................78
IV.1.1.2.1.1. Satisfaction liée aux conditions de
travail......................................78
IV.1.1.2.1.2. Satisfaction liée à la
manière dont le supérieur dirige ses collaborateurs
(Rapports
humains)...............................................................79
IV.1.1.2.1.3. Satisfaction liée aux possibilités
d'avancement................................79
IV.1.1.2.1.4. Satisfaction liée au salaire par rapport
à l'importance du travail fait........80
IV.1.1.2.1.5. Satisfaction liée aux possibilités
d'essayer ses propres méthodes ..........80
IV.1.1.2.1.6. Satisfaction liée au sentiment
d'accomplissement ............................80
IV.1.1.2.2. Analyse de l'implication
organisationnelle.............................................81
IV.1.1.2.2.1. L'implication
affective.............................................................81
IV.1.1.2.2.1.1. Implication affective
1........................................................81
IV.1.1.2.2.1.2. Implication affective
2........................................................81
IV.1.1.2.2.2. Implication
calculée...............................................................82
IV.1.1.2.2.2.1. Implication calculée 1
........................................................82
IV.1.1.2.2.2.2. Implication calculée
2........................................................82
IV.1.1.2.2.3. Implication
normative.............................................................83
IV.1.1.2.2.3.1. Implication normative
1...................................................... 83
IV.1.1.2.2.3.2. Implication normative
2......................................................84
IV.1.1.3. Lien entre fidélisation et
performance..........................................................84
IV.1.1.3.1. Attachement et
performance.............................................................84
IV.1.1.3.2. les caractéristiques de la
performance...................................................84
IV.1.1.3.2.1. Organisation du
travail..........................................................85
IV.1.1.3.2.2. Climat social et relations
humaines............................................85
IV.1.1.3.2.3. Conditions de
travail............................................................85
IV.1.1.3.3. Caractéristiques de la
fidélisation.......................................................86
IV.1.1.3.3.1. Fidélité à
l'entreprise............................................................86
IV.1.1.3.3.2. La fidélisation des clients est source de
bénéfices..........................86
IV.1.1.3.3.3. La fidélisation des employés est
importante dans un contexte
de « guerre des
talents ».........................................................................86
IV.1.1.3.3.4. La fidélisation des employés
entraîne une fidélisation des clients........87
IV.1.2. Analyse à base des
tableaux
croisés...................................................................87
IV.1.2.1. Satisfaction et
performance.....................................................................87
IV.1.2.1.1. Relation entre conditions de travail et climat
social..................................87
IV.1.2.1.2. Relation entre rapports humains et climat
social......................................88
IV.1.2.1.3. Relation entre possibilités d'avancement et
climat social............................89
IV.1.2.1.4. Relation entre niveau de salaire par rapport au
travail et climat social.............90
IV.1.2.2 Implication et
performance......................................................................91
IV.1.2.2.1. Relation entre Implication affective 2 et
organisation du travail....................91
IV.1.2.2.2. Relation entre Implication calculée 1 et
organisation du travail.....................92
IV.1.2.2.3. Relation entre Implication calculée 2 et
organisation du travail.....................93
SECTION 2 : FORMULATION ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES.............................94
IV.2.1. Formulation des
hypothèses ...........................................................................94
IV.2.2. Vérification des
hypothèses..............................................................................95
IV.2.2.1. H1 : la satisfaction au travail influence la
performance ..................................95
IV.2.2.1.1. Corrélation entre satisfaction et performance
organisationnelle....................96
IV.2.2.2. H2 : l'implication influence la
performance................................................96
IV.2.2.2.1. Corrélation entre implication et
performance organisationnelle....................96
IV.2.3. Déterminants de la
fidélisation.........................................................................97
IV.2.3.1. Au niveau de la satisfaction
.............. ....................................................97
IV.2.3.2. Au niveau de l'implication,
................................................................... 98
IV.2.4. Limites et propositions de la
recherche...............................................................98
IV.2.4.1. Limites de la
recherche........................................................................98
IV.2.4.2.
Propositions.....................................................................................99
CONCLUSION
GENERALE.................................................................................101
ANNEXES.........................................................................................................106
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................113
TABLE DES
MATIERES.......................................................................................116
* 1 MOUFIDA SADOK (2004)
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l'Entreprise : Application Innovante de l'Internet pour la Veille
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(2005), Gestion des Ressources Humaines et Communication, Presses
de l'UCAC, collection Apprendre (3e édition, revue corrigée et
augmentée). p.15
* 3 BRUNETEAUX, J.B (2005) op
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* 4 CADIN, GUERIN, PIGEYRE,
(2002). Gestion des Ressources Humaines, pratique et éléments
de théorie, Dunod.
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édition.
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Allouche (4e édition), p. 521-527
* 9 Cités par PERETTI
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* 12 Cités par RICHARD
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* 13 Dr. LARS MEYER-WAARDEN,
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efficacité des outils du marketing relationnel ».
* 14 VALENZA P., DELHAYE D.
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* 15 RÉBIHA
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* 16 Cité par PAILLE, P.
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* 18 BUREAU OF NATIONAL
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* 23 ERIC
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* 26 Cité par
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encyclopédie de la GRH
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travail, Paris, PUF.
* 28 Cité par CITEAU J.P
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généraux et cas pratiques, 2è édition Armand
COLLIN.
* 29 CITEAU J (2003),
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pratiques, 2ème édition Armand COLIN p.103.
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* 33 Cité par POULAIN
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* 35 CITEAU, J.P.
(2003), Gestion des Ressources Humaines : principes
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édition Armand COLIN p.103.
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* 37 HERMEL, P (1988),
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* 38 Cités par PERETTI
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Fondements de la performance humaine dans l'entreprise. Collection
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* 40 Cité par
Florence NOGUERA, Djamel KHOUATRA in Gestion des Ressources Humaines
et création de valeur organisationnelle : concepts et outils de
mesure.
* 41 D'ARCIMOLES
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nécessité et pertinence du bilan social, Economica.
Cité par Florence NOGUERA, Djamel KHOUATRA in Gestion
des Ressources Humaines et création de valeur organisationnelle :
concepts et outils de mesure.
* 42 LACOURSIERE1, R. B. FABI,
Josée St-PIERRE3, M. ARCAND in Impacts de la GRH sur différents
indicateurs de performance : résultats d'une étude empirique en
contexte de PME manufacturières.
* 43 RICHARD LACOURSIERE, BRUNO
FABI, JOSEE ST-PIERRE, (2000) Impact de certaines pratiques de GRH sur la
performance organisationnelle et financière des PME.
Communication pour le Congrès international PME de Lille,
octobre.
* 44 KERLINGER, F.N. (1973/1986
pour la 3ème édition) Foundation of Behavioural
Researche,HOLT Rinehart and Winston Inc.Orlando.
* 45 Contrairement aux
données secondaires qui sont issues des fichiers préalablement
établis par les organismes. Leur fiabilité est toutefois
prouvée. Les données primaires sont récoltées
directement sur le terrain par l'enquêteur.
* 46 L'on peut ne pas disposer
d'une base de sondage. La base peut ne pas être suffisamment
renseignée ou encore pour des raisons de coûts.
* 47 MC DANIEL, C.ET GATES,
R.(1991), Comtemporary Marketing Research, West Publishing Cy, p.384
cités par GIANNELONI ET VERNETTTE, E.p.252
* 48 QUIVY, R VAN CAMPENHOUDT,
L. (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris
190-192.
* 49 GIANNELONI, J.L. ;
VANNETTE, E. op cit p 320
* 50 PAILLE, P. (2004). La
fidélisation des Ressources Humaines. Economica.
* 51 Cités par PAILLE,
P. (2004). La fidélisation des Ressources Humaines. Economica.
p.19
* 52 Cités par REHM, P.
op cit p534
* 53 Terme utilisé par
la NASA, définit les pièces dont le remplacement en cas de
défaillance n'est pas prévu.
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