L'administration tunisienne, comme toutes ses semblables
à travers le monde, vie aujourd'hui au milieu du carrefour des
changements, économiques et sociaux, mondiaux. Désormais elle est
appelée à faire face à de nouveaux défis. C'est
pour cela qu'elle a besoin, plus que jamais, d'introduire certains changements
structurels qui peuvent être parfois fondamental pour permettre une
nouvelle évaluation de ses performances économiques qui
constituent un des pivots de l'économie du pays.
Cette démarche ne peut être mise en place,
à l'égard du succès souhaité, par un management
correctif ou par l'accumulation de ressources financières, de moyens
techniques, d'effectifs ou d'heure de travail. Mais par une action
simultanée et de façon synchronisée sur les structures de
l'institution et les comportements de ses acteurs.
Pour évaluer ses performances économiques,
sociales et stratégiques l'entreprise doit mettre en évidence
l'interaction entre les structures et les comportements y afférents donc
doit analyser les dysfonctionnements d'une part et apporter les ressources
nécessaires pour atteindre ses objectifs stratégiques, tactiques
et opérationnelles d'autre part.
Pour se faire l'entreprise tunisienne est menée
à mettre en pratique de nouveaux processus de gestion interactif et
dialectique de conversion des objectifs matériels et immatériels
en moyens financiers, humains, techniques, etc. Ainsi une Gestion
Par Objectifs peut se traduire, entre autres, par une
procédure efficace et rationnelle d'affectation des charges et des
moyens.
La technique de Gestion Par
Objectifs commence à être introduite dans le secteur
public tunisien ; en plus de quelques ministères qui mènent
des expériences pilotes tels que le ministère de l'Enseignement
Supérieur, la Chambre des Députés qui vient de conclure un
accord avec sa consoeur française pour appliquer cette technique lors de
l'élaboration du budget de l'Etat.
Cette action globale permet d'intégrer
étroitement la dimension socioéconomique de l'entité et sa
performance stratégique et ensuite de dégager des zones de
compatibilités entre les performances socioéconomiques et
stratégiques.
L'objectif de notre travail est :
- D'identifier des liens entre le contrôle de gestion et
la Gestion Par Objectifs.
- D'analyser les impacts de contrôle de gestion et la
Gestion Par Objectifs.
La problématique se caractérise par le
problème et la question suivants :
Le problème est qu'il y a difficulté pour
l'identification des liens entre le contrôle de gestion et les
différentes étapes du processus de Gestion Par Objectifs.
La question centrale est comment clarifier les liens entre le
contrôle de gestion et la GPO ?
La réponse à la question centrale permet de
formuler l'hypothèse centrale suivante : La Gestion Par Objectifs
selon le modèle socioéconomique permet de clarifier les liens
entre le contrôle de gestion et les différentes étapes de
la Gestion Par Objectifs.
PREMIERE PARTIE :
ANALYSE CONCEPTUELLE DE LA RELATION DE CONTROLE DE
GESTION ET LA GPO
Le contrôle de gestion se base sur le calcul des
coûts, afin de présenter une image économique de
l'activité de l'entreprise, à des fins de gestion, d'où
l'importance de calcul des coûts est caractérisée par une
multiplicité des méthodes, qui permettent de fournir des
informations.
La direction a besoin de ces informations pour prendre les
décisions stratégiques, à condition qu'ils soient
structurées et ordonnées ce qui n'est pas fourni par les
méthodes classiques.
Au début de cette partie, on s'intéresse sur
les contrôle de gestion en démontrerant que les limites de ces
méthodes classiques ainsi que d'autres raisons économiques et de
gestion sont à l'origine de l'émergence de nouvelles
méthodes analytiques : il s'agit des méthodes ABC/ABM.
Bref, la méthode ABC ou Activity Based Costing
(Comptabilité des Activités) doit permettre d'améliorer la
pertinence des informations fournies par le calcul des coûts. Elle
s'étendu sous le terme d'ABM ou Activity Based Management (Managent des
Activités) pour montrer l'intérêt de l'approche pour le
pilotage stratégique de l'entreprise et la maîtrise des frais
généraux.
Ensuite, On illustrera les raisons d'émergence de
la Gestion Par Objectifs ainsi que les principes de son fonctionnement. En
fin, on essaiera de montrer l'importance des méthodes ABC/ABM pour le
développement de la Gestion Par Objectifs.
CHAPITRE I :
LE CONTROLE DE GESTION AU SERVICE DE LA DIRECTION
GENERALE
Introduction
L'entreprise évolue dans un environnement
économique social régi par des règles de la
commercialité dans un marché concurrentiel dominé par des
facteurs de compétitivité, de production et de
rentabilité.
Selon la stratégie préalablement
définie, toute entreprise à travers sa direction
générale, vise entre autre la pénétration du
marché, le maintien ou le développement de la part devenue
nécessaire à sa croissance ou à défaut de sa
survie.
Ainsi, toute entreprise est amenée à prendre
des décisions, celle ci ne sont pas fondées sur les propres
instincts de ses dirigeants, mais sur des éléments
prévisionnels élaborés à l'aide d'un système
dynamique qui est le contrôle de gestion.
Dans le cadre de ce travail de recherche, nous allons
essayer d'analysé et de voire pourquoi et comment le contrôle de
gestion est au service à la direction générale, et quelle
sont ces services.
Section 1 : Le contrôle de
gestion
1. Définition :
Le contrôle de gestion se définie
comme le processus par lequel les dirigeants d'assurant que les ressources sont
obtenues et utilisées, avec efficience, efficacité et pertinence,
pour réaliser les objectifs de l'organisation.
Donc, le contrôle de gestion apporte un jugement de
valeur sur le passer et tire des enseignements pour un avenir sûr et
fructueux.
2. Les composants du contrôle de
gestion :
Pratiquement le contrôle de gestion comprend :
· Une analyse critique de toutes les opérations
d'exploitation permettant de déceler les anomalies de toute nature.
· Une comparaison des résultats enregistrés
par rapport aux objectifs fixés par la direction
générale.
· Une étude spéciale permettant de juger si
les résultats réalisés sont conformes ou non à la
politique fixée, sont favorable ou non à l'avenir de l'entreprise
et corrélativement des mesures proposés pour améliorer le
développement ultérieur de l'entreprise.
3. L'utilité du contrôle de
gestion :
Le souci principal d`une direction
générale est de prendre les bonnes décisions au bon
moment, la stratégie et le contrôle de gestion sont
considérés comme des outils efficaces pour la
détermination des décisions.
A travers le schéma qui suit, on peut
voir clairement que le contrôle de gestion a un rôle fondamental
dans la prise de décision, et cela en adaptant les décisions et
le plan d'action antérieur :
Formulation des plans d'action à moyen et à
court terme :
- pour l'entreprise
- pour ces unités
Mise en oeuvre
Suivi des réalisations
- des unités ;
- de l'entreprise
Adaptation éventuelle des plans d'action
Analyse critique :
- des performances
- des écarts entre les prévisions et les
réalisations
Centralisation et exploitation des indicateurs
d'activité
Contrôle de gestion
Schéma : Rôle de
contrôle de gestion
4. La fonction « contrôle de
gestion » :
Les problèmes liés au
contrôle de gestion sont multiples, et fréquents, pour que la
direction générale puisse les résoudre, il fallait au
préalable définir :
* La position du contrôleur de gestion par rapport
à la direction général.
* Les conditions d'efficacité du contrôle de
gestion.
Nous prenons ici les conseils de l'association
nationale des conseillers et contrôleurs de gestion qui peuvent
être résumés ainsi :
ü Fonction confiée à un Directeur,
dépendant directement du Directeur Général et membre du
comité de direction.
ü Ce Directeur des affaires économiques peut
être assisté par des cadres - adjoints «Contrôleur
budgétaire » «Chef du service d'études
économiques», etc....
ü Ce Directeur est responsable de :
* La conception du système d'information
* Du bon fonctionnement de ce système.
ü Il contribue à la conception de la structure et
veille â ce que le système soit effectivement utilisé dans
le but d'accroître, entre autres objectifs, la rentabilité des
capitaux investis.
ü Il formule des avis et recommandations sur les
opérations projetées (lignes d'action) et
réalisées.
On peut voir clairement que l'association
nationale des conseillers et contrôleurs et gestion à voulu
à travers ses conseils maximiser le plus que le contrôle de
gestion peut l'apporter, en effet, en absence de ces conditions le
contrôle de gestion demeure inefficace voir même une charge sur le
dos de l'entreprise.
5. Les outils du contrôle de
gestion :
De tout temps l'homme a utilisé des
outils pour accomplir les tâches qui lui incombaient, depuis l'homme des
cavernes qui fabriquait des armes de chasse pour assurer sa survie, jusqu'au
savant d'aujourd'hui utilisant des ordinateurs puissants pour améliorer
les conditions de ces recherches, les contrôleurs de gestion ne fonts pas
exception, ils utiliseront essentiellement quatre outils pour attendre et
accomplir leur tâche :
Ø Le contrôle budgétaire
Ø La comptabilité analytique
d'exploitation
Ø Les
tableaux de bord
Ø Le plan
de financement à moyen terme
5.1 La gestion budgétaire :
Le contrôle de gestion vise à s'assurer de la
conformité des actions et des décisions avec les objectifs de
l'organisation, la gestion budgétaire n'est qu'un outil au service du
contrôle de gestion.
La question qui se pose : Quelle est l'utilité
d'une gestion budgétaire ?
Une gestion budgétaire à pour utilité
un chiffrage des prévisions écrivant l'avenir et le
dégagement d'écarts entre réalisations et
prévisions pour détecter des dysfonctionnements, repérer
les corrections nécessaires, et situer des responsabilités.
Nous avons vus que l'objet de la gestion budgétaire
est de formuler des prévisions, ces dernières permettant à
la direction générale :
ü De réaliser aux différents niveaux de
l'entreprise l'équilibre idéal, cet équilibre pouvant
concerner par exemple les ventes, les productions, les sections
homogènes ou les ateliers.
ü De mettre en mesure la direction de prévenir les
événements au lieu de les subir.
ü La mise en évidence d'écarts entre
réalisation et prévision, l'analyse des distorsions
constatées peut permettre à l'avenir d'éviter le
gaspillage, ou peut conduire à une modification de la politique d'achat,
de la politique de vente, ou d'un processus de fabrication.
Donc en résumé, on peut dire que le
contrôle budgétaire est au service de la direction
générale.
5.2 La comptabilité analytique
d'exploitation :
La comptabilité analytique d'exploitation est une
technique quantitative de collecte, de traitement et d'interprétation
des donnée globales qui conduit à prendre des mesures de
détail, Elle ne s'en tient pas au général, par exemple au
calcul du résultat de la firme, elle vise à résoudre des
problèmes de gestion plus fins, de manière à orienter la
direction générale dans ses prises des décisions.
5.2.1 La comptabilité analytique et le
contrôle de gestion :
Dans le bute d'éclaircir
l'idée que la comptabilité analytique est un outil du
contrôle de gestion et aussi au service de la direction
générale, j'ai jugé qu'il est nécessaire de
définir au préalable la relation entre la comptabilité
analytique et le contrôle de gestion.
En effet, il convient de bien distinguer entre la notion
de centre de responsabilité, qui relève du contrôle de
gestion et implique certaines conséquences dans l'organisation des
prises de décision.
Et la notion de centre d'analyse, qui est une notion de
comptabilité analytique et désigne un compartiment comptable
permettant le regroupement puis l'imputation de charges indirectes.
5.2.2 La comptabilité analytique et la
direction générale :
La comptabilité analytique est un mode de
traitement de données dont les objectifs essentiels sont les
suivants :
D'une part :
ü connaître les coûts des différentes
fonctions assumées par l'entreprise.
ü déterminer les bases d'évaluation de
certains éléments du bilan de l'entreprise.
ü expliquer les résultats en calculant les
coûts des produits (biens et services) pour les comparer aux prix de
vente correspondants.
D'autre part :
ü établir des prévisions de charges et de
produits d'exploitation (coûts préétablis et budgets
d'exploitation, par exemple).
ü en constater la réalisation et expliquer les
écarts qui en résultent (contrôle des coûts et des
budgets, par exemple).
D'une manière générale, elle doit
fournir tous les éléments de nature à éclairer les
prises de décision des responsables des entreprises. Par la connaissance
des coûts et des résultats, elle permet le contrôle de la
rentabilité (dans les entreprises, la rentabilité est la
production de bénéfice).
5.3 LES TABLEAUX DE BORD :
5.3.1 Définition :
Un tableau de bord consiste dans un recueil
sélectif d`informations adressées périodiquement aux
responsables d'une entreprise et de ses composantes par les services
chargés du contrôle de gestion.
Il regroupe les informations les plus significatives de
l'entreprise (technico-économique, commerciale,
financière,...).
5.3.2 La méthode pour construire un tableau de
bord et proposer un tableau de bord pour la direction générale.
On considère généralement que la
conception d'un tableau de bord doit partir d'une bonne compréhension
de la stratégie suivie et des contraintes rencontrées, qui
déterminent ce que l'on appelle les facteurs clés de
succès (FCS). Les FCS déterminent ensuite le choix des
indicateurs. Une fois les indicateurs choisis, il est nécessaire de
mettre en perspective les résultats obtenus avec des normes pour savoir
si le service a été performant (valeurs cible, normes
externes...).
La mise en oeuvre des tableaux de bord passe par une
documentation précise des indicateurs qui expliquent à la fois
l'origine des informations nécessaires (quel service produit
l'information ? dans quel système d'information est-elle disponible ?)
et le mode de calcul des indicateurs retenus. Il est aussi nécessaire de
définir la fréquence d'actualisation des différents
indicateurs.
On peut mettre en évidence plusieurs FCS tel que la
capacité à être innovant, capacité à mettre
à temps les produits sur le marché, suivi des coûts et de
la marge (nécessité d'être rentable pour pouvoir investir),
satisfaction des consommateurs.
Il est possible de traduire ces FCS par les indicateurs
proposés dans le tableau de bord ci-dessous (d'autres tableaux de bord
et indicateurs sont envisageables).
FCS et Indicateurs
|
Modalités de calcul
|
Origine des informations
|
Valeur cible et fréquence du calcul
|
Innovation
|
Renouvellement
|
Délais de renouvellement des produits
|
Centre de recherche et développement
|
1 an
|
Délais
|
Relations de confiance avec les fournisseurs
|
% de livraisons en retard par rapport aux contrats d'achat
|
Service production
|
Doit tendre vers 0
Suivi hebdomadaire
|
Rupture de stock
|
Nombre de ruptures de stock en magasin
|
Service commercial
|
< à N-1
Suivi hebdomadaire
|
Contenu
|
Diversité de l'offre
|
Nombre de produits proposés au
téléchargement
|
Service commercial
|
Suivi mensuel
|
|
Nombres de nouveaux
partenaires proposant du contenu
|
Service commercial
|
Suivi mensuel
|
Coûts
|
Ecarts
|
Ecarts sur rendement et écarts sur
coût
|
Service financier
|
Amélioration du rendement et diminution des coûts
par rapport à N-1
Suivi hebdomadaire
|
Satisfaction des consommateurs
|
Satisfaction
|
% de consommateurs satisfaits
|
Service commercial
|
Suivi mensuel
|
5.3.3 Fonction du tableau de bord dans la mise en
place d'un contrôle de gestion :
Le tableau de bord est un ensemble de renseignements
permettant :
« Aider la direction générale à
formaliser les objectifs stratégiques de l'organisation.
« Fournir aux responsables opérationnels les
moyens d'évaluer leurs performances au moyen d'indicateurs financiers
mais aussi non-financiers.
« Introduire une fonction d'analyse et de
régulation permanente dans les processus de décision.
« éclairer les choix en amont.
« le contrôle de l'exécution des
décisions prises antérieurement
« piloter les actions correctives en aval (ce qui
diffère des rapports d'activité)
« La prise de décisions nouvelles
* A titre correctif afin de réparer les erreurs
antérieures ;
* A titre moteur afin d'assurer l'expansion.
Un tableau de bord est un outil de pilotage et de compte
rendu permettant à la direction générale de réagir
en temps réel par rapport à un objectif clairement
fixé.
5.4 Le plan de financement à moyen
terme :
Le plan d'investissement et de financement constitue
généralement le volet financier de la planification
opérationnelle à moyen terme de l'entreprise.
Ils récapitulent les projets d'action que
l'entreprise prévoit de conduire à moyen terme, afin de
réaliser les orientations générales définies en
termes qualitatifs par le plan stratégique.
Le plan de financement comme un outil de contrôle de
gestion est au service de la direction générale, car il
permet entre autres:
Ø d'évaluer la pertinence financière des
projets émanant des différents fonctions et notamment les projets
d'investissement.
Ø de prévoir, en cas de besoin, les moyens de
financement additionnels qui permettront d'assurer la réalisation des
plans fonctionnels dans les meilleures conditions de coût et de
risque.
6. Le Contrôleur de Gestion :
6.1 Missions et rôles :
Le contrôleur de gestion est souvent rattaché
à la direction financière ou au directeur du contrôle de
gestion, voire à la direction générale en structure
moyenne.
Au siège, il a en charge un ou plusieurs centres de
profit ou unités de production, ou domaine d'action (l'ensemble s'il est
contrôleur central). Son rôle d'interface avec le terrain est
assez prégnant.
En petites structures (PME), sa fonction est souvent
cumulée avec les missions finances et comptabilité, mais dans les
grands groupes, elle est assurée par divers postes comme :
Ø Le contrôleur -
assistant (ou contrôleur junior) : a la
responsabilité d'un ou deux domaines d'activités (tableaux de
bord, analyse des stocks, frais généraux, etc.).
Ø Le contrôleur
budgétaire élabore et contrôle les
prévisions et réalisations Budgétaires.
Ø Le contrôleur de gestion
industrielle : rattaché au directeur du site, il exerce la
fonction de contrôleur de gestion central, responsable de l'analyse des
prix de revient, des coûts de production, etc. Il intervient activement
dans l'amélioration de la rentabilité en plus de ses missions de
contrôle budgétaire et du reporting.
Ø Le contrôleur de gestion
commercial : élabore les tarifs et les marges, analyse la
rentabilité des produits par marché, par zone, et contrôle
les coûts de distribution. Il intervient, en collaboration avec le
directeur commercial, sur la prévision des ventes et la
définition des objectifs.
6.2 Profil du Contrôleur de Gestion :
Le contrôleur est en quelque sorte le navigateur de
l'entreprise. Il doit connaître les objectifs (qu'il aide en
général à définir), mettre en place les plans
d'action tout en s'assurant du bon suivi de l'activité de
l'organisation. Il crée les outils permettant d'exercer un réel
feedback sur l'activité et définit les critères de
performance liés aux différents responsables de ces
activités. Il est souvent considéré comme :
ü Le conseiller économique de l'entreprise, dans
les structures fonctionnelles lorsqu'il est placé au sein de la
technostructure ou au siège d'une multinationale (c'est-à-dire de
tous les responsables).
ü Le « mécanicien » du système
budgétaire (il conçoit, anime et entretient le système).
Son rôle initial est celui du reporting financier, il choisit les
clés de répartitions et les suit.
ü L' « animateur » du système de
contrôle de gestion. Il joue ce rôle lorsqu'il est implanté
dans une structure matricielle. Dès lors, il peut dans certains cas
être chef de projet et jouer un réel rôle de manager. Il
définit son rôle à long terme comme celui d'un conseiller
et celui à court terme comme celui du décideur, y compris dans le
cadre de son comité de direction.
Après avoir présenté les termes du
sujet, nous allons étudier dans une première partie les raisons
pour lesquelles l'influence du contrôle de gestion sur le management est
à géométrie variable.
6.3 Place du contrôleur de gestion en fonction
de son rattachement hiérarchique :
Selon Mintzberg, il existe différentes structures
organisationnelles qui influencent directement le type de régulation
hiérarchique et le jeu des acteurs entre eux, comme le démontre
les études de Crozier. L'adéquation des objectifs en
découle de façon directe.
Dans ces structures classiques et de petites tailles, le
contrôleur de gestion est très souvent rattaché à la
direction générale ou à la direction financière.
Ø La direction
générale :
Elle définit la stratégie et oriente souvent
l'action du contrôleur de gestion, même si avec le temps, on se
rend compte que le choix des indicateurs en collaboration avec le
contrôle de gestion finit par orienter également la
stratégie. En effet, les systèmes d'information et de tableaux de
bords orientent bien évidemment à long terme comme à court
terme les choix stratégiques.
Ø La direction
financière :
La complémentarité est évidente avec
le contrôle de gestion qui a pour particularité d'avoir une
mission plus transversale. Sa place au sein des petites structures comme au
sein des grandes va dépendre de son positionnement hiérarchique
et de son rattachement direct ou indirect à la direction
générale ou à certains services de sa structure.
7. Conclusion
A travers tout ce qui précède, et
après réflexion, on peut facilement conclure que la fonction du
contrôle de gestion dans une entreprise est très importante, en
effet vu les services et les informations qu'elle fournisse à la
direction générale (informations, orientation, prévention,
prévision,...) on pourra dire que l'entreprise ne peut pas prendre des
décisions saines et efficace sans une cellule de contrôle de
gestion.
Donc le contrôle de gestion apparaît
comme une boussole, ou une carte qui oriente la direction
générale vers la route du succès.
Section 2 : La gestion
budgétaire
1. Définition de budget :
Le budget d'entreprise est établi pour atteindre un
objectif. Ceci traduit une démarche volontaire de l'entreprise : elle
vise un objectif quantifié à une date certaine. La
finalité du travail de préparation budgétaire est de
mettre au point un plan d'action qui permette d'atteindre l'objectif
visé. Cet objectif global de l'entreprise doit être
quantifié et à priori.
2. Elaboration des budgets :
2.1 Plan d'action, programme et
budget :
« Le plan
d'action : il décrit les choix
retenus par l'entreprise sur une période assez longue (plan pluriannuel
par exemple : 3,4ou 5 ans).Il s'appui sur des prévisions à
moyen terme exprimées en termes généraux en fixant des
orientations pour l'avenir.
« Un programme :
prévision à court terme (quelques semaines, quelques mois, un an
maximum). Il quantifie en volume les conséquences attendues des plans
d'action (en unités physiques).
« Un budget : chiffrage ou
traduction en termes financiers de la mise en oeuvre d'un programme.
Dans la pratique, plan, programme et budget sont des
termes qui peuvent être utilisés presque indifféremment
(chaque entreprise peut avoir son propre jargon)
Les budgets englobent un ensemble de documents
prévisionnels correspondants aux différentes fonctions. On
distingue :
· Les budgets fonctionnels (ou
opérationnels) qui traduisent les actions prévues
dans les programmes des différents services : Budgets des ventes,
budget de production, budget des achats ...
· Les budgets financiers
(budgets de synthèse) qui traduisent globalement les effets de mise en
oeuvre des budgets opérationnels : budget de trésorerie et
les documents prévisionnels de synthèse (bilan/CPC)
Découpage par service
Politique
Prévision
Objectifs
décisions
Constatation des réalisations CAE et
CG
Chiffrage comptable CAE et CG
prévisionnelles
Analyse contrôle
BUDGET
Par mois
PROGRAMME
1 an
PLAN à long terme
3, 4 ou 5 ans
Schéma: La période budgétaire
2.2 Techniques de la méthode
budgétaire :
La méthode budgétaire utilise de nombreuses
techniques :
· Techniques économiques
en matière de prévision :
* Prévisions des marchés futurs,
* Evolution technologique,
* Paramètres d'environnement politique, social,
juridique ...
· Techniques statistiques au
service de la prévision :
* Services chronologiques, indices,
* Ajustement linéaire,
* Etudes de corrélation ...
· Techniques
d'actualisation :
* Etudes de rentabilité,
* Choix des investissements ...
· Techniques
comptables :
* C.A.E et C.G prévisionnelles (phase
prévisionnelle),
* C.A.E et C.G « à posteriori »
(phase de réalisation),
* Analyse des écarts ...
3. Les différents budgets :
Le budget général est divisé en
budgets particuliers correspondant aux principales fonctions de
l'entreprise : ventes, production, approvisionnement, investissement,
trésorerie ...
Les budgets sont établis selon un ordre
déterminé à partir de l'objectif de production-vente
retenu.
3.1 Le budget des ventes au budget
commercial :
Le budget de vente ou budget commercial concerne à
la fois la prévision des ventes et la prévision du coût de
fonctionnement des services liés à la fonction commerciale.
* La prévision des ventes ou programmes des ventes
* Le budget des ventes.
* Le budget des frais commerciaux
v La prévision des
ventes :
Dans la pratique, plusieurs méthodes de
prévisions sont utilisées. Nous distinguons :
· Les méthodes reposant sur l'extrapolation d'une
tendance en fonction des données statistiques passées.
· les méthodes économétriques.
· Les méthodes utilisant, l'analyse directe du
marché et la prise en compte du cycle de vie du produit.
v Le budget des ventes :
Le passage du programme des ventes au budget correspondant
est très simple dans la mesure où il suffit de multiplier les
quantités prévues par les prix prévus.
v Le budget des frais
commerciaux :
La budgétisation des frais commerciaux part de la
distinction entre les frais commerciaux de structure (fixes et
indépendants du niveau d'activité) et les frais
opérationnels (variable ou proportionnels au niveau
d'activité)
3.2 Le budget de production :
On peut distinguer 3 phases menant à
l'établissement du budget de la fonction production :
* L'établissement du programme de fabrication des
produits ;
* La détermination du niveau d'activité des
unités de production ;
* La budgétisation proprement dite.
v Le programme de fabrication des
produits : Le problème consiste à passer des
prévisions de ventes au programme de fabrication.
Ø De manière
simple : il suffit de calquer la production sur les
prévisions de ventes : La production que l'on prévoit de
vendre pendant une période est programmée pour cette même
période ou pour la période précédente pour tenir
compte d'éventuelles contraintes de délai de livraison ;
Ø Mais de manière
générale : il est difficile de procéder
aussi simplement pour 2 raisons :
o Les ventes sont souvent irrégulières à
cause des variations saisonnières, il faut donc
« découpler » la production des ventes et ajuster
par une politique de stockage ;
o Pour réaliser le programme des ventes, il faut tenir
compte des contraintes de production. Ces dernières peuvent ainsi
induire un effet de feed-back sur le budget de ventes.
v La détermination du niveau
d'activité des unités de production : C'est le
problème de la fixation du « plan de charges » des
différents ateliers (ou unités de production) :
déterminer le nombre prévisionnel d'U.O1(*) dans ces centres
d'activité2(*) en
fonction du programme de production. Il faut donc dans chaque atelier
déterminer l'activité induite par la fabrication de chaque
produit puis procéder à la sommation.
v La budgétisation des charges de
production :
Le chiffrage du budget de fonctionnement des
différents centres s'effectue sur la base du nombre prévisionnel
d'U.O et en utilisant la notion de budget flexible. Chaque composante de ce
budget comporte en général :
o Une partie fixe : indépendante
du niveau d'activité
o Une partie variable :
dépendante du niveau d'activité
3.3 Le budget approvisionnement :
Il s'agit ici, essentiellement le cas des achats de
matières premières dans le cadre d'une entreprise industrielle.
Il est cependant possible de transposer l'analyse et de l'appliquer au cas des
achats de marchandises dans le cadre d'une entreprise commerciale, en fonction
directement du programme des ventes.
L'établissement des budgets des approvisionnements
est lié au problème de la gestion des stocks correspondants. Il
s'agit de budgéter les entrées en fonction des stocks, en
évitant à la fois le sur-stockage (coût) et la rupture de
stock (conséquences sur le plan commercial et financier)
Il faut donc étudier successivement :
* La recherche de l'optimum au niveau des coûts
d'approvisionnement ;(modèle de Wilson / méthode des 20 -
80...)
* L'établissement du programme
d'approvisionnement ;
* La budgétisation proprement dite (budget des achats
et budget des frais d'approvisionnement) ;
* La surveillance du stock en cours de la période
(notion de stock d'alerte).
3.4 Le budget investissement :
Les budgets étudiés
précédemment concernaient essentiellement l'exploitation de
l'entreprise. Mais celle-ci est amenée également à
réaliser des investissements pour améliorer son fonctionnement ou
développer ses activités.
Il faut donc procéder successivement à
l'étude de :
* L'analyse de la rentabilité des différents
projets d'investissement ; (pour plus de détail, voir cours de
mathématiques financières)
* La sélection des projets retenus dans le programme
d'investissement ;
* L'établissement du plan de financement (pour plus de
détail, voir cours de gestion financière)
3.5 Le budget de trésorerie et les comptes
prévisionnels :
Le budget de trésorerie synthétise les
effets financiers de la mise en oeuvre de tous les autres budgets. Son
établissement représente souvent « l'épreuve de
vérité » pour le gestionnaire :
C'est à cette occasion que l'on peut tester le
réalisme et la faisabilité des programmes d'activité.
v L'établissement de ce budget passe par 4 grandes
étapes :
* Etablissement du budget des encaissements ;
* Etablissement du budget de TVA ;
* Etablissement du budget des décaissements ;
* Etablissement du budget général de
trésorerie.
3.5.1 Le budget des encaissements :
Ce budget se présente en général
comme un tableau à double entrée, avec les périodes en
colonnes et les différents types d'encaissements en lignes. On
prévoit également une colonne complémentaire
« éléments devant figurer dans le bilan
prévisionnel »
En effet, on distingue deux catégories
d'encaissements :
* Les encaissements d'exploitation (ventes au comptant et
à crédit) ;
* Les autres encaissements (encaissement hors exploitation)
faisant l'objet de décision ou de prévision financières
spécifiques : emprunt, cessions d'éléments d'actif,
apports en fonds propres ...
Notons que ce sont les recettes liées aux ventes
qui figurent dans ce budget, c.à.d. les ventes TTC.
3.5.2 Le budget de TVA :
C'est l'entreprise qui assure pour le compte de
l'administration fiscale la collecte de la TVA (impôt indirect). Elle
facture à ses clients de la TVA sur le montant de son chiffre
d'affaires. Le client règle le montant TTC et l'entreprise porte cette
TVA facturée au crédit du compte. Par ailleurs, l'entreprise
acquitte auprès de ses propres fournisseurs des factures
également TTC et décaisse, en plus de ses achats, de la TVA.
Cette dernière représente une créance déductible
portée au débit du compte TVA déductible.
Périodiquement (en principe tous les mois) l'E/se
établit sa déclaration de chiffre d'affaires et calcule le
montant de la TVA à reverser à l'Etat en retranchant la TVA
déductible de la TVA facturée : on obtient la TVA due,
compte dont le solde est versé au fisc dans le courant du mois
suivant.
3.5.3 Le budget des
décaissements :
Il présente la même structure que les
tableaux précédents, avec les mois en colonnes et les
différents décaissements en ligne. Une colonne
supplémentaire permet de recenser certains postes du bilan
prévisionnel.
On distingue notamment :
ü Les décaissements liés à
l'exploitation (achats, salaires ...)
ü Les autres décaissements hors exploitation
(investissement, remboursement d'emprunt, paiement des dividendes ...)
Notons que :
* Ces décaissements sont TTC ;
* Les dotations aux amortissements ou aux provisions
n'entraînent pas de décaissement ;
* La TVA due et les flux de trésorerie liés au
paiement de l'impôt sur les sociétés sont des
décaissements qu'il ne faut pas oublier.
3.5.4 Le budget général de
trésorerie :
En matière de présentation du budget
général de trésorerie, on distingue deux manières
différentes faisant apparaître ou non la variation mensuelle de
trésorerie.
Tableau : Budget général par le
cumul des variations mensuelles (1ére méthode)
Eléments
|
Janvier N+1
|
Février N+1
|
------
|
Décembre N+1
|
- Encaissements
- Décaissements
- Variation de la trésorerie
|
1000
900
+100
|
1300
1100
+200
|
|
|
Trésorerie finale
|
+150
|
+350
|
|
|
Tableau : Budget général avec report
de la trésorerie finale (2ème méthode)
Eléments
|
Janvier N+1
|
Février N+1
|
----
|
Décembre N+1
|
Trésorerie initiale
+ encaissements
- disponible
- décaissements
|
50
1000
1050
900
|
150
1300
1450
1100
|
|
|
Trésorerie finale
|
+150
|
+350
|
|
|
Notons que dans la phase de tâtonnement
itératif on utilise la 1ére méthode et pour
présenter le budget définitif, on utilise plutôt la
seconde.
3.5.5 Etablissement par itérations de budget
définitif :
On peut être amené à établir
plusieurs budgets successifs afin de corriger une évolution un
souhaitable de la trésorerie.
En effet, en gestion financière, l'objectif est de
tendre vers une trésorerie zéro. Donc, à partir d'un
projet de budget, on va donc étudier la possibilité de lisser ou
de gommer les excédents et les déficits prévisionnels en
envisageant des décisions correctives du type :
* Différer certaines dépenses prévues
initialement ;
* Recouvrir à l'escompte ;
* Vendre des actifs ;
* Placer des liquidités ;
* Emprunter.......
Ce processus illustre le caractère itératif
de la démanche budgétaire. Il peut entraîner la remise en
cause de certaines options prises en amont concernant l'activité des
différents services ainsi que les montants des charges ou des produits
financiers, jusqu'à ce qu'on arrive à un budget jugé
acceptable.
3.5.6 Les comptes prévisionnels :
a) Le compte de produits et de charges
prévisionnelles :
Le principe consiste à centraliser et sommer les
charges et les produits prévus dans les différents budgets.
L'établissement de ce document permet
d'évaluer le montant du poste résultat qui doit venir
équilibrer le bilan prévisionnel, et boucler toute la
procédure budgétaire.
b) Le bilan prévisionnel :
Le principe consiste à utiliser les multiples
éléments qui se trouvent disséminés dans tous les
autres documents budgétaires.
- les postes du haut du bilan proviennent principalement des
prévisions en matière d'investissement et de financement ;
- les postes du bas du bilan proviennent principalement de la
prise en compte des décalages évoqués à l'occasion
du budget de trésorerie.
4. Le suivi budgétaire :
Si l'élaboration budgétaire peut se comparer
à la préparation d'un voyage, le suivi budgétaire, c'est
faire le point en cours de voyage, c.à.d. répondre aux
questions :
· Où sommes-nous ?
· Est- ce conforme à l'itinéraire
prévu ?
· Et s'il y a dérive, que faire pour se
rapprocher de la direction prévue ?
Le suivi budgétaire s'intègre dans le
cycle :
(1)Préparation
(2)Action
(5)Actions nouvelles
(4) Analyse de ces résultats
(3)Mesure des résultats
Pour construire un bon système de suivi
budgétaire, il faut donc partir des possibilités d'action des
opérationnels.
4.1 Le calcul des écarts :
Les formules de calcul d'écarts doivent tendre
à fournir des écarts significatifs, c.à.d. reliés
à une cause et un centre défini de responsabilité.
Le choix des formules sera donc fonction de la structure
des centres de responsabilité de chaque entreprise.
Cependant, elles s'écarteront peu des formules
classiques que nous présentons ci-dessous
v GRILLE D'ECARTS
Il s'agit d'une décomposition pyramidale où
l'on descend progressivement vers une analyse de plus en plus
détaillée. Le point de départ est l'écart
global, ou écart sur résultat.
a) Ecart global :
EG = ECART GLOBAL : Résultat
réalisé - Résultat budgété
Le résultat est le produit de la marge unitaire (prix
de vente - coût complet) par le volume vendu.
On peut donc décomposer cet écart en
écart volume (effet de la différence entre volume
réalisé, hors effet de marge) et écart marge (effet de la
différence de marge, hors effet volume).
EG = ECART VOLUME : marge unitaire
budgétée + écart de volume
Soit: marge unitaire budgétée + (volume
réalisé - volume budgété)
EM = ECART MARGE : écart de marge unitaire
+ volume réalisé
Soit : (marge unitaire réalisée -
Marge unitaire budgétée) + volume
réalisé
On a bien sûr : EV + EM = EG
L'écart sur marge est la conséquence d'un
écart sur prix et d'un écart sur coût.
b) Décomposition de l'écart sur
marge :
Eléments
budgétés :
c: Le coût de revient complet unitaire
v : Le volume de production
p : Le prix de vente
Eléments réalisés :
(mêmes références en majuscules)
C : Le coût de revient complet unitaire
V : Le volume de production
P : Le prix de vente
EC = ECART DE COUT COPMPLET : (C - c) * u
EP = ECART DE PRIX : (P - p) * U
Un écart de prix positif signifie que le prix de vente
réel a été supérieur à la prévision.
Cela a un impact positif sur la marge et le résultat.
Par contre, si l'écart de coût complet est
positif, cela signifie que le coût réel a été
supérieur à la prévision, ce qui a un impact
négatif sur la marge et le résultat.
On écrit donc : EM = EP - EC
c) Décomposition de l'écart sur le
coût complet :
Le coût est composé de charges directes
affectées et de charges indirectes réparties.Ces deux types de
coûts appellent un traitement particulier.
· Les coûts directs
Par chaque coût direct, l'écart sera égal
à un écart par type de coût direct multiplié par le
volume réalisé. L'écart par type de coût peut
être dû à un écart ou écart de rendement (la
quantité consommée pour fabriquer une unité de produit
fini a été différente de la prévision).
On peut illustrer graphiquement l'écart pour une
unité produite :
Ecart coût
Cr
Ecart quantité
Cp
Qr Qp
Cp : le coût prévisionnel de
l'unité de matière première,
Qp : la quantité
prévisionnelle consommée par unité de produit fini
Cr : le coût réel de
l'unité de matière première (ici supérieure
à la prévision),
Qr : la quantité réelle
consommée par unité de produit fini
(Ici inférieure au budget, meilleur rendement).
Le coût prévisionnel des matières
premières pour unité de produit fini est représenté
par le rectangle simple, le coût réel par le rectangle gras.
L'écart entre les deux rectangles est la somme de
l'écart coût et de l'écart quantité.On calcule
autant d'écarts qu'il y a de types de coûts directs.
N.B : par convention, l'écart mixte
est rattaché à l'écart coût.
Les formules sont :
Pour une unité produite
E quantité = (Qr - Qp) * Cp
E coût = (Cr - Cp) * Qr
Pour l'ensemble du volume produit
E quantité = (Qr - Qp) * Cp * volume
réalisé
E coût = (Cr - Cp) * Qr * volume
réalisé
La responsabilité de l'écart
coût appartient au responsable des approvisionnements, celle de
l'écart quantité au responsable de la fabrication.
· les coûts indirects :
Pour chaque coût indirect, deux effets doivent être
décomposés :
« l'écart sur budget (charges réelles -
charges budgétées)
« un écart d'activité (charges
budgétées - charges imputées)
Les charges imputées sont calculées par la
formule :
Charges indirectes budgétées + volume
réel d'activité
Volume budgété
d'activité
C'est la logique de l'imputation rationnelle (cf. supra).
Si l'activité réelle a été
supérieure à l'activité budgétée, les
charges imputées ont été supérieures aux charges
budgétées, l'écart d'activité est alors
négatif, ce qui a un impact positif sur le résultat puisqu'il
s'agit d'un élément de l'écart coût.
On mesure ici l'amélioration du résultat due
à une répartition des charges fixes sur un plus grand volume de
production que budgéter.
Schéma : Récapitulation graphique de
la grille d'analyse
Ecart global
Ecart d'actiovité
Ecart budget
Ecart quantité
Ecart coût
Ecart coût indirect
Ecart coût direct
Ecart prix
Ecart coût complet
Ecart volume
Ecart marge
4.2 L'analyse des écarts :
La grille de calcul d'écarts permet de
décomposer l'écart global (écart sur résultat) en
écart partiel pouvant être reliés à un type
particulier de cause. Chaque écart peut être relié à
une zone de responsabilité :
* Un écart coût sut coût matières doit
être expliqué par le responsable des approvisionnements,
* Un écart sur budget de coût indirect, par le
responsable du centre de coût concerné ;
* Un écart sur prix de vente, par le responsable
commercial.
L'analyse consiste à fournir l'explication
concrète de l'écart, c'est-à-dire à identifier
l'événement réel qui en est la cause.
L'écart et sa cause peuvent être définis en
fonction des critères suivants :
* Favorable / défavorable,
* Important / le faible amplitude,
* Accidentel / durable,
* Possibilité ou non d'action à court terme.
On pourra ainsi, par exemple, concentrer son action sur les
écarts défavorables, de grande amplitude, durable et sur lesquels
on peut agir à court terme.
Cette analyse a une double fonction :
* Une fonction de « reporting », du bas vers
le haut ; il s'agit de rendre compte à la Direction
Générale des résultats obtenus ; c'est une logique
d'agrégation, les résultats étant de plus en plus
synthétiques ;
* Une fonction de pilotage ; il s'agit de préparer
les décisions opérationnelles jusqu'au plus bas niveau de
responsabilité ; c'est une logique analytiques visant à
fournir un niveau de détail important.
C'est cette fonction de pilotage que nous allons maintenant
préciser.
4.3 L'élaboration et la mise en oeuvre des
actions correctrices :
Le suivi budgétaire fournit trois types d'aide aux
responsables opérationnels :
* Il a un rôle d'alerte en montrant les dérives
éventuelles,
* Il a rôle d'explication en expliquant les causes de la
dérive,
* Il a un rôle d'orientation des actions à mettre en
oeuvre.
Mais il ne fournit pas à lui seul la bonne décision
à prendre.
Si les volumes vendus sont inférieurs au budget,
vaut-il mieux baisser ses prix, accroître les efforts publicitaires ou
mobiliser plus la force de vente ?
C'est bien sûr au responsable commercial de
décider en fonction de sa connaissance du marché et de ses
compétences. Il revient à chaque responsable d'utiliser les
informations du suivi budgétaire pour élaborer les
décisions qui lui semblent les plus pertinente : Le budget lui
fourni la trajectoire, le suivi budgétaire l'aide à faire le
point, la structure de l'entreprise définit ses moyens d'action. A lui,
à l'aide de ces outils, de décider et d'agir.
Chapitre II :
Méthodes de calcul des coûts
Introduction
Dans un contexte économique
caractérisé par une concurrence mondiale de plus en plus
poussée des échanges, la prospérité voire la
stabilité de l'entreprise n'est possible que si son produit est
compétitif. La comptabilité analytique d'exploitation est
conçue mettre en relief les éléments consécutifs
des coûts de revient et résultats qui présente le plus
d'importance pour toutes les entreprises.
Section 1 : Méthodes classiques
1. Méthodes du coût
complet :
1.1. Définition et principe de la
méthode :
Le coût complet peut être défini comme
étant le coût de revient du produit du bien ou du service. Il
correspond à la somme de toutes les charges engagées dans les
différentes phases du processus d'exploitation à savoir
l'approvisionnement, la production et la distribution.
1.1.1. Les différents types de
charges :
1.1.1.1. Les charges directes :
Ce sont des charges qui peuvent directement être
affecté à coût précis. On entend par coût
précis, une main d'oeuvre, un coût d'atelier mono produit, un prix
d'achat des matières premières.
1.1.1.2. Les charges indirectes :
Ces charges seront imputées dans différents
coûts selon leurs origines. Il est fréquent dans certaines
entreprises, que les numéros de comptes de ces charges soient
codifiés en fonction du coût de destination, voire l'atelier pour
lequel telle charge a été faite.
1.1.1.3. Les charges
supplétives :
Il s'agit des charges qui ne font partie de la classe 6
mais qui sont assimilé à des charges afin de refléter au
maximum la réalité des coûts. Ce sont, par exemple,
individuel et la rémunération des coûts de production.
1.1.1.4. Les charges incorporables :
Ce sont les charges qui n'interviennent pas dans le calcul
des coûts. Ces charges sont pourtant dans le plan des comptes de
l'entreprise mais on ne peut les affecter à un poste analytique
(exemple : amortissement).
La méthode des coûts complets s'appuie sur
une architecture spécifique qui repose sur les centres d'analyses.
Ceux-ci sont eux même subdivisé en centres principaux, auxiliaires
et de structure. Deux niveaux de réparation, moyennant des unités
d'oeuvre et de taux de réparation, permettent ensuite de ramener les
charges sous forme des coûts ou objets des coûts.
1.1.2. Les centres d'analyses :
Un centre d'analyse est défini par le plan
Comptable Général de 1968 comme : « un
compartiment d'ordre comptable dans lequel sont groupé
préalablement à leur imputation aux comptes de coûts ou
prix de revient intéressé, les éléments de charges
qui ne peuvent être affectés directement à ces comptes.
En outre, selon Goujet et Raulet , un centre
d'analyse est une division de l'unité comptable ou sont analysés
des éléments des charges indirects préalablement à
leur imputation aux comptes de coûts. Ces centres sont
déterminés comme des entités dans les quelles les charges
ont un comportement commun, de telle sorte qu'il soit possible de
déterminer une unité de mesure de l'activité de chaque
centre. Les centres d'analyses sont devisés en deux groupes.
1.1.2.1. Les centres d'analyses
opérationnels :
Ce sont les centres liés à l'activité
de l'entreprise. Dans ce cas, l'activité de l'entreprise est mesurable
par une unité d'oeuvre physique. Pour ce type de centres, on distingue
deux types :
Ø Les centres principaux :
qui correspondent à une division réelle de l'entreprise dont les
charges sont imputables directement aux coûts d'approvisionnement, de
production et de distribution.
Ø Les centres auxiliaires :
qui correspondent à une division réelle de
l'entreprise qui ne participe pas directement à l'élaboration de
produit. Les frais de ces centres sont répartis et
transféré aux centres principaux.
1.1.2.2. Les centres de structures :
Ils sont utilisables lorsque l'activité de
l'entreprise n'est pas mesurable par une unité d'oeuvre physique
significative et procédé du taux de frais est utilisé pour
imputer leur coût.
1.1.3. La notion d'unité
d'oeuvre :
L'unité d'oeuvre permet de mesurer l'ensemble des
charges qui concernent une section ainsi que la part de ces charges qui est
imputable à chacun des coûts et coût de revient.
Il existe dans la pratique des unités d'oeuvres qui
est impossible à établir dont la répartition est faite
selon les catégories suivantes :
Ø Les unités d'oeuvres en relation avec la main
d'oeuvre consacrée à un produit ou service « l'heure de
main d'oeuvre ».
Ø Les unités d'oeuvres en relation avec le
fonctionnement du matériel consacré à un produit ou
service « l'heure d'une machine ».
Ø Les unités d'oeuvres en relation avec la
fourniture travaillé dans une telle section « nombre, poids et
volume ».
Ø Les unités d'oeuvres en relation avec la
valeur monétaire du travail fourni par la section : «
l'unité du chiffre d'affaire et l'unité du coût
d'achat ».
1.2. Avantages et
inconvénients :
Ø Cette méthode permet de présenter
plusieurs avantages à savoir:
Connaitre le coût aux différents niveaux du
processus de réalisation et distribution du produit, donc de
déterminer le prix de vente et le résultat.
Donner aux responsables des centres le volume des charges
contrôlables et des charges incontrôlables.
Ø Les inconvénients sont dus à la
lourdeur de la procédure :
Elle met en oeuvre des traitements longs, parfois
complexes et dans certains cas approximatifs et ne permet pas de dégager
aisément les responsabilités puisque elles causent des variations
des coûts (volume, prix, etc....) qui sont intégrées et non
dissociées.
2. Méthode de l'imputation rationnelle :
La méthode de l'imputation rationnelle des frais
fixes fait la distinction fondamentale entre les charges directes et charges
indirectes, puis au niveau des charges indirectes entre les charges variables
et charges fixes. En effet, l'imputation rationnelle (des frais fixes) est donc
un développement de la méthode des centres d'analyse
destiné à filtré certain effets considérés
comme marges d'erreur.
Elle consiste à ne faire entrer dans le calcul du
coût de revient d'un produit que la part des frais fixes
nécessaires à sa production normale.
Les charges variables sont proportionnellement au volume
d'activité et restent constantes dans la composition du coût
variable unitaire et les charges fixes ou de structure sont en principe
indépendantes du volume d'activité.
L'imputation rationnelle des frais fixes consiste à
multiplier le montant réel des frais fixes à chacun des centres
par le rapport suivant
IR=
|
|
Activité réelle
|
|
|
Activité normale
|
|
Avec CIR : coefficient d'imputation
rationnelle.
Avantages de cette
méthode :
· Des « normes » c'est-à-dire
les rendre des coûts comparables d'une période à l'autre
pour faire apparaitre la performance de la compagnie, l'évolution des
prix et les paliers des frais fixes.
· De mettre en évidence l'incidence de la sous
activité ou de la sur activité sur le coût.
· D'évaluer le stock en cas de sous
activité pour éviter la sur évaluation des stocks due
à une grande partie des frais fixes, qui seraient
transférés sur l'exercice suivant et engendraient une croissance
anormale de l'exercice à l'origine du stockage.
Les inconvénients de cette
méthode :
La difficulté de définir et de
déterminer l'activité normale et l'évaluation des stocks
par la sous activité ou sur activité.
3. Méthode du Direct Costing :
D'origine américaine, le « Direct
Costing » consiste à écarter complètement les
charges fixes du calcul du coût de façon à éliminer
les perturbations réelles des variations d'activité.
Le vocable « direct » ne doit pas donc
être traduit par son homologue français. L'approche «Direct
Costing »s'appuie sur la classification des charges en fixes et
variables et non pas sur celles en directes et indirectes : on trouve
notamment des coûts indirects parmi les coûts variables et
coûts fixes.
Le « Direct Costing » vise à
mettre en évidence les performances réalisées par chaque
type des produit ou de marché (exemple : région Est,
région Ouest, etc....). Il résulte qu'en définitif, il
n'est qu'une extension opératoire de l'analyse (coût / volume /
profit) en cas où l'entreprise ayant des multi-produits. Les notions de
base qui constituent le fondement de cette méthode et que les chiffre
d'affaires de la période considéré doit couvrir : Les
charges de la période comprenant : les coûts des ventes des
produit vendus, les coûts variables et les charges de structures.
La méthode du coût variable peut être
appliquée soit au niveau global de l'entreprise, soit à un plan
particulier des segments d'activité et des produits.
+
|
Chiffres d'affaires (Hors taxe)
|
CA
|
-
|
Coûts variables des produits vendus
|
-CV
|
=
|
Marges sur coûts variables
|
=MB
|
-
|
Charges fixes (de structure)
|
-CS
|
=
|
Résultat
|
=RT
|
-
Tableau : Au niveau global de
l'entreprise
Section 2 : Les nouvelles
méthodes
1. La comptabilité par activité :
(Activity Based Costing)
1.1. Définition :
La méthode ABC est fondée sur une
modélisation des activités significatives de l'entreprise pour
structurer son information économique.
1.2. Activités et processus :
L'activité peut se définir comme un ensemble
des tâches élémentaires coordonnées entre elles vers
un objectif préalablement défini. Ces tâches
résultent de la combinaison de ressources humaines et technologiques,
une suite d'activités enchainées entre elles vers un objectif
commun appelée processus. Cet ensemble d'activités
génère des coûts mais également des valeurs.
1.3. Méthode de calcul des coûts par
activité :
La méthode ABC est fondée sur une
modélisation des activités significatives de l'entreprise pour
structurer son information économique. La mise en place d'une gestion de
coût par la méthode ABC se déroule en cinq
étapes :
1.3.1. Identification des
activités :
Les activités dérivent l'action du personnel
et peuvent englober le travail des machines. L'identification des
activités commence généralement par une analyse des
activités à l'intérieur de chacun des services. Au terme
de cette analyse, l'entreprise est éclatée en un grand nombre
d'unités élémentaire. Si le découpage est
adapté à une meilleure maitrise de la consommation des
ressources ?grâce à une gestion attentive des
activités, il est beaucoup moins pour ce qui est du calcul des
coûts d'objets ou des services plus globaux.
A noter que les objets ne sont plus nécessairement
les produits finaux vendus par l'entreprise, mais peuvent être aussi les
processus. Autrement dit des ensembles d'activités enchainées les
unes aux autres en réponse à un objectif commun global.
1.3.2. Identification des inducteurs des
coûts :
Après avoir identifié les activités,
on doit les regrouper selon un facteur explicatif. Toutes ces activités
sont alors réunies dans des centres de regroupement au sein desquels les
modifications du montant des ressources consommées sont
engendrées par un même facteur désigné au paravent
par le terme « Inducteur des coûts ». Un certain
nombre d'inducteurs de coûts sont communs à plusieurs
activités et agissent transversalement aux fonctions et aux services
identifié dans l'organigramme de l'entreprise.
1.3.3. Calcul des coûts des
inducteurs :
Le coût unitaire de l'inducteur correspond au
montant des ressources consommées par les activités induites par
l'inducteur divisé par le volume de cet inducteur. Le coût
unitaire de l'inducteur d'un processus évoqué évidement le
coût de l'unité de la méthode des coûts complets.
1.3.4. Détermination des objets des
coûts :
Dans cette étape, on défini les composants
de coûts. Les objets de coûts peuvent comprendre aussi bien des
produits, des clients, des fournisseurs et des canaux de distribution.
1.3.5. Les calculs :
Tous les éléments établis au cours de
la démarche et conception précédentes vont permettre de
calculer le coût de revient par activité pour chacun des objets de
coûts choisis.
2. Méthode ABM : (Activity based
Management)
C'est une méthode qui ne s'éloigne pas de la
méthode ABC (Activity Based Costing), mais pour remédier à
ses limites, elle englobe toutes les dimensions de la performance. C'est un
système d'information qui facilite le pilotage de l'entreprise dans la
mesure où tous les indicateurs de performance vont figurer dans un
tableau de bord (voir annexe) destiné au dirigeant de l'entreprise et
servant pour la prise de décision.
La définition donnée à l'ABM montre
clairement l'apport de cette dernière au domaine de la gestion de
l'entreprise. Elle prend en considération toutes les dimensions de la
performance et rend aisé le pilotage des performances de
l'entité. Elle répond à toutes les insuffisances
constatées par l'utilisation de la méthode ABC qui offre
seulement l'information sur les coûts sans se soucier de la maitrise.
Comme il a été précisé, la
méthode ABM est un système d'information de la gestion qui
stimule l'action vers l'amélioration, elle est utile parce qu'elle
provoque des décisions qui sont l'origine des actions.
La méthode ABM ou la comptabilité par
activité fournit l'information, sur tous les aspects de la performance
et donne par conséquent la possibilité aux responsables de
prendre les décisions adéquates à l'amélioration
des performances.
3. Méthode des coûts cibles: (Target
Costing)
Développée au Japon dans l'industrie
automobile au début des années quatre vingt, la méthode
des coûts cibles consiste à fonder la référence d'un
coût complet prévisionnel, non sur un standard établi par
une modélisation analytique des charges, mais à partir d'un prix
cible.
C'est un ensemble des méthodes et d'outils de
gestion permettant de passer d'objectifs des coûts et d'activités
à la conception et à la planification des nouveaux produits, se
fournir une base au contrôle effectué par la suite lors de la
phase opérationnelle, et de s'assurer que ces produits atteignent les
objectifs de profitabilité fixés pour leur cycle de vie.
Il est déterminé à partir
d'étude de marché notamment de l'analyse élasticité
prix dans un but de cibler le prix qui correspond à la part de
marché souhaité, le coût cible est fixé de
façon endogène comme le résultat de
l'équation :
Coût cible= Prix de vente - Marge
|
Cette méthode de gestion met en évidence
qu'il convient de prendre comme point de départ le prix de vente auquel
le produit doit être proposé au client pour déterminer en
tenant compte des taux de marge le coût auquel il doit être
fabriqué.
Chapitre III :
La Gestion Par Objectif pour une meilleure gestion des
organisations
Section 1 : La GPO pour une
meilleure gestion des organisations
Ce chapitre va mettre l'accent sur l'importance de
l'adoption d'une démarche GPO au sein des organisations.
Dans un premier temps, on étudiera le bien fait de
l'application de la GPO et les avantages qu'elle procure.
En deuxième lieu, on introduira le processus GPO et
l'apport des outils socio économiques dans le déroulement du
processus GPO.
1. Vers
une orientation GPO :
La démarche GPO, développée au
départ par Peter DRUCKER, s'appuie sur une prédominance de
l'orientation objectif, son application dans les organisations va orienter les
efforts vers une meilleure fixation des objectifs, qui, une fois
déterminés avec précision sur tous les niveaux
hiérarchiques et en collaboration avec le personnel, seront plus faciles
à mettre en oeuvre et à évaluer assurant par suite une
amélioration des performances.
1.1 La GPO une solution managériale qui s'impose
vivement :
1.1.1 Pourquoi, l'orientation GPO :
a). Place des objectifs dans une organisation :
v Rôle des objectifs dans une
organisation :
D'après Gisèle COMMARMOND et Alain EXIGA, on
attribue trois fonctions aux objectifs :
Ø Montrer clairement le
but :
A travers une définition claire des objectifs,
l'entreprise se trouve capable d'établir des plans d'action
détaillés, de déterminer l'organisation de ses
activités et les moyens de contrôle pour vérifier si ses
objectifs sont atteints ou pas et éventuellement corriger si c'est
nécessaire.
Ø Mobiliser
l'énergie :
Les objectifs bien détaillés et formulés
offrent d'avance une image de réussite.
La connaissance du résultat voulu augmente la
motivation chez le personnel qui se trouve mobilisé pour atteindre les
résultats escomptés.
Ø Apprécier le
résultat :
La valorisation du rendement des collaborateurs s'effectue
sur la base des résultats obtenus sur les objectifs
prédéterminés.
Un objectif : fixer à une date t0 ce
qu'on veut atteindre à une date t1.
Un résultat : c'est un constat réel, il
est mesurable et vérifiable et crée une valeur pour
l'entreprise.
v Avantages des objectifs :
1) Ils aident à déterminer
exactement ce que l'entreprise souhaite faire grâce à des
objectifs clairs et aide à mieux cerner les activités qu'il faut
accomplir ;
2) Une définition claire des objectifs
facilite la coordination des activités entre différents groupes
d'individus et favorise un climat favorable au travail ;
3) Les objectifs sont une source de
motivation : la volonté d'avoir de bonnes résultats incite
le personnel à multiplier son travail pour atteindre les
objectifs ;
4) Les objectifs fournissent des normes qui
permettent d'évaluer le rendement ; ceci grâce à des
indicateurs qui évaluent le degré de réalisation des
objectifs ;
5) La définition des objectifs
réduit considérablement les conflits qui surviennent
fréquemment ; la convergence des intérêts des groupes
constituant l'organisation vers la réalisation des objectifs de
l'entreprise -désormais connus- réduit considérablement
les tensions issus d'une divergence dans les intérêts.( Bergeron,
1995).
b). Les raisons derrière le succès de la
GPO :
La gestion par les objectifs est apparue avec Peter
Drucker depuis déjà des décennies et depuis, cette
démarche n'a cessé de se développer.
Depuis une dizaine d'années le management par
objectifs est devenu un must dans les entreprises et on assiste ces
dernières années à une introduction de cette discipline
dans les organisations tunisiennes (Rabeh, 2002).
A quoi tient tout cela ?
La nouvelle orientation client, le besoin d'un personnel
qualifié et responsable et le besoin accru de la coopération sont
à l'origine même du succès de la gestion par
objectifs ; cette dernière apporte des solutions qui garantissent
l'adaptation de l'entreprise à l'évolution de son marché
tout en préservant une gestion interne efficace. (Commarmond et Exiga,
2002).
v Le client dans l'entreprise
Désormais la satisfaction du client est le souci
majeur des entreprises ; ces dernières se précipitent à
lui satisfaire en offrant une meilleure qualité de produits et
services.
Ceci amène les entreprises à anticiper la
demande de leurs clients et à être réactive quant aux
évolutions du marché.
C'est dans ce contexte que de nouvelles approches ont
été adoptées telles que la démarche qualité,
la notion du client fournisseur interne, le reengineering etc.
v Le besoin de coopération
Des changements organisationnels sont apparus pour
accompagner la nouvelle orientation client:
- Une organisation matricielle prend la place d'une
organisation fonctionnelle.
- Le reengineering qui se donne comme finalité la
satisfaction des clients.
- Des Business Units (BU).
- L'organisation par projet qui regroupe des équipes
pluridisciplinaires.
v Des salariés responsables
Afin de mieux servir ses clients, l'entreprise doit
être en mesure de réagir facilement aux évolutions du
marché, l'une des composantes sur lesquelles elle doit compter est son
personnel.
L'entreprise dans ce cadre doit responsabiliser son
personnel en déléguant du pouvoir aux niveaux plus bas pour la
détermination de leurs propres objectifs.
Un salarié responsable qui connaît les
objectifs de son organisation et qui connaît son rôle dans la
réalisation de ces objectifs agit efficacement dans
l'intérêt de son entreprise et collabore en entente avec ses
collègues.
c). Définition de la GPO :
« C'est un système où chaque
collaborateur participe à la détermination des objectifs qui le
concernent et des moyens par lesquels il espère atteindre ces objectifs.
Les objectifs et les plans qu'il vise à atteindre sont
développés dans le cadre des limites générales
fixées par un supérieur, discutés entre personne
concernée et le supérieur, modifiés si nécessaire,
et finalement approuvés en cas d'accord » ( GTZ
Maroc,2003).
Le chef d'équipe
Agissent chacun de son côté
§ Exécutent les tâches
(L'équipier)
§ Fournissent de l'aide
(Le chef d'équipe)
Planifient en collaboration
§ Fixent l'objectif
§ Fixent les critères
et normes.
§ Déterminent
les interventions
et
Assurent le contrôle
en collaboration
§ Analysent les résultats
§ Discutent les répercussions
§ Reprennent le cycle de la GPO
L'équipier
Figure: L'intégration de la planification et du
contrôle dans les équipes de travail grâce à la GPO
(Laflamme, 2006)
La gestion par objectifs oriente l'entreprise vers :
Ø Une culture du résultat ;
Ø Le développement de la
coopération
Ø Un meilleur service au client.
v Une culture
résultat :
Les approches classiques de gestion dans les organisations
se préoccupent surtout du bon fonctionnement interne, c'est à
dire de l'agencement des activités accomplies dans l'organisation.
La gestion par objectifs met l'accent sur les résultats
à atteindre.
Les résultats globaux qu'on espère
réaliser résultent d'un ensemble de sous résultats qui
s'orientent vers une adéquation avec le résultat global
escompté.
Pour bon nombre d'entreprises, la difficulté est de
maintenir la cohérence entre la planification stratégique et la
mise en oeuvre opérationnelle ; la définition des objectifs
établit une ligne de conduite et des bases pour évaluer la
réussite d'un projet.
D'autres difficultés surviennent souvent lorsque
les priorités changent, à cause de l'évolution de
l'environnement professionnel. Grâce à la gestion par objectifs,
l'entreprise peut modifier ses ressources et les réaffecter en temps
réel, pour s'adapter à l'évolution des priorités
tout en continuant de viser les objectifs globaux.
Les résultats font l'objet d'un suivi et sont
comparés en permanence avec les objectifs. En cas de baisse des
résultats, la gestion par objectifs réaffecte des ressources aux
zones qui présentent des goulets d'étranglement, jusqu'à
ce que les problèmes soient résolus.
L'utilisation des ressources est ainsi constamment
optimisée pour que chaque tâche réalisée remplisse
un objectif défini.
Durant tout le processus, la gestion par objectifs fournit
des informations en temps réel sur les résultats et la
productivité, qu'il est possible de regrouper pour générer
des rapports de gestion à tous les niveaux de l'entreprise.
v Le développement
de la coopération :
Le développement de la gestion par objectifs dans
une organisation dépend de l'articulation des objectifs individuels
autour des objectifs généraux, pour ce faire la direction doit
épouser une philosophie de gestion qui reconnaît au personnel une
capacité d'initiative, une capacité de prendre des
décisions et une capacité de s'auto contrôler.
La gestion par objectifs tend à faire de chaque
collaborateur le dirigeant de son travail particulier. L'individu joue un plus
grand rôle dans les décisions et les buts correspondent à
son travail propre. (Commarmond et Exiga, 2002).
L'approche gestion par objectifs
privilégie la contribution des collaborateurs lors de la
détermination des objectifs. Les responsables tiennent compte de
l'opinion de ces derniers dans le processus décisionnel, et la
communication à tous les niveaux se fait activement.
Ainsi il existe un lien étroit entre les buts d'un
responsable et ceux de ses collaborateurs ce qui permet au premier de s'assurer
que les objectifs sont cohérents.
Cependant, l'implication du personnel dans
l'élaboration des objectifs exige un certain degré de
compétence, c'est pourquoi une formation appropriée
destinée aux collaborateurs s'avère indispensable pour s'assurer
de la bonne implication du personnel.
v Un meilleur produit au
client :
La clarification des objectifs que poursuit chaque
organisation est déterminante pour atteindre les résultats
escomptés. Ainsi l'adoption de la gestion par objectifs va amener
à mobiliser les initiatives à travers la responsabilisation des
employés et donc maîtriser la chaîne de valeur qui conduit
sûrement vers un meilleur produit au client et une satisfaction
pleinement remplie.
1.1.2 Les avantages et caractéristiques de la
GPO :
a). Les avantages :
Suivant BERGERON, les avantages que procure l'application de
la GPO sont :
1) Une sensibilisation des
employés quant aux activités qu'ils doivent accomplir ;
2) Une meilleure compréhension
des objectifs et orientations de l'organisation ;
3) Une participation du personnel dans
l'élaboration des objectifs ceci amène à une
responsabilisation du personnel à tous les niveaux de la
hiérarchie ;
4) Une amélioration dans la
communication à tous les niveaux organisationnels ;
5) Une évaluation du rendement du
personnel à travers une action de rétroaction ;
6) Développement d'un meilleur
moral chez les employés. (Bergeron, 1995).
b). Caractéristiques de la GPO :
1) La GPO oblige le gestionnaire à se
laisser guider par ce qu'il doit faire et lui épargne la perte de temps
dans des actions inutiles. La GPO oriente toute l'attention de l'employé
vers les objectifs à atteindre ;
2) La GPO aide le responsable et son
collaborateur à définir, d'une façon claire et
précise, leur responsabilités respectives dans certains domaines,
les résultats que l'on attend d'eux et les objectifs de
l'entreprise ;
3) La GPO incite les cadres à
établir les responsabilités à tous les niveaux d'une
structure organisationnelle et encourage la participation ;
4) La GPO force l'employé à se
souvenir que l'orientation générale de l'entreprise a
été conçue en vue de réaliser des objectifs
mesurables qui doivent être atteints dans un délai
déterminé. (GTZ Maroc, 2003).
1.2
Les impacts organisationnels et managériaux de la GPO :
1.2.1
Au plan organisationnel :
- L'organisation, dans son ensemble, réagit rapidement
et facilement aux exigences changeantes de l'environnement ;
- Les centres de décisions sont identifiées et
fonctionnent dans la clarté ;
- La décentralisation des décisions est
tonifiante et mobilisatrice des talents et des compétences ;
- L'information est accessible à chacun des centres de
décisions ;
- L'information est appropriée parce que produite et
diffusée en fonction des besoins des utilisateurs ;
- L'existence d'objectifs clairs et opérationnels au
niveau de l'entreprise, des unités, des comités et des postes de
travail ;
- L'allocation des ressources est en adéquation avec la
nature, le contenu et l'importance des objectifs tracés ;
- Les obstacles susceptibles de retarder la réalisation
des objectifs sont identifiés et solutionnés rapidement ;
- Les communications interpersonnelles sont ouvertes et
favorisent la solidarité de l'encadrement autour d'objectifs
communs ;
- Les conflits interpersonnels sont rapidement
maîtrisés ;
- Le droit à l'erreur est reconnu et les échecs
sont sources d'apprentissage.
1.2.2
Au plan managérial :
Le responsable développe des capacités
spécifiques :
-Capacité de définir des objectifs
opérationnels ;
-Capacité de répartir et d'utiliser les
ressources en tenant compte à la fois des objectifs recherchés et
de leur quantité limitée ;
-Capacité d'apporter les correctifs nécessaires
à la réalisation de ses objectifs ;
-Capacité d'évaluer ses propres
performances ;
Le responsable adopte les attitudes suivantes :
-Un sentiment de responsabilité à l'égard
des décisions auxquelles il a participé ;
-Ce sentiment de responsabilité donne lieu à un
engagement personnel et, partant, à une volonté de mesurer et
d'évaluer ses propres performances ;
-Une honnêteté et une authenticité dans
ses relations avec les autres ;
-Une centration plus prononcée sur l'exploitation des
occasions plus que sur la simple résolution des problèmes.
Réponses de la GPO
aux attentes des managers
|
Ce que le manager
désire
|
Ce que la GPO
permet
|
Etre considéré comme une personne responsable
|
L'identification et la reconnaissance des talents et des
compétences des acteurs
|
Connaître les limites de ses responsabilités
|
La détermination des zones de performance
|
Savoir où il va
|
La détermination d'objectifs clairs et
spécifiques
|
Contrôler sa tâche
|
La délégation des décisions
|
Tableau: Réponses de la GPO aux attentes des
managers( Rabeh, 2002)
2. Le
processus GPO :
Au cours de cette section, on va présenter le processus
gestion par objectifs à travers ses différentes phases et on
procédera par suite à faire un rapprochement entre les outils
développés dans le cadre de la démarche socio
économique de l'équipe d'ISEOR et le processus GPO.
2.1
Les étapes du processus GPO :
D'après BERGERON, le processus GPO peut être
subdivisé d'une façon détaillée en 7 étapes
et brièvement en 4 étapes qui regroupent les sept qui seront
avancés ci dessous :
Etape N°
|
Description de l'étape
|
1
|
Elaboration des objectifs généraux et des plans
stratégiques (analyse des opportunités et des menaces de
l'environnement, des forces et des faiblesses de l'entreprise et de
l'énoncé de la mission)
|
2
|
Communication descendante des objectifs généraux
et des priorités de l'entreprise aux cadres et leurs collaborateurs
|
3
|
Détermination des objectifs individuels
(réalistes et mesurables) les quels serviront comme critères
d'évaluation pour les collaborateurs
|
4
|
Exécution des tâches et des plans
d'action qui indiquent « par qui elles seront prises en
charge, quand et comment ? »
|
5
|
Estimation des résultats obtenus par rapport aux
objectifs visés, laquelle se fera lors de la révision des plans
d'action par les cadres
|
6
|
Analyse de la performance des individus, d'après leur
rendement, leurs points forts et leurs points faibles
|
7
|
Planification de programmes de formation et de
perfectionnement pour les gestionnaires et les employés afin de mieux
accomplir leur travail actuel et se préparer pour d'autres postes dans
le futur
|
Tableau : Etapes de processus de la
GPO
Le schéma ci-dessous nous démontre le
détail du cheminement de ces étapes -au sens de William
C .Giegold (1987, p4)
Schéma: Le processus de la Gestion Par
Objectifs
2. Plans stratégiques
3. Objectifs des unités administratives
4. Objectifs individuels
5. Plans d'action
6. Résultats
7. Evaluation du rendement
8. Perfectionnement
des employés
1. Objectifs généraux
Rétroaction
Validation des plans
Révision du système d'information
Normes (rendement exigé)
Tâches et responsabilités premières et
mesure du succès
William C. Giegold .McGraw-Hill (1987, p4).
Les phases de la GPO
|
Le processus d'ingénierie dans le cadre de la
GPO
|
Approche managériale
|
La conception des projets GPO
|
1- Diagnostic dans le cadre de la GPO
2- Projet dans le cadre de la GPO
|
Planification des projets GPO
|
L'exécution des projets GPO
|
Mise en oeuvre des projets dans le cadre de la GPO
|
Organisation (Structuration) des projets GPO
Direction des projets GPO
|
L'évaluation de l'exécution des projets GPO
|
Evaluation de la mise en oeuvre des projets dans le cadre de la
GPO
|
Contrôle de l'exécution des projets GPO
|
Tableau: Rapprochement entre les phases de la GPO, le
processus d'ingénierie dans le cadre de la GPO et l'approche
managériale (Mrabet, 2004)
2.1.1
La conception des projets GPO :
C'est la phase qui aboutit à la
définition des objectifs et des plans d'actions y afférents.
Durant cette phase de planification, les objectifs sont
déterminés après un diagnostic interne et externe.
Après la définition des objectifs
généraux que l'entreprise se charge d'atteindre, il revient aux
responsables de démultiplier les objectifs passant ainsi des plus
stratégiques aux plus opérationnels.
Aux objectifs stratégiques, tactiques et
opérationnels, correspondent des plans stratégiques, tactiques et
opérationnels qui décrivent la manière de mise en oeuvre
(structure organisationnelle, le style de leadership, les ressources
nécessaires pour réaliser les plans) et les outils de
contrôle (indicateurs stratégiques, tactiques et
opérationnels).
a). Le diagnostic :
Il porte sur une étude de l'environnement
général de l'entreprise, des conditions au sein de l'industrie et
des éléments internes à l'entreprise.
Ø L'environnement
général :
Son étude conduit à définir :
- Les opportunités ou possibilités qui sont des
composantes de l'environnement qui offrent la possibilité
d'accroître.
- Les menaces ou encore les dangers qui sont des
éléments externes qui remettent en danger le bien être de
l'entreprise.
Ø Les conditions au sein de
l'industrie :
Ils se rattachent aux fournisseurs, concurrents,
consommateurs, produits et services substitues, les nouveaux produits et
services et la venue des nouveaux concurrents.
Ø Les éléments internes de
l'entreprise :
L'étude de ces éléments internes conduit
à définir :
- Les forces : elles constituent les actions que
l'entreprise font avec succès et qui lui procureront un avantage
remarquable par rapports à ses rivales.
- Les faiblesses : ce sont les actions que l'entreprise
accomplit moins bien et qui lui constituent un handicap par rapport à
ses concurrents.
b). Le projet :
Ø La hiérarchie des
objectifs :
Un bon diagnostic portant sur l'environnement
général et sur les éléments internes de
l'entreprise permet de faire des projections réalistes.
Ainsi il y aura une définition de l'orientation de
l'entreprise et l'établissement des objectifs.
Types
d'objectifs
|
Raison
d'être
|
Description
|
Vision
|
Elle donne du sens
|
Image mentale de ce que devrait être l'organisation
|
Enoncé de mission
|
Définit la nature de l'entreprise
|
Enoncé général de la raison d'être
de l'organisation (de la nature et de l'étendue de son marché, de
sa clientèle et de ses fonctions)
|
Enoncé des valeurs
|
Indique les valeurs et les croyances adoptées.
|
Description de la culture de l'entreprise ainsi que des valeurs
et des croyances de ses dirigeants
|
Objectifs stratégiques
|
Ils fournissent une orientation
stratégique
|
Objectifs généraux qui orientent les
activités de l'entreprise et servent à déterminer les
objectifs ainsi que les plans tactiques que l'on adoptera.
|
Objectifs tactiques
|
Ils visent à susciter des actions
|
Objectifs qui touchent une division ou une autre grande
composante d'une entreprise
|
Objectifs opérationnels
|
Ils apportent une motivation
|
Objectifs qui se rattachent à une composante
particulière d'une organisation, tels un service, un groupe ou un
individu.
|
Tableau: La hiérarchie des objectifs
(Bergeron, 1995)
§ Les objectifs
stratégiques :
Appelés encore objectifs généraux,
ils décrivent ce que veut accomplir une organisation durant les
années à venir.
Ce sont des objectifs à long terme qui
émanent du sommet stratégique, selon Peter DRUCKER, les objectifs
stratégiques d'une organisation à but lucratif s'articulent
autour des thèmes suivants :
La part du marché, l'innovation, la
productivité, les ressources physiques et financières, la
rentabilité, le rendement et le perfectionnement des gestionnaires, le
rendement et l'attitude du personnel et enfin la responsabilité
publique.
§ Les objectifs tactiques :
Une fois les objectifs stratégiques ont
été élaborés par le sommet stratégique, ils
seront communiqués aux divisions et cadres des différentes
unités administratives pour que ces derniers élaborent des
objectifs tactiques.
Ils sont des objectifs de moyen terme et sont plus
précis que les précédents ; ils doivent être
cohérents et concordent avec les objectifs stratégiques.
§ Les objectifs
opérationnels :
Il revient aux cadres inférieurs de formuler des
objectifs opérationnels sur la base des objectifs tactiques qui leurs
sont communiqués par leurs supérieurs.
Les objectifs opérationnels sont axés sur le
rendement, sont bien détaillés et quantifiés.
Ils servent comme moyen d'évaluation du rendement
du personnel sur la base des résultats obtenus.
Objectifs Stratégiques (du P.D.G et du comité de
direction)
Objectifs Tactiques (des vice-présidents)
Objectifs Opérationnels
(Des services, par exemple)
Objectifs Opérationnels
(Des individus)
Figure: La cohérence et l'enchaînement des
objectifs
(Bergeron, 1995)
Ø Elaboration des plans
d'actions :
Dans le but de réaliser ses objectifs, une
organisation doit établir des plans qui décrivent la
manière d'exécuter les objectifs.
Ainsi aux objectifs stratégiques correspondent des
plans stratégiques, aux objectifs tactiques des plans tactiques et aux
objectifs opérationnels il faut des plans opérationnels.
|
Types de plans
|
Niveaux hiérarchiques
|
Portée
|
Délai de réalisation
|
Phase1
|
Objectifs et plans stratégiques
|
Cadres supérieurs
|
Ensemble de l'entreprise
|
5 ans ou plus
|
Phase 2
|
Objectifs et plans tactiques
|
Cadres intermédiaires
|
Fonctions de l'organisation
|
1 à 5 ans
|
Phase 3
|
Objectifs et plans opérationnels
|
Cadres inférieurs
|
Unités administratives
|
1 an ou moins
|
Tableau: La hiérarchie des plans (Bergeron,
1995)
Les plans décrivent les actions que comptent
exécuter les gestionnaires afin d'atteindre leurs objectifs ; il
s'agit de préciser à qui revient la responsabilité dans
chaque tâche à effectuer, à quel moment les exécuter
et quelle quantité de ressources il faut affecter à la
réalisation de chaque tâche.
Ainsi les cadres supérieurs élaborent les
plans stratégiques ayant une orientation générale en
harmonie avec les objectifs stratégiques, les cadres
intermédiaires responsables des diverses fonctions ou divisions se
chargent d'établir les plans tactiques qui sont coordonnés avec
les objectifs tactiques.
Les cadres inférieurs tels que les responsables
d'un service, d'une section ou d'une unité administrative
élaborent les plans opérationnels détaillés en
concordance avec les objectifs opérationnels ; les plans
opérationnels indiquent qui fera quoi, de quelle manière et
à quel endroit.
Ainsi la définition des plans à tous les
niveaux va permettre de décrire le style organisationnel, le style de
direction, les ressources nécessaires de toutes natures etc.
Ø Elaboration des
indicateurs et des tableaux de bord :
§ Les indicateurs : types et
objectifs :
« Un indicateur est la résultante
d'un petit nombre d'informations qui ont la propriété
d'être particulièrement signifiantes par rapport aux objectifs
stratégiques de l'entreprise, d'être régulièrement
mises à jour et analysée s ». (Savall et
Zardet, 1995).
§ Les tableaux de bord dans le processus
GPO :
La gestion par objectifs rend indispensable une animation
de gestion basée sur le développement d'un langage commun
destiné à susciter l'engagement de tous vers des objectifs clairs
et utiles pour s'orienter, se piloter et à supprimer la distance entre
les responsables et leurs activités.
Les tableaux de bord vont permettre aux responsables de se
concentrer sur des indicateurs de performance proches de leurs
activités.
2.1.2
L'exécution des projets GPO :
Il s'agit durant cette phase de concrétiser les
plans d'actions établis durant la phase de planification.
Durant l'exécution des projets
développés durant la planification, il faut définir
l'organisation et la direction.
2.1.3
L'évaluation de l'exécution des projets GPO :
Le processus d'évaluation comporte quatre
étapes :
1ère
étape : La précision des objectifs et la
définition des normes de rendement ainsi que la marge de
tolérance pour chaque objectif.
2ème
étape : L'évaluation de la position
atteinte par rapport à la position souhaitée pour chaque objectif
prédéterminé et ce en se basant sur les normes et sur les
marges de tolérance fixées auparavant.
3ème
étape : Analyse des écarts entre les
réalisations et les objectifs.
4ème
étape : Détermination des actions
correctives et d'amélioration.
Ainsi on peut dire que l'évaluation s'effectue sur
la base des résultats obtenus en suivant des normes ou encore des
indicateurs prédéterminés pour chaque objectifs qui
peuvent être regroupés en des tableaux de bord.
2.2
L'approche socio économique et le développement de la
GPO :
2.2.1
L'approche socio économique :
Le processus d'innovation socio-économique se
décompose en quatre phases : diagnostic, projet, mise en oeuvre et
évaluation.
Diagnostic
Projet
Mise en oeuvre
Evaluation des actions
Temps
Décision
Décision (d'extension)
Décision
Figure: Processus
d'intervention socio-économique (Savall et Zardet, 1995)
Le recours à l'approche socio-économique
tels qu'elle est développés par le professeur Henri SAVALL et
l'équipe de l'ISEOR, avec la panoplie d'outils de management
proposés s'inscrit dans une démarche d'amélioration du
fonctionnement des organisations tant dans sa dimension économique que
social. L'intervention socioéconomique se base sur un diagnostic des
dysfonctionnements existant dans un micro espace puis établir des
objectifs de résolution des défaillances rencontrées qui
seront par la suite mesurés à travers des outils de
contrôle spécifiques tels que les tableaux de bord et de pilotage
stratégique ou encore les contrats d'activité
périodiquement négociables.
2.2.2
L'approche socio économique et la GPO :
On voit bien par là que l'esprit de la GPO se
trouve au coeur du processus d'intervention socioéconomique.
Les étapes du processus GPO
|
Outils socio- économiques
|
Diagnostic dans le cadre de la GPO
|
Diagnostic qualitatif, GAAT, GC, TDBPS
|
Projet dans le cadre de la GPO
|
PASINTEX, PAP, plan de formation, TDBPS, CAPN
|
Mise en oeuvre des projets GPO
|
PASINTEX, PAP, TDBPS, CAPN
|
Evaluation de la réalisation des
projets GPO
|
TDBPS, CAPN, GC.
|
Tableau: Intégration des outils socio
économiques dans le processus GPO
a). Les outils de diagnostic :
ü Le diagnostic
qualitatif :
Il peut porter sur des entretiens, sur une analyse des
coûts caché ou encore les observations.
ü La grille de compétence
(GC) :
Elle peut être d'une grande utilité pour
évaluer la compétence du personnel puisque son niveau de
compétence affecte bien la performance des processus logistique.
ü La grille d'auto analyse de temps
(GAAT) :
Elle est aussi parmi les outils de diagnostic socio
économique.
Elle permet d'aborder la gestion du temps à la base
de quatre catégories de dysfonctionnement, il s'agit :
· du non respect de certains délais initialement
fixés ;
· de certaines tâches mal assumées ou non
assumées dans certains cas ;
· de défaillance de planification et de
programmation des activités, (Ayadi, 2003, P31).
ü Le Tableau De Bord
de Pilotage Stratégique (TDBPS) :
Le TDBPS regroupe l'ensemble des indicateurs qualitatifs,
quantitatifs et financiers utilisés par chaque membre de l'encadrement
pour piloter les personnes et les activités de sa zone de
responsabilité et ceux inspirées des autres outils
socio-économiques (la Grille de Compétence et les Plans
d'Actions Prioritaires : PAP). (Ayadi, 2003, P32).
b). Les outils de projet et de mise en oeuvre :
ü Le Plan d'Actions
Stratégique Internes et Externes (PASINTEX) :
C'est un plan stratégique pluriannuel qui identifie
les objectifs de la stratégie interne et externe de l'organisation
à trois ans, voir cinq ans. Il permet aussi de clarifier et de
formaliser la stratégie à moyen et long terme. Il est
réactualisé toutes les années pour tenir compte des
réalisations, des écarts et de l'évolution de
l'environnement interne et externe. (Ayadi, 2003, P32).
ü Le Plan d'Actions
Prioritaires (PAP) :
C'est une démultiplication des axes
stratégiques développés au cours de l'élaboration
du PASINTEX.
C'est un ensemble d'actions élaborées avec
la concertation de tous les acteurs (dans un semestre) pour atteindre les
objectifs prioritaires.
ü Le plan de formation :
Il est établi sur la base de la grille des
compétences et décrit les actions à entreprendre pour
améliorer la compétence du personnel de l'organisation.
c). Les outils d'évaluation :
ü Le contrat d'activité
périodiquement négociable (CAPN) :
C'est un outil qui permet de régler pour une
période (un semestre en général) les relations
professionnelles entre chaque individu de l'entreprise et son supérieur
hiérarchique. Il a pour objectif de stimuler les améliorations de
productivité à courts et à longs termes, au moyen d'un
dialogue direct appelé aussi « négociation »
entre deux niveaux hiérarchiques successifs.
Dans ce chapitre, nous avons abordé de
manière théorique le concept de la GPO, ses avantages et
l'importance de son application dans les organisations.
Cependant la réussite de son application doit
respecter la mise en place d'un processus détaillé depuis la
planification des objectifs jusqu'au l'évaluation ; c'est dans ce
but que nous avons étudié ce processus.
Le processus d'élaboration des objectifs dans le
cadre GPO doit favoriser l'implication du personnel à tous les niveaux
hiérarchiques dans la détermination de leurs propres
objectifs.
Le chapitre se termine par un avancement de quelques
outils développés dans le cadre de la démarche socio
économique et qui peuvent servir comme des outils appliqués dans
le cadre du processus GPO.
La mise en évidence des avantages de la GPO va
inciter les bonnes initiatives vers la généralisation de son
application dans toutes les fonctions et notamment dans les fonctions
logistiques.
C'est ainsi qu'au cours du chapitre prochain on va essayer
de détecter comment les méthodes ABC/ABM GPO pour le
développement de la Gestion Par Objectifs.
Section 2 : l'importance des
méthodes ABC/ABM pour le développement de la Gestion Par
Objectifs
Sans aucun doute, une des évolutions la plus
importante de ces dix dernières années est la
Comptabilité à Base d'Activité (ABC) et la Gestion
à Base d'Activité(ABM). Les apports de ces méthodes
ABC/ABM ne semblent pas se limiter au niveau du calcul des coûts, mais
elle offrirait certaines possibilités ayant trait au pilotage de
l'entreprise. Ainsi, on voie que ces méthodes ont un impact au niveau de
l'approche de gestion de l'entreprise et de son pilotage (diagnostics,
stratégies, management ...).
On va ainsi tâcher de recenser ce que ces
méthodes ABC/ABM ont de novateurs et ce qu'elles sont supposées
apporter aux entreprises afin de savoir en quoi le fait d'introduire cette
méthode au sein des entreprises tend il à développer la
GPO.
Il s'agit donc de tenir compte du modèle GPO selon
Bergeron pour montrer les impacts des méthodes ABC/ABM sur chacun de ces
phases.
1. Les
méthodes ABC/ABM et la fixation des objectifs :
1.1
Les méthodes ABC/ABM et le diagnostic :
Les méthodes ABC/ABM semblent s'avérer plus
appropriés aux caractéristiques actuelles de l'industrie, ses
apports dépassent le seul champ du calcul des coûts et touchent
d'avantage aux possibilités de diagnostic et plus loin du pilotage. Ces
méthodes ABC/ABM s'illustrent comme outils permettant un meilleur
diagnostic afin de détecter les points faibles et les points forts de
l'entreprise.
1.1.1
Les méthodes ABC/ABM et la détection des points
faibles :
Les méthodes ABC/ABM permettent d'identifier les
processus et les activités mises en oeuvre, qui concourent à la
réalisation et à la distribution des produits et des services.
Ceci permet de détecter l'activité à faible valeur
ajouté et par suite les processus à faible valeur ajoutée
qui constituent des points faibles. Ces derniers peuvent être
réduits par des objectifs formulés dans le cadre du projet
d'amélioration des performances globales de l'entreprise.
1.1.2
Les méthodes ABC/ABM et la détection des points forts :
Les méthodes ABC/ABM permettent d'identifier les
processus et les activités mises en oeuvre, qui concourent à la
réalisation et à la distribution des produits et des services.
Cette identification permet de détecter les activités à
forte valeur ajoutée et par suite les processus à forte valeur
ajoutée qui constituent des points forts. Ces derniers
nécessitent une attention particulière qui se traduit la
formulation des objectifs de développement de ces processus dans le
cadre du projet.
1.2
Les méthodes ABC/ABM et la formulation des objectifs (préparation
des projets) :
Les méthodes ABC/ABM permettent d'identifier la
valeur ajoutée dans les processus, comme on a vue
précédemment en confrontant le coût d'une activité
avec la valeur qu'elle contribue à créer. D'où la
différenciation des processus a faible valeur ajoutée de ceux
à forte valeur ajoutée permet à l'entreprise de savoir ses
points faibles ainsi que ses points forts. Alors, ces derniers
représentent la base sur la quelle la fixation des objectifs est
faite.
1.2.1
Les méthodes ABC/ABM et la formulation des objectifs (préparation
des projets) sur la base des points faibles :
La réduction des points faibles,
dégagés par les méthodes ABC/ABM nécessite des
propositions de recommandation (solutions) qui peuvent prendre plusieurs formes
pour répondre à la question suivant : qu'allons nous
accomplir ? (Bergeron, 1995)
La réponse à cette question est de formuler des
objectifs :
§ des objectifs stratégiques de réduction
des points faibles ;
§ des objectifs tactiques de réduction des points
faibles;
§ des objectifs opérationnels de réduction
des points faibles.
Ensuite, pour répondre à la question de quelle
manière allons-nous y parvenir (Bergeron, 1995) ?
On proposera des plans de travail détaillé qui sont :
§ Les plans stratégiques : ils montrent le
chemin (la manière, les ressources humaines, matérielles,
financières etc.) pour atteindre les objectifs stratégiques de
réduction des points faibles, ces plans sont sous la
responsabilité des cadres supérieurs ;
§ Les plans tactiques : ils montrent le chemin (la
manière, les ressources humaines, matérielles, financières
etc.) pour atteindre les objectifs tactiques de réduction des points
faibles, ces plans sont sous la responsabilité des cadres
intermédiaires ;
§ Les plans opérationnels : ils montrent le
chemin (la manière, les ressources humaines, matérielles,
financières etc.) pour atteindre les objectifs
opérationnels de réduction des points faibles, ces plans
sont sous la responsabilité des cadres inférieurs.
1.2.2
Les méthodes ABC/ABM et la formulation des objectifs (préparation
des projets) sur la base des points forts :
Le développement de l'entreprise en se basant sur
les points forts nécessite des recommandations qui peuvent prendre
plusieurs formes pour répondre au début à la question
qu'allons nous accomplir ? (Bergeron, 1995).
La réponse est toujours de formuler des objectifs,
mais il s'agit cette fois d'objectifs de développement.
§ des objectifs stratégiques de
développement basé sur les points forts;
§ des objectifs tactiques de développement
basé sur les points forts;
§ des objectifs opérationnels de
développement basé sur les points forts.
Après, pour répondre à la question de
quelle manière allons nous y parvenir ? (Bergeron,
1995) on proposera toujours des plans de travail
détaillés qui sont :
· Les plans stratégiques : ils montrent le
chemin (la manière, les ressources humaines, matérielles,
financières etc.) pour atteindre les objectifs stratégiques de
développement basé sur les points forts, ces plans sont sous la
responsabilité des cadres supérieurs ;
· Les plans tactiques : ils montrent le chemin (la
manière, les ressources humaines, matérielles, financières
etc.) pour atteindre les objectifs tactiques de développement
basé sur les points forts, ces plans sont sous la responsabilité
des cadres intermédiaires ;
· Les plans opérationnels : ils montrent le
chemin (la manière, les ressources humaines, matérielles,
financières etc.) pour atteindre les objectifs
opérationnels de développement basé sur les points
forts, ces plans sont sous la responsabilité des cadres
inférieurs.
2.
Les méthodes ABC/ABM et la mise en oeuvre des objectifs (mise en oeuvre
du projet) :
2.1
Les méthodes ABC/ABM et la préparation de l'action :
En premier temps, la phase de mise en oeuvre du projet
commence par la préparation de l'action. Il s'agit de construire un
projet détaillé des actions concrètes à partir des
actions proposées pour réaliser les objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM, dans la
phase de projet.
Une analyse de la valeur est nécessaire pour
réaliser ce travail, ceci permet éviter que les nouvelles
tâches ne viennent surajouter à l'existant sans apport de valeur
aux activités aux quelles ils appartiennent. L'analyse de la valeur doit
être réalisée de façon rigoureuse, structurée
et elle doit étudier les différents domaines d'action.
Dans ce cadre d'analyse, on peut mettre en avant
l'importance des méthodes ABC/ABM, où ces derniers permettent de
différencier les activités créatrices de valeur pour la
clientèle, de celles qui ne le sont pas, afin de déterminer les
activités sur les quelles une intervention permettra d'améliorer
l'avantage compétitif de l'entreprise à travers l'orientation des
tâches qui aident à la réalisation des objectifs
dégagés en se basant sur ces méthodes.
Lors de la préparation des actions proposées
pour réaliser les objectifs dégagés en se basant sur les
méthodes ABC/ABM ; il est essentiel de bien faire attention
à l'ordonnancement des différentes actions et leur programmation
car c'est un facteur prépondérant de la réussite de la
phase mise en oeuvre.
2.2
Les méthodes ABC/ABM et les plans d'action :
En second temps, la phase de mise en oeuvre continuera par
le plan d'action. Cette séquence de la mise en oeuvre est relativement
longue et elle consiste à réaliser les différentes actions
proposées qui aident à la réalisation. Des objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM.
2.2.1
Les méthodes ABC/ABM et la construction du projet détaillé
d'actions concrètes :
Cette étape nécessite une analyse
complémentaire particulièrement détaillée sur
l'organisation du travail, ainsi que sur les moyens pratiques indispensable
à la mise en place du projet et ceci à partir de la balance
économique.
· Les méthodes ABC/ABM et l'analyse du
travail : A partir des solutions proposées en termes
d'organisation de travail, on définit avec précision la
répartition des tâches, ensuite en redistribue les processus. Il
s'agit donc, d'introduire les changements au mode de fonctionnement des
activités identifiées à fin d'améliorer la position
concurrentielle d'une organisation, puisque l'avantage peut se construire au
niveau d'une ou de plusieurs activités qui constituent la chaîne
de valeur soit en maîtrisant d'avantage la coopération et la
coordination des activités : c'est en quoi les méthodes
ABC/ABM donnent une vision renouvelée de l'entreprise car elles se
basent sur la notion d'activité.
· Les méthodes ABC/ABM et les
implantations physiques : la modification des implantations
physiques a un impact plus profond et plus concret dans cette démarche.
Elle consiste en terme d'amélioration des conditions de travail ou
indirectement en agissant sur l'organisation du travail.
· Les méthodes ABC/ABM et les moyens
nécessaires à la mise en oeuvre : il s'agit ici
d'approfondir l'étude financière réalisée lors de
la phase du projet à fin de rationaliser l'affectation des ressource,
aussi, les méthodes ABC/ABM favorisent un meilleur diagnostic des causes
à l'origine des coûts et des performances à
l'intérieur d'une entreprise, ce qu'elles permettent d'identifier les
facteurs expliquant les coûts et les performances et par suite, elles
rationalisent l'utilisation des ressources et moyens disponibles.
2.2.2
Les méthodes ABC/ABM et les actions de formation
intégrées :
La réalisation des actions de formation suppose
plusieurs phases successives de préparation, en suite de mise en oeuvre
de la formation
La préparation des actions de formation pour les
acteurs qui accomplissent les actions proposées à fin de
réaliser les objectifs dégagées en se basant sur les
méthodes ABC/ABM.
§ Programmer l'action de formation ;
§ Elaborer le programme de formation ;
§ Réaliser les supports pédagogiques de la
formation.
La mise en oeuvre de la formation est la diffusion des
informations (sur les objectifs dégagés en se basant sur les
méthodes ABC/ABM et les actions proposés pour atteindre ces
derniers) aux acteurs.
v Personnel de micro-espace : organiser
une réunion des personnels en présence de la direction pour que
le chef du projet expose le projet ;
v Instance de représentation du
personnel : informer du obtenu du projet (les objets
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM et les
actions proposées à fin de les atteindre) dans le cadre
institutionnelle en vigueur dans l'entreprise ;
v Autres acteurs : informer la
clientèle de l'entreprise dans une stratégie publicitaire pour
montrer les actions d'innovation conduites par l'entreprise.
2.2.3
Les méthodes ABC/ABM et suivi et audit du processus de mise en oeuvre
des objectifs (mise en oeuvre du projet), des actions
proposées :
La phase de mise en oeuvre est une étape cruciale
dans le processus de gestion par objectifs. Il est donc indispensable de mettre
en place un système de suivi et d'audit du processus de mise en
oeuvre.
Le dispositif d'audit et de suivi prend deux formes :
§ Groupe de pilotage ;
§ Assistance individuelle du chef de projet.
2.3
Les méthodes ABC/ABM et les difficultés de la phase de mise en
oeuvre des objectifs (mise en oeuvre du projet) :
Les difficultés qu'on craigne le plus sont les
écarts soit par rapport au programmation, soit par rapport au contenu du
projet.
« Le problème majeur c'est la dérivé
dans le temps qui sépare la phase projet (formulation des objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM) et la phase
de mise en oeuvre (mise en oeuvre des actions proposés pour atteindre
les objectifs dégagés en se basant sur les méthodes
ABC/ABM)
« Le problème de synchronisation des actions pose
lui aussi dans certains nombres de cas des problèmes dans la phase de
mise en oeuvre quant aux écarts sur le contenu du projet, ils peuvent
être de natures différentes.
« Le problème peut émaner du chef de projet
lorsqu'il est emporté par le groupe de projet dans quel cas il se trouve
non convaincu par certaines actions. Dans ce cas de figure, il faut l'aider
à évaluer dans ses positions, le second cas est plus
fréquent et il provient de la difficulté de mise en oeuvre des
actions (proposées pour réaliser les objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM) qui peut
être sous estimée lors de la phase de projet. Ce genre de
problème est plus facile à résoudre, il suffit de
réviser le projet avec l'aide du groupe de pilotage.
3. Les
méthodes ABC/ABM et l'évaluation de la mise en oeuvre du
projet :
3.1
Les méthodes ABC/ABM et la fonction d'évaluation :
L'évaluation des effets de la mise en oeuvre des
actions proposées afin de réaliser les objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM
présente un double intérêt :
« Sur le plan scientifique, il s'agit de
vérifier si les objectifs dégagés en se basant sur les
méthodes ABC/ABM sont atteints ou non. (Vérifier si les points
faibles dégagés sont diminués et les points forts
cernés sont développés).
« Sur le plan opérationnel,
l'évaluation permet une nouvelle simulation des comportements des
acteurs du micro-espace et plus généralement de l'ensemble de
l'entreprise. Elle permet également de réactiver le processus,
notamment s'il y'a eu des problèmes de mise en oeuvre.
La liaison des méthodes ABC/ABM avec
l'évaluation ne limitent pas à la vérification que si les
objectifs issus de ces méthodes sont réalisés ou non.
Elles permettent de plus d'apporter des informations adéquates pour
l'analyse stratégique et qui sont nécessaires aux outils
d'évaluation (tableau de bord) surtout pour le détermination des
indicateurs autres que ceux financiers.
3.2
Les méthodes ABC/ABM et le CAPN :
Pour évaluer, dans quelle mesure les objectifs
dégagés en se basant sur les méthodes ABC/ABM sont
réalisés, on peut utiliser le contrat d'activité
périodiquement négociable (CAPN). Cette évaluation est
donc le premier épisode d'attribution de complément de salaire au
personnel, seulement en vu des résultats économique positifs
constatés.
Les méthodes ABC/ABM entant qu'outil de
contrôle de gestion permettent de faire face aux difficultés
rencontrées dans la mise en oeuvre du CAPN, ces derniers favorisent la
responsabilisation :
§ En proposant un suivi sur les méthodes de mise
en oeuvre de moyens alloués par objectifs (levier d'efficience);
§ En favorisant la mise en place des systèmes de
pilotage de la performance globale (tableau de bord).
Les méthodes ABC/ABM au service du contrat
d'activité périodiquement négociable (CAPN)
Missions Objectifs
C.A.P.N
Suivie
Evaluation
Contractuelle
Contrôle de gestion en se basant sur les méthodes
ABC/ABM
Mesure
de la performance
Schéma : Les méthodes ABC/ABM au
service du CAPN
3.2
Les méthodes ABC/ABM et les tableaux de bord :
Le tableau de bord est un outil de contrôle dont ses
indicateurs représentent les moyens qui peuvent aider à
déterminer les écarts entre le niveaux souhaités
(liés aux objectifs dégagés en se basant sur les
méthodes ABC/ABM) et les niveaux réalisés
réellement dans le but d'évaluer notre situation et de prendre
les action correctives dans le futur.
Schéma : Liens et distinctions entre
indicateurs et tableaux de bord
Indicateur : traduit en critère
mesurable les points clés sur lesquels se réalise le pilotage
(finalités, processus, actions de réglage)
Tableau de bord : présentation des
valeurs d'indicateurs suivant une périodicité donnée, pour
situer l'état de performance et de fonctionnement et décider les
actions des réglage
Base de données :
récupère, stocke et restitue les informations correspondant aux
indicateurs retenus
Il s'agit de l'approche BSC (Balanced Scorecard). Cette
approche est d'avantage une approche managériale qu'une approche
technique, qui propose ainsi d'intégrer des indicateurs appartenant
à quatre axes clef de l'entreprise :
§ L'axe financier ;
§ L'axe client ;
§ L'axe processus ;
§ L'axe gestion de la connaissance.
Le fait d'intégrer le Balanced Scorecard comme moyen
d'évaluation, l'entreprise passe au delà de la performance
critique (seuil minimal de qualité) et cherche une stratégie
gagnante. Cette dernière est à la fois le rôle de la
culture, de l'innovation, de la confiance, de l'écoute et de l'outil
BSC.
La performance critique = Le seuil minimal de qualité :
Il permet d'exister sur un marché. En dessous de ce seuil,
l'entreprise ne peut pas être présente efficacement
La stratégie gagnante appuyée par des facteurs
clé de succès
Temps
Performance
Fig.: le Balanced Scorecard pour aller au
delà de la performance critique et piloter la stratégie
Contrairement à ce que l'on entend souvent, il n'y
a aucune antinomie entre cette approche BSC et les méthodes ABC/ABM qui
sont totalement adaptées aux nouvelles approches et permettent ainsi une
analyse sur quatre axes :
§ L'axe processus ;
§ L'axe coût ;
§ L'axe pilotage ;
§ L'axe optimisation.
Par suite ces méthodes ABC/ABM permettent de fournir
des informations nécessaires à l'élaboration des
indicateurs des tableaux de bord prospectifs (balanced scorecard). Alors on
peut déduire qu'une approche BSC peut être menée tout en
ayant une approche des coûts de types ABC.
Entreprise Pérenne
Organisation Pilotage Management
Stratégie d'entreprise
§ Inducteurs
§ Coûts
§ ABC/ABM
§ TB. Bord
§ Prévision
§ Système
§ Intranet
§ Ressources
§ Veille
§ connaissances
§ Processus
§ Suivi et contrôle
§ Flux
§ Méthodes
§ Gestion projet
Fig.: La stratégie gagnante pour une entreprise
pérenne (CAOUDAL, 2003)
A la fin de ce chapitre on présente la figure
récapitulative suivante qui résume l'importance des
méthodes ABC/ABM au développement de la GPO au sein d'une
entreprise en deux points qui sont la fixation des objectifs et la
détermination des indicateurs de performance qui traduit les objectifs
fixés en critères mesurables.
En effet, un des principaux arguments des promoteurs de la
méthode ABC est quelle permet plus finement que les méthodes
traditionnelles d'identifier les liens de causalité existant entre les
ressources consommées et les objectifs de coûts ce qui permet aux
gestionnaires de rationaliser leurs décisions. Cette décision se
traduit par un ensemble d'objectifs fixé à long, moyen et court
terme. D'ou l'importance de l'ABC lors de la fixation des objectifs.
L'analyse en se basant sur la méthode ABM permet de
fournir des indices de performance. Il s'agit en s'appuyant sur les
paramètres définis pour chaque activité et en accord avec
les opérationnels, de définir des indicateurs de mesure de la
performance et des indicateurs de maîtrise de la performance ainsi que
des indicateurs de suivi des plans d'action et de progrès. D'ou
l'importance de l'ABM pour la définition des indicateur de mesure du
performance.
Ressources
Salaires / Matériel direct / Equipement direct Autre
coûts directs
Départements
&
Activités
Activity drivers
1er résultat
Analyse
1er résultat bis
Cost objects :
Type de clients
Client (individuellement)
BU, Produit, Service, gamme, chantier, secteur, pays, ...
3ème résultat
Induits en direct ou via les cost drivers
Indice de performance
=
Indicateur utilisé dans le tableau de bord
2ème résultat
Résultat par cost object
=
Objectifs dégagés en se basant sur les
méthodes
ABC/ABM
4ème résultat
Cost Pool
Balance général / comptes Analytiques /
Récolte de "datas" + tableaux permanents d'information
Fig: Cost Accumulation Model (CAM) (Degueldre S., 2003)
Toute cette organisation en activité, en objectifs, en
plans d'action doit être mesurée et permette de dégager
des indicateurs donnant des informations sur le bon fonctionnement global de
l'entreprise et ses acteurs et permettant d'assurer un suivi et un
contrôle de ses opérations pour gérer de bout en bout le
cycle de vie de ses processus.
La gestion des processus de l'entreprise faite partie de
leur vie en quotidien l'efficacité que toute entreprise se doit
d'apporter à sa gestion nécessite des outils modernes et
performants. L'ABC/ABM est l'outil fait pour les gestionnaires modernes,
exigeants et en définitive pour les « gagnants ».
L'ensemble de la gestion basé sur l'outil ABC/ABM
permet de définir clairement l'objectif, de les cibler, de les juger, de
permettre à chacun de savoir si la réalisation des objectifs
intermédiaires liés à des plans d'actions sont
réalisés et conforme au plan directeur lié à la
réalisation de l'objectif global. Par conséquent, l'outil ABC/ABM
aide à fondre les principes d'une gestion par objectifs et par suite il
aide à son développement de plus en plus au sein de la
société.
Si on regarde le profil des sociétés
qu'utilisent cet instrument de gestion, ce sont les sociétés soit
importantes soit ayant compris que le seul objectif d'une entreprise est sa
pérennité liée à une profitabilité
suffisante pour rémunérer son capital et assurer sa croissance ou
sa longévité.
CHAPITRE III :
Application des méthodes de calculs des
coûts à la CPG
Section 1 : Présentation de la
CPG
1. Historique :
C'est en avril 1885, lors d'une prospection dans la
région de Metlaoui, partie occidentale du sud du pays, que
« Philippe THOMAS », un géologue
français, a découvert des couches puissantes de phosphate de
calcium sur le sur le versant Nord de jbel Thelja. D'autres prospections
géologiques et des exportations de grandes envergures ont suivi cette
découverte décisive. Celle-ci a révélé
l'existence d'importants gisements de phosphate et au nord de Kasserine.
A partir de 1896, date de création de la
« Compagnie de Phosphate et chemin de fer de Gafsa », une
nouvelle activité industrielle des phosphates a vu le jour dans le pays.
Les premières excavations ont commencé dans la région de
Métlaoui et vers 1900, la production de phosphate marchand a atteint un
niveau de 200.00 tonnes.
Après ces débuts, la Compagnie de Phosphate
et de Chemin de Fer de Gafsa a connu tout au long de sa longue histoire une
série des changements structurels avant acquérir son statut
actuel et devenir en janvier 1976, la Compagnie de Phosphate de Gafsa :
CPG.
Historiquement, la CPG a régulièrement
investi dans des nouvelles infrastructures et des méthodes
d'exploitation en vue de réduire les coûts d'extraction et de
traitement tout en augmentant la capacité de production. Ces objectifs
ont été atteints notamment grâce à l'abandon des
mines souterraines au profil des carrières à ciel ouvert,
reconnues comme étant plus économiques. L'extraction
minière en surface des Phosphates tunisiens a apporté des gains
appréciables au niveau des coûts de production qui a permis
d'améliorer la productivité. Sur les dix dernières
années, la production a dépassé les 6 millions de tonnes
de Phosphates marchand à la fin des années 1980 à plus de
8 millions de tonnes en 2009.
Avec une expérience centenaire dans l'exploitation
et la commercialisation des phosphates tunisiens, la CPG figure parmi les
importants producteurs de phosphate dans le monde, elle occupe la
5ème place à l'échelle mondiale avec une
production actuelle excédant 8 million de tonne de phosphate marchand
(année 2009).
2. Activité de la CPG :
2.1 Extraction et production de
phosphate :
La CPG exploite actuellement 8 carrières
d'exploitation du phosphate tel que : Kef Eddour, Kef Eddour Ouest, Kef
Echfair, Moulares, Mzinda, Djellabia, Rdayef et table de Metlaoui.
Les méthodes d'extraction varient d'une
manière évolutive de la méthode classique qui se base sur
des moyens archaïques jusqu'à des méthodes
mécanisées.
Le phosphate passe par une installation appelée
« recette » où il est :
· Criblé : Séparation des gros et
fines de tout variant.
· Trié : Séparation manuelle de refus
criblé.
· Broyé : Réduction
granulométrique des blocs de minerai.
A près toutes ces opérations, le phosphate
brut (BTS : Brut, Trié, Séché) est stocké dans
une aire, près de la recette, soit expédié ver les usines
d'enrichissement.
2.2 Traitement :
La CPG produit deux types de phosphate marchand à
savoir le phosphate filtré et séché. A la fin de ce
processus de production, le phosphate sera stocké soit dans des cuves
des usines, soit chargé dans les wagons pour être expédier
vers les clients locaux ou étrangers.
2.3 Commercialisation :
Environ de 28,2% de la production de phosphate de la CPG
est destiné au marché local. Elle et traité en Tunisie
dans les usines d'engrais et délivrée a Sfax, Skhira,
Gabés, M'dhella et Tunis.
Les exportations de la CPG se fond à travers le port
de Sfax vers beaucoup de pays de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique
Latine.
Objectifs :
La CPG a trois principaux objectifs à savoir :
- Améliorer la qualité du produit et lui trouver
d'autres utilisations.
- Réduire le coût de revient au niveau le plus
bas possible, ce qui permet d'offrir des prix compététifs, vu la
vive concurrence qui caractérise le marché mondial. Pour cela, la
compagnie a mis des en place une division de comptabilité analytique qui
repose essentiellement sur le calcul des coûts et la valorisation des
stocks.
- La satisfaction de la demande des clients sur les plans
quantitatif et qualitatif pour maintenir la clientèle actuelle et
acquérir d'autres régions dans le monde
- 3. Statut de la Compagnie :
La CPG est une société anonyme dont le
capital est de 227.903.601 de Dinars tunisien, installée a la
cité de Bayech 2100 Gafsa. En 2008, l'effectif est de 6185 agents.
Participation
|
Nombre des actions
|
Valeur Totale
|
% de capital social
|
Etat tunisienne
|
39.604.446
|
227.725.564
|
99,16
|
Organisme Etatique
|
11.174
|
52.751
|
0,028
|
P. Physique Tunisienne
|
3.308
|
19.021
|
0,008
|
P. Phtisique Etrangère
|
18.481
|
106.266
|
0,048
|
Total
|
39.637.409
|
22.903.602
|
100%
|
Tableau : la structure de capital de la
CPG 2008/2009-
4. Situation actuelle :
La compagnie assure actuellement plus de 5200 emplois
permanant entre agent et cadres, ce qui traduit son impact direct et positif
sur la région. Elle constitue par son existence et sa continuité
un facteur réel d'équilibre, de stabilité sociale et
économique. Elle encourage en outre par des subventions
financières les différentes associations sportives et culturelles
de la région.
|
Ouvrier
|
Employer
|
Cadre moyen
|
Cadre supérieur
|
Total
|
Masculin
|
678
|
3591
|
269
|
435
|
4 973
|
Féminin
|
52
|
193
|
29
|
45
|
319
|
Total
|
730
|
3784
|
298
|
480
|
5 292
|
Tableau : L'effectif présent de la
CPG
5. Organigramme de la CPG :
Nous représentant dans ce qui suit l'organigramme
officiel de la CPG
PDG
|
D.G commercial
|
Charge de mission
|
Directeur audit interne
|
D.G.A
|
Dir des Ventes
|
D. Centrale
Approvisionnement
|
|
D. Centrale
GRH
|
|
D. Centrale Recherche et
Développement
|
|
D. Centrale
Ctrl de Gest Info & Org
|
|
D. Centrale
Production
|
|
D.Centrale
Financière
|
|
Direction
Gest-stock
|
|
Direction des Achats
|
Dir des affaires Administratives
|
|
Dir de la Formation
|
|
Dir des Affaires sociales
|
|
Dir de la DMM
|
|
Dir. Secteurs
|
M'DHELLA
KEF EDDOUR
KEF SHFAIER
MOULARES
RDHEYEF
|
|
Dir Sec-Envir
|
|
Dir Emploi Minière
|
|
Dir contrôle de la production
|
Dir Budget
|
|
Dir contrôle financier
|
|
Dir de la Comptabilité
|
|
Dir Informatique de gestion
|
|
Direction Contrôle de Gestion
|
|
Dir Organisation
|
|
Dir de la Recherche
|
|
Dir de
Développement
|
|
Dir de la Planification
|
|
* 1
U.O : unité d'oeuvre. Du point de vue
comptable, unité correspond au centre d'analyse de la C.A.E.
* 2 Centre
d'activité : unité dans laquelle s'effectue la
production.
|