Sommaire
SOMMAIRE..............................................................................................I
DEDICACE..............................................................................................II
REMERCIEMENTS....................................................................................III
RESUME.................................................................................................IV
Introduction
générale..................................................................................1
Première partie : Environnement de la
Commercial Bank of Cameroon, prise
de connaissance et diagnostic du
système de contrôle..............3
Chapitre 1 : La CBC dans le système
bancaire camerounais..............................4
I -Bref aperçu du système bancaire
camerounais..............................................4
II- La CBC : historique et différentes
opérations effectuées.................................8
Chapitre 2 : environnement du stage, concepts de
Contrôle interne et de risques opérationnels
..........................................................................................11
I- Déroulement du stage à la
CBC..................................................................11
II- Le contrôle interne : historique,
définitions, principes fondamentaux
et cadre
réglementaire.............................................................................13
III- Les risques opérationnels :
définitions et typologie.....................................20
Deuxième partie : Fondements du
Système de Contrôle Interne (S.C.I)............23
Chapitre 3 :Diagnostic du Contrôle interne
et des risques opérationnels..........25
I- Description du dispositif de contrôle de la
banque ....................................25
II - La cartographie et les procédures de
contrôle des risques opérationnels ........28
Chapitre 4 : Evaluation critique du
système de contrôle interne de la C.B.C
et
suggestions.......................................................................31
I- Principes d'évaluation du contrôle
interne....................................................31
II - analyse critique du système de contrôle
interne de la CBC.............................34
III- Suggestions : pour une meilleure cartographie des
risques opérationnels
de la
C.B.C..........................................................................................34
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................38
LISTE DES
ABREVIATIONS........................................................................39
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................40
ANNEXES................................................................................................42
TABLE DES
MATIERES..............................................................................46
DEDICACE
A mes parents
Papa TCHUENKOU David
Maman NSEUMOU Rose
A mon tuteur
Papa WANZI Jean Claude alias DOMINGO dit
BOUROUCHAGA
A toute ma grande famille
« Ceux qui ne marchent que fort lentement
peuvent avancer beaucoup davantage s'ils suivent le droit chemin que ne font
ceux qui courent et qui s'en éloignent »
René DESCARTES in Discours de la
méthode
REMERCIEMENTS
Si ce travail mérite quelques reconnaissantes, elles
sont dues principalement au très éloquent Docteur Etgard MANGA
mon encadreur académique qui n'a ménagé aucun effort, en
dépit de ses multiples occupations, pour me conduire de jour comme de
nuit sur le chemin de la science.
· Mes profondes reconnaissances vont également
à l'endroit de Monsieur l'Administrateur Provisoire de la CBC M. NJANGA
NJOH Martin Luther et Mme KOUECHEU Charlotte des RH qui m'ont permis de me
frotter au métier de banquier.
· Mes sincères remerciements à M.
Thaddée NKOLO NKOLO qui a bien voulu me balader dans les dédales
du contrôle interne au plan professionnel.
· Une gratitude spéciale à l'endroit de Mme
Julienne NKOUNDA et au cabinet JN optimum consulting pour la documentation
et l'assistance.
· Ma gratitude au père SIMO FOASSE André
et au cabinet CECOFISCAM qui ne cessent de me soutenir et de m'encourager.
· Enfin mes sincères remerciements à Star
Exchange Cameroun pour la mise à disposition de l'outil informatique.
RESUME
La réforme des normes de régulation bancaire au
début des années 2000 a abouti à la prescription du
contrôle interne aux établissements bancaires comme gage de
sécurité face aux risques dont ils sont sujets. Cette
évolution n'a pas épargné le système bancaire
camerounais qui dans la même lancée au travers de la
réglementation COBAC, a recommandé la mise en place au sein des
Banques d'un tel dispositif de sécurité. Notre travail consiste
à analyser la contribution du contrôle interne dans la gestion des
risques bancaires précisément les risques opérationnels
présentés comme menaces permanentes des activités des
établissements bancaires à l'instar de la C.B.C,
établissement d'accueil dans le cadre de notre stage
académique.
MOTS CLES Contrôle interne,
risques opérationnels, Banque, réglementation
Introduction générale
En vue de faciliter l'insertion socioprofessionnelle des
étudiants des cycles terminaux à l'instar du MASTER II
PROFESSIONNEL (DESS), les autorités en charge de l'enseignement
supérieur au Cameroun et les chefs d'entreprise ont unanimement convenu
de la nécessité d'un rapprochement entre les universités
et les entreprises. Ce rapprochement s'inscrit dans le droit fil de la
professionnalisation systématique des enseignements afin de permettre
aux étudiants de s'insérer facilement dans l'univers
professionnel, mais surtout d'appréhender le plus tôt possible la
réalité du monde professionnel au travers des stages
académiques.
C'est dans ce sillage qu'intervient la convention de stage
passée d'une part entre la Commercial Bank of Cameroon (CBC) en
qualité d'entreprise représentée par son Administrateur
Provisoire et d'autre part la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion Appliquée (FSEGA) représentée par son doyen.
Celle-ci nous a amenés à effectuer un stage académique
de deux (02) mois à la Direction Générale de la Commercial
Bank of Cameroon (CBC), précisément au Département du
Contrôle de Premier Niveau, dans l'optique de rédiger le
présent rapport indispensable à notre évaluation de sortie
du cycle de Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées de Gestion Financière et Bancaire (DESS
GESFIBA).
Notre préoccupation au cours de notre stage a
consisté à analyser la contribution du Contrôle Interne
dans l'appréhension des risques opérationnels à la
lumière de la réglementation.
Afin de préserver la stabilité et la
sécurité du système bancaire camerounais en proie
à une profonde crise au début des années 1980 (TAKA),
les autorités de tutelle ont prescrit à travers l'ordonnance du
31 août 1985, notamment en son article 50, la mise en place au sein des
établissements bancaires d'un corps d'inspection permanent et
indépendant destiné à surveiller les risques dont ceux-ci
sont sujets. Cette recommandation sera reprise et développée
quelques années plus tard par la Commission Bancaire (COBAC) et
diffusée à destination des banques au travers du règlement
COBAC R-93/08 du 13 avril 1993. Cette réglementation dont les principaux
axes sont l'adéquation entre les procédures, les
opérations réalisées et la réglementation, la
vérification du respect des limites fixées en matière de
prise de risques et la qualité de l'information financière
publiée ; est largement inspirée des accords de Bâle
1 publiés cinq années plus tôt. Au début des
années 2000, la réglementation du contrôle interne va
connaître une profonde refonte due essentiellement à la
publication des accords de Bâle 2 en 1999 avec pour innovation majeure la
prise en compte des risques opérationnels autrefois ignorés.
C'est alors que dans la même lancée le règlement COBAC
R-2001/07 actuellement en vigueur est publié et entré en
application en 2003 avec pour toile de fond la définition des principaux
risques bancaires avec insistance sur les risques opérationnels, la
responsabilité des parties prenantes à la surveillance interne et
la périodicité de communication des rapports de
vérification. L'évolution de la réglementation ainsi
soulignée traduit la volonté des autorités de
régulation tant sous régionales qu'internationales de s'assurer
que les banques au travers du dispositif de contrôle interne
maîtrisent l'ensemble des risques qui pèsent sur eux notamment
ceux inhérents aux opérations réalisées. Mais le
contrôle interne est -t-il de nature à diminuer les risques
opérationnels d'une banque ? Autrement dit le contrôle interne
peut-il sécuriser les opérations bancaires ?
L'intérêt de notre thème se justifie
concomitamment par le fait que d'une part, le contrôle interne fait
l'objet d'unanimité comme dernier rempart contre les risques bancaires
en général et les risques opérationnels en particulier et,
d'autre part, l'importance des risques opérationnels
présentés par les autorités de régulation bancaire
(Bale 2) comme deuxième sources de difficultés entre le risque
de crédit en première position et le risque de marché en
troisième.
Pour répondre à notre question, nous avons
organisé notre travail en deux parties. Si d'entrée de jeu, la
première est consacrée à la présentation de notre
établissement d'accueil (CBC) dans le système bancaire
camerounais avec une mise en relief du dispositif de surveillance des risques
opérationnels dont il est sujet, la seconde quant à elle
s'intéresse à une analyse critique dudit dispositif a l'aune des
principes fondamentaux et de la réglementation du contrôle
interne. Nous sortirons par quelques suggestions nécessaires au
perfectionnement du dispositif tantôt passé en revue.
Première partie : Environnement de la
Commercial Bank of Cameroon, prise de connaissance et diagnostic du
système de contrôle
Introduction
Apres les indépendances, le système bancaire
camerounais va connaître une période de relative stabilité
jusqu'à la profonde crise des années 1980 dont les mesures de
résorption vont consacrer la « nouvelle »
banque. La réforme du système et la redéfinition des
rôles aussi bien des acteurs que des autorités de tutelle
aboutissent à l'émergence des banques nouvelles notamment la
Commercial Bank of Cameroon (C.B.C).
Chapitre 1 : LA CBC DANS LE SYSTEME
BANCAIRE CAMEROUNAIS
L'environnement bancaire conditionne largement la structure et
même le fonctionnement des banques. Afin de mieux cerner les
activités de la CBC, il convient de présenter le milieu dans
lequel elle évolue.
I -Bref aperçu du système bancaire
camerounais
Le système bancaire du Cameroun trouve ses origines
dans la colonisation française au début du 20è
siècle avec les premières émissions monétaires. A
partir de 1955, le privilège de l'émission monétaire est
assurée en Afrique centrale et donc au Cameroun par l'institut
d'émission de l'Afrique équatoriale et du Cameroun. Au lendemain
des indépendances, le monopole de l'émission monétaire
est reconnu à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale et du
Cameroun (BCEAC) en vertu des accords de coopération monétaire
passés entre la France et cinq états de l'Afrique Centrale. La
BCEAC deviendra la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) au
terme des accords de Brazzaville signés les 22 et 23 novembre 1972. Le
système bancaire camerounais est pour ainsi dire une émanation du
système bancaire français.
A- les autorités de tutelle et les organes
consultatifs
Au Cameroun, l'autorité monétaire est
exercée concomitamment par le Ministère des Finance (MINFI) et la
BEAC, la COBAC étant l'organe technique chargé de
l'élaboration du cadre normatif des banques. L'autorité
monétaire est assistée par le Conseil National du Crédit
(CNC), organe consultatif.
1- Le Ministère des Finance (MINFI)
En matière bancaire, l'autorité du
Ministère des Finance (MINFI) est essentiellement administrative qui
consiste le plus souvent par exemple à donner un avis favorable en
matière d'agrément.
2- La Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale
(BEAC)
Au terme de l'article premier de ses statuts, La Banque des
États de l'Afrique Centrale est un établissement public
international africain régi par la Convention de l'Union
Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC), la Convention de
Coopération Monétaire passée entre la France et les
États membres de cette Union et les ses Statuts. La Banque Centrale
émet la monnaie de l'Union Monétaire et en garantit la
stabilité. Sans préjudice de cet objectif, elle apporte son
soutien aux politiques économiques générales
élaborées dans l'Union.
Ses missions telles que définies à l'article 23
de la convention du 25 juin 2008 régissant l'Union Monétaire de
l'Afrique Centrale consistent notamment à :
- définir et conduire la politique monétaire de
l'Union ;
- émettre les billets de banque et les monnaies
métalliques qui ont cours légal et pouvoir libératoire
dans l'Union Monétaire ;
- conduire la politique de change de l'Union ;
- détenir et gérer les réserves
officielles de change des États membres ;
- promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
paiement et de règlement.
3- La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC)
La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale est souvent
désignée par son sigle : la COBAC. Elle est issue de la
convention du 16 octobre 1990 et mise en place en janvier 1993. Son but au
terme de l'article premier de l'annexe de cette convention est de
« veiller au respect par les établissements de crédit,
des dispositions législatives et réglementaire
édictées par les autorités nationales, par la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) ou par elle-même, et qui
leur sont applicables et de sanctionner les manquements
constatés ». C'est en vertu de ces pouvoirs que la COBAC
définit et contrôle la mise en place de des règlements
dont le plus important dans le cadre du présent travail est le
règlement COBAC R2001/07 relatif à la mise place par les
établissements de crédit d'un dispositif de contrôle
interne.
4- Le Conseil National du Crédit (CNC)
Organe de régulation des établissements de
crédit jusqu'à la création de la COBAC, il a
été dessaisi de cette prérogative au profit de cette
dernière. Le CNC n'a plus qu'un avis consultatif en matière de
politique de crédit.
5 - Le Comité Régional de Normalisation
Financière (CORENOFI)
Présidé par le gouverneur de la BEAC et
assisté du président de l'APECCAM, le CORENOFI élabore,
adopte les projets de norme bancaire.
6- L'Association Professionnelle des Etablissements de
Crédit du Cameroun (APECCAM)
L'APECCAM est un organisme consultatif placé sous la
tutelle du ministère des finances conformément au décret
N°74/137 du 18 février 1974. Tout établissement de
crédit est tenu d'adhérer à cette association. Son
rôle est notamment entre autres de faire appliquer par ses membres les
recommandations du CNC et la réglementation bancaire, de promouvoir les
bonnes pratiques en matière bancaire.
B- Les acteurs du système bancaire
camerounais
Le système bancaire camerounais est composé des
banques, des établissements financiers et les organismes publics
à caractère financier. Ces acteurs sont plus ou moins en relation
entre eux d'une part notamment sur le compartiment 1 du marché
monétaire et d'autre part sur le deuxième compartiment avec la
banque centrale laquelle tient le compte courant de chacun d'eux. Nous nous
limiterons aux banques dans notre travail.
1- Définition de la banque
Le vocable banque quoique galvaudé dans l'imagerie
populaire n'est pas une sinécure, pas plus qu'elle n'est une
lapalissade. Une approche selon les disciplines (droit et économie) dont
elle relève permettra de mieux la cerner.
a- Définition juridique
Eu égard au multiple métier de la banque qui
l'ont et continue de la façonner depuis son apparition, la notion
d' « établissement de crédit » s'est
substitué au vocable banque depuis la fin de la deuxième
moitié du 20 è siècle (TANGAKOU).
Aussi, qu'il s'agisse de l'ordonnance du 31 août 1985 ou
de l'article 2 de l'annexe à la convention du 16 octobre 1990 ou
encore de l'article 4 de l'annexe à la convention du 17 janvier 1992
portant harmonisation de la réglementation bancaire en Afrique
Centrale ; les établissements de crédit sont des personnes
qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de
banque. Les opérations de banque comprennent la réception des
fonds du public les opérations de crédit, ainsi que la mise
à disposition de la clientèle et la gestion des moyens de
paiement. Bien que claire et précis, cette définition ne situe
pas le rôle économique de la banque.
b- Définition économique
La banque est l'intermédiaire entre offreurs et
demandeurs de capitaux selon deux processus (TANGAKOU) :
· en intercalant son bilan entre offreurs et demandeurs
de capitaux ; c'est l'intermédiation bancaire
· en mettant en relation directe offreurs et demandeurs
de capitaux ; c'est la désintermédiation bancaire
2- Les différentes banques du paysage bancaire
camerounais
Le paysage bancaire camerounais est riche de 13 banques donc
l'actionnariat majoritaire se partage entre les nationaux et les
expatriés largement majoritaires (77%).
a- Les banques d'origine étrangère
Elles sont les plus nombreuses et les plus anciennes. si les
unes viennent à peine de s'installer (UBA, Banque Atlantique,
Océanic Bank, Ecobank) au Cameroun, d'autres en revanche y sont
installées depuis les indépendances et ont connu des mues au
gré des restructurations (SGBC-BICEC-SCBC-CITI Goup-SCB CA).
b- Les banques locales
Les opérateurs économiques camerounais sont
entrés tardivement et timidement dans la création des banques
à capitaux majoritairement locaux à défaut de l'être
entièrement. La première banque à capitaux nationaux est
créée en 1989 (CCEI) (TANGAKOU). Au jour d'aujourd'hui, le
système bancaire compte 3 banques à capitaux nationaux en
l'occurrence Afriland First Bank issue de CCEI, la National Financial Credit et
la Commercial bank of cameroon (CBC).
II- La CBC : historique et différentes
opérations effectuées
La CBC est la deuxième banque camerounaise
créée par les investisseurs privés camerounais avec la
participation minoritaire des étrangers. Elles jouit du privilège
de réaliser toutes les opérations de banque compte tenu de son
statut.
A : Historique et contexte de création de
la CBC
Créée en Novembre 1997 par des opérateurs
économiques camerounais et étrangers (Groupe FOTSO, AGF Cameroun
(Ex SNAC Assurance), Camerounais, juste après la fermeture au Cameroun
de certaines banques à capitaux étrangers comme le Crédit
Agricole, la BICIC, le Méridien BIAO. La Commercial Bank of Cameroon
(CBC) est une Institution Bancaire et Financière qui a pour mission
principale d'accompagner les entreprises et les particuliers dans leurs
opérations et le financement de leurs activités et projets. La
CBC fournit des crédits aux particuliers: Crédits
d'équipements, Crédits immobilier, crédits aux
entreprises, crédit d'investissement, Crédits de
trésorerie, Engagements par signature.
Elle met également a la disposition de ses clients des
produits d'épargne : Compte sur Livret, Bon de Caisse ; des produits de
gestion de trésorerie : Dépôt a terme (DAT), Cheque de
Banque et des services divers a savoir : le cheque certifié, le Gold
Cheque, le Ramassage de Fonds, la location de Coffre fort clientèle, la
Mise a Disposition (MAD) et bientôt le e-banking. La CBC compte a ce jour
six agences régionales et deux guichets WU répartis dans les
principales villes du Cameroun a sa voir : Douala inaugurée en Novembre
1997, Yaoundé en Janvier 1998, Bafoussam en Février1998, Garoua
en Octobre 1998, Maroua en Décembre 1998, Akwa en septembre 2003 et
Bonabéri en novembre 2005 pour les agences et de Yaoundé et
Nlongkak pour les guichets WU.
A vocation internationale, la Commercial Bank of Cameroon
étend son réseau bancaire dans la sous région d'Afrique
centrale a travers des banques associées : la Commercial Bank-Tchad
(CBT) au Tchad; la Commercial Bank-Centrafrique (CBCA) en République
Centrafricaine; Commercial Bank-Sao Tomé e Principé a Sao
Tomé et Principé.
Le réseau bancaire CBC est également
étendu dans le monde à travers ses correspondants. Nous pouvons
noter en France : le Crédit Commercial de France (CCF), la BNP Paribas
Paris, la Banque Belgolaise Paris ; en Allemagne : l'American Express-Bank
Francfort ; aux Etats Unis : l'American Express-Bank New York ; au Bénin
: l'EcoBank Bénin Cotonou ; au Mali : la Banque de l'Habitat Bamako ;
au Tchad : Financial Bank N'djamena ; en Centrafrique : la
Banque Internationale pour la Centrafrique (BICA) ; et au Gabon : la Banque
Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon (BICIG), BGFI Bank.
Pour sa clientèle d'entreprise, elle propose des financements a court
terme (durée maximale 1an), a moyen terme d'une durée maximale de
5 ans. Les secteurs d'activités les plus souvent rencontrés sont
: le transport, le commerce, les services, et l'élevage. A cause des
manquements relevés dans la gestion de l'établissement, par
décision COBAC D-2009/204/, la CBC mise sous administration provisoire
depuis le 02 novembre 2009. Cette situation sera prolongé le 25 octobre
2010 par décision COBAC D-2010/149.
B : Les différentes opérations
effectuées par la CBC
La CBC est un établissement de crédit tel que
défini à l'article 4 de l'annexe à la convention du 17
janvier 1992 portant harmonisation de la réglementation bancaire dans
les états de l'Afrique centrale. Elle jouit du privilège
d'effectuer à titre de profession habituelle les opérations de
banque et les opérations connexes prévues à l'article 8 de
l'annexe à la convention sous revue.
Elle est de ce fait effectue à titre principale
:
- la réception des fonds du public sous forme de
dépôts ;
- les opérations de crédit (de signature ou de
trésorerie),
- la délivrance des garanties en faveur d'autres
établissement de crédit et
- Mise à disposition de la clientèle et gestion
des moyens de paiement.
A titre accessoire, la C.B.C effectue
- les opérations de change
- les opérations sur or, métaux précieux
et pièces ;
- la location des compartiments de coffres forts le
placement,
- la souscription, l'achat, la gestion la garde et la vente
de valeurs mobilières et tout produit financier en sa qualité de
prestataire de service d'investissement agréer auprès de la
Douala Stock Exchange (DSX) ;
- Le conseil et l'assistance en gestion financière ou
de patrimoine et l'ingénierie financière.
C'est en vue de maîtriser ces opérations au
quotidien dans ses relations avec sa clientèle, son personnel, ses
confrères, ses correspondants et les autorités de tutelle tant
sur le plan de la conformité que sur celui de la rentabilité et
par delà la sauvegarde du patrimoine que les organes sociaux
d'administration et de gestion ont convenu de la mise en place du
système de contrôle interne qui fera l'objet du chapitre
suivant.
Chapitre 2: Environnement du stage, Concepts de
contrôle interne et de risques opérationnels
L'essor du contrôle interne dans les entreprises en
général et dans la Banque en particulier est récent. De
même que le concept de risques opérationnels qui vient
d'être consacré par la réglementation bancaire
internationale, qui induit ipso facto une nouvelle cartographie quasi standard
des risques bancaires. Cette circonstance a obligé les
régulateurs à redéfinir les outils de surveillance de
risques et attribuer les responsabilités tant des membres du
gouvernement d'entreprise que du personnel tout entier. C'est le début
de la normalisation du système de contrôle interne
consacrée dans le 14è principe de contrôle bancaire
efficace de Bâle 2 en ces termes : « Les
autorités de contrôle bancaire doivent s'assurer que les banques
sont dotées de contrôles internes adaptés à la
nature et à l'ampleur de leurs activités et recouvrant plusieurs
aspects : dispositions claires de délégation de pouvoirs et de
responsabilités séparation des fonctions impliquant un engagement
de la banque, une libération de ses capitaux et la comptabilisation de
ses actifs et passifs ; vérification de concordance de ces processus
;préservation des actifs ; audit indépendant approprié,
interne ou externe ; fonctions de contrôle de conformité à
ces dispositions ainsi qu'aux lois et réglementations
applicables. » Notre stage dont la présentation nous
semble primordiale a épousé les contours de cette
réglementation.
I- Déroulement du stage à la
CBC
Débuté le 26 juin pour s'achever deux mois
plutard, notre séjour à la CBC aura été un parcours
très instructif et formateur dans le domaine de la banque. Après
une prise de connaissance de la Direction Générale dans son
ensemble et de l'agence siège, un programme d'imprégnation
à deux volets est soigneusement élaboré par le chef de
département de contrôle interne. Ce programme est
entièrement calqué sur le modèle de contrôle de la
banque et comprend :
- les Principaux Points de Risque à Surveiller
(PPRS)
- le Bilan qualité
1- les Principaux Points de Risque à Surveiller
(PPRS)
Les Principaux Points de Risque à Surveiller (PPRS)
sont un ensemble de points d'activités sensibles aux risques bancaires
en générale et aux risques opérationnel en particuliers.
Ces différents points sont liés aux différentes
tâches constituant une activité. Les PPRS font l'objet d'un
rapport mensuel en direction du département du contrôle interne
qui à son tour après traitements des informations reçues
des entités saisit la haute hiérarchie.
2- le bilan qualité
Il s'agit pour l'essentiel des synthèse de prestations
en vue d'apprécier le niveau de qualité de service tant en
interne qu'en externe. Concrètement, les prestation comptables,
clientèles et administratives font l'objet d'une notation dont la
moyenne représente la note de l'agence.
3 - participation au processus de contrôle
interne
Dans le cadre de la mise en en oeuvre d'une organisation du
contrôle de premier niveau conformément aux nouvelles orientations
données par l'Administrateur Provisoire, les objectifs ont
été fixés notamment :
- La révision du dispositif actuel
- L'identification de touts les risques menaçant la
mission de la CBC
- La couverture de l'ensemble des risques
- L'intégration d'un certificateur de contrôle
effectué à l'occasion des opérations.
Pour ce faire, des séances de formation et de recyclage
du personnel sont organisées périodiquement quant à la
démarche PPRS.
Nous avons participé à des séances de
formation concernant l'identification des risques et les méthodes de
contrôle basée sur 3 échelons :
L'autocontrôle par l'opérationnel lui même
- le contrôle hiérarchique - le contrôle fonctionnel.
Outre la participation à ces séances de
formation, nous avons assisté le département de contrôle
à l'occasion des contrôles sur place qui consiste d'un mot
à se déporter sur le lieu du travail de l'opérationnel
question de nous rassurer de la véracité des informations
communiquées lors des reporting.
Cependant, pour saisir la portée d'une telle
démarche de contrôle, il convient de resituer le contrôle
interne dans son acception fondamentale en partant de sa genèse.
II- Le contrôle interne : historique,
définitions, principes fondamentaux et cadre réglementaire
La compréhension et l'évaluation du dispositif
de contrôle de la CBC est tributaire de l'acception fondamentale du
contrôle interne et la réglementation y relative.
A- Historique, définitions et principes
fondamentaux
1- Historique et définitions
L'émergence du contrôle interne quoique timide
date de la fin de la première moitié du 20 siècle. Elle
est essentiellement expliquée par la montée de la fraude, la
mauvaise performance et le manque de sincérité des comptes
annuels des entreprises. Par ailleurs, la montée des risques, la
complexification des systèmes d'informations et les dérives
observées dans le management des organisations ont favorisé la
prise de conscience de la nécessité de disposer d'un
système de surveillance. Les scandales financiers de la décennie
passée (Enron,Vivendi,...), l'affaire de la Société
Générale et surtout le cas Bernard Madoff qui ont
défrayé la chronique en sont des parfaites illustrations. En
réaction face à ces scandales, plusieurs lois notamment la
sarbanes oxley act aux USA ou encore la loi de la sécurité
financière en France vont être adoptées.
La définition du Contrôle Interne est intimement
liée à sa genèse et aux adaptations qu'il à du
connaître pour prendre en compte l'évolution des organisations. Un
référentiel en la matière a vu le jour, duquel partent
d'autres définitions plus spécifiques. IL s'agit du
référentiel COSO (Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission). Celui ci est au contrôle interne ce que le
référentiel IAS est à la comptabilité.
Selon le référentiel COSO, "Le
contrôle interne est un processus mis en oeuvre par l'organe de direction
(c'est-à-dire le Conseil d'Administration), les dirigeants et le
personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
· réalisation et optimisation des
opérations,
· fiabilité des informations
financières,
· respect des lois et réglementations en
vigueur."
En France, l'Autorité des
Marchés
Financiers (AMF), dans sa publication
Le dispositif de Contrôle Interne : Cadre de
référence, le définit de la manière
suivante : « Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application des
instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l'entreprise, pour
maintenir la pérennité de celle-ci »
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux
Comptes, « Le contrôle interne est l'ensemble des
mesures de contrôle, comptable ou autres que la direction définit,
applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d'assurer la
protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en
découlent. »
Nous pouvons remarquer que toutes les définitions
quoique non exhaustives insistent sur deux objectifs d'un bon contrôle
interne notamment: la protection du patrimoine et la fiabilité
de l'information financière ; lesquels ne peuvent être
atteints que dans le respect des règles qui gouvernent le contrôle
interne.
2- Principes fondamentaux du contrôle
interne
Le contrôle interne repose sur un ensemble de
techniques, de règles et de pratiques récurrentes qui en font le
soubassement. Celles-ci sont érigées en principes fondamentaux et
tendent à s'universaliser comme ceux de la vieille comptabilité.
Nous pouvons citer :
- Principe d'organisation ;
- Principe de séparation de fonctions ;
- Principe d'intégration ;
- Principe d'indépendance ;
- Principe de bonne information ;
- principe de qualité du personnel ;
- Principe d'harmonie ;
- Principe d'universalité ;
- Principe d'indépendance et
- Principe de permanence,
a. Le principe d'organisation et séparation de
fonctions
En vertu de ce principe, le système entreprise,
indépendamment de sa taille et de sa branche d'activité doit
reposer sur un organigramme et des procédures écrites
définissant les tâches et les responsabilités.
b. Le principe de séparation des fonctions
Il est indispensable de séparer les fonctions dans la
grande entreprise laquelle du fait de sa taille fonctionne sur un
régime de délégation de pouvoir dont la signature sociale.
Des lors, il est nécessaire afin d'éviter la fraude de
séparer clairement les grandes fonctions suivantes :
- Fonction de décision (d'autorisation -
d'approbation)
- Fonction de protection et de conservation de valeurs
monétaire (trésorier)
- Fonction de protection et de conservation de biens physiques
(magasinier)
- Fonction de comptabilisation (comptable)
En vue de sécuriser la signature sociale, la signature
conjointe et le plafond de signature doivent être adoptés.
c. Principe d'intégration
Les procédures de contrôle interne doivent
comprendre des mécanismes de contrôle mutuel qui permettent de
déceler des anomalies par des processus routiniers. Elles reposent
à la fois sur des recoupements d'information et sur le contrôle
réciproque. Si le recoupement concerne la confrontation des informations
qui doivent être semblables d'un document à un autre,le
contrôle mutuel quant à lui a trait au travail qui en prolonge un
autre tout en permettant le contrôle.
d. principe de bonne information
Selon ce principe, l'information qui chemine dans les circuits
du contrôle interne doit être pertinente, objective, communicable,
vérifiable et utile. En d'autres termes, l'information distillée
par le contrôle interne doit être impartiale, chronologique,
adaptée à son objet et aux besoins des destinataires.
e. Principe de qualité du personnel
La qualité du personnel repose essentiellement sur la
compétence et l'honnêteté, mais le facteur humain
étant sujet à la tromperie, les mécanismes de
contrôle mutuel permettraient de les détecter.
f. Principe d'harmonie
Le contrôle interne doit être en adéquation
avec les caractéristiques de l'entreprise. A petite entreprise,
procédures simplifiées ; à grande entreprise,
procédures sophistiquées.
g. Principe d'universalité
Le contrôle interne concerne toutes les personnes de
l'entreprise à quelque niveau qu'elles se trouvent, aucune dispense
n'est admise.
h. Principe d'indépendance
Les objectifs du contrôle interne doivent être
atteints indépendamment des méthodes, procédés et
moyens de l'entreprise. Diverses méthodes d'organisation du travail
peuvent être adoptées, pourvu qu'elles garantissent la sauvegarde
du patrimoine et l'amélioration des performances
i. Principe de permanence
Toute organisation nécessite la stabilité de ses
structures de manier à faciliter l'adaptation du personnel et des
machines aux nouvelles procédures mises en place.
B - Le cadre
réglementaire du contrôle interne au Cameroun
C'est à la faveur de l'entrée en
activité de la COBAC en 1993 que la réglementation du
contrôle interne voit le jour. Et depuis lors, on notera deux (02)
règlements en la matière notamment le tout premier publiés
le 14 avril 1993 qui pose les premiers jalons du contrôle interne dans
les banques. Le deuxième règlement COBAC R-2001/07interviendra
2001 (appliqué depuis 2003).
1- Le règlement COBAC R-93/08 relatif au
contrôle
Ce texte est organisé en 5 articles on ne peut plus
disproportionnés. Au terme du premier article, les établissements
de crédit dont font partie naturellement les banques sont tenus de
mettre en place un système de contrôle interne. Il a pour
objet de vérifier que les opérations réalisées
par la banque ainsi que l'organisation et les procédures internes sont
conformes à la réglementation en vigueur, aux normes et usages
professionnels et déontologiques et aux orientations de l'organe
exécutif (DG) ; vérifier les limites fixées en
matière de prise de risques. Le système de contrôle interne
doit par ailleurs veiller à la qualité de l'information comptable
et financière. Les procédures de contrôle interne doivent
être consignées dans un manuel de procédure.
Ce règlement qui invite les banques à
s'autocontrôler restent cependant limité et muet quant aux
rôles et responsabilités des dirigeants et personnel de
l'entreprise, quant à la définition du contrôle interne.
C'est autour de ces remarques non exhaustives que se bâtira le nouveau
règlement.
2- Le règlement COBAC R-2001/07 relatif au
contrôle
Le système de contrôle interne
préconisé aux banques au travers du règlement
COBAC-2001/07 tire ses origines de deux sources ; à savoir le
règlement de 1993 ci-dessus et les 25 principes d'un contrôle
bancaire efficace de Bâle 2.Le règlement en lui-même est
organisé en neuf titres et cinquante deux articles.
Au terme de l'article deux, le système de
contrôle interne est l'ensemble de dispositions décidé par
l'Organe Délibérant et mis es oeuvre par l'Organe Exécutif
et l'ensemble du personnel d'un établissement de crédit en vue de
s'assurer que ses activités sont convenablement maîtrisées
à tous les niveaux pour lui permettre d'atteindre ses objectifs. Il est
constitué d'un contrôle permanent de premier niveau ou
contrôle opérationnel subdivisé s'il y a lieu, en plusieurs
échelons et d'un contrôle de deuxième niveau
constitué par la fonction d'audit interne.
Par Organe Délibérant et Organe Exécutif,
il convient d'entendre respectivement le Conseil d'Administration et la
Direction Générale.
Le système de contrôle interne comprend notamment
un système de contrôle des opérations et des risques, des
procédures internes écrites, une organisation comptable, un
système de traitement de l'information, un système de mesure des
risques et des résultats, des systèmes de surveillance et de
maîtrise des risques et un système de reporting.
a - Le système de contrôle des risques
opérationnels
Placé sous la responsabilité de l'Organe
Délibérant et mis en oeuvre par l'Organe Exécutif, il doit
permettre dans des conditions optimales de sécurité, de
fiabilité et d'exhaustivité notamment, de :
-vérifier que les opérations
réalisées par l'établissement, ainsi que l'organisation et
les procédures internes sont conformes aux dispositions
législatives et réglementaire en vigueur ; aux normes et
usages professionnels et déontologiques et aux orientations des organes
délibérant et exécutifs ;
- vérifier que les procédures de
décision, de prise de risques, quelle que soit leur nature, et les
normes de gestion fixées par l'organe exécutif en application des
décisions de l'organe délibérant, notamment sous forme de
limites sont strictement respectées ;
- vérifier la qualité, la fiabilité et la
sincérité de l'information comptable et financière qu'elle
soit destinée à l'organe exécutif et à l'organe
délibérant, transmise aux autorités de tutelle et de
contrôle ou qu'elle figure dans les documents destinés à
être publiés ;
- vérifier les conditions d'évaluation,
d'enregistrement, de conservation et de disponibilité de cette
information notamment en garantissant l'existence d'une piste d'audit ;
- vérifier la qualité des systèmes
d'information et de reporting.
b - La responsabilité de
l'Organe Délibérant en matière de contrôle
interne
Les attributions du Conseil d'Administration en matière
de contrôle interne sont les suivantes :
· définir et revoir périodiquement
l'ensemble de stratégies et politiques significatives de la
banque ;
· appréhender les risques principaux encourus par
la banque ;
· mettre des limites acceptables pour ces risques et
s'assurer que la direction générale prend les mesures
nécessaires pour identifier, mesurer, suivre et contrôler ces
risques
· approuver la structure organisationnelle ;
· vérifier que la direction générale
s'assure de l'efficacité du système de contrôle interne.
c - La responsabilité de l'Organe
Exécutif en matière de contrôle interne
Il doit :
- mettre en oeuvre les stratégies et les politiques
définies par l'organe délibérant
- développer les processus qui permettent d'identifier,
de mesurer, de suivre et de contrôler les risques encourus par la
banque ;
- maintenir une structure organisationnelle qui assigne
clairement des relations de reporting, d'autorité et de
responsabilité ;
- s'assurer que les responsabilités
déléguées sont effectivement exercées ;
- mettre en place les politiques de contrôle interne
appropriées ;
- suivre l'adéquation et l'efficacité du
contrôle interne.
d- Responsabilité du personnel
Chaque
agent de la banque doit comprendre son rôle dans le dispositif du
contrôle interne et y être totalement impliqué.
III- Les risques opérationnels :
définitions et typologie
A- Définitions des risques
opérationnels
Le champ de risques opérationnels est très large
et couvre par exemple les événements naturels, la fraude interne,
externe, le vol, le sabotage, la responsabilité civile, la
sécurité du travail, les défaillances des systèmes,
la divulgation d'informations confidentielles, la détérioration
de l'outil industriel, les risques technologiques, les risques
environnementaux, etc....
Les composantes du risque opérationnel peuvent
être représenté selon le schéma suivant :
Figure 2: les composantes du risque
opérationnel par kawtar t
En fait, selon le comité de
Bâle ; « Le risque
opérationnel se définit comme le risque de perte résultant
de carences ou de défaillances attribuables à des
procédures, personnes et systèmes internes ou à des
événements extérieures ».
La Commission Bancaire pour l'Afrique Centrale le
définit dans la réglementation du contrôle interne en son
article 2 comme étant « le risque résultant,
notamment, d'insuffisances de conception, d'organisation et de mise en oeuvre
des procédure d'enregistrement dans les systèmes d'informations
de l'ensemble des événements relatifs aux opérations de
l'établissement, et plus particulièrement dans le système
comptable. » c'est cette dernière qui est retenue
dans le cadre du présent travail.
B- La taxinomie des risques
opérationnels
Le comité de Bâle II adopte une classification
assez précise des différents types de risques
opérationnels et des lignes d'activités qui peuvent le
générer. Ces événements constituent la
catégorisation centrale des causes de pertes opérationnelles. Les
sept catégories principales d'événements sont
les suivants :
1- Les Fraudes internes : pertes dues
à des actes visant à frauder, détourner des biens ou des
règlements, la législation ou la politique de l'entreprise
impliquant au moins une partie interne à l'entreprise.
Exemple : Transaction non enregistrée
intentionnellement, Détournement de capitaux, d'actifs,
Contrefaçon,
2- Les Fraudes externes : pertes dues
à des actes visant à frauder, détourner des biens ou
à tourner des règlements, la législation de la part d'un
tiers.
Exemple : Vol, contrefaçon, piratage, vol
d'informations
3- Les Pratiques en matière d'emploi et de
sécurité sur le lieu de travail : pertes
résultant d'actes non conformes à la législation ou aux
conventions relatives à l'emploi, la santé ou la
sécurité, de demandes d'indemnisation ou d'atteinte à
l'égalité ou actes de discrimination.
Exemple: Questions liées aux
rémunérations, avantages liés à la
résiliation d'un contrat, Activités syndicales,
Responsabilité civile ...
4- Les Clients, produits et pratique
commerciales : pertes résultant d'un manquement non -
intentionnel ou dues à la négligence, à une obligation
professionnelle envers des clients spécifiques, ou de la nature ou
conception d'un produit.
Exemple : violation du devoir fiduciaire, de
recommandation, Connaissance de la clientèle, conformité,
diffusion d'informations, Utilisations abusives d'information ...
5- Les Dommages aux actifs corporels :
destruction ou dommages résultant d'une catastrophe naturelle ou
d'autres sinistres.
Exemple : Tremblement de terre, cyclone,
Vandalisme, terrorisme.
6- Le Dysfonctionnement de l'activité et des
systèmes : pertes résultant de dysfonctionnement de
l'activité ou des systèmes (informatique et télé-
communication)
7- L'Exécution, livraison et gestion des
processus : pertes résultant d'un problème dans le
traitement d'une transaction ou dans la gestion des processus ou de relation
avec les contreparties commerciales et fournisseurs.
Exemple : Mauvaise communication,
erreur de saisie de donnée ou erreur de chargement, non respect des
dates limites, anomalie du système, erreur comptable, non respect des
reporting réglementaires, Etats externes imprécis,
Conclusion première partie
Cette première partie de notre travail nous a permis de
situer la CBC dans le système bancaire camerounais en même temps
qu'elle nous a permis d'analyser les concepts de contrôle interne et de
risque opérationnel. L'analyse ainsi faite nous permettra dans la suite
de mettre en parallèle le dispositif de contrôle interne afin de
relever les manquements.
Deuxième partie : Fondements du
Système de Contrôle Interne (S.C.I) DE LA C.B.C
Introduction
Cette partie de notre travail consistera à
décrire et expliquer tant la conception que le fonctionnement du
contrôle interne de la C.B.C. nous poursuivrons par une évaluation
dudit contrôle afin de dégager les faiblesse et nous sortirons par
quelques suggestions.
Chapitre 3: Diagnostic du Contrôle Interne et
des risques opérationnels à la C.B.C.
Le dispositif de sécurité en vigueur à la
CBC a tourné autour de l'inspection héritée à n'en
point douter des pratiques de « l'ancienne banque » qui
ont précédé sa création. En effet l'ordonnance
n°85/002 du 31 août 1985 relative à l'exercice de
l'activité des établissements de crédit dispose que
obligation est faite aux établissements bancaires de disposer d'un corps
d'inspection interne permanent, indépendant des structures de gestion.
Ce qui sera mis en place au lendemain de la création de la banque en
1997. C'est à la faveur de la refonte de la réglementation en
2001 et sur recommandation de la commission bancaire que le système de
contrôle interne verra le jour à la CBC.
I - Description du dispositif de contrôle de la
banque : de l`inspection au système de contrôle interne
La fonction de supervision des activités de la CBC au
lendemain de sa création a été dévolue à
l'inspection. Elle comprend en son sein la fonction de contrôle interne
qui ne tardera pas à se détacher.
A- L'inspection
La fonction inspection de la CBC date de la création de
la banque. Elle est hiérarchiquement directement rattachée au
Conseil d'Administration (CA) à travers le comité d'audit et
fonctionnellement au même niveau que la Direction des Ressources Humaines
en dessous de la Direction Générale. On la dénomme encore
le Contrôle Général.
Le Contrôle Général (CG) est chargé
des missions d'audit et de contrôle interne auprès des
entités de la banque. Il réalise l'examen périodique des
unités opérationnelles au siège et dans les agences sous
tous les aspects (comptabilité, gestion, organisation, administration).
Il rédige des rapports pour recenser les constats et émet des
recommandations.
Concrètement, le CG est investi des prérogatives
qui lui permettent d'intervenir dans n'importe quelle entité de la
banque. Son activité s'organise en deux temps :
· Sur les sites à inspecter, sa mission consiste
à vérifier la régularité et l'efficacité des
pratiques en matière d'action commerciale, d'engagements et
d'administration. Il analyse l'ensemble des risques pris et s'assure du respect
des règles de reporting.
· Le Contrôle Général apprécie
l'organisation en place, les outils de gestion et de contrôle... Il porte
un jugement sur le management, ainsi que sur les méthodes et
procédures. Il préconise toute mesure d'amélioration
susceptible d'optimiser l'emploi des moyens matériels et des ressources
humaines.
· En inter-mission, il rédige lui-même ses
rapports, issus de ses analyses ; il doit constamment s'informer pour se
maintenir au plus haut niveau des outils et des techniques, échanger des
conseils pédagogiques avec ses collègues, se ressourcer à
l'extérieur auprès d'experts.
Il n'y a pas de séparation claire entre le
contrôle interne et l'audit interne et le personnel est affecté
selon la mission du moment qui peut naturellement être une mission de
contrôle opérationnel ou d'audit. La fonction d'audit depuis cette
cohabitation a pris le pas sur le contrôle interne de sorte que celui-ci
est devenu tout à fait résiduel par carence de visibilité.
En décembre 2001, la réglementation du contrôle interne
sera raffinée et les missions de l'un et l'autre
précisées avec une séparation claire des rôles.
C'est avec l'Administration Provisoire que sera consacré le divorce des
deux fonctions ; donnant par là une autonomie et une
visibilité au contrôle interne.
B- Le système de contrôle interne
(SCI)
Le premier manuel de procédure du contrôle
interne (MPCI) est établi à l'initiative du CG quelques mois (02)
avant la publication en 2001 de la réglementation du contrôle
interne actuellement en vigueur. Ce manuel qui décrit le système
de contrôle interne repose sur quatre (04) grands principes
déclinés en un ensemble de règles structurées
autour des principaux points de risques à surveillés (PPRS).
1-Les grands principes du contrôle interne
à la CBC
· La responsabilité du contrôle
interne.
Elle est exercée au plus haut niveau par la direction
Générale et à notre passage par l'Administration
provisoire (AP).
· La pratique de la
délégation.
Elle constitue le système de fonctionnement et de
décision fondamentale de la banque par institution des relais
chargés de mettre en oeuvre la politique de l'AP.
· La séparation des
fonctions.
Ce principe se matérialise surtout entre les services
qui sont à l'origine des opérations t les services
d'exécution qui les mettent en oeuvre.
· L'existence d'un référentiel
d'instruction.
La politique générale de la banque, les
organisations et les procédures à appliquer, les contrôles
à exécuter doivent être formalisés et
diffusés dans l'ensemble du réseau CBC au moyen de circulaire et
instructions écrites qui constituent un référentiel de
base de contrôle interne.
2- Organisation du contrôle interne de premier
niveau
Le système de contrôle interne de premier niveau
est un ensemble de règles d'organisation et des normes de qualité
ayant pour but d'optimiser un service, une tâche ou une opération.
L'objectif est de minimiser les risques opérationnels inhérents
aux activités d'une entité. Il comprend principalement :
- Un système de contrôle des opérations et
des procédures internes ;
- Une organisation comptable du système de traitement
de l'information ;
- Un système de mesure des risques et des
résultats ;
- Un système de surveillance et de mesure des
risques et
- Un système de documentation et d'information.
Le SCI ainsi décrit a pour but la maîtrise
optimale du fonctionnement de la banque. De ce fait, il est un outil essentiel
de pilotage pour les principaux acteurs de décision, un instrument
indispensable pour assurer la rentabilité et la pérennité
de la structure.
3 -Démarche du contrôle interne de
premier niveau
Quant à ce qui est de la démarche du
contrôle, les 5 étapes des PPRS sont les suivantes :
- l'identification du risque (objectif du contrôle)
- la responsabilité de la surveillance du risque
- la périodicité de contrôle
- la matérialisation du contrôle
- la méthodologie du contrôle
La démarche ainsi déclinée s'appuie sur
les différents risques déjà mis en évidence dans
la banque et en rapport avec toutes les activités opérationnelles
tant du back que du front office.
II - La cartographie et les procédures de
contrôle des risques opérationnels
L'identification des risques opérationnels, de
même que les procédures de contrôle sont encore en
implémentation à la CBC. Ce qui semble justifier le faible
éventail de risques rencontré et les procédures
simplifiées de contrôle.
A- Les principaux risques opérationnels
rencontrés à la CBC
Les risques opérationnels ont été
identifiés par Bale 2 comme deuxième menace des activités
d'une banque derrière le risque de crédit. A la CBC, ils ont fait
l'objet d'une classification notamment dans le cadre des PPRS et sont les
suivants : le risque administratif, le risque comptable, le risque de
ressources humaines, le risque informatique et le risque juridique et
fiscal.
1- Le risque administratif
Celui-ci est lié à l'absence ou l'inapplication
des procédures,à la sécurité des valeurs,des
personnes,des actifs ;à la qualité de traitement des
opérations,à des transactions non autorisées.
2- Le risque comptable
Il a trait à la régularité et à la
sincérité des opérations comptables dont la
conséquence peut être un redressement fiscal, avec bien sur son
impact sur le PNB
3- Le risque des ressources humaines
Celui-ci est consécutif à un mauvais recrutement
qui pourrait éventuellement à terme se traduire par une contre
performance.
4- Le risque informatique
C'est le risque lié à la défaillance du
système d'information de la banque qui peut se traduire par des pertes
d'informations.
B- Les procédures de contrôle des
risques opérationnels
La procédure de contrôle est scindée en 4
temps.
1- La collecte des informations
Chaque entité est tenue de transmettre au
département du contrôle les informations relatives à ses
activités. Ceci se fait suivant une période constante
prédéfinie et publiée.
2- L'exploitation des informations
collectées
Les informations reçues des entités sont
traitées suivant les objectifs du contrôle sur des fichiers
préparés à l'avance.
3- La communication
Les résultats issus du traitement des informations sont
communiqués aussi bien aux entités concernées qu'à
la direction générale pour appréciation et
réorientation des activités.
4- Le pilotage
Il consiste à mettre en application les recommandations
de la direction générale suite aux résultats des
activités de contrôle interne.
Conclusion
Le diagnostic ainsi posé nous permet de comprendre
comment la CBC s'organise pour traquer les risques opérationnels. Quelle
appréciation pouvons nous faire de ce dispositif ?
Chapitre 4 : Evaluation critique du
système de contrôle interne de la C.B.C et suggestions
L'objet de ce quatrième chapitre est de faire une
appréciation critique du dispositif de contrôle interne de la CBC
en tant que filtre des risques opérationnels. Au préalable, il
convient de présenter les principes d'évaluation.
I- Principes d'évaluation du contrôle
interne
L'identification du risque est primordiale pour
développer un contrôle et un suivi viable du risque
opérationnel. Pour pouvoir mettre en place un système viable de
gestion du risque opérationnel, il est tout d'abord nécessaire,
d'identifier les facteurs du risque opérationnel que se soit des
facteurs internes ( la structure de la banque, nature de ses activités,
la qualité de ses ressources humaines, les modifications de
l'organisation et le taux de rotation du personnel) ou externes (comme les
évolutions du secteur bancaire et les progrès technologiques) et
qui pourraient empêcher la banque d'atteindre ses objectifs.
1. Outils d'identification du risque
opérationnel :
Le comité de Bâle II a proposé des outils
que la banque peut utiliser afin d'identifier et évaluer le risque
opérationnel.
a) Cartographie des risques
La cartographie des risques permet de définir de
manière approfondie les facteurs qui déclenchent la survenance du
risque ainsi que les facteurs qui déterminent l'envergure du dommage.
Cet exercice passe par les phases suivantes :
1) Décomposer en activités chaque processus
supportant des risques opérationnels : 2) Pour chaque
activité, recenser les risques associés ;
3) Pour chaque risque, coter les pertes et leur
probabilité d'occurrence :
Pour chaque événement, le risque est
évalué en terme de :
ü Probabilité d'occurrence :
c'est la détermination de fréquence d'événements
générateurs de pertes opérationnelles, la fréquence
peut être modélisé grâce a un modèle statique
(distribution de poison).
ü Perte encourue en cas de
réalisation : c'est l'impact de la perte qui s'est
produite c'est la dimension de sévérité de la perte.
4) Elaborer la matrice les risques sur les axes
fréquence et préjudice
5)
Déterminer « visuellement », à partir de
matrice, les risques significatifs (C'est à dire ceux que l'on
décide de recueillir dans l'outil de collecte).
b) Les indicateurs de
risque :
La cartographie représente un support de base pour la
mise en place des indicateurs de risque, de types statistiques
et souvent financier. Ils fournissent un aperçu de la position de la
banque relativement au risque et sont revus périodiquement. Chaque
activité disposera de son propre ensemble d'indicateur,
spécifique à la nature des taches effectuées, au mode
d'organisation des fonctions, au niveau d'automatisation des opérations,
au niveau des flux financiers impliqués ou de la législation en
vigueurs.
En effet, il n'existe pas de liste standard d'indicateurs de
risque et de performances pour l'ensemble des institutions bancaires. On peut
citer les indicateurs de risque suivants :
c) évaluation du risque
La banque évalue ses opérations et
activités à l'égard de vulnérabilités
potentielles en termes de risque opérationnel. La cartographie des
risques est une nécessitée pour réussir le
mécanisme de l'autoévaluation. Ce processus est mené en
interne et comporte souvent des check listes afin d'identifier les forces et
les faiblesses de l'environnement du risque opérationnel.
L'autoévaluation représente un outil de maitrise du risque qui
favorise sa couverture.
2- La gestion du risque opérationnel
Depuis que le comité de Bâle réglemente la
gestion du risque opérationnel, nous assistons à une
évolution des mentalités et de la manière dont sont
gérés les risques opérationnels. En se basant sur les
saines pratiques édictées par le comité de Bâle
quatre étapes clés sont nécessaires pour la gestion
du risque opérationnel. L'identification, l'évaluation et le
suivi, les moyens de maîtrise et d'atténuation du risque
opérationnel sont présentés.
a- Identification du risque :
L'identification est primordiale pour que puissent être
développés un contrôle et un suivi viable du risque
opérationnel. Identifier le porteur du risque ainsi que le fait de
l'isoler permet d'obtenir une vue globale de tous ces composants et dimensions
du risque équivaut à une analyse en profondeur des
opérations.
b- L'évaluation du risque :
Le processus d'évaluation vise principalement le
développement d'une mesure des fonds propres plus sensible aux risques
et de meilleures pratiques de gestion du risque opérationnel.
c- Suivi du risque :
Il s'agit d'une activité inhérente à un
suivi dynamique de la gestion des risques. Selon le comité de Bâle
« Les banques devraient mettre en oeuvre un processus de
suivi régulier des profils de risque opérationnel et des
expositions importantes à des pertes. Les informations utiles à
une gestion dynamique du risque opérationnel devraient être
régulièrement communiquées à la direction
générale et au conseil d'administration. »
C'est ici que la gestion des risques opérationnels se
distancie quelque peu des autres approches de gestion du risque pour se
rapprocher des techniques de performance opérationnelle.
II - analyse critique du système de contrôle
interne de la CBC
Le procédé de surveillance des risques bancaires
actuellement en vigueur à la CBC repose comme nous l'avons vu
précédemment (section....) sur l'énumération des
activités de la banque. L'accomplissement de chaque activité se
décline en plusieurs tâches à exécuter par les
opérationnels. L'approche du contrôle opérationnel
s'articule autour des tâches ainsi identifiées afin de mieux
circonscrire les risques opérationnels inhérents qui constituent
des points de vigilance. Lors de notre stage nous avons constaté que les
activités suivantes sont concernées :
1- l'intermédiation bancaire
2- les moyens de paiement ;
3- les activités para bancaires ;
4- l'administration générale et divers ;
5- l'activité financière.
Cette segmentation ne nous semble ni complète ni fine
pour appréhender l'étendu des risques opérationnels par
delà les autres risques bancaires. Quiz par exemple des fonds propres de
la banque ? D'autant plus que l'activité d'une banque dépend
entièrement de ses fonds propres ou encore ce qui revient au même
de son aptitude à couvrir ses risques (ratio de couverture des
risques).
III- Suggestions : pour une meilleure cartographie des
risques opérationnels de la C.B.C
L'approche actuelle mérite d'être
détaillée, complétée et adaptée aux
principales fonctionnalités de l'entreprise. L'intérêt de
la démarche est de faire apparaître l'enchaînement logique
des différentes phases d'activités de la banque afin de mieux
circonscrire les risques opérationnels et éventuellement de
mesurer la charge en fonds propres. Aussi avons-nous retenu les cycles
suivants :
1- Les capitaux propres (dotations aux amortissements et
provisions, provisions pour risque et charge)
2- Le cycle des dépôts de la clientèle
3- Les crédits et engagements
4- Les moyens de paiement
5- Les opérations financières
6- LES opérations de marché
1- Les capitaux propres et
assimilés
La nouvelle réglementation bancaire fait obligation aux
banques de limiter leurs concours au montant de leurs fonds propres nets et
d'en informer la tutelle au moyen des publications mensuelles des comptes.
D'ou le nécessité de surveiller les risques opérationnels
qui pèsent sur ceux-ci. Il s'agira alors de s'assurer que le
opérationnels de la comptabilité dans le respect de la politique
comptable de l'entreprise ont convenablement procédé aux
dotations aux amortissements et provisions.
2- Les dépôts de la
clientèle
Les dépôts de la clientèle sont des fonds
que la banque recueille avec le droit d'en disposer pour le compte de ses
activités, à charge pour elle de les restituer à
première demande. Les principales zones de risques opérationnels
sont les suivants :
· Les risques administratifs : défaillance
dans le système d'information ; erreurs d'enregistrement ;
sous évaluation des produits (intérêts débiteurs ou
créditeurs) ; utilisation frauduleuse des
dépôts ; erreur déclarative auprès de
l'administration fiscale.
· Les autres risques sont :
- Comptes dormants : comptes
restés longtemps sans mouvement et pouvant faire l'objet d'une
utilisation frauduleuse
- Les comptes du personnel :
ces comptes peuvent être utilisés comme compte de passage pour des
détournements. de même ; une attention particulière
doit être porté sur les comptes d'attente et de
régularisation.
- Les comptes de passage et de valeurs non
imputées : ceux-ci sont ouverts pour des
opérations spécifiques ne donnant pas lieu à un
relevé de compte.
- Les comptes non
domiciliés : fonds déposés par des non
clients ayant domicilié des effets ou avis de prélèvement
ou comptes de client ne faisant pas l'objet d'envoi de relevé pour des
raisons de confidentialité.
3- Les crédits et engagements
Le crédit est défini par les autorités de
régulation comme l'acte par lequel une banque agissant à titre
onéreux met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une
personne ou prend dans l'intérêt de celui-ci un engagement par
signature tel un aval, un cautionnement ou une garantie. Il résulte de
là que le crédit peut être par caisse ou par signature. Les
points de vigilance à ce niveau sont : La procédure d'octroi
de crédit ; le suivi administratif (conservation des pièces
nécessaire pour le recouvrement).
4- Les moyens de paiement
Ils sont définis à l'art 12 du règlement
n°02/03/CEMAC/UMAC/CM du 04 avril 2003 comme tous les instruments qui
permettent de transférer les fonds. On distingue notamment le cheque,
lettre de change, le billet à ordre, le virement, le
prélèvement, la carte de paiement et la monnaie
électronique. Les risques opérationnels y relatifs sont :
les risques informatiques, les risques inhérents aux ressources
humaines, les risques de fraude et de détournement, le risque de
contrepartie.
5- Les opérations financières
Il s'agit pour l'essentiel des opérations
effectuées par la banque en sa qualité de Prestataire de Services
d'Investissement (PSI) ou de Spécialiste en Valeur du Trésor
(SVT).celles ci peuvent être pour compte propre ou pour le compte de la
clientèle.Les risques opérationnels y relatifs sont : la
non-conformité, le défaut de couverture et le non respect de
mandat.
6- Les opérations de marché
Il s'agit des opérations exprimées en devise. On
cour le risque de mal évaluer l'exposition à la variation de
change notamment lors de la comptabilisation.
Cette nouvelle cartographie plus complète et
détaillée mais surtout rattachée aux principaux cycles
d'activités de la banque permet un suivi facile et exhaustif des
principaux risques opérationnels, certes, mais susceptible d'être
étendue au risque de crédit et de contre partie et au risque de
marché.
Conclusion deuxième partie
Nous constatons que le système de contrôle des
risques opérationnels de la CBC quoique en implémentation doit
être revue suivant les axes majeurs ci-dessus énoncés pour
plus d'efficacité, d'exhaustivité et donc de fiabilité.
Conclusion générale
La Commercial Bank Cameroun (CBC), l'une des plus importantes
banques du système bancaire camerounais nous a fait l'honneur de nous
accueillir en stage à son siège Direction Générale
durant deux mois dans le cadre du parachèvement de nos études en
DESS GESFIBA. Nous avons évolué à notre choix au DCPN
compte tenu des enjeux de notre formation que nous avons rappelé plus
haut. Notre séjour a été par les soins du maître de
stage scindé en deux (02) parties.
Si la première a eu pour objet de nous plonger dans
l'immense univers du contrôle de premier niveau en passant tour à
tour la réglementation du contrôle interne, le manuel de
procédure encore en confection et la démarche du contrôle
interne nouée autour des principaux risques bancaires à
surveiller ; la seconde quant à elle nous a retenus autour du
niveau des prestations comptables, clientèle et administratives faisant
l'objet du bilan qualité à l'usage des directions
générale et opérationnelles à des fins de pilotage
des activités.
Nous avons constaté au cours de notre odyssée
dans ce véritable labyrinthe qu'est le contrôle interne, que
plusieurs points sont soit à parachever soit à parfaire.
La démarche initiale PPRS doit être
étendue à l'ensemble des opérations de la banque notamment
celles qui ont une incidence directe sur les fonds propres (amortissements et
provisions). Par ailleurs, certaines activités doivent être
scindées pour mieux affiner la surveillance des risques
opérationnels. À cet effet, l'intermédiation se
décomposera en activités de dépôts et
activités de crédit et d'engagements. Enfin, une approche du
contrôle interne par cycles caractéristiques de l'activité
bancaire permet de mieux appréhender les risques opérationnels et
par ricochet leur impact d'une part sur le produit net bancaire et d'autre
part sur les fonds propres nets de la banque.
Liste des abréviations
AP : Administration Provisoire
APECCAM : Association Professionnelle
des Etablissements de Crédit du Cameroun
BEAC : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique Centrale
CA : Conseil d'Administration
CBC : Commercial Bank of Cameroon
CG : Contrôle Général
CNC : Conseil National du Crédit
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale
CORENOFI : Comité Régional
de Normalisation Financière
COSO : Committee of Sponsoring Organization
of the Treadway Commission
DCPN: Département du Contrôle de
Premier Niveau
DESS GESFIBA : Diplôme d'Etudes
Supérieures Spécialisées de Gestion Financière et
Bancaire
DG : Direction Générale
DSX : Douala Stock Exchange
MINFI: Ministère des Finances
MPCI : Manuel de Procédure du
Contrôle Interne
PPRS : Principaux Points de Risque
à Surveiller
PSI : Prestataire des Services
d'Investissement
SCI : Système de Contrôle
Interne
SVT : Spécialiste en Valeurs du
Trésor
BIBLIOGRAPHIE
1- D. Ogien : Comptabilité et
Audit Bancaire, 2è édition, Dunod, Paris 2008
2- D. KOUNKOU : Monnaie Africaine, la
question de la zone franc en Afrique centrale, l'Harmattan 2008
3- Conseil National du Crédit :
recueil des textes relatifs à l'exercice de l'activité des
Etablissements de crédit, mis à jour juillet 1997
4- Note d'information Emprunt Obligataire de l'Etat du
Cameroun « ECMR 5,6% » par APE
5- R. TANGANKOU SOH : le système
bancaire et financier du Cameroun, Collection ROTAS 2007
6- Cabinet NGASSAM NJIKE : recueil des
textes relatifs aux établissements de crédit et aux EMF, Licemo
2è édition 2009
7- A. DAYAN (coordonnateur
général) : Manuel de gestion vol 1 2è
édit 2004 Ellipse /AUF
8- F. TIANI KEOU : Cours d'analyse des
risques de crédit bancaire, cycle DESS 2011
9- BANQUE DE France : les 25 principes
fondamentaux d'un contrôle bancaire efficace -comité de
Bâle, novembre 1997
10- J.l Couppey SOUBEYRAN : le
contrôle interne et la réglementation bancaire : un lien
éprouvé par la crise ; article
11- F.r HAMZA : présentation du
nouvel accord de bale sur les fonds propres article 2009
12- T.KWATAR : le processus de gestion
et de mesure des risques opérationnels selon les exigences du
comité de bale
13- COBAC Mise en oeuvre de Bâle II dans la
CEMAC.
14- P.THORAVAL, A. DUCHATEAU :
Stabilité financière et nouvel accord de Bâle
Secrétariat général de la Commission
bancaire
Direction de la Surveillance générale du
système bancaire
15- Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire : Document soumis à
consultation.
Nouvel accord de Bâle sur les fonds propres Avril
2003
16- WIKIPEDIA : encyclopédie
libre
17- Jacques Villeneuve :
procédures du contrôle interne
18- D. TAKA : crise du système
bancaire, politiques de restructuration et financement des PME au Cameroun,
Thèse de doctorat d'Etat ès sciences économiques, juin
2004
ANNEXES
1- les banques en activité au
Cameroun
2- convention de stage
3- l'organigramme de la CBC
4- tableau des risques
Annexe 1 : les banques en
activité au Cameroun
N°
|
RAISON SOCIALE
|
SIGLE
|
ADRESSE
|
BOITE POSTALE
|
LOCALITE
|
TELEPHONE (+237)
|
FAX (+237)
|
1
|
Afriland First Bank
|
|
Place de l'indépendance
|
11834
|
Yaoundé
|
22.23.30.68
22.22.58.37
|
22.22.17.85
22.23.91.50
|
2
|
Banque Atlantique
|
|
Avenue de Gaulle(place Joss)
|
2705
|
Douala
|
33.43.20.55
33.43.20.49
|
33.43.20.46
33.43.20.48
|
3
|
Banque Internationale du Cameroun pour l'Epargne et le
Crédit
|
BICEC
|
Avenue du Général de Gaulle
|
1925
|
Douala
|
33.42.84.31
33.42.26.03
|
33.42.12.26
|
4
|
Citibank NA Cameroun
|
|
96 Rue Flatters
|
4571
|
Douala
|
33.42.42.72
33.42.40.74
|
33.42.40.74
|
5
|
Commercial Bank of Cameroon
|
CBC
|
Rue Joss Bonanjo
|
4004
|
Douala
|
33.42.02.02
|
33.43.38.00
33.42.38.02
|
6
|
Crédit Agricole SCB Cameroun
|
CA SCB
|
220, Avenue Mgr Vogt
|
700
|
Yaoundé
|
22.23.40.05
22.22.88.99
|
22.22.41.32
22.22.88.05
|
7
|
Ecobank Cameroun SA
|
EBC
|
Boulevard de la liberté
|
582
|
Douala
|
33.43.82.51
33.42.15.08
|
33.42.15.19
|
8
|
National Financial Credit
|
NFC
|
Immeuble Hajal Massad
|
6578
|
Yaoundé
|
22.22.87.80
22.22.87.83
|
22.22.87.81
|
9
|
Standard Chartered Bank Cameroun
|
|
Rue Joffre
|
|
Douala
|
33.43.52.00
33.42.52.52
|
33.42.27.89
|
10
|
Société Générale des Banques du
Cameroun
|
SGBC
|
Rue jOSS
|
4042
|
Douala
|
33.42.70.10
33.42.80.75
|
33.42.87.72
33.42.71.32
|
11
|
Union Bank of Cameroon
|
|
Immeuble Kassap
|
15569
|
Douala
|
33.42.25.08
33.43.64.03
|
33.42.24.51
33.42.93.75
|
12
|
United Bank For Africa
|
UBA
|
Boulevard de la Liberté-Akwa
|
2088
|
Douala
|
33.43.36.83 33.43.36.39
|
33.43.37.07
|
Source :minfi
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE..............................................................................................I
DEDICACE..............................................................................................II
REMERCIEMENTS....................................................................................III
RESUME.................................................................................................IV
Introduction
générale..................................................................................1
Première partie : Environnement de la Commercial
Bank of Cameroon, prise
de connaissance et diagnostic du système de
contrôle.................3
Chapitre 1 : La CBC dans le système bancaire
camerounais.................................4
I -Bref aperçu du système bancaire
camerounais................................................4
A- les autorités de tutelle et les organes
consultatifs..........................................4
1- Le Ministère des Finance
(MINFI).......................................................5
2- La Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale
(BEAC)....................5
3- La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC).......................5
4- Le Conseil National du Crédit
(CNC).................................................6
5 - Le Comité Régional de Normalisation
Financière (CORENOFI).............6
6- L'Association Professionnelle des Etablissements de
Crédit du Cameroun
(APECCAM)....................................................................................6
B- Les acteurs du
système...........................................................................6
1- Définition des
banques...................................................................7
2- Les différentes banques du paysage bancaire
camerounais.....................7
II- La CBC : historique et différentes
opérations effectuées.................................8
A : Historique et contexte de création de la
CBC............................................8
B : Les différentes opérations
effectuées par la CBC .........................................10
Chapitre 2 : environnement du stage, concepts de
Contrôle interne et de risques opérationnels
..........................................................................................11
I- Déroulement du stage à la
CBC..................................................................11
1- les principaux points de risques à
surveiller.......................................12
2-le Bilan
qualité..............................................................................12
3-participation au processus du contrôle
interne....................................12
II- Le contrôle interne : historique,
définitions, principes fondamentaux
et cadre
réglementaire............................................................................13
A- Historique, définitions et principes
fondamentaux.....................................13
1- Historique et
définitions...............................................................13
2- Principes fondamentaux du contrôle
interne.....................................14
B - Le cadre réglementaire du contrôle
interne au Cameroun............................17
1- Le règlement COBAC R-93/08 relatif au
contrôle...............................17
2- Le règlement COBAC R-2001/07 relatif au
contrôle ...........................17
III- Les risques opérationnels :
définitions et typologie....................................20
A- Définitions des risques
opérationnels......................................................20
B- La taxinomie des risques
opérationnels....................................................21
Deuxième partie : Fondements du Système de
Contrôle Interne (S.C.I)..............23
Chapitre 3 :Diagnostic du Contrôle interne et des
risques opérationnels.............25
I- Description du dispositif de contrôle de la
banque ....................................25
A/-
L'inspection.....................................................................................25
B/- Le système de contrôle
interne.............................................................26
1- Les grands principes du contrôle interne à la
CBC..............................27
2- Organisation du contrôle interne de premier
niveau............................27
3 -Démarche du contrôle interne de premier
niveau................................28
II - La cartographie et les procédures de
contrôle des risques opérationnels ........28
A- Les principaux risques opérationnels
rencontrés à la CBC.............................28
1- Le risque
administratif..................................................................29
2- Le risque
comptable......................................................................29
3- Le risque des ressources humaines
..................................................29
4- Le risque
informatique...................................................................29
B- Les procédures de contrôle des risques
opérationnels..................................29
1- La collecte des
informations............................................................29
2- L'exploitation des informations
collectées..........................................29
3- La
communication........................................................................30
4- Le
pilotage..................................................................................30
Chapitre 4 : Evaluation critique du système de
contrôle interne de la C.B.C
et
suggestions..........................................................................31
I- Principes d'évaluation du contrôle
interne....................................................31
1. Outils d'identification du risque
opérationnel :.....................................31
2- La gestion du risque
opérationnel......................................................33
II - analyse critique du système de contrôle
interne de la CBC.............................34
III- Suggestions : pour une meilleure cartographie des
risques opérationnels
de la
C.B.C..........................................................................................34
1- Les capitaux propres et
assimilés......................................................35
2- Les dépôts de la
clientèle.................................................................35
3- Les crédits et
engagements..............................................................36
4- Les moyens de
paiement.................................................................36
5- Les opérations
financières................................................................37
6- Les opérations de
marché................................................................37
CONCLUSION
GENERALE........................................................................38
LISTE DES
ABREVIATIONS........................................................................39
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................40
ANNEXES................................................................................................42
TABLE DES
MATIERES..............................................................................46